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Henry Faÿ

27/12/2003
20:54
Répliques d'Alain Finkielkraut

Je reprends la discussion sous un titre de fil qui ne chiffonera personne. Il est vrai que quand j'avais ouvert le fil "faut-il brûler Alain Finkielkraut", c'était une réaction mais à quoi, je ne le sais plus.
Cela me rappelle une émission tire ta langue fichtrement intéressante. Le sujet était: comment reconnaître un site négationnniste, un site antinégationniste, un site raciste, un site antiraciste? La réponse serait simple: aller dans ces sites et lire ce qui y est écrit mais c'est trop simple, il faut des moyens automatiques et là ça se complique car les mots sont les mêmes. Dans les uns certains mots sont des injures, dans les autres ce ne sont des citations de ces injures, comment s'y retrouver? Un éminent linguiste s'est penché sur la question et est arrivé à des conclusions intéressantes: il y a en particulier les polices utilisées, les sites négationnistes utilisent toujours des polices très classiques, très neutres, times new roman, par exemple, alors que les sites racistes utilisent des polices un peu plus folles comme des polices gothiques (vous me direz que les négationnistes sont des racistes, oui, ils le sont, d'un type particulier).
Les injures racistes figurent dans les sites antiracistes, ce sont des citations, pas dans les sites racistes, même si ça peut étonner.
Après ce petit détour sur les difficultés d'interprétation et les ambiguités de toute formulation, nous pourrons retourner à notre discussion.

 
Henry Faÿ

28/12/2003
06:05
réponse à Guy, toujours à propos de

Alain Finkielkaut défend le sacré dans et en dehors la religion. Pour lui, par exemple, l'école doit être un espace de sacralité; les obsèques sont un autre bon exemple. Les crémations telles qu'on les pratique au cimetière du Père Lachaise sont désacralisées. Il y a une petite réunion dans une petite salle neutre, impersonnelle et le corps, mis sur un rail, envoyé en poussant un bouton, est traité comme un produit de l'industrie. Absence de rites. C'est extrêmement angoissant.
Cette idée de Finkielkraut qu'il peut y avoir du sacré en dehors de la religion me séduit beaucoup.

 
Henry Faÿ

04/01/2004
10:27
avant-garde, arrière garde selon Roland Barthes

Hier, l'émission d'Alain Finkielkraut était consacrée à Roland Barthes avec Eric Marty qui a présenté les oeuvres complètes de Roland Barthes (rien que ça!) et Antoine Compagnon qui a dirigé "prétexte: Roland Barthes. Colloques".
Il fallait être connaisseur de l'oeuvre de Roland Barhes pour bien suivre leur discussion mais j'y ai entendu quelque chose qui m'a bien plu:
"être d'avant garde c'est savoir ce qui est mort, (dans la culture ambiante) être d'arrière garde c'est l'aimer encore".

 
Henry Faÿ

22/01/2004
17:57
"Charm-el-Cheikh, c'est bien fait pour eux"

"Charm-el-Cheikh, c'est bien fait pour eux". Non, ce n'est pas exactement ce qu'a dit Alain Finkielkraut dans son émission de samedi dernier, avec Bernard Maris et Jean-Louis Gombaud mais on pouvait l'entendre en filigrane. Il s'en est pris à tous ces ploucs, ces imbéciles, ces beaufs qui n'acceptent pas qu'il fasse froid en hiver et chaud en été, qui se jettent sur les charters parce qu'ils veulent payer le moins possible pour profiter de la chaleur de l'Egypte et se baigner dans la Mer Rouge. Oui, on sait bien, tout le monde ne peut pas voyager sur une compagnie régulière et encore moins en première classe. Que les riches voyagent, aucun problème, que les moins riches s'y mettent, alors là, ça devient l'horreur! Résultat, des avions dans tous les sens et au bout du compte, l'accident.
Il y a quelque chose d'écolo-naïf chez Alain Finkielkraut que je ne déteste pas. Un jour, mais il y a longtemps, faisant mon marché, j'ai moi-même engueulé une dame qui achetait de cerises en plein hiver, elles sont au pétrole, ces cerises, lui disais-je. Elle était effarée! Mais de quoi il se mêle, celui-là?

 
Pour info

01/02/2004
11:16
Alain Finkielkraut - biographie

Alain Finkielkraut

Biographie en résumé

Né en 1949, à Paris, Alain Finkielkraut est le fils unique d'un maroquinier juif polonais déporté à Auschwitz. En 1987, La défaite de la pensée marque le début de sa critique de «la barbarie du monde moderne», qui se déploie volontiers dans l'horizon de pensée de Hannah Arendt. Enseignant la philosophie à l'École polytechnique, il n'a cessé d'intervenir dans les débats contemporains, étant ainsi un des premiers à s'opposer à la grande Serbie (Comment peut-on être croate?, 1992).

«Finkielkraut aurait pu être une sorte de BHL ou de Sollers, un intellectuel épousant les modes et les mots d'ordre d'une société extatique et extasiée. Il a choisi l'inconfort intellectuel en devenant un anti-penseur officiel qui prend à rebrousse-poil l'individualisme narcissique des nomades sympas et des déracinés volontaires. Se référant à des maîtres - Hannah Arendt, Péguy, Levinas, Kundera - auxquels il ne cesse de reconnaître ses dettes, il dissipe les fausses évidences propagées par l'air du temps. Place à l'interrogation et à la précieuse vertu d'inquiétude à ne pas confondre avec la "vigilance" du droit-de-l'hommiste déchaîné.» (Christian Authier, «Alain Finkielkraut ou ce présent qui ne passe pas», L'Opinion indépendante, no 2510, 10 mai 2002)

Vie et oeuvre

Un des intellectuels français les plus importants de sa génération, il a publié une douzaine de livres, dont Le Juif imaginaire (1981), La sagesse de l'amour (1984), La Défaite de la pensée (1987), La Mémoire Vaine, du Crime Contre l'Humanité (1989), Le Mécontemporain, Charles Péguy, Lecteur du Monde Moderne (1992), Comment peut-on être croate? (1992) et L'ingratitude


Oeuvres de Alain Finkielkraut

Écoutez à chaque semaine en Real Audio l'émission «Répliques» animée par Finkielkraut (France Culture), qui débute tout juste après le bulletin de nouvelles. Les liens sont accessibles à partir du site de France Culture (Radio France).

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/repliques/ index.php?emission_id=14

D'après l'encyclopédie de l'Agora

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Alain_Finkielkraut
 
Daniel

01/02/2004
23:40
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je ne connaissais pas l'individu avant de lire sa "défaite de la pensée" cet automne. J'ai précisément choisis ce titre car j'étais curieux de savoir ce qu'"Alain" avait à me dire, à moi, sur ce sujet. Je l'ai abordé sans a-priori comme j'essaie de le faire quand je découvre les écrits de quiconque.

Résultat : Rien. C'est un amalgame de références, certes organisé, mais au final, rien. Une giclée de fiel du début jusqu'à la fin. Du catastrophisme un peu plus érudit que le reste. Je suis resté sur ma faim en refermant ce petit essai, et je déteste ça. Cet individu n'a rien partagé avec moi.

Je suis content d'avoir choisit ce petit livre, ça m'évite de perdre trop de temps à lire le reste. Ce personnage est inintéressant. L'écoute d'une de ces "Répliques" au sujet du travail de deuil a enfoncé le clou. Du coup, rien que l'annonce de son nom me fait fuir.

Il mérite parfaitement le qualificatif cité plus haut "d'anti-penseur".

Ceci dit, il a peut-être écrit quelque chose qui vaille le coup d'être lû, mais je ne vais pas gaspiller mon temps à chercher et faire le tri.

 
Louise

02/02/2004
00:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Met-on en cause Finkelkraut dans un autre fil et "Pour Info" nous installe sa biographie.
Cela signifie quoi?
Devons-nous faire silence et révérence devant: "Un des intellectuels français les plus importants de sa génération"


 
Daniel

02/02/2004
01:28
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

http://www.winternet.com/~mikelr/flame84.html

En principe, il disparaît après avoir été démasqué.
 
laurent nadot

02/02/2004
04:02
Finkie notre ami

Réponse à Louise : vu la dimension rien moins que lacunaire de cette biographie, je ne suis pas certain que le connecté "pour info" fasse ici autre chose que s'improviser le zélateur d'un auteur qu'il réduit à la seconde moitié de son existence. Mais le ci-devant pseudo n'est, je gage, qu'une semi-énigme : j'ai fortement l'impression d'y reconnaitre un petit marquis de ma connaissance, connu pour ses excès de mondanité envers F-C. Uniquement pour ne pas faire plaisir à ce mauvais coucheur je ne citerai donc pas son nom ici, arf'.

Mais brisons-là, et passons au sujet, c'est à dire au cher Alain Finkielkrault (couramment désigné dans certains bars du Vème arrondissement sous l'affectueux sobriquet de "Finkie-la-purée"). N'en déplaise aux suppôts de l'inculture politique (représentée chez les candidats par Olivier Besancenot, chez les militants par Christophe Aguitton, chez les radioteurs par Dominique Rousset, et à DDFC par Guy Dufau), Finkielkrault a quand même pas mal de marge avant de rejoindre dans l'outrance et dans la bétise les gens du camp d'en face. Je parle ici pour ceux que ça dérange d'entendre son humanisme un rien passéiste, mais les mêmes ça ne les dérange pas d'entendre les tissus de sornettes des humanitaristes pseudo-progressistes qui enverraient joyeusement par le fond tous ceux qui ne pensent pas comme eux.

Ce qui caractérise avant tout FlP (Finkie-la-purée, voir plus haut), c'est sa capacité à ne pas suivre la mode idéologique, et à s'accrocher becs et ongles à son bon sens et à quelques valeurs de base, dont le respect de la personne humaine et la tolérance. Deux traits qui n'étouffent certes pas ses habituels contempteurs. Le résultat aberrant, c'est qu'on le voit se faire qualifier de réactionnaire (et parfois de fasciste, car il y en a qui ne se sentent plus) par ceux qui font profession d'intolérance. L'agrégé de lettres reconverti en prof de philo pour l'élite, a tout simplement commis le péché mortel de rester agrippé à deux valeurs simples : la Raison et l'Homme. Et dans le petit milieu snob-intellectuel-parisien ça ne pardonne pas. Le seul reproche que j'ai à lui faire (et il est de taille) c'est son style oral hyper-marqué par l'émotionnel. De cela je parlerai dans un instant.

Mais avant je signale une anecdote : il y a une dizaine de jours dans Métropolitains, Francis Rembert, en voulant stigmatiser l'architecte Henri Godin, assimile ce dernier aux réactionnaires de tout poil et là ça ne rate pas : tout en encensant le formidable batisseur qu'est Godin, donc en signalant "la densité de sa pensée", "sa merveilleuse écriture", et la qualité de son architecture, Rembert taxe Godin "d'anti-moderne", le faisant rejoindre par là "des Finkielkrault et autres qui sont contre tout ce qui est un peu moderne". Ca commence mal pour Godin et donc pour Finkie, sauf que 10 secondes après le même Rembert complète "mais quand même sur le fond on peut pas lui donner tort", et Rembert de citer une série de bourdes et bévues des modernistes, ce qui lui permet de stigmatiser finalement la modernité par ailleurs pas mal assaisonnée dans l'émission d'il y a 10 jours. Cette séquence de "L'équerre et le compas" fut un grand moment.

En outre Rembert signale un côté lyrique dans le style d'écriture de Godin, et on peut en trouver le pendant dans la quasi hystérie de Finkie à l'oral, qui ne cesse de se la jouer hyper-émotionnel, distribuant à la tonne des accents d'intensité, sur les voyelles d'attaque surtout, qui justifient à eux seuls une compression du son comme même Anichini n'a jamais osé en rêver. C'est bien simple quand j'enregistre Répliques je m'efforce de repérer le moment où FlP (Finkie la purée, voir plus haut) va prendre la parole et tac je tourne le potard vers le bas, quand je loupe mon coup et kil me prend par surprise ça fait cling et je vois les aiguilles de mes vumètres aller se fracasser sur la butée et rebondir vers le zéro avec une violence inouie qui m'arrache un soupir de désespoir je n'exagère pas. Oui il faudrait lui réapprendre la sobriété à FlP.

De mon côté, je n'adhère qu'à environ 60% des points de vue du bonhomme, mais j'affirme ici haut et fort qu'en nos temps de propos convenus et d'inhibition généralisée du bon sens, il faut classer Alain Finkielkrault parmi les libre-penseurs authentiques (et pas ceux qui sous ce nom colportent de l'idéologie faisandée un dimanche matin par mois sur FC), aux côtés de son modèle Charles Péguy. J'espère simplement que lui conservera son bon sens jusqu'au bout et que ça lui évitera d'aller au casse-pipe.

Laurent Nadot
(de retour du Goulag donc un rien persifleur)


 
lionel

03/02/2004
00:58
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je n'ai pas d'opinion negative sur AF car j'appreciais repliques il y a 10 ans. neanmoins depuis qq annees je trouve qu'AF disjoncte dès qu'il s'agit d'Israel, ce qui l'amene d'ailleurs à s'aligner aussi sur les USA (*). Parler de "Nuit de Cristal" alors que l'antisemitisme actuel heureusement ne provoque aucun mort en France et que les Juifs sont parfaitement intégrés, ce n'est pas tres serieux.

(*) voir http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=30 24
 
Henry Faÿ

15/02/2004
09:57
un débat sur l'attitude de la Pologne

L'émission d'Alain Finkielkraut d'hier portait sur l'attitude de la Pologne qui s'est récemment illustrée par son refus obstiné de voter pour la Convention qui aurait donné à l'Union Européenne une base constitutionnelle, contribuant ainsi avec l'Espagne à faire capoter des efforts de dix-huit mois pour faire avancer les institutions de l'Europe. Le débat opposait Alexandre Smolar, ancien dissident, qui défendait, mais très mollement, le point de vue du gouvernement polonais et Olivier Duhamel.
Celui-ci a d'abord rappelé à quel point le système adopté à Nice, auquel la Convention devrait se substituer, était désastreux. Il l'a qualifié d'incompréhensible et d'illégitime. C'est un système dont il faut absolument sortir.
De quoi s'agit-il? D'une très obscure histoire de droits de vote, avec un système de double majorité, un système compliqué à souhait, difficile à comprendre, diffficile à expliquer, qualifiée de "ridicule" et "d'absurde" par Olivier Duhamel. Le système adopté à Nice porte en lui la paralysie des institutions.
Le calcul des polonais pourrait être de vouloir obtenir le plus possible de subventions, celui de l'Espagne de garder ses moyens de blocage, ce qui lui permettrait de bloquer toute tentative qui viserait à la priver des subventions dont elle bénéficie. Dans ces conditions, Alain Finkielkraut fait remarquer que cette alliance polono-espagnole pourait bien être contre-nature.
Il semble que l'attitude de rupture de solidarité européenne du gouvernement polonais soit le fait d'un gouvernement faible et menacé, qui joue sur uen crispation d'amour propre. Ce qui fait sortir Olivier Duhamel de ses gonds, c'est de voir qu'un certain nombre d'anciens dissidents, ses amis, je suppose, ont emboité le pas à leur gouvernement. C'est pourquoi il a co-signé avec Daniel Cohn-Bendit un article dans Gazetta pour dire son indignation.
Devant la fougue d'Olivier Duhamel, Alexandre Smolar, sans doute au fond assez d'accord avec lui, n'a pas sû trop quoi répondre. Il a dit qu'il y aurait sans doute un autre tour, que les ministres se reverraient. Cela a fait fulminer Olivier Duhamel: quand les gouvernements se réunissent, et qu'il doivent décider à l'unanimité, ils ne sont capables d'adopter que de petits bricolages médiocres. La Convention relevait elle d'une démarche autrement plus ambitieuse et réfléchie, c'est une occasion qu'il ne fallait pas laisser passer. Dans cette affaire, les polonais jouent contre eux. Au delà de l'arrogance et de la maladresse des français et des allemands, ils sont ceux qui ont le plus grand intérêt à ce que la Convention aboutisse.

A propos de l'Europe, j'ai lu un article dans le Nouvel Observateur de Susan George, vice-présidente d'ATTAC "Oui, l'Europe est le recours du monde" dans lequel elle affirme que face à l'hégémonie des Etats-Unis d'Amérique, le seul espoir du monde, c'est la constitution d'une authentique puissance européenne. "Il faut transformer l'Europe en une puissance authentique fondée sur les valeurs des Lumières, de la solidarité et des droits de l'homme." Message à passer aux polonais.










 
Guy Dufau

15/02/2004
10:55
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Allez, je me lance dans la grande géopolitique, en compagnie de Susan George.Oui, "l'Europe peut-être le recours du monde...si elle est une puissance fondée sur les valeurs des Lumières, de la solidarité, des droits de l'homme"
Idéal programme. Pour qu'il ait une chance de réalisation,il faut que l'Europe ne ressemble en rien aux USA, elle ne doit pas, ni de près, ni de loin, faire la course aux armements avec les américains, cette course qui a été mortelle pour l'URSS.
Que les USA s'arment jusqu'aux dents, c'est leur affaire, leur erreur (inefficace envers le terrorisme).
L'argent non utilisé pour des porte-avions et autres monstrueuses ferrailles doit financer le progrès humain.
C'est de la naîveté...mais s'il n'y avait que des naîfs sur terre...qu'est ce qu'on serait heureux.
 
Guy Dufau

29/02/2004
00:02
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

L'avenir du travail
Tandis que les deux invités d'Alain Finkielkraut avaient les mêmes idées sur le travail, ce dernier aurait voulu les opposer,il a ainsi fait cette remarque à Robert Castel;"je trouve que vous tombez trop vite d'accord avec Sophie Iturralde".
Alain Finkielkraut ramait pour démontrer que le travail était une valeur en soi et qu'il procurait de la dignité ses deux invités le contredisaient: non,le travail en soi ne provoque pas la dignité,le travail gagne en dignité en s'opposant à de mauvaises conditions de travail,cette dignité se construit collectivement. Sophie Iturralde cite l'étude sur la condition ouvrière de Simone viel.
Puis Finkielkraut parle du glissement regréttable observé par la socièté qui donne une trop grande place aux loisirs au détriment de la notion de travail.Ce n'est plus le travail qui est central,se sont les loisirs qui deviennent la valeur suprème, l'aliénation.
La encore, notre philosophe ne trouve aucun écho:
"Est aliéné celui qui trouve tout dans le travail" annonce Robert Castel (on entend un "ah bon" de A.F.). Il y a la centralité du travail, mais elle est de plus en plus sans consistance, et Sophie Iturralde: le travail est central dans les faits,il est central comme moyen. Robert Castel ajoute: opposer le travail aux loisirs ne résiste pas à l'analyse, aux 180.000 chomeurs privés de ressourses, ce n'est pas de loisirs qu'il faut leur parler.
Dernier épisode:
A.Finkielkraut interroge Sophie Iturralde: en exergue à un de vos articles il y a la déclaration de Guillaume Sarkosi, troisième personnalité du MEDEF, "il y a dans l'idée de sopprimer un jour de congé pour financer la solidarité quelque chose de romantique" cette idée ne vous plait pas?
Oui, répond S.Iturralde, parler de romantisme à ce propos m'a fait sourire, mais c'est surtout la suite de cette déclaration:"cette initiative donne de la noblesse au travail",j'ai en tête la parole d'une ouvrière de Moulinex:"le travail n'a rien de noble, il rapetisse tout le monde". Un jour de plus de travail pour faire preuve de solidarité est un gadjet. R.Castel trouve surprenant de s'attaquer aux 35heures 70ans après les 40 heures, alors que la productivité a très fortement augmenté.
Jamais, dans son émission A.F. n'a été aussi isolé, d'habitude parmi les participants, il y en a toujours un qui le soutient.
Du travail, il en a été question, de son avenir? Non
 
laurent nadot

29/02/2004
01:18
les faux-monnayeurs sont bien vrais

Finkielkrault est en effet en opposition avec la doxa selon laquelle les employeurs sont des salauds et le travail un enfer. Doxa représentée par ses deux invités ce matin. Entre parenthèses il y a là tout simplement un appel à la haine et une démotivation au travail. Si ces propos irréalistes et irresponsables rencontraient suffisamment de succès, le pays s'arrêterait, tout simplement. Heureusement le bon sens concret est à l'oeuvre, et ces foutaises militantes sont assez peu écoutées par ceux qui travaillent, d'où la désaffection du syndicalisme de lutte,phénomène qui me rassure autant que la folie militante m'inquiète.

En tous cas elles rencontrent un bon accueil dans l'intelligentsia, pour des raisons historiques qui m'intriguent depuis longtemps : comment des discours aussi évidemment faux que sont le marxisme et le freudisme ont-ils pu obtenir un tel succès chez les intellectuels ? On peut en chercher l'explication dans une forme de snobisme, mais surtout dans la bonne conscience que se donnent ainsi des gens que leurs capacités ont transformés en privilégiés. Ce qui en prend un coup, c'est le goût de la vérité, témoin les dégats commis par les grands faussaires de notre pays que sont Sartre, Lacan, Barthes, Baudrillard, Foucault (c'est par pudeur que je ne mets pas Bourdieu dans le tas). Et la dégringolade des intellectuels était visible ce matin, seul Guy Dufau ne l'a pas entendue puisqu'il est exactement dans cette vague.

Sur le dernier exemple cité, on voit que Castel a de l'histoire une vision tout simplement aberrante : le critère important à ses yeux c'est le long délai depuis les dernières réductions importante. Ce type se dit sociologue, développe pour en apparence un discours historique, et affiche avant tout une attitude de militant.

Ce que je vois c'est que la vie intellectuelle en France est caviardée par l'idéologie, et qu'un homme de radio qui tente de produire une réflexion en invitant dans le studio deux idéologues, est condamné à ramer comme tu dis Guy et même à souquer fermer, sans rien obtenir d'autre que l'éternel manichéisme militant, déguisé en science ...

Nous trouvons tous les deux cette émission dramatique, mais pas pour les mêmes raisons, car je suppose que ça n'est pas cela que tu veux démontrer Guy... Ce que, abusé par l'autorité de grands faussaires, tu prends pour de la belle et bonne vérité, c'est pour moi une sorte de crime social, car à terme ces incitations à la haine sont destructrices du lien social. Et je crains que ce crime n'ait rien de symbolique : le résultat en est au mieux l'effondrement économique au pire la violence physique.

Je ne nie pas bien sur la violence sociale qui est à l'origine de cette attitude idéologique, mais je pense qu'à lutter de cette façon, on produit un remède qui est 100 fois pire que le mal : si on applique à une société la médication marxiste, l'opération réussit à ceci près qu'en général le malade y perd la vie.

Pour en venir aux événement récents, je crois qu'en choisissant le camp militant, les intellectuels ont surtout réussi à se couper du pouvoir, qui ne fait pas de sentiment et ne s'embarasse pas de finesses. Et je ne serais pas surpris que l'attitude du gouvernement actuel vienne de là. Bel exemple de pragmatisme de la part des intellos, qui scient la branche sur laquelle ils sont. Ce qui n'a d'ailleurs rien d'étonnant, puisque c'est le second principe de base du syndicalisme, le premier était de réclamer du fric, attitude assez courante il est vrai en France, pays de prébendiers...

Laurent Nadot

 
Daniel

29/02/2004
02:18
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Un beau dialogue de sourd cette émission. A.F. posant des questions naïves et partiales mais ouvrant honnêtement le champs au dialogue.
Je ne comprends pas pourquoi il a fait venir ces deux personnes-là. Est-ce un acte conscient de la part d'A.F. (leur discours était totalement prévisible au bout de quelques minutes d'écoute) ? Est-il vraiment à côté de la plaque (il tenait absolument à nous faire croire que les djeunz ne boivent plus que du lait starac et cie. La méthode est au pire suspecte, au mieux maladroite) ?
Choisit-il ses invités ? Prépare-t-il sérieusement ses émissions ?

Quelqu'un peut peut-être m'éclairer ?

 
gUY Dufau@wanadoo.fr

29/02/2004
17:36
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Question à Laurent, où se trouve cet " appel à la haine" et ce" démotivation au travail" dont sont coupables les deux invités de l'émission?
Concernant la démotivation au travail,c'est A.F. qui en parle tandis que Sophie Iturralde et Robert Castel lui opposent la centralité du travail,reste cet appel à la haine qui demnde des explications.
Question à Daniel, où se trouve "ce qui permet de dire,au bout de quelques minutes que ce discours &tait totalement prévisible".
Enfin, Daniel interroge: quelqu'un peut-il m'éclairer?
Personnellement, je ne peux éclairer. quelqu'un qui voit plus vite et plus loin que moi

 
dom

29/02/2004
18:09
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

c'est un des rares fils ou je n'ai pas fait des taches, mais la je dois dire que Laurent fait tres fort.
Vas y fallait oser planter le moule de la pensée obsolete.
le grand yaourt insipide sartrien
"Ce qui en prend un coup, c'est le goût de la vérité, témoin les dégats commis par les grands faussaires de notre pays que sont Sartre, Lacan, Barthes, Baudrillard, Foucault (c'est par pudeur que je ne mets pas Bourdieu dans le tas). "
bravo mords les!

 
Daniel

29/02/2004
19:19
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Guy : c'est le cadre des questions et le rythme imposé par A.F-toufoulcampmabonnedame. Au lieu de reprendre les propos et les réponses de ses interlocuteurs, il se contente de suivre son plan. Ils sont tombés dans le piège, d'où le caractère prévisible de leurs réponses : concise par réfutation en invoquant la notion opposée à celle de la question. C'est un déroulement maladroit, prévisible.
Ah mince, je me bourdchomskise en écrivant ça.

Exemple : se contenter d'affirmer d'un côté que ce sont les loisirs qui alienent et de l'autre le travail ne vaut pas plus que n'importe quelle discussion de comptoir. Cette seule question pouvait les occuper une heure, dont on peut en sortir quelque chose digne d'être écouté à la radio sur FC. C'est d'autant plus dommage qu'A.F. nous prévient dès le début de son émission que parler du travail d'une manière générale nous mène sur une piste extremement savonneuse. "Attention c'est glissant ; AÏE, déjà ?" Quelle gamelle!

Chacun de nous a déjà (j'espère) tenu une vraie discussion, où l'on explore les conceptions de l'autre sans entrer immédiatement dans une joute verbale. Ce n'était pas le cas ici. J'en attendais plus d'A.F.
C'est ce qui me fait écrire que son émission est ratée (encore!), complètement.
"L'avenir du travail"... Charlatan.
 
Henry Faÿ

20/03/2004
11:32
une émission sur le marcionisme

Une très bonne émission d'Alain Finkielkraut: "Marcion et l'héritage du marcionisme" avec Rémi Brague et Alain Besançon. Alain Finkielkraut s'inquiète d'une forme contemporaine de marcionisme hérésie du IIe siècle qui rejettait les Livres Hébraïques. Si vous voulez savoir ce qu'il entend par là et si vous n'avez pas écouté cette émission, essayez de vous en procurer l'enregistrement.

 
Benoît

21/03/2004
12:21
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pour info, Michel Cazenave en avait déjà traité.

SAMEDI 10 JANVIER 2004
08:00 - 08:45 LES VIVANTS ET LES DIEUX
par Michel Cazenave
Réalisation : Isabelle Yhuel
Marcion, ou le premier hérétique
Au IIe siècle après J.-C., Marcion fit trembler l’Église chrétienne naissante sur ses bases par la radicalité de ses thèses spirituelles et l’exigence de sa morale ascétique. Le péril n’en fut conjuré qu’à grand peine et, d’une certaine manière, on a pu comparer ultérieurement la démarche de Luther à celle de Marcion.
Portrait d’un homme qui, s’il avait réussi, eût changé la face de notre culture.
Avec Bernard Lauret, dominicain, directeur adjoint des éditions du Cerf.

Benoît
 
laurent nadot

21/03/2004
21:44
Juste un détail radiophonique :

Il y a de quoi sourire : dans l'émission d'hier matin, Finkielkrault qui balance à un moment :
- " ...mais justement, l'église a, si j'ose dire, excusez-moi la trivialité de l'expression, "corrigé le tir" dans la déclaration conciliaire nostra aetate..."
(31' de l'enregistrement dispo par real player)

Il y a de quoi sourire en entendant cette précaution oratoire, surtout quand on la compare au style oral qui s'installe dans d'autres émissions de la chaine.

Finkie illustre une sort de résistance face à la dégradation de la langue sur F-C, de Bourmeau à Delaporte en passant par la jolie voix d'Ariane Bouissou et ne parlons pas de Kravtez, grand journaliste c'est certain, mais enfin plus à sa place sur Europe 1.

Ca n'est qu'un détail, le contenu de l'émission est surement plus important, mais enfin ce détail est révélateur..

Laurent Nadot

Ps : il y aurait de quoi ouvrir un fil "correction de la langue à F-C", mais je gage que certains trouveront ça hors-sujet sur le site, puisque ca ne défend aucune catégorie de miséreux, huh
 
Louise

27/03/2004
10:50
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Alain Finkielkraut a le mérite d'avoir des invités de talent et s'ils ne sont pas impressionnés par le producteur de l'émission, comme ce matin Géraldine Muhlmann, cela nous vaut de belles analyses et la remise à l'endroit de ce qu'avance A.L.
Il cite Rocard qui est dans la plainte sans rappeler que ce même Rocard à l'époque, s'est prêté au jeu du tutoiement sans défendre sa place d'homme politique.
IL a voulu développer le fait qu'il n'y avait pas eu de manipulations en Espagne et donc que c'était les terroristes d'Al Qaida, qui avaient fait le vote, Géraldine Muhlmann lui a rappelé les coups de fil d'Aznar aux rédactions.
(Quant aux terroristes, il rejoignait là ce qu'en a dit son collègue Adler, on peut lire un autre point de vue :
http://www.solidarite-palestine.org/mpi-uri-040320-1.html )

Et quand elle parla des contre-pouvoirs de la Presse qu'ils faudraient plus nombreux, il n'en a pas convenu en citant l'exemple de France-Culture. Dommage, encore un effort.
En tout cas Géraldine Muhlmann donnait envie de lire son livre: "Du journalisme en démocratie" Payot
 
Henry Faÿ

27/03/2004
12:28
réponses

Réponse à Laurent: encore heureux qu'Alain Finkielkraut fasse attention à son langage, compte tenu de l'orientation générale de son discours très "tout fout le camp". Il n'est d'ailleurs pas de ce point de vue irréprochable et l'a un jour reconnu à l'antenne. A l'occasion de la publication de ses émissions, il a été amené à les réécouter et s'est aperçu des imperfections qu'elles contenaient.
Les questions de langage sont bien intéressantes, elles n'ont pas été ignorées par les utilisateurs du forum, elles se sont retrouvées dans le petit coin des auditeurs ronchon mais cela suggérerait qu'elles ne sont pas si importantes donc que ça donc ne pas hésiter à ouvrir un fil pour relever solécisme et barbarismes qui émaillent les propos des intervenants, un des champion dans ce domaine étant Antoine Garapon.

Réponse à Louise
Il faut reconnaître qu'Alain Finkielkraut invite volontiers des intervenants qui ne partagent ses opinions, par exemple Edgar Morin mais il y en a beaucoup d'autres; il les laisse s'exprimer et sait souvent leur répondre, autrement son émission n'aurait pas fait le parcours qu'elle a fait.
Il arrive que lui et un des invités se liguent contre l'autre invité et alors celui-ci se trouve dans une situation plutôt difficile deux contre un et c'est à la limite de la loyauté.

 
Daniel

28/03/2004
00:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

D'accord avec Louise sur la répartie de G.Muhlmann ce samedi. Voilà un bon terreau pour recruter un futur chroniqueur ou future chroniqueuse : une heure de répliques avec A.F.

Du fait de l'imprévisibilité de son déroulement je vais du coup revoir mon point de vue sur cette émission...
 
Guy Dufau

28/03/2004
10:03
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Les journalistes manquent de respect envers les hommes politiques,telle est la thèse qu'Alain Finkielkraut veut démontrer.Pour celà,il a choisi pour témoin, Rocard,c'est un bien mauvais choix.
Le livre d'un journaliste explique la connivence des hommes politiques et des journalistes:"bien entendu,c'est off".Albin Michel par Daniel Carton,Ce livre relate l'épisode suivant
En juin 1997,Chirac reçoit protocolairement Jospin,pour le nommer Premier ministre.Rocard veut devenir ministre des Affaires étrangères et espère obtenir l'appui de Chirac,son camarade d'école.Un horaire mal calculé fait que Rocard est à l'intérieur de l'Elysée alors que Jospin n'en a pas fini avec Chirac.La démarche de Rocard ne doit pas être connue,il ne faut pas que Jospin voit Rocard et celui-ci se cache dans les fourrés des jardins de l'Elysée.
Dans un premier temps le Nouvel Observateur ne peut pas refuser l'article de Daniel Carton,mais Rocard obtient que le journal démente et par deux fois,Daniel Carton est désavoué.
Oui,Rocard est mal venu pour se plaindre du non respect des journalistes le concernant,et Alain Finkielkraut,a mal choisi son avocat: qui,de plus est un adepte du "parler vrai".
Alain Finkielkraut rejoint Alexandre Adler pour défendre Aznar qu'il ne faut pas accuser d'avoir manipulé les journalistes.
Alain Finkielkraut,toujours vindicatif envers les juges:"ils ne risquent rien"...sauf quand ils sont victimes de traquenards où assassinés.
Alain Finkielkraut qui dénie le droit de juger à Paco Ibanez(1)...qui dit que Coluche n'est qu'un amuseur etc...
Bref,seul Monsieur Alain Finkielkraut a quelque chose dans le cigare.
(1)qui chante si bien Brassens,en espagnol.
 
dom

28/03/2004
11:09
re : Répliques d'Alain Finkielkraut


Guy un truc completement passé a la trappe c'est que Aznar ne pouvait pas se représenter.
je constate que je ne connais même pas le nom du representant de la droite espagnole qui devait lui succeder.
alors, que fait il penser de cette vision de l'information le leader de droite on en a même pas parlé.Celui du nouveau on l'a a peine effleuré et on ne parle que de victoire d'un parti.

juger on fait que ça lol!
 
laurent nadot

02/04/2004
22:47
Enfin une émission honnête

AU PROGRAMME DE REPLIQUES DEMAIN :

Peut-on parler d'un empire américain ?
Avec
Jacques Julliard, historien, directeur délégué de la rédaction du Nouvel Observateur, auteur notamment de " Rupture dans la civilisation : Le révélateur irakien " (Gallimard, 2003).
Et
Pierre Rigoulot, chercheur à l'Institut d'histoire sociale, rédacteur en chef des cahiers d'histoire sociale, auteur notamment de " L'antiaméricanisme, critique d'un prêt à penser rétrograde et chauvin " (R. Laffont, 2004).
Réalisation : Didier Lagarde

Je sens que ça va hufler sur DDFC à 9h59 et peut-être même avant, qui sait ?

L.
 
Guy Dufau

03/04/2004
11:19
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Peut-on parler d'un empire américain?
Pour qu'un tel débat ait lieu,il faut un préalable: la présence d'un anti-américain,car logiquement personne,à priori,n'accepte d'être dominé.
La position de Finkielkraut,tout auditeur de France Culture,la connait.Celle de Pierre Rigouleau,annoncé comme l'auteur de :"l'anti-américanisme,critique d'un prêt à penser rétrograde et chauvin",ne fait aucun doûte,voila donc ceux qui vont nous démontrer qu'il n'y a pas d'empire américain.Il reste Jacques Julliard pour être opposé aux deux premiers et patatras,voilà qu'il avoue n'être pas anti-américain.
Résultat,émission décevante,hors sujet,qui s'égare sur le terrorisme,pendant quinze minutes sur l'illusion des américains qui ont cru être fêtés en libérateurs,etc...
Evidemment,silence est fait sur le vrai motif de cette intervention:une guerre du dollar contre l'euro.(pour plus d'explication,voir nos précédents échanges)
Emission loupée,donc.

 
laurent nadot

03/04/2004
15:27
Julliard sauve sa tête

Salut Guy,

Il est trop simple et carrément illusoire de s'imaginer qu'une action politique et militaire de cette envergure puisse obéir à un motif unique, en l'occurrence la guerre Dollar vs Euro, en effet pointée par Todd comme une des raisons de l'intervention américaine. Que la question soit totalement passée à la trappe ce matin, c'est dommage. Cela dit elle était certainement trop difficile pour les trois débattants. J'aimerais bien entendre ce qu'en peuvent dire Casanova ou Israelewicz, seules voix capables de parler d'économie sur France Culture sans fabuler à outrance.

En attendant, la guerre Euro/Dollar ne peut pas être la cause unique de l'intervention. Rien que pour s'en tenir à la question pétrolière, Répliques n'a pas évoqué non plus la nécessité pour les USa de reprendre leur indépendance vis-à-vis de l'approvisionnement saoudien. Or c'était au moins aussi important. Et il n'y a pas que les questions pétrolières ...

Dans des affaires dont la caractéristique première est la complexité, les explications simples sont fausses par nature, de même que les politiques qui offrent des réponse simples nous mentent, comme le dit couramment Edgar Morin.

Pas si loupée que ça en tous cas l'émission, si elle avait pour but de permetre à Jacques Juillard de se laver d'une accusation ridicule que lui adresse Rigoulot dans le livre : celle d'anti-américanisme. Il ne s'en fait pas faute vers la fin du premier quart d'heure, on a le sentiment qu'il peut pousser un soupir de soulagement. Il faut tout de même noter que dans la suite de l'émission Julliard est très critique sur l'action américaine, dont il juge les résultats désastreux.

Rigoulot a du commettre ce livre en réaction à l'attitude des clercs français. Effrayé par la somme de bétises lues et entendues en provenance de l'intelligentsia française, il oublie simplement que la populace de notre pays avale des tas de couleuvres mais pas celle-là, et ne souscrit pas à d'aussi ahurissantes sornettes. Par contre Julliard le sait parfaitement et il ne se fait pas faute de le rappeler à son interlocuteur, dont il critique les propos angélistes et la défense sans réserve des USA. En outre Julliard rappelle qu'il y a actuellement une terrible francophobie dans la presse américaine. Le problème est de savoir si cette francophobie est endémique là-bas, ou bien suscitée par l'outrance démagogique de Chirac et de Villepin qui ont réussi à se rallier en l'occurrence tous les tireurs de mouchoir de la planète, jusqu'à leurs adversaires de la gauche...

Je frémis et rigole tout à la fois, à la simple idée de ce qu'on aurait lu sur DDFC si le forum avait existé à l'époque de l'intervention militaire !

Laurent Nadot

 
carla

03/04/2004
16:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

en effet , mieux vaut en rire , car mieux vaut rire que pleurer. Mais je crois en effet, qu'entre la concurrence entre deux impérialismes , (l'américain et l'européen, dont un a les armes , l'autre les bons sentiments nommés droits de l'homme mais qui ne font pas une politique), la question du pétrole, la question arabe, la question du terrorisme islamiste et de l'islamisme tout court qui menace tous les gouvernements arabes ou dans les zones islamisées, plus d'autres encore, la question n'est pas si simple.

J'ai entendu l'autre jour, mais désolée, je ne suis pas comme vous assez minutieuse pour noter les dates et heures de tout ce que j'écoute, j'ai entendu donc, je ne sais plus du tout quand, un spécialiste de géopolitique, Frédéric Encel, qui a une autre envergure que Julliard et alii, et qui est fort intéressant. Un type qui connaît les sujets dont il parle, ce qui n'est pas si courant.

J'ai justement envie de suggérer à Finkiekraut de l'inviter.

Voilà, je vous le dis.


 
Henry Faÿ

04/04/2004
05:39
la politique américaine en Irak, pro et contra

L'émission d'Alain Finkielkraut peut-on parler d'un empire américain avec Pierre Rigoulot, auteur de l'antiaméricanisme, critique d'un prêt à penser rétrograde et chauvin et Jacques Julliard auteur de rupture dans la civilisation: le révélateur irakien ne m'a pas certes pas déçu, même si elle était mal nommée et n'a pas vraiment répondu sur la question posée par son intitulé.
Alain Finkielkraut a choisi de placer d'emblée la question sur le terrain de l'émotion en évoquant le lynchage des quatre assistants techniques américains à Faloudja et tout le cortège d'horreurs qu'il s'en est ensuivi. J'avais envie de lui répliquer que quand on attaque un pays, qu'on le submerge de bombes, il ne faut pas trop s'étonner que par la suite on trouve de la violence sur son chemin. N'est-ca pas faire preuve de naïveté que de l'ignorer?

Jacques Julliard a évoqué sans ambage l'échec des Etats-Unis, un échec colossal selon lui. Et pourquoi un tel échec? Parce que les américains n'ont rien fait pour que leur politique soit comprise par les arabes. On pourrait lui répondre que cette politique des américains, les arabes n'ont pas besoin qu'on la leur explique, qu'ils ne la comprennent que trop bien.
Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que la question du conflit israélo-palestinien vienne sur le tapis. Elle n'est pas selon Jacques Julliard au coeur du problème (Alain Finkielkraut en a paru soulagé) mais elle est "importante au niveau symbolique". C'est le moins qu'on puisse, pourrait-on ajouter, quand on pense à la somme de frustrations, d'humiliations qu'elle représente pour les arabes.
Jacques Julliard évoque tout naturellement pour critiquer les américains l'absence de caution internationale, la mystification qu'a été cette justification de la guerre par les armes de destruction massive mais le plus grave, c'est que cette guerre qui se faisait au nom de la lutte contre le terrorisme a réussi à introduire celui-ci dans le pays, beau résultat, en vérité.
Pierre Rigoulot dit que la vie reprend en Irak, que les autoroutes sont pleins de camions chargés de réfrigérateurs, de fours à micro-ondes; tout ne va pas si mal! Il n'y a pas d'Etat et tout le monde en profite. Les voitures roulent sans plaque d'immatriculation (il n'y a pas qu'en Irak).
Alain Finkielkraut s'indigne du retour en force du vieil antiaméricanisme et ceux qui le pratiquent ne se sont pas aperçu qu'il n'était plus justifié. Jadis, les américains fomentaient des coups d'Etat qui abattaient les démocraties pour mettre en place des dictatures complaisantes à leur égard. Les trois dernières interventions militaires américaines, Kosovo, Afghanistan et Irak ont eu pour but d'abattre des dictatures et d'instaurer des démocraties. C'est ce qu'ils font pour le meilleur et sans doute pour le pire (sans doute pour le pire, a dit le philosophe, dans sa bouche, quel aveu!). Remettez vos pendules à l'heure, dit-il en substance.
Pourquoi parler d'occupation et de résistance? Parce que je ne vois pas d'autre mot, dit Jacques Julliard mais toute occupation n'est pas à condamner.
Jacques Julliard proteste de son proaméricanisme, il a même été critiqué pour ça dans le passé, on a dit qu'il représentait la gauche américaine. Il ne s'agit pas de d'être contre l'Amérique mais de critiquer la politique de l'administration en place. C'est John Kerry lui-même qui a dit que la politique américaine en Irak était "stupide, inefficace, dsastreuse". Il affirme que la politique américaine ne soit pas être jugée sur ses intentions mais sur ses résultats.
Il dit que l'antiaméricanisme du côté ci de l'Atlantique, ce n'est rien à côté de la gallophobie délirante des médiums et de l'administration.
Réponse de Pierre Rigoulot: avant de parler d'échec, faites entrer le facteur temps dans votre jugement. Tout ne peut pas s'arranger en quelques mois.
Jacques Julliard revient sur l'échec des américains. les actes de terrorisme sont quotidiens. Les américains ont improvisé leur intervention; ils n'ont pas pensé à l'après-guerre. Ils ont cru pouvoir s'appuyer sur cet escroc international qu'est Chalabi. L'échec est assuré; pour instaurer la démocratie, il faut des démocrates. Maintenant, leur principale préoccupation, c'est de savoir comment sortir de ce guépier pour que le Président en place ne perde pas les élections.
Alain Finkielkraut pose la question: quelle doit être la politique des européens? aider les américains? les enfoncer? Les propos lénifiants de Dominique de Villepin qui parle de rendre le pouvoir aux irakiens ne sont pas favorables aux américains car ce qu'il propose, le retrait des américains n'est pas possible à court terme.
Il y a en Europe, dit Alain Finkielkraut deux types d'interprétations: celle défendue en particulier par John Le Carré selon laquelle le problème du terrorisme vient du conflit israélo-palestinien qui représente un trop forte blessure pour les arabes; celle selon laquelle c'est l'incurie des Etats arabes qui est la question principale, ce qui est corroboré par un rapport de la Banque Mondiale et dans ce cas, les européens, pour le régler, devraient venir au secours des américains.
Jacques Julliard ne refuse pas d'entrer dans cette problématique et dit que, de toutes façons, il est de première importance de que le conflit israélo-palestinien soit réglé pour qu'il ne soit pas utilisé comme alibi par les dirigeants arabes. (Ce point de vue est assez discutable et mérite au moins d'être complété; les enjeux d'un réglement de la question israélo-palestinienne sont autrement plus vastes).
La fameuse question des motivations de l'intervention américaine en Irak est enfin abordée. Pierre Rigoulot affirme que le pétrole n'est pas le motif de cette intervention. Les entreprises pétrolières américaines ne se bousculent pas pour aller investir en Irak. Jacque Julliard est d'accord. Objection à cet argument maintes fois mis en avant par les défenseurs des Etats-Unis: il ne s'agit pas pour les américains d'assurer par cette guerre leur approvisionnement pétrolier, bien entendu, il s'agit de contrôler un pays qui est géopolitiquement important parce qu'il est un pays pétrolier, il y a là une nuance qui n'est jamais bien expliquée. On dit, mais c'est peut-être une spéculation, qu'il s'agirait pour les américains de tenir la dragée haute à deux pays qui auront dans l'avenir une grande soif de pétrole pour assurer leur développement, l'Inde et la Chine. La Chine sera dans l'avenir le grand rival des Etats-Unis et tout doit être fait pour pouvoir le moment venu la contrer quand elle sera trop menaçante. Ce n'est pas impossible.
La discussion a ensuite porté sur l'avenir incertain de l'Irak lui-même qui pourrait être démembré mais alors, cela ne se ferait pas sans douleur et les américains auraient alors ouvert avec leur intervention une belle boîte de Pandore! Jacques Julliard est prêt à enterrer l'Irak, qu'il ne regrettera pas mais Pierre Rigoulot est d'un avis contraire.
La question du titre de l'émission, juste en fin d'émission, est posée. Y a-t-il un empire américain? Il n'y a pas à proprement parler d'empire américain, il y a une hégémonie américaine, une puissance éconoomique et militaire. Cependant, les néoconservateurs au pouvoir à Washington ne cachent pas leur volonté impérialiste quand ils affirment que le but de la politique américaine est d'empécher que tout pays arrive au même niveau des Etats-Unis.
Oui, mais fait observer Alain Finkielkraut, cet impérialisme veut instaurer la démocratie. Ca a mal commencé, réplique Jacques Julliard et il ajoute: si les américains veulent instaurer un empire, vivement l'édit de Caracalla, comme dit Régis Debray, c'est à dire qu'ils reconnaissent les droits des autres.
Alain Finkielkraut s'énerve un peu. Que veut l'Europe? La France a subi à deux reprises (les onze morts du Pakistan et l'attaque du Limbourg) les attaques du terrorisme. La politique de l'Europe, c'est "fichez moi la paix", c'est "vous vous trompez de cible". La politique de l'Europe n'est pas solidaire des américains dans leur lutte contre le terrorisme. C'est le retrait annoncé des troupes espagnoles d'Irak, qui semble résonner comme une capitulation après les attentats de Madrid. Mais pas du tout, répond Jacques Julliard, la politique des socialistes espagnols avait été définie bien avant les attentats et l'échec d'Aznar, c'est qu'on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps. Chute d'Aznar, chute de Miller, au suivant. (Qui ça? Blair?).
Les américains dit Jacques Julliard ont entrepris de détruire l'Otan, de détruire l'Union européenne et de détruire les Nations-Unies et je peux vous le prouver. Il n'a pas vraiment l'occasion de le faire car l'émission arrive à son terme.

Commentaires: Jacques Julliard a dominé le débat avec des arguments très forts, certains assez connus. Il était seul à critiquer la politique américaine en Irak contre deux et il s'en est fort bien tiré. Pierre Rigoulot est apparu en retrait avec ses arguments proaméricains plutôt convenus et un peu simplets (les camoins pleins de réfrigérateurs), ce qui n'était pas du tout le cas de ceux d'Alain Finkielkraut, beaucoup plus solides.

Pour ce qui est de l'impréparation intellectuelle des américains, j'ai pensé à ce que dans une récente émission de Jean Lebrun, disait Henri Laurens: il n'y a pas de bonne recherche aux Etats-Unis sur les pays arabes. Les pays arabes sont là-bas tellement mal vus que si vous vous y intéressez, vous serez mal vu comme chercheur. C'est un domaine de la recherche qui est délaissé. Cela a été dit, même si c'est étonnant et à peine croyable. Il y a les fameux think tanks mais ces thinks tanks, ils ne font pas de vraie recherche, ils jouent le rôle d'avocats de certaines politiques.
Cela ne va pas contre ce qu'affirmait il y a quelques mois Gilles Kepel dans l'émission l'esprit public: il n'y a pas de bonne recherche aux Etats-Unis sur les pays arabes car dans les universités, il y a des chaires sur le monde arabe financées par Israël, donc partiales et des chaires sur le monde arabe financées par l'argent arabe, donc également partiales. Avec ça, on ne fait pas du bon travail.

Ils n'ont pas au cours de cette émission dit un mot du traumatisme épouvantable qu'a forcément pour le monde arabe dans son ensemble l'intervention des Etats-Unis. N'oublions pas ce que l'ancienne capitale de l'empire abbasside peut représenter pour les arabes.

La question de la guerre euro dollar (i) on peut la mettre dans le chapitre volonté des Etats-Unis de maintenir leur hégémonie (ii) c'est peut-être une spéculation.







 
Guy Dufau

04/04/2004
11:43
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"Pour expliquer le choix de la guerre en Irak,on ne peut pas l'expliquer par un motif unique" écrit Laurent.
C'est pourtant ce qu' a fait Busch,c'est la présence d'armes de destruction massive qui a motivé son intervention.Alors,expliquer cette guerre pour maintenir l'hégémonie du dollar n'est pas "trop simple".
D'autant que:
*-le motif de la présence d'armes de destruction massive apparait comme être de plus en plus bidon
*-le lien entre Saddam Hussein et Ben Laden n'a jamais été établit
Que veut dire:"je frémis et rigole à la fois,à la simple idée de ce qu'on aurait lu sur DDFC si le forum avait existé à l'époque de l'intervention militaire"
Mais ce forum a existé avant et pendant l'intervention militaire,le livre d'Emmanuel Todd et l'article de Geoffroy Heard ont précédé cette guerre.
Carla qui a applaudit à cette inexacte observation,toujours aussi surprenante,parle d'un impérialisme des droits de l'homme,que soutient l'Europe.
A ce propos Geoffroy Heard indique que l'Europe,rivale des USA,ne doit pas devenir un empire et il indique de nouvelles voies à suivre.
lionel

26/12/2003
15:52 Article de Geoffroy Heard

L'article dont parle Guy sur les raisons cachées de la guerre en Irak se trouve aux 2 adresses:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=5217
http://www.abecedaire.net/article.php3?id_article=218

Cet article date de juillet 2003 et on ne se demandera pas trop pourquoi cette thèse très fortement plausible n'est pas relayée par Alexandre Adler, Jean Marie Colombani, TF1, FC & Co.



 
Henry Faÿ

04/04/2004
19:46
l'utilité de l'intervention de Jacques Julliard

Pour aucun de nous, je suppose, George W Bush n'est une référence intellectuelle. Sa propagande, nous la prenons pour ce qu'elle est, de la propagande. Il n'est pas nécessaire d'y revenir et de chercher à la contrer, sinon, nous allons devenir gagas.
Les écrits des néoconservateurs, assez gratinés, peuvent nous mieux nous éclairer sur les intentions des américains au pouvoir. C'est je crois Robert Kagan qui révèle sans le moindre complexe les ambitions impérialistes de son camp. On lui dit "mais votre projet, c'est de l'impérialisme". Il répond tranquillement: "nous ne sommes pas plus impérialistes que ne l'étaient les anglais au XIXe siècle", c'est à dire que sa référence, c'est le summum de l'impérialisme jamais atteint. Je ne sais pas si c'est lui ou un autre qui a dit: "au Moyen-Orient, vous ferons mieux que les romains". Autre référence à une des plus vastes entreprises impérialistes de l'histoire. Ce sont des choses qu'il ne serait pas inutile de rappeler à ceux qui défendent la politiques des américains et qui en parlent avec une certaine légèreté. C'est pourquoi j'ai bien apprécié l'intervention de Jacques Julliard dans l'émission d'Alain Finkielkraut qui a bien exprimé son point de vue face à deux interlocuteurs.


 
Camille

04/04/2004
20:45
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pour des informations sur Robert Kagan et consorts:
http://www.newamericancentury.org/
 
Guy Dufau

05/04/2004
09:08
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Jacques Julliard,mérite-t-il tant d'estime venant d'Henry?
L'attitude de Jacques Julliard,c'est de dénoncer l'erreur-énorme- de Bush en Irak,mais à part cela tout va bien,"je suis américanophile" avoue-t-il.
Faut-il l'être quand les USA refusent le Tribunal Pénal International,alors qu'ils sont les seuls à occuper en permanence militairement certains pays,quand ils refusent de signer le Protocole de Kioto,quand ils refusent d'arrêter la construction de mines anti-personnelles etc...
 
Henry Faÿ

05/04/2004
10:14
Jacques Julliard mérite-t-il mon estime?

Je suis sût que Jacques Julliard est particulièrement flatté de mériter mon estime. Il est vrai que je ne l'accorde pas à tout le monde. Trève de plaisanterie, il faut reconnaître que Jacques Julliard n'est pas viscéralement antiaméricain comme le sont quelques intellectuels français, par exemple Olivier Todd Alain Joxe et Régis Debray (mais où sont-ils passés, ceux-là?). Ses positions critiques à l'égard de la politique américaine n'en sont que plus fortes. Bien entendu, mais je ne peux pas le vérifier dans la minute, ces critiques s'étendent à la critique de l'unilatéralisme, du refus de signer le protocole de Kyoto, du traité sur l'interdiction des mines antipersonnel, de l'obstruction à la création de la Cour Pénale Internationale etc.
Par ailleurs, les positions de Jacques Julliard en politique intérieure, qui critique l'immobilisme de la société française, la paralysie devant des réformes, la force toute puissante des avantages acquis me paraissent la plupart du temps très justes.
voir son dernier éditorial:
Lendemains de fête
"La question posée est toute simple. Existe-t-il, pour relancer la croissance, créer des emplois, investir dans les secteurs d'avenir, d'autres recettes que le libéralisme économique? Les exemples des Etats-Unis, de la Grande Bretagne, de l'Espagne démontrent l'efficacité de celui-ci, au prix de graves injustices sociales. A l'inverse, ceux de la France et de l'Allemagne accusent les difficultés du modèle social-démocrate dans la conjoncture actuelle...
Si ce modèle économique et social de la gauche adapté au monde moderne n'existe pas, qu'on le reconnaisse. S'il existe, qu'on le montre. Sinon, les victoires électorales de la gauche ne seront que des déjeuners de soleil".
La question posée, question à laquelle il faudra bien répondre et si possible sérieusement. Des énergumènes du genre Julien Dray qui occupent les premières places dans le ne me rassurent pas sur ce point.
Comme on le voit, la plume de l'éditorialiste est vigoureuse. Il a montré en écrivant un essai sur Blaise Pascal qu'il était capable d'une réflexion théorique de haut niveau.
Tout compte fait, je crois qu'il mérite mon estime et qu'il a tout lieu d'en être flatté.

 
Henry Faÿ

05/04/2004
10:17
erratum

qui occupent les premières places dans le PS

 
Guy Dufau

05/04/2004
11:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

La question posée est toute simple dit Henry.
Hé bien non ,justement,la question n'est pas simple.
Faut-t-il répéter,à satiété,il faut de la croissance et tous nos problèmes disparaitront?
La croissance qui donnera à chaque terrien une auto ne nous ménera-t-elle pas vers une catastrophe? Cet exemple,et beaucoup d'autres,devraient faire réfléchir tous ceux qui ne jurent que par cette loi du marché,cette main invisible,cette addition des intérets particuliers qui
naturellement vont nous mener vers une harmonie universelle.Cette idéologie qui date de deux siècles n'est que foutaise,et les hommes politiques qui s'en réclament et tous ceux qui ne la combattent pas:la gauche officielle et Jacques Julliard sont à mettre dans le même panier.
L'économie doit revenir à sa place,derrière le Politique.
Il y a d'autre issue que la voie libérale pour penser une civilisation.
Halte à la pensée unique.
 
Henry Faÿ

05/04/2004
15:24
prouvez-le, dit Jacques Julliard

"Si ce modèle économique et social de la gauche adapté au monde moderne n'existe pas, qu'on le reconnaisse". Voila ce que dit Jacques et c'est un bon conseil. On y verra plus clair. Mais comment peut-on dire qu'un tel modèle n'existe pas? Je n'ai pas cité tout l'article, il répond à cette question: c'est parce qu'à chaque fois qu'on a essayé, ça a été un échec. L'argument est assez fort. Il y aura toujours quelques irréductibles pour ne pas le prendre en considération mais les rêves ne font pas fonctionner une économie bien longtemps.

 
carla

05/04/2004
16:27
re : Guy du Faux & Irak

Guy du Faux vous êtes fatigant à toujours lire de travers. (je ne suis pas assez bête pour parler, comme vous me l'attribuez, d'un "impérialisme des droits de l'homme")

Mais à propos de simplifications au sujet de l'Irak, où il ne s'agirait que de dollars et de pétrole de la part du méchant éternel américain, face à de pauvres dictatures , plus ou moins musulmanes, ou talonnées par l'islamisme, je vous poste un autre écho.

Pas dans un media français évidemment. La journaliste est italienne. L'interviewé est anglais et enseigne aux Etats-Unis.



INTERVIEW DE BERNARD LEWIS

Par Fiamma Nirenstein, journaliste. Article paru dans le Jerusalem Post International Edition du 26 mars 2004 -

Traduit par Albert Soued, écrivain,

Bernard Lewis est un éminent professeur à Princeton University, reconnu sur le plan international comme l'expert de l'histoire du Moyen Orient et auteur de très nombreux ouvrages sur la région et sur l'Islam comme la "Crise de l'Islam" et plus récemment "De Babel à Dragomans, interpréter le Moyen Orient". Lors d'une récente visite ce mois-ci en Israël Il a donné l'interview suivante recueillie par Mme. F Nirenstein.



Êtes-vous en faveur d'élections immédiates en Irak?

Je ne voudrais pas qu'on répète ce qui est arrivé en Algérie, où des élections ont débouché sur des massacres. On doit avancer prudemment. Les élections doivent stabiliser un pays et non pas le détruire. Autrement des dictatures comme l'Iran pourraient en prendre le prétexte pour déconsidérer toute démocratie et faire en sorte qu'elle ne puisse s'enraciner dans aucun pays du Moyen Orient. Il ne faut pas perdre de vue que les groupes terroristes trouvent des appuis financiers et logistiques en Iran.

L'Amérique peut-elle affronter d'autres états directement responsables de terrorisme?

Je ne pense pas que d'autres guerres soient nécessaires. Si l'opposition n'est pas éliminée en Iran, ce pays est à la veille d'une révolution démocratique. Quant aux autres pays qui financent la terreur, je prévois la chute de régimes minoritaires et corrompus qui persécutent et appauvrissent leurs citoyens, à plus ou moins brève échéance.

Croyez-vous que la démocratie prévaudra en dépit de tout?

Le dictateur minoritaire Baa'thiste, Saddam Hussein a été nourri d'abord par le nazisme, ensuite par le communisme, deux idéologies totalitaires européennes. S'il y a un risque de ne pas parvenir à éliminer ces dictatures moyen-orientales fragiles, cela serait alors dû plutôt à l'histoire des rapports entre l'Islam et l'Occident qu'à des racines musulmanes. En déclin depuis plusieurs siècles, l'Islam a toujours recherché des appuis de circonstance pour contrer son ennemi, la démocratie occidentale. D'abord, il a aidé les pays de l'Axe (fasciste) contre les Alliés (occidentaux), ensuite le communisme contre l'Amérique (capitaliste), avec comme résultat deux désastres. Aujourd'hui il cherche la protection de l'Europe contre les Etats-Unis, qu'il considère comme le principal ennemi (le Grand Satan). Il y a un débat difficile en Europe entre ceux qui accepteraient ce rôle et ceux qui le refusent. Je ne cherche pas à comparer l'Europe à l'Allemagne nazie ou à l'URSS, je parle surtout du soutien que recherche le monde arabe en Europe par différents moyens de pression y compris la terreur.

Comment la guerre contre la terreur a-t-elle affecté les terroristes?

La guerre qui a mis en branle tout le Moyen Orient menace le terrorisme, et par conséquent, elle contribue à stimuler les défenses des terroristes. Aujourd'hui l'Irak pourrait devenir une démocratie au milieu du Moyen Orient. Les médias parlent tous les jours d'attaques terroristes, mais en réalité le pays est en pleine effervescence constructive, de nouveaux journaux, de nouvelles institutions locales, une nouvelle police, une nouvelle armée….La situation est bien meilleure qu'elle ne l'était sous Saddam Hussein. Il faut avancer calmement et avec prudence, et ne pas précipiter des élections qui nécessitent des listes électorales et des structures qui restent à définir.
(....)



 
Guy Dufau

05/04/2004
19:09
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"entre deux impérialismes,(l'américain et l'européen,dont l'un a les armes et l'autre les bons sentiments nommés droits de l'homme..."
je déduis que l'impérialisme européen a [pour armes]les droits de l'homme et je revendique cette lecture,sans être d'accord pour confondre des sentiments et des droits.
Incorrigible,je vais continuer à mal lire,et trouver que la lecture que vous m'offrez,merci-il n'y a pas de quoi-est une addition de bétises:
-"en Algérie les élections ont débouché sur des massacres"
ce ne sont pas les élections qui ont débouché sur des massacres,mais l'annulation du résultat de ces élections
c'est différent,non?
-Actuellement l'Amérique n'affronte pas l'Irak,et même j'ai entendu le grand mamamouchi(A.Adler)le dire
-"La situation se stabilise en Irak,de nouveaux journaux,de nouvelles institutions locales,une nouvelle police,une nouvelle armée".
Rappeler une telle analyse au moment où toute une population se soulève massivement,quel à propos.
Carla,franchement,il vaut mieux lire Geoffroy Heard.
 
carla

06/04/2004
11:54
re : Sibony

Tout un peuple qui "se soulève massivement" , quand un chef religieux extrêmiste tente la voie du terrorisme ? Et c'est cela qu'il faudrait soutenir ou approuver quand on est anti-américain ? Que ne fait pas faire l'anti-américanisme !

Un article de Sibony vous dira peut-être mieux que moi, comment on peut considérer que les choses sont liées, et nouées, sur ces points de désaccord que nous avons évoqués : terrorisme, Irak, volonté de paix européenne


IDÉES Quelle attitude intellectuelle et morale face à la nouvelle «Internationale de l'épouvante» ?
L'Europe et les Etats-Unis face au terrorisme

PAR DANIEL SIBONY *
[06 avril 2004]

A force de gloser sur le terrorisme, on oublie de remarquer l'énorme malentendu qui s'y rattache : c'est qu'il n'a pas du tout le même sens pour l'Europe et pour l'Amérique. Pour celle-ci, le terrorisme islamique, qui y a fait le 11 septembre, est un ennemi frontal, qui a inscrit dans ses statuts – ceux d'al-Qaida – qu'«il faut tuer les Américains (et les Juifs) chaque fois que c'est possible». En revanche, pour beaucoup d'Européens, quand al-Qaida «intervient» en Europe, comme récemment en Espagne, c'est pour dire : «Attention, ne soutenez pas les Américains !»

Bref, entre l'Europe et l'Amérique, face au terrorisme, ce n'est pas seulement une différence de méthode, c'est une différence essentielle : il ne s'agit pas du même ennemi. L'ennemi ne veut pas la même chose des deux : de l'Amérique et d'Israël, il veut la reddition, l'effondrement ; de l'Europe, il veut la neutralité, l'absence d'acte agressif. De l'Amérique et d'Israël, il veut la défaite ; de l'Europe, il veut la paix.

L'amertume qui règne aux Etats-Unis est un peu naïve. Les Américains semblent dire que, lorsque l'Europe avait un ennemi vital, le nazisme, ils sont venus le combattre, s'y engageant à fond et qu'aujourd'hui, lorsqu'ils ont à leur tour un ennemi vital, le terrorisme islamiste, l'Europe ne s'engage pas à fond. Bien sûr, tout cela est pris dans un dialogue filandreux et sans fin où, pour beaucoup d'Européens, si l'Amérique est venue nous «libérer» du nazisme, c'était dans son intérêt, «pour s'implanter et nous fourguer le plan Marshall». A quoi, d'autres rétorquent qu'on ne fait rien de façon totalement désintéressée et que l'Amérique a quand même sauvé l'Europe du nazisme et que, plus récemment, elle a sauvé les Kosovars du nettoyage ethnique, quand l'Europe leur offrait son indignation et son soutien humanitaire.

Mais laissons ce «débat» stérile pour marquer l'essentiel : l'Amérique et Israël, d'une part, l'Europe, d'autre part, n'ont pas toujours les mêmes craintes et les mêmes buts concernant le terrorisme, comme celui-ci n'a pas la même visée les concernant. Les bilans de «la lutte contre le terrorisme» sont aussi très différents. L'Europe a apporté son soutien limité en Afghanistan, son obstruction massive sur l'Irak, d'où l'Espagne va retirer ses troupes (confirmant le lien entre Irak et terrorisme) ; et surtout, elle prend des mesures pour «harmoniser le renseignement». Les Américains, eux, détruisent les structures totalitaires en Afghanistan et en Irak, tiennent l'Iran et la Syrie sous leur menace, et ils n'ont pas eu d'attentat depuis le 11 septembre. On ne peut pas comparer les deux bilans, ni les juger l'un par l'autre, et il n'y a pas d'étalon tiers qui donnerait la «vraie» mesure. Par exemple, on dit ici qu'en Irak, les Etats-Unis s'enlisent, mais, de leur point de vue, une fois qu'ils ont détruit les structures fortes d'une dictature, que peuvent-ils faire sinon attendre, plus ou moins activement, que les autres prennent en main leur sort ?

C'est à peu près ce qui se passe. Certes, les Américains croyaient apporter la démocratie (mais l'ont-ils vraiment cru ?), ils ont surtout apporté les conditions pour que les grandes tendances du pays «s'expliquent» entre elles. Ici, on leur dit que le terrorisme en Irak est plus présent que du temps de Saddam. Et eux répondent que, du temps de Saddam, c'est tout le pays qui était sous la terreur. Aujourd'hui, la terreur est organisée par les sunnites (très liés à al-Qaida), qui forment une couche naguère privilégiée du régime confrontée à la perte de son pouvoir. Elle tente de semer le chaos et brandit la «libération nationale contre l'occupant étranger».

Les remarques qui précèdent éviteront-elles des déceptions à ceux qui, d'instinct, voudraient voir l'Amérique et l'Europe côte à côte «face au terrorisme» ? Certains sont très déçus de voir l'Europe invoquer le «droit international» contre les groupes terroristes qui l'ignorent pour eux, mais ils comptent bien sur lui pour empêtrer leurs adversaires.

D'autres, au contraire, sont furieux de voir l'Amérique ne rien dire sur l'attaque contre un chef du Hamas, alors que ce groupe est inscrit sur sa liste des groupes dangereux.

Deux optiques différentes se dégagent, car l'ennemi (terroriste) n'est pas le même pour les deux. Pour l'Amérique, il est vital de le vaincre, pour l'Europe il importe de l'écarter, de l'éloigner. Cela ne veut pas dire que l'islam radical n'ait pas de visées sur l'Europe, mais ces dernières n'ont rien à voir avec ses vues sur l'Amérique ou Israël. Ses visées sur l'Europe – y gagner du pouvoir –, il pense les atteindre par des voies plus pacifiques. Jusqu'à présent, les musulmans ont été plutôt dignes : il y eut des cortèges de soutien à Saddam (mais, après tout, l'Etat français a tout fait pour soutenir son régime) ; en revanche, les grands cortèges qu'on attendait contre la loi sur le voile n'ont pas eu lieu ; évidente maturité, qui comptera beaucoup, mais qui ne change rien à l'illusion de ceux des Européens qui pensent éloigner le terrorisme tout en restant les mains libres.

*Psychanalyste, écrivain. Dernier ouvrage paru : Proche-Orient. Psychanalyse d'un conflit (Seuil).



smile278



 
carla

06/04/2004
11:55
re : en retard


 
lionel

06/04/2004
13:43
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

-En juillet 2001, Oussama Ben Laden est opéré à l'hôpital américain de Dubaï et reçoit la visite du chef de poste de la CIA

-La famille Ben Laden a été autorisée a quitter les USA le surlendemain du 11-9-2001

-L'Angleterre refuse d'extrader vers la France le responsable des attentats de Saint-Michel

N'en déplaise au géostratège Sibony, il y a une légère impression que tous les puissants de ce monde soutiennent le terrorisme quand ça les arrange (c'est à dire assez souvent en fait)...

 
Louise

06/04/2004
14:17
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

On peut aimer gober les bobards,, mais c'est pathétique cette tentative de Carla de nous les faire incurgiter.
Cela se saura si les Etats-Unis apportaient illico presto la démocratie et un mieux vivre dans les pays où ils sont intervenus depuis cinquante ans.
Cela se saurait aussi si la démocratie israélienne avait essaimé ses valeurs démocratiques aux pays de sa région.
Bilan ?

 
carla

06/04/2004
15:34
re :Israël chargé de convertir le monde musulman

? ? ?
c'est cela que vous voudriez , pour lui donner votre label ? ? ?
Soit, un pays grand comme la Corse, habité par moins de 6 millions de juifs, haï et menacé de destruction par un milliard 1/2 de musulmans qui ne rêvent que de la disparition de ce petit pays à qui ils attribuent tous leurs maux, tout le monde de l'islam de Casablanca à Djakarta. Vous ne croyez pas qu'on est ici en plein fantasme, en pleine folie, que de se représenter ainsi le monde ? Et ça serait à Israël donc de faire changer toute une civilisation, à l'époque, qui plus est, où elle est prise de folie meurtrière car elle se sent entraînée vers son déclin à force d'obscurantisme et d'immobilisme ? Les femmes mal traitées, abaissées, illettrées, traitées comme des quasi esclaves, comme des bêtes de somme et quasiment enfermées (surveillées étroitement) ne peuvent donner à leurs enfants une éducation digne de ce nom qui serait pour eux une force, un bagage pour l'avenir, une aide et incitation à essayer de faire mieux que leurs pères. C'est le contraire qui se produit. Abaissement continuel des populations, extrêmement frustes, totalement incultes, douées d'une connaissance de leur propre langue rudimentaire (la pensée est en rapport) . Cela dans tout le monde musulman, où n'existe aucune liberté, aucune démocratie, aucun partage des richesses (certains pays sont très riches, c'était par exemple le cas de l'Irak). Mais les populations des pays musulmans sont les plus pauvres du monde.

Leurs intellectuels, càd des intellectuels de divers pays musulmans, ont fait récemment ce constat concernant la régression générale du monde musulman, dans un rapport à usage des institutions internationales : agravation générale de la condition des gens, pauvreté, manque d'éducation, illetrisme etc.. Ce qu'ils analysent comme dû en partie à l'absence de toute liberté, à la censure (signifiant une absence totale de vie intellectuelle : un livre qui se vend à 5000 exemplaires dans tout le monde musulman, c'est un grand succès. En Israël, c'est un score moyen. N'est-ce pas effrayant ?)ce qui signifie une absence totale de vie politique, au sens exact de ce mot qui suppose des citoyens pratiquant l'échange d'idées, le débat, et puis des lois. Et puis à cette condition complètement archaïque et misérable des femmes , incapables d'éduquer des enfants de façon à ce qu'ils s'élevent un peu (je veux dire vers le haut, parce que élever un enfant, c'est justement l'autre mot pour dire éducation) , tant leur condition est basse, tant leur misère et leur ignorance sont grandes.

Ne rigolez pas sur les tentatives de revenir sur un peu de liberté et des bribes de démocratie qui pourraient être suscitées, développées, aidées, dans un monde où l'étau de la religion, d'une religion totale qui règle tous les aspects de la vie, interprétée dans un sens complètement archaïque et en vue de la soumission, dans un monde donc où cet étau enserre les gens de manière que vous ne semblez pas imaginer.

Bon, alors ce serait à Israël de changer tout cela, sinon on dit que ce sont des gens pas bien.
Je n'en avais jamais entendu une si excellente.

C'est à désespérer de vous envoyer des textes un peu subtils, vous ô grands admirateurs de Benasayag ! Et je comprends pourquoi maintenant : vive la pensée simpliste.

Je désespère en effet, c'est pourquoi je m'en vais.

En guise d'adieu, je vous laisse une remarque et une question, sans doute confondante.
Ma remarque : pour l'information "tout arrive", une excellente émission, à mon avis, et semble-t-il avis très répandu.
Bien meilleure, incomparable même aux "matins". Là aussi, j'ai parfaitement conscience de n'enfoncer que des portes ouvertes.
Cependant, Henry Faÿ a pu le remarquer, tout le monde ou presque, écoute "les matins". Bien sûr, vu l'heure, il n'y a rien d'étonnant , tandis que l'émission de Marc Voinchet, en mi-journée, n'est guère captable par la plupart.


Alors ma question : demandez -vous pourquoi à l'heure de grande écoute on met les nuls autour de Nicolas Demorand, salonard de première, soit Benasayag, Kravetz, Véronique Nahum-G, Geneviève Fraysse, et une bonne partie des invités... ?

Pourquoi ? pour nous endormir à l'heure du réveil ? ou pour donner aux intellos une bonne tranche de la pensée toute faite, du politiquement correct du moment, pour leur donner le plaisir de le décrypter . et se dire qu'ils ne sont pas d'accord parce que là tout de même ... ou leur faire croire qu'ils sont intelligents à écouter Fr-Cul, alors qu'on est dans l'opération opium du npeuple ? ? ?

Dans la catégorie du politiquement correct je mets évidemment le pacifisme actuel de l'Etat français, qui, comme chacun ne l'ignore pas, sait parfaitement envoyer ses troupes, faire des interventions militaires etc, simplement, pas forcément à bon escient et quand il le faut.
C'est comme... pour Munich, en somme , comme l'abandon des républicains espagnols, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie, aux nazis. Pacifisme bien venu ? alors que quelques années plus tard l'armée française se distinguait en Algérie, et plus tard encore et pire encore sans doute, au Rwanda. Mais pour la Yougoslavie, pour protéger des populations d'un renouveau fasciste à tendance génocidaire, non, décidemment, non...

Ne remarque-t-on pas une certaine constance dans l'abjection ? Mais le bourrage de crâne se porte bien, merci.
Voir plus haut, sur le politiquement correct. ! ! !



 
Henry Faÿ

07/04/2004
06:19
à propos du texte de Daniel Sibony

Le texte de Daniel Sibony cité ci-dessus met l'accent sur les attitudes différentes face au terrorisme qu'adoptent les Etats-Unis d'une part, les pays européens d'autre part et il y a dans cette analyse une critique des pays européens, dont les positions sont décrites comme faibles, pusillanimes, munichoises. Les américains sont offensifs, les européens ne font que se protéger. Honneur aux premiers, honte aux seconds. Daniel Sibony fait partie du cercle assez bien fourni des partisans des positions américaines, il y a parmi eux Alexandre Adler, Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, André Glucksman, Romain Goupil et bien d'autres. Normalement, face à eux, il devrait y avoir des contradicteurs de renom, je pense à Alain Joxe, Olivier Todd et Régis Debray mais ils ont disparu du débat, je ne sais pourquoi. Dans ces conditions, les prises de position de Jacques Julliard dans l'émission d'Alain Finkielkraut étaient bienvenues.
La question du terrorisme est si grave qu'on n'ose espérer que la position des pays européens n'est pas aussi faible que Daniel Sibony le prétend.
Il faut rappeler que les pays européens ont de bonnes raisons de ne pas suivre les américains dans toutes leurs aventures, en particulier dans leur aventure irakienne. Le texte de Daniel Sibony fait apparaître les incohérences des positions des américains: "En Irak, les américains s'enlisent mais une fois qu'ils ont détruit les structures fortes d'un Etat, que peuvent-ils faire?"
Ce "que peuvent-ils faire" montre l'impuissance des américains, l'échec et l'incohérence de leur politique.
Les américains se sont comportés comme des pompiers pyromanes. Ils ont fait d'un pays, l'Irak, qui n'était ni responsable ni touché par le terrorisme un foyer de terrorisme de première grandeur.
Les américains sont enlisés en Irak et enlisés, ce n'est pas un vain mot, ils sont enlisés jusqu'au cou. Mais ils avaient été prévenus. Avant la guerre, tous les commentaires allaient dans le même sens: attention, si vous croyez pouvoir instaurer la démocratie dans ce pays qui n'a aucune expérience dans ce domaine, tout ce que vous réussirez à faire, c'est à donner le pouvoir aux chiites qui n'auront qu'un seul objectif, instaurer une république islamiste et vous aurez gagné.
Nous y sommes. Les chiites sont au seuil du pouvoir, l'ayatollah Akim a été assassiné, l'ayatollah Sistani mène la vie dure aux américains, le jeune chef religieux Moqtada al Sadr a pris la tête d'une rébellion particulièrement dure, les dissensions entre les différentes factions religieuses s'exacerbent, le pays est à feu et à sang. Je ne vois pas pourquoi il faudrait critiquer ceux qui n'ont pas suivi les américains dans cette aventure folle. Telle est la réponse que j'aimerais faire à Daniel Sibony et à tous ceux qui partagent son point de vue, Alain Finkielkraut, Romain Goupil, André Glucksman, Pascal Bruckner, Alexandre Adler et les autres.

 
Guy Dufau

10/04/2004
13:46
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

L'idée du thème de cette émission est venue à Alain Finkielkraut après avoir vu deux films.A priori il préfère la fiction à l'histoire et le canevas de l'émission va lui être inspiré par le livre de celle qui devait surveiller Aldo Moro quand il était un otage.
Pas étonnant que Gianfranco Pace ait dit à Finkielkraut:"enlevons les choses comme ça:le mélo".Beaucoup de temps passé hors sujet,l'extradiction de Batisti,les comparaisons entre la France et l'Italie.

Il aurait mieux valu, pour être au coeur du sujet,répondre d'abord à la question:pourquoi les années de plomb?
Le premier gros attentat,celui de la Piazza Fontana à Milan en 1969,était un massacre d'Etat,et cet Etat a accusé les anarchistes d'être les auteurs de la pose de cette bombe(1).
L'Etat italien,associé à la CIA avait adopté la stratégie de la tension de la terreur.La guerre froide encore dans les esprits,le Parti communiste italien toujours très puissant,la Démocratie Chrétienne prisonnière de la maffia,les luttes sociales et les grèves virulentes, ont fait adopter ce choix.Il faut ajouter le refus du Compromis historique c'est à dire un accord entre le Parti communiste italien et la Démocratie chrétienne,de la part de l'extrème gauche.
La "lutte armée" des années de plomb a commencé en 1973,quelques années après la bombe de Milan.
Voila ce qui n'a pas été dit à Répliques.
Par contre nous avons appris qu'Alain Finkielkraut avait été atteint de dandisme,le responsable ayant été Antonio Negri.Sont-ils diaboliques nos cousins italiens?
(1)Après la bombe de la Piazza Fontana,un anarchiste a été arrété,Pinelli,qui est "tombé" de la fenètre d'un commissariat.
 
Guy Dufau

17/04/2004
19:03
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

LA REPUBLIQUE FACE A LA CRISE DE L'INTEGRATION
Avec Philippe Bernard journaliste au Monde et Emmanuel Brenner,qui fera cause commune avec Alain Finkielkraut.
Intégration,mot sans cesse évoqué,les vicissitudes de la chose font le succès du mot,dit Alain Finkielkraut en guise de chapeau.
Les deux invités s'accordent pour donner la même définition de l'intégration:c'est vivre ensemble,mais A.Finkielkraut ajoute que pour vivre ensemble il faut connaitre son passé,correspondre avec ses grands morts.
Philippe Bernard explique que entre la France et l'Algérie l'histoire commune existe,qu'on la connaisse ou non.
Mumm! fait A.Finkielkraut.Emmanuel Brenner sait qu'il y a des fils qui ont attendu la mort de leur père pour devenir français.
Le départ de la contreverse est donné par A.Finkielkraut quand il lit des passages du livre d'Emmunuel brenner qui décrit des faits d'antisémitisme dont sont victimes des jeunes feujs,E.Brenner sur enchérit en parlant d'"enfer".La vraie question c'est: qu'est ce qu'il y a dans la tête de ceux qui commettent ces actes,vous dites que ça n'a rien à voir avec le conflit en Palestine,lance P.Bernard."Ce conflit ne nous regarde pas" réplique E.Brenner.A partir de ce moment ils parlent tous les deux en même remps;
Belle démonstration de ceux qui dénoncent l'antisémitisme,ils n'admettent pas que soit évoqué le conflit israélo-palestinien.
J'ai remarqué aussi que Finkielkrat a toujours "sous les yeux" un article qui enfonce les profs.
 
carla

17/04/2004
19:16
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

comme toujours vous déformez quand vous dites : "ils n'admettent pas que soit évoqué le conflit israélo-palestinien".

bien entendu il ne s'agit pas d'interdire de l'évoquer ce conflit, mais c'est autre chose, et cela doit être séparé. Dénoncer l'antisémitisme en France est un autre sujet.

Et ce qu'ils disent c'est qu'il ne faut pas tout mélanger, en rabattant sur ce qu'il se passe ICI, et à quoi il convient d'être attentif et le dénoncer, le conflit de là-bas, pour noyer le poisson, et tenir ainsi un discours fataliste : c'est la fautes aux autres, à ce conflit là-bas.

Ce qu'ils disent c'est que des français n'étant ni des israe¨liens, ni des palestiniens, ils n'ont pas à être confondus avec eux, et que, en somme, l'identification aux palestiniens ou aux israëliens est un fatasme qui empêche de comprendre ce qu'il se passe ici et d'y être attentif.

Des nuances, svp ! et de la précision. Cette tendance à tout déformer est insupportable.



 
Louise

17/04/2004
21:55
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Oui, une fois de plus Alain Finkielkraut nous donne une émission à deux contre un, pour nous marteler ses obsessions.
 
laurent nadot

17/04/2004
22:08
Pourquoi ce réveil sélectif ?

C'est pénible de voir que sur DDFC, à l'exception des contribs signées par Henry, on tape systématiquement sur Fink quand il se mèle de questions qui font réagir les antimondialistes : l'amérique, la fonction publique, le chauvinisme de l'état providence, et bien sur toutes les questions liées au monde juif. Alors là on le voit s'exprimer, l'antisémitisme constitutif du populisme de gauche, qui se donne libre cours sur DDFC...

Mais enfin pourquoi ces réactions sélectives ? Dans répliques,il a toujours fait comme ça, Finkie : inviter deux personnes dont l'une partage son point de vue et l'autre le point de vue adverse. Et dans l'émission, il prend régulièrement parti, mais toujours avec bon sens et une honnête objectivité. Je ne comprends pas pourquoi on incendie régulièrement ce type sur DDFC, c'est son humanité qui vous dérange ?

LN
 
Louise

17/04/2004
22:14
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Laurent écrit plus haut :"c'est son humanité qui vous dérange ?

réponse:

"comment la pulsion d'intolérance parvient à prendre le masque des valeurs humanistes."

Oui Comment ?
 
Guy Dufau

18/04/2004
12:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je déforme,dit carla,je déforme et ne sais pas faire autre chose,alors MOT à MOT,ce que j'ai entendu,c'est Emmunuel Brenner qui parle,qui martèle même :
"La doxa veut que tout vient de Sharron...il ne s'agit pas du tout d'entrer dans ce conflit [israelo-palestinien] parce que ce n'est pas ce conflit qui nous interesse,nous,nous parlons de la nation française et la République française est en crise.Le conflit du Proche-Orient ne nous regarde pas directement".
Alors,est ce déformer que de comprendre qu'il ne faut pas parlant d'antisémisme,évoquer le conflit du Proche-Orient,d'autant plus que E.Brenner traite de paresseux ceux qui le font et qu'A.Finkielkraut renchérit en disant que c'est un peu plus que de la paresse:c'est établir un lien entre l'antisémitisme et la politique de Sharron.
PS.Il y a des juifs qui injurient d'autres juifs-par exemple Ronny Braumann-parce qu'ils défendent les palestiniens
 
laurent nadot

18/04/2004
13:21
Brouillage sémantique de Louise

Il ne suffit pas de dire qu'il y a de l'intolérance chez Finkie, encore faut-il dire comment elle s'exprime. qu'on me dise où est l'intolérance chez Finkielkrault, qui, quoi qu'on en dise, accueille dans son émission ses adversaires idéologiques et leur donne la parole...

Quand le sujet c'est une controverse avec Edgar Morin (pro-palestinien) à travers les colonne du journal Le Monde, sur l'attaque de Tsahal contre le voisin palestinien (en réaction à attentats, évidemment) Fink invite Edgar Morin et ils s'engueulent pendant une heure. J'aimerais bien savoir si Morin trouve Finkielkrault intolérant, de même que j'aimerais bien connaitre ta définition de l'intolérance...

L.
 
laurent ndot

18/04/2004
14:07
3ème âge et surdité ?

Réponse nette à Guy du Faux (le bien nommé) : oui tu déformes et l'exemple est éclairant, qui montre que tu ne comprends tout simplement pas ce qui est dit sur cette radio.

L'examen des fils de DDFC constamment détournés par tes interventions, est l'illustration de cette vérité simple : tu ne comprends pas cette chose simple qu'est le cadrage d'une discussion à l'intérieur d'un sujet.

Le fil exhumé "france culture un jour de grève" en est un exemple pour DDFC, comme le Répliques d'hier matin en est un exemple en ce qui concerne France Culture. Ma contrib dans quelques minutes détaille quelques erreurs grossières.

A bien y réfléchir et à te lire, je prends conscience de ceci : ce qui me fait bondir dans le populisme de gauche, ça n'est pas seulement la bétise des thèses, mais bien plus la volonté d'attiser les haines. Ta réclamation sur l'émission d'hier matin en est un exemple révélateur.

Laurent Nadot
 
dom

18/04/2004
14:38
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

nan tout faux laurent,

a l'image de ceux qu'il critiquent l'evangile du capital de marx est leur seule facon de comprendre.

J'aurais pu etre de gauche, mais non, ce qui me fait gerber c'est cette compassion deguisée camouflant l'exploitation du miserabilisme.Tel un fond de commerce rodé, l'exploitatation de la credulité naturelle du peuple dont ils usent pour exister fonctionne encore en 2004,mais des que l'ombrage de l'audimat se ressent, le bon peuple se divertissant du Loft, cela insupporte ces Messieurs, clientelisme oblige.Dès lors notre bon gaucho fonctionarisé craint pour sa paroisse et hurle a l'abrutissement des masses, se depechant d'oublier, les festivités de la place rouge ou les tetes nucleaires defilaeint au pas de l'oie avec la benediction de nos intellos.
Ne derivons pas le pouvoir, c'est ce qui importe aux manipulateurs qu'importe la famine, si elle est exploitable pour parvenir a mes fins.
Guy fait apelle aux libre penseur, pense t il seulement librement, je me le demande, penser librement c'est reconnaitre le bon coté de son interlocuteur.
je ne lis ici chez mes detracteurs que des discours de centrales, pas la moindre parcelle de créativité, encore moins celle de l'initiative.
Pire si un fil se trouvait porteur,bien qu'electrique, il serait saboté par la jalousie du manque de créativité.
la censure a sevit, soit, je ne lui donne pas tout a fait tort au sens de la responsabilité.Mais revenons en arriere sur ceux qui exigeaient la transparence, et etaient contre l'anonymat, la roue tourne et vous me donnez raison.
flatula sapience
dom
 
carla

18/04/2004
17:18
re : vous déformez Guy du Faux

oui vous déformez quand vous dites "ceux qui dénoncent l'antisémitisme,ils n'admettent pas que soit évoqué le conflit israélo-palestinien"

pour traduire ce qu'a dit Brenner soit : "ce n'est pas ce conflit qui nous interesse,nous,nous parlons de la nation française et la République française est en crise.Le conflit du Proche-Orient ne nous regarde pas directement".

vous dites très clairement : = ils n'admettent pas que soit évoqué

eux disent (et je vous l'ai déjà fait remarquert) : ne pas tout mélanger car ce qu'il se passe en France ne peut pas être expliqué en rabattant une autre situation. C'est trop facile et surtout c'est faux.
Ce qu'ils disent c'est que ce qu'il se passe en France est le signe d'une crise de la République -sous-entendu c'est sur cette crise que nous voulons alerter : crise de l'Ecole et de la République par là-même, si l'école ne parvient pas à éduquer les enfants en leur permettant de faire la différence entre ce qui est interdit, selon les lois de la République, et ce qu'il se doit, ce à quoi on est obligé , selon les mêmes lois.

Autrement dit, le racisme, l'antisémitisme, sont condamnables et interdits par la loi. Les notions d'égalité , de liberté, de laïcité, sont des valeurs qui sont celles de la République, qui trouvent leur fondement dans les lois , elles-mêmes le résultat d'une histoire. Autremetn dit pas naturelles, aps spontanées. Ces valeurs, les générations précédentes y ont été éduquées, mais aujourd'hui certains jeunes semblent les ignorer ou les mépriser. C'est un problème. Et c'est un problème qui ne prend pas sa source en Palestine.

La question étant : pourquoi l'école, la société, ne parviennent pas à transmettre ?
Et il vous dit : n'allez pas chercher en Palestine svp, ce qui relève de nos responsabilités à nous , même si ce conflit du Moyen-Orient concentre beaucoup l'attention;

Il vous dit c'est autre chose.

Il vous demande , pour comprendre, de séparer.

(et ne vous interdit pas de parler de ce sujet , mais demande qu'on en parle à propos, càd quand ça s'impose)

Evidemment, parler à propos d'un sujet, càd quand cela est approprié, ça demande beaucoup de plus de précision que d'emportements passionnels. Je crains que vous n'ayez encore beaucoup à apprendre malgré votre grand âge . (d'après ce que dit ce de Nadot)



 
laurent nadot

18/04/2004
18:14
Guy du Faux transforme l'or en plomb

1./ Un débat radiophonique se bâtit autour d'un sujet. En l'occurrence dans Répliques hier matin, le sujet annoncé était : La république face à l'intégration. Et il faudrait qu'on y traite de la situation en Palestine ? On commence à comprendre au nom de quels principes GDF (Guy du faux) fait dériver tous les fils de DDFC, et en quoi il se bat pour défendre France Culture qui, à ses yeux, devrait se consacrer aux scies du populisme de gauche : un jour le combat contre les OGM, là l'anticléricalisme, une autre fois les fantasmes de l'anti-économisme, et hier matin, le malheur des palestiniens (modèle des victimes qu'on instrumentalise).
- Alors je pose la question à Louise : qui martèle ses obsessions, Finkie ou Du Faux ?
- Réponse, le second, qui comme dit justement Carla, déforme à un point insupportable.

2./ Première déformation : Brenner ne martèle pas. Il DIT quelque chose, qu'on peut discuter et contester. Si quelqu'un martèle ici, c'est GDF et ses adversaires (j'en suis) qui épuisés de lui demander un peu de modération, finissent par s'aligner sur son attitude après des mois de patience.
- Alors je pose la question : en quoi y-a-t-il martelage chez Brenner ?
- Je suggère la réponse : il n'y en a pas. GDF déforme en utilisant ce verbe.

3./ L'émission d'hier matin parlait de bien d'autres choses. Les trois participants discutent du déracinement sous bien des formes, et pas non plus seulement celui des arabes coincés dans une immmigration paradoxale dans l'ancien colonisateur du pays de leur père, mais aussi des juifs ayant du fuir le monde arabe. On parle d'histoire des peuples sur une durée multiséculaire, Brenner fait remonter son analyse bien avant la colonisation de l'Algérie. On parle aussi de la culture victimaire qui n'est pas là où on le croit, et puis des pieds-noirs, et encore de la volonté d'intégration des déracinés, et encore de l'attitude qu'on conserve envers sa propre culture d'origine, selon que l'on est juif immigré en France en 1910 ou beur en 1990. Et sur la plupart de ces sujets, entre Brenner et Bernard se déroule un vrai débat, sans la haine dont se nourrit GDF.
- Alors je pose la question : quel rapport avec le conflit Israelo-palestinien ?
- La réponse : jusque là aucune. Guy du Faux martèle de façon obsessionnelle et masquant les ¾ de l'émission, il déforme le cadre même du débat.

4./ Aux alentours de la 30ème minute, Finkie recadre sur l'actualité de la situation en France. On passe alors au sujet de la violence antisémite en France, mais si la discussion s'oriente vers des anecdotes terribles citées par Brenner, il n'y a pas de controverse à ce moment là, où l'échange est encore mesuré. Personne dans le studio ne désigne de communauté fautive : si Brenner critique une certaine "presse bien-pensante", notamment il exonère les communautés arabes d'une responsabilité collective quant à la persécution antisémite. Ensuite seulement Finkie embrayera en lisant un extrait d'un livre disons vers la 35ème minute (sorry pour le manque de précision, je rédige cette réponse à partir d'un enregistrement, et non avec real player).
- Alors je pose la question : pourquoi accuser Fink d'avoir lancé une controverse ?
- Réponse : ni controverse lancée par le producteur, ni emballement du débat : c'est un nouveau cas de déformation par GDF.

5./ En fin d'émission quand Fink signale les ravages du communautarisme, il dénonce au passage la responsabilité d'un écrivain qui attise les haines, puis il s'appuie sur le livre de Brenner qui rappelle le rôle théoriquement dévolu aux professeurs dans l'intégration républicaine idéale. Seulement après cela, Fink signale le comportement d'UN professeur de lettres, et avance que CERTAINS profs attisent les haines intercommunautaires, mais il ne critique pas TOUS les professeurs.
- Que fait GDF par sa remarque sur Finkie qui cherche à enfoncer les profs ?
- GDF déforme systématiquement ce que dit Finkielkrault, pour le diaboliser.
(En fait, Finkie use couramment de l'expression "j'ai sous les yeux un article…", ça fait partie de sa façon radiophonique, et rien que dans cette émission il y en a au moins deux, alors pourquoi GDF se fixe sur celui qui a trait à un élément du corps enseignant ?).

6./ Si j'ai gardé pour la fin une séquence qui se situe bien avant la précédente, c'est parce qu'elle est au cœur de la critique de GDF, lequel dans son rapport la soude directement à ce qui a été dit pourtant plusieurs minutes auparavant !! Entre temps le ton de la discussion se durcit (ça ne durera pas), et Bernard en vient à accuser Brenner de charger les arabes de France d'une hostilité générale contre les juifs. Tout cela est très classique et, dans le débat, sans rapport réel avec l'intifada. Quand les deux invités parlent ensemble pendant presque une minute, on a déjà valsé d'un élément à l'autre, et si la question de l'intifada est en effet citée dans l'intervalle, ce n'est pas lié au fait que l'un des invités empêche l'autre d'en parler, contrairement à ce que prétend GDF : ils ne sont pas d'accord sur les sources de l'antisémitisme, certes, mais surtout ils ne sont pas d'accord sur la nature même de la thèse de Brenner, accusé par Bernard d'une position très radicale et que lui-même nie avoir présentée. En tous cas, à aucun moment Philippe Bernard ne cherche à faire dévier le débat sur l'Intifada, qui n'est pas le sujet de son livre ni celui qu'il veut traiter dans l'émission. D'ailleurs il a le temps de glisser pendant une respiration de Brenner un "c'est vous qui en avez parlé" (de l'intifada). En fait, Brenner a recadré très vite et énergiquement un dérapage de discussion qui l'éloignait de son sujet. Ce faisant, il a écrabouillé l'autre qui tentait de lui présenter une objection différente.

On avait un propos d'historien sur les sources de la situation française, Guy a entendu une prise de bec dont la situation au moyen-orient aurait été la pomme de discorde. Sa contrib de 12h06 aujourd'hui s'attache à la mention du nom de Sharon qui lui est un véritable chiffon rouge, et a pour effet de brouiller :
a) ce qui est véritablement dit par Philippe Bernard : il ne s'accroche pas longtemps sur le lien entre l'intifada et la violence en France. Par contre il va accuser son interlocuteur de dresser de la situation un tableau désespérant en chargeant la communauté arabe, et sans aucune possibilité d'amélioration, ni en France, ni en Palestine. Et c'est CA que l'autre écrabouille dans la salade verbale qui suit.
b) ce qui est dit par Brenner : historien, il décèle les sources de l'antisémitisme dans une situation pré-coloniale maladroitement recréée dans la France actuelle. Le seul lien avec l'intifada, c'est éventuellement la coincidence des pics de violence dans une période récente. Brenner ne conteste pas le lien d'exacerbation, mais il signale notamment qu'une accélération de la violence antisémite en France s'est produite bien avant le durcissement de la politique militaire d'Israel (Sharonienne, ou même avec Ehud Barak), en pleine période des accords d'Oslo. Ensuite il coince son adversaire et l'empêche de parler, mais le sujet a déjà changé, ne porte plus sur l'Intifada, bien plus sur l'attitude des arabes de France envres les juifs.

- Alors que fait Guy du Faux en donnant cette version de la querelle d'hier matin ?
- Que fait Guy du Faux en mutilant le propos de Philippe Bernard ?
- Que fait Guy du Faux en ne disant pas tout de la réponse de Brenner ?
- Il montre qu'il n'a capté que ce qui l'obsède. Il déforme ce qui a été dit dans l'émission, jusqu'au sujet même de la discussion.

Cette émission est dans son sujet quand un invité montre parmi d'autres choses, que la stigmatisation des juifs à cause des excès de Sharon est un mythe, car elle y est antérieure, et qu'elle se situe dans le double cadre de la situation pré-coloniale, et des carences de l'intégration républicaine. Car la thèse de Brenner, c'est celle là, et l'information qu'apporte Répliques est là, non dans les polémiques mises en avant par la mode idéologique : cette émission serait hors-sujet si elle se penchait sur l'actualité de l'Intifada, non que ça ne soit pas intéressant, mais ca c'est un autre sujet.

7./ Alors je pose de nouveau la question : quelle pertinence a le rapport de Guy avec ses contribs sur l'émission Répliques d'hier matin ?
- Je dis : aucune.

Laurent Nadot

PS : en outre le calembour "finkielkrat" placé hier à 19h03 en fin de contrib par Guy Dufau, est de la même veine que "durafour-crématoire", illustrant un point commun entre l'actuel populisme de gauche et l'ancien populisme de droite : l'exclusion antisémite.


 
Daniel

18/04/2004
19:44
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

L'émission était intéressante pendant 30 minutes, elle a bien mérité son nom.
Le titre des sujets est trop général. Pour être précis, il aurait dû être : "La République face à la crise de l'intégration des maghrébins et son problème avec les juifs".
(A.F. nous a déjà fait le coup récemment : "peut-on parler d'un empire américain ? ")

Je me demande si ça n'est pas un poil obsessionnel...
 
Guy Dufau

18/04/2004
20:48
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A carla,toute loghorée écartée:
Ububush fait savoir que les USA ne sont pas concernés par le dernier crime ciblé prepétré par Israel
mais se sont les seuls à ne pas condamner ce crime
Quelques juifs font savoir que l'antisémitisme,en France n'a rien à voir avec le conflit israélo-palestinien
mais se sont les seuls à ne pas condamner la politique de Sharron.
 
laurent nadot

19/04/2004
02:32
Le Petit Du-Faux Illustré

J'ai dit à mon teckel :
- Dis-donc, on n'a plus de dictionnaire ?
- Ouah
- Bonne idée badminton
(il s'appelle badminton)

Fin.

- Loghorrée : se dira couramment d'un discours long qu'on disqualifiera ainsi faute de pouvoir y répondre.
(in "le petit Du-Faux illustré - Dictionnaire du Falsificateur - 2004)

 
carla

19/04/2004
13:49
re : USA

Les USA font savoir aussi que Israël a le droit de se défendre face à des organisations terroristes. Pour être précis il faut citer le message entier.
Hamas organisation terroriste (vous avez la Charte, je vous l'ai envoyée) qui proclame vouloir tuer tout israëlien et supprimer Israël qui de ce fait se retrouve en guerre depuis 48, avec les pays arabes poussant les Palestiniens à ne pas instaurer leur Etat sur les frontières, telles que décidées par l'ONU. Les pays arabes ont demandé aux Palestiniens de s'en aller , en 48, "quelques jours", le temps de faire la guerre et d'écraser Israël. Il sperdirent la guerre, comme toutes les autres qu'ils firent ensuite. Mais les organisations terroristes supposées représenter les Palestiniens et la plupart des pays arabes veulent toujours la disparition d'Israël. (lisez leurs déclarations)

Et souvenez-vous, lorsque l'Egypte reconnut Israël enfin, sous la responsabilité de Sadate, président, celui-ci fut assassiné. C'est dire qu'Israël est loin d'avoir obtenu le droit d'exister, et qu'il est constamment menacé par le Hamas, soutenu par la Syrie, le Hezbollah, soutenu par l'Iran, l'Autorité palestinienne et Arafat, soutenus par tous les pays arabes sauf la Jordanie, et par l'Europe. Israël se retrouve en guerre, car les Palestiniens, leurs chefs, et les pays arabes veulent toujours une Palestine à la place d'Israël.

Israël en guerre, ça veut dire qu'il emploie des méthodes de guerre , contre des organisations qui lui ont déclaré la guerre.

De plus avez-vous oublié que depuis les accords d'Oslo (1993) le gouvernement d'une partie des territoires palestiniens a été accordé aux Palestiniens eux-mêmes ? Ce fut la création de l'Autorité palestinienne : soit leur gouvernement provisoire institué, en attendant et censé mener à la création d'un Etat palestinien. Cette autorité, ce gouvernement donc, pourvu d'une police et de son autonomie de décision, devait démanteler les groupes terroristes et désarmer les milices , pour que les troupes israëliennes puissent s'en aller et laisser les Territoires sous la seule autorité palestinienne et alors, créer un Etat. Pour cela ils reçurent énormément d'argent de l'Europe, y compris aussi à des fins humanitaires, pour la populat mion.

Que fit l'AP sous la direction d'Arafat ? Rien de ce qui avait été convenu. Non seulement pas de désarmement des milices ni dissolution des groupes terroristes, mais déclaration d'une nouvelle guerre l'Intifada II, avec le soutien et l'approbation de l'Arabie saoudite (qui soutenait à cette époque Ben Laden et le finançait) , endoctrinement des enfants palestiniens pour les convaincre du projet de destruction d'Israël (les manuels scolaires palestiniens n'indiquent même pas Israël sur la carte ; ceux-ci_ sont financés , aussi, par l'Union européenne qui avait demandé la réfection des manuels dans le sens d'Oslo , soit deux Etats ; rien ne fut fait)pour les convaincre de devenir des martyrs, et utilisation de ceux-ci comme terroristes effectivement, avec pression sur les familles, sous la menace des armes pour qu'elles acceptent, si elle n'en sont pas convaincues, et mises à mort effective des aprents récalcitrants). Donc engagements d'Oslo non tenus, et entrée de l'AP (Arafat) dans l'idéologie du Djihad guerrier contre les juifs.

A partir d'un certain moment Sharon a considéré qu'il n'avait pas d'interlocuteurs , politiques, mais que des chefs incapables de tenir une parole et d'aller contre le terrorisme. D'où son plan de désengagement des Territoires. Il a proposé aux chefs palestiniens d'en discuter. Mais il y eut encore des attentas, dont le dernier , à Ashdot, (juste après l'attentat de Madrid) qui était prévu pour être un mega-attentat (réserves de produits chimiques qui devaient dévaster la ville).

A partir de là Sharon a décidé que le désengagement serait unilatéral, et qu'il fallait liquider les chefs terroristes et tous les plus radicaux. Il l'a dit, annoncé.

En faisant disparaître les chefs les plus radicaux (Rantissi en était un)il a pour projet de dégager la voie pour les chefs politiques qui pourraient alors se mettre en avant et prendre en main le gouvernement des Territoires et l'organistion de l'Etat palestinien futur (qui doit advenir en principe en 2005). Des chefs politiques càd des gens avec qui il est possible de parler, de négocier, éventuellement de mettre au point un compromis, et un accord vféritable, et non des chefs terroristes avec qui il est impossible de négocier.

Aux offres diverses, les Palestiniens ont répondu jusqu'à aujourd'hui par le terrorisme : après Oslo ce fut l'échec de Camp David en 2000 par refus des Palestiniens de faire quelque geste de bonne volonté, et aussitôt, le déclenchement d'une nouvelle guerre, sous la forme de l'Intifada , la deuxième.

Les Palestiniens aujourd'hui, après que tous les pays arabes aient perdu toutes leurs guerres, n'ont absolument pas les moyens militaires de faire disparaître Israël, qui lui, face à ces guerres , s'est armé et possède des hommes d'une grande qualité et d'une grande efficacité sur le plan militaire.

Mais leurs chefs continuent à faire croire aux Palestiniens, qui sont des pauvres gens , dans tous les sens du mot, que la destruction d'Israël est le seul objectif à pousuivre. Hormis une guerre mondiale avec recours à des armes de destruction massive, il est impossible que les Palestiniens viennent à bout d'un tel projet. C'est une impasse. Une impasse dans laque"lle les Palestiniens sont maintenus par les pays arabes qui les utilisent et les manipulent et par leurs chefs parfaitement imbéciles et criminels , sans parler de leur corruption (fortune colossale d'Arafat avec les subventions de l'Europe, et financement des armes des terroristes avec les mêms subventions) pendant que le peuple vit dans la plus grande misère.

Cette situation des Palestiniens "coincés" dans les mythes qu'entretiennent les Arabes à leur place depuis toujours, à savoir le refus des implantations juives, puis le refus de l'Etat d'Israël ensuite -ça fait plus d'un siècle que ça dure ce refus arabe- ça donne la tragédie palestinienne. Mais personne ne veut d'eux, ni l'Egypte qui eût le protectorat de Gaza, ni la Jordanie, ni le Liban . Partout où ils passent ils importent leurs méthodes, leur violence, ils arrivent et commettent diverses exactions, voire des massacres ; cf ce qu'il s'est passé au Liban où après avoir tué des chrétiens en nombre, les terroristes palestiniens avaient complètement importé dans le pays, leur guerre tous azimuts, jusqu'à ce que le Liban appelle l'armée israëlienne au secours, pour chasser les Palestiniens. Ce qui donna lieu à une guerre terrible avec de nombreux règlements de compte, dès qu'Israël eut retiré ses troupes.

Aujourd'hui à Gaza, Israël prépare le moment du retrait de ses troupes, afin que ce ne soit pas les plus extrêmistes qui aient le pouvoir et que ne se produise une guerre civile entre Palestiniens (danger extrêmement réel)

Evidemment, puisque pétrole il y a selon nos intérêts bien compris, nous nous gardons bien en Europe de nous mettre mal avec les Arabes pourvoyeurs de pétrole. Alors L'Europe condamne Israël. Pourtant l'Europe a déclaré le Hamas une organisation terroriste.

Si vous pouvez m'expliquer ...

Et si vous pouvez m'expliquer aussi comment on peut faire la guerre sans utiliser d'armes, et comment on peut s'en prendre à une organisation terroriste de manière légale

Je dois dire que sur ces points, j'ai du mal.


Mais hypocrisie de l'Europe, qui laisse faire le travail aux autres.

Malgré cela, la France a des troupes engagées à la poursuite de Ben Laden en Afghanistan. Si elles attrapent celui-ci et le tuent, hurlera-t-on à travers le monde à l'"illégalité" de l'action ?




 
Nazdeb

19/04/2004
16:49
re : Répliques d'Alain Finkielkraut


(Carla, respectez svp dans ce forum ceux qui ne fument pas ou plus)



Quatre petits commentaires sur les commentaires laurentnadaliens de Répliques.

Juste une remarque préalable : Laurent, fais donc gaffe à ta formulation (erronée mais peut-être révélatrice) du thème de l’émission : « la république face à l’intégration », qui fait de l’intégration une notion qui s’oppose à la république, comme toisée depuis l’intérieur du bastion, alors qu’elle y est fondamentalement associée...
Et c’est pourtant toi qui reproches au « populisme de gauche » de prôner l’esprit de fermeture, no comment...

1) « Un débat radiophonique se bâtit autour d'un sujet »

Le conflit du Proche-Orient n’a effectivement pas de rapport avec le sujet annoncé de l’émission, à savoir « la république face à la crise de l’intégration » (ou alors un rapport indirect). Mais le sujet annoncé n’a pas non plus de rapport avec le sujet qui a été véritablement traité par les participants et que ceux-ci voulaient réellement traiter, à savoir l’antisémitisme des Français d’origine maghrébine (ou alors un rapport indirect). Il y a plein de personnes en France qui sont librement racistes sans qu’on remette en cause leur lien à la république ou leur intégration. Selon les sondages, et selon les périodes, la proportion des Français se disant racistes peut atteindre les cinquante pour cent.

2) Un débat radiophonique devrait se bâtir sur des données pertinentes

Les données statistiques sur le niveau d’intégration des populations d’origine immigrée n’ont aucunement été traitées, alors que, dans le cas des originaires du Maghreb, ces données jouent un rôle fondamental pour la compréhension de la situation de « crise » qu’on attribue à l’« intégration » : problèmes d’accès à l’emploi, au logement, la représentation dans les milieux politiques (faible, et de l’ordre de la comète concernant la durée), dans les milieux médiatiques (rachitique), ainsi que le racisme banal non délibéré qui existe chez une écrasante majorité de personnes.

Un exemple tout bête de racisme banal non délibéré :
- lorsque, dans un train de grandes lignes, un voyageur au type africain s’assoit à une place assise,
- que sa voisine, pensant bien faire, a la courtoisie de lui informer que la place est réservée (ce qui est visible à l’étiquette au-dessus du siège),
- que le type en question regarde sa voisine, et lui répond qu’il sait bien que la place est réservée étant donné c’est lui qui l’a réservée
- et du coup demande à la dame s’il faut qu’il lui montre son billet pour le lui prouver
… à quel phénomène de stéréotypie sociale le bonhomme va-t-il attribuer le geste de la gentille voyageuse, malgré toute la bonne volonté de celle-ci et peut-être même sa conviction à elle qu’elle n’est pas raciste, sinon à une attitude particulière à l’égard de l’origine ethnique ?

La difficulté d’intégration c’est notamment cela : réserver sa place dans le train et se faire dire par des gens de bonne volonté que la place est réservée. En France, les Chrétiens, les blancs, les Italiens, les Polonais, les Juifs ne souffrent pas ce genre de situations. Les Arabes et les Noirs les vivent tous les jours.

3) Un animateur de débat radiophonique devrait s’élever au-dessus de ses visions du monde déformées par ses biais systématiques

La méthode rhétorique d’AF est tantôt d’isoler une image ou un cas individuel retentissant mais à la représentativité quasiment nulle afin de pouvoir en généraliser l’interprétation, tantôt d’énumérer des cas, mais toujours d’une manière unilatérale : on ne l’entend jamais faire la même chose pour les Arabes par exemple, alors qu’il existe probablement des cas nombreux.

D’autre part, il « dénonce la responsabilité d'un écrivain qui attise les haines ». C’est louable mais cela m’étonne de sa part, car il y a des livres qui attisent les haines qu’AF apprécie, comme l’avant-dernier bouquin anti-arabe d’Oriana Fallaci dont Finkie a dit épouser les vues. Je n’ai pas lu le livre, seulement des critiques, mais j’ai lu notamment que les Musulmans y sont assimilés à des rats, le genre de propos même qui ne vise pas à améliorer l’intégration des intéressés. Aussi déplorer une « crise de l’intégration » est de la part d’AF, à mes yeux, une hypocrisie.

4) Un débat radiophonique devrait se bâtir autour de notions bien définies

Pour résumer les choses, dans ce que j’ai entendu samedi, l’intégration selon AF c’est un rattachement à une communauté partageant non seulement un territoire et une organisation, mais un passé et des traditions (Renan, et patati et patata). AF n’exige pas des populations d’origine immigrée qu’ils respectent seulement les lois écrites, mais qu’ils se convertissent à des normes culturelles, non écrites ; en gros (pour caricaturer) que les Arabes apprennent à l’école « nos ancêtres les Gaulois ». Problème : on ne parle plus alors de la République (qui regarde toutes les origines culturelles sur le même plan), qui figurait pourtant au sujet de l’émission.

Ou peut-être est-ce Finkie qui a des problèmes d’intégration, ne sachant ce qu’est fondamentalement la république ?

Bref, la « crise de l’intégration », elle a le vent en poupe, perpétuée tous les jours, à la radio.


 
carla

19/04/2004
18:13
re : Répliques d'Alain Finkielkraut à Nazdeb

il est moins sale de fumer que de vomir !
et je le trouve très mignon ce qui fume d'un air pensif



 
laurent nadot

19/04/2004
19:34
Nazdeb : donc on parle radio ici parfois ?

0./ Je prends acte du mien plantage dans mon report du titre
1./ Pas d'accord : il y a un lien direct effectif entre le titre et le sujet traité. Certes sous le même titre on pouvait traiter le sujet de façon entièrement différente. De même que le même sujet pouvait être traité par un autre titre. On constate qu'il n'y a pas de rapport biunivoque entre le titre et l'émission effective ... Où est le problème ?
2./ Entièrement d'accord pour cette critique, à ceci près qu'elle décrit un style radio plus proche de celui de Bourmeau que de Finkie. Une bonne part de la qualité de "la suite dans les idées" vient d'ailleurs de cette forme de la préparation et des données fournies, qui permettent de démarrer un débat sur autre chose que des fantasmes (cf le fil "La vie comme elle va").
3./ Alain Finkielkrault ne cache pas son attitude partisane, comme bien d'autres producteurs sur FC. Pourquoi lui refuserait-on des droits qu'on accorde aux autres ? Après tout quand une émission polémique est produite par un polémiste ayant choisi son camp et s'affichant tel depuis presque plusieurs dizaines d'années, comment faire autrement ?
4./ Pas d'accord : La conception de l'intégration développée se défend tout-à-fait, en outre je crois avoir compris que c'est celle de Brenner non ? Finkielkrault a invité deux auteurs à qui il donne ainsi une meilleure diffusion de leurs idées. Bon, comme d'habitude il avait un favori et il l'a appuyé surtout quand il y avait polémique entre les deux invités, mais enfin le livre de Philippe Bernard n'a aucunement été maltraité...

Toutefois, et tout en appréciant les commentaires de Nazdeb, qui me forcent à re-ouvrir les yeux sur des choses que j'avais tendance à oublier (par exemple il est évident que j'ai pour la partialité de Finkie des indulgences que je n'aurais pas s'il n'y avait pas des Dominique Rousset sur la station), je rappelle que la raison de ma double-page était de recadrer une critique de Guy, qui en l'occurrence était totalement à côté de la question.

Je regrette de l'avoir faite si longue d'ailleurs, car ça a permis à Guy de placer "loghorée" ce qui lui fait marquer cinq points (moins un pour le "r" manquant, et moins un autre pour le "h" mal placé) et ça m'a obligé à déranger mon teckel pour lui demander où était passé le dictionnaire...

Laurent


 
Guy Dufau

19/04/2004
20:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"A partir d'un certain moment,Sharron..." il faudrait savoir quand est parti ce moment?
Il est parti le jour même,où Sharron est devenu le chef du gouvernement,en se rendant sur l'Esplanade des Mosquées,ce qui a déclenché la deuxième antifada.
Après ce tonitruant départ,il a essayé d'éliminer Arafat pour pouvoir négocier avec des plus modérés et comme c'est un ange de candeur,il n'est pas étonnant que cette idée ait germé dans sa tête


 
Louise

19/04/2004
22:34
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pour Alain Finkielkraut, je me demande toujours s'il est de mauvaise foi ou s'il s'agit d'aveuglement.
Comme beaucoup de personnes qui ne peuvent reconnaître la politique terroriste de l'état d'Israël, il veut la justifier en noircissant toujours plus un ennemi , devenu si peu humain qu'on a le droit de l'assassiner.
Il développe cette obsession de plusieurs façons et samedi dernier, c'était pour dire que les français dont les parents ou grands-parents sont d'origine maghrébine et musulmans ne pouvaient pas s'intégrer en france.
Savez-vous qu'encore dans les années 70, des "marchands d'hommes" bien français allaient dans les campagnes des pays du Mahgreb chercher de vaillants travailleurs, ils les tataient partout, leur regardaient les dents et s'ils les jugeaient aptes, les faisaient venir en France, notre beau pays des Droits de l'Homme où il fait si bon s'intégrer.
 
carla

20/04/2004
14:41
re : Guy du Faux

Pour répondre à votre question, allez voir dans le très pro-palestinien Libé, l'article du très favorable aux Palestiniens Ch. Enderlin son correspondant , et vous aurez les réponses à vos questions . Par exemple réponse sur pourquoi il n'y a "pas d'interlocuteurs" dignes de ce nom côté palestinien.

Quand on n'a que la stratégie de la bombe , ça peut vous péter entre les mains. En tout cas, on peut se planter si on ne pense pas devoir offrir quelque chose pour des négociations futures, par exemple si des efforts avaient été faits par l'Autorité palestinienne qui a en charge le gouvernement des terrritoires comprenant à epu près toute la population palestinienne depuis Oslo (93) pour désarmer les milices, réduire la mafai et utiliser les considérables subventions à des fins civiles, pour la population, et non à des fins d'armement et d'organisation des groupes terroristes.



 
carla

20/04/2004
14:49
re : le lien de l'article de Libé

le voici


http://www.liberation.com/page.php?Article=197936






smiley 278
 
carla

20/04/2004
14:59
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Après, sur les émissions de Finkielkraut proprement dit, je m'étonne que certains ne voient pas l'intérêt qqu'il y a à inviter souvent comme il le fait, des intervenants qui ont une position différente voire contradictoire sur le sujet du jour.
Evidemment, lui il organise, met en rapport des pensées différentes ou divergentes, fait circuler les idées, et a aussi sa propre idée sur le sujet.

En tout cas il serait honnête de relever qu'il fait partie de ceux qui invite le + d'interlocuteurs de qualité. La plupart du temps, ses invités sont dignes de France-Culture et de s'exprimer là. On ne pourrait en dire autant de toutes les émissions. Pour en prendre quelques unes aux hasard, les Matins, ou les émissions de philo avec Francesca Piolot qui est souvent plus que dépassée.

Les émissions de philo du vendredi matin ont atteint un seuil critique à force de vouloir plaire. A mon avis.


Quant aux grands délires de notre irremplaçable Laurent Nadot sur Bourdieu (je précise que le fond est tout à fait vrai, c'est la forme ... que je dirai, une fois encore , pasablement loghorréique) sur un autre fil mais je ne sais plus lequel car trop de fils font perdre le fil -et j'en profite pour le signaler à l'aimable assistance de nos combattants ordinaires avec la question conjointe : que faire ?
Donc quelle est la source siltiplit de ce gros méchant texte débridé s'affairant au dévoilement du Bourdieu et de son ressentiment anti-intellectuels qui se perçoit à dix kilomètres en effet ?
qui a écrit ça ?






 
Daniel

20/04/2004
16:01
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

>> je m'étonne que certains ne voient pas l'intérêt qqu'il y a à inviter souvent comme il le fait, des intervenants qui ont une position différente voire contradictoire sur le sujet du jour.

La réponse se trouve dans le titre de l'émission d'AF.

 
Guy Dufau

20/04/2004
16:09
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A carla,je n'ai posé qu'une question,et c'était à moimême,car j'y ai répondu aussitôt,alors je ne vois pas a quelles questions (au pluriel) elle répond.
Comme pourrait le dire Paul Kobisch,ne touchez pas à Charles Inderlin,que je ne connais pas comme correspondant de Libé,mais comme correspondant de France Télévision.Ses qualités professionnelles, sa rigueur,son indépendance sont reconnues unanimement.
Est-ce une façon de dialogue que de dire :allez voir ce qu'écrit Libé,c(est analogue à:allez vous faire voir ailleurs.
Où en est-on actuellement? "e carnet de route n'existe plus,à la place le dernier geste de Sharon,qui a la caution de Bush:j'annule une colonie de 7000 occupants,mais il en restera ailleurs de façon définitive 200.000.
 
lionel

20/04/2004
17:11
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Mais l'article de Libe est interessant! A côté des défaites palestiniennes il decrit aussi le cynisme des plans d'Ariel Sharon et des colons. Il faudrait pourtant les prevenir qu'au XXIème siecle on ne peut plus adopter l'état d'esprit raciste des colons du XVIème confrontés aux "sauvages" sans provoquer des chocs mondiaux en retour

http://www.liberation.com/page.php?Article=197936
 
carla

20/04/2004
20:11
re : décidémment Guy vous comprenez TOUT de tr

s décidémment ! Toujours la même histoire : tout de travers et vous déformez

Non, vous renvoyer à l'article de Libé, qui répond à vos questions, ça n'est pas DU TOUT pour vous dire allez voir ailleurs et aller vous faire voir, c'est pour éviter de charger le fil avec cet article qui vous explique bien comment la stratégie catastrophique d'Arafat (fondée sur l'unique espoir de détruire Israël et le permanent recours au terrorisme utilisant constamment femmes et enfants, comme boucliers ou comme agents terroristes) fait qu'il est incapable de négocier , car il n'a RIEN à négocier, n'ayant fait aucun effort pour réduire les groupes terroristes et les milices depuis Oslo, selon l'engagement pris alors et aussi càd depuis qu'a été créé un gouvernement provisoire palestinien, première étape vers l'Etat.

N'ayant rien respecté des engagements pris, tout au contraire, il a pris la voie inverse, il est maintenant dans une impasse où il a fourvoyé son peuple : il n'a rien à négocier. Cela se voit du reste aujourd'hui : il ne lui reste qu'imprécations et menaces et toujours plus de terrorisme à annoncer et essayer (si personne ne l'arrête).

Cela s'appelle un chef terroriste, non un chef politique , puisqu'il ne peut rien négocier. Il n'a rien à avancer à son crédit. Rien à faire reconnaître.

D'autres chefs politiques viendront peut-être après lui, capables de renoncer au terrorisme et de négocier, pour instituer cet Etat, mais pas lui. En 11 ans il n'a pas fait avancer quoique ce soit mais reculer. Il est discrédité . La misère matérielle et morale des Palestiniens s'est accue sous le gouvernement de l'A.P. Les enfants ont été dressés au rêve de devenir des "martyrs" terroristes. Il a transformé l'A.P. en instrument de mobilisation de djihad. C'est une horreur. Et il a laissé s'accroître la misère en confisquant les énormes subventions versées par l'Europe.
Sa responsabilité est totale.


La pauvreté des simples habitants s'est aussi aggravée. Les milliards déversés par L'Europe ayant servi à fnancer le terrorisme et à constituer un enrichissement considérable d'Arafat (même dénoncé par Yassine) et pendant ce temps là la misère du simple peuple croît.

C'est pourquoi il a tout perdu. C'est pourquoi Israël maintenant agit sans le Hamas, évidemment, sans le Hezbollah et tous les autres groupes terroristes, mais aussi sans Arafat qui a discrédité l'Autorité palestinienne.

>Seules des décisions unilatérales peuvent débloquer la situation.

Quant à Enderlin il a été mis en cause pour un reportage qui l'a rendu célèbre, pour avoir constitué un des faux devenu également des plus célèbres dans le monde. Un énorme scandale.

Il est clair qu'il a beaucoup à se faire pardonner, pour écrire avec un peu d'exactitude maintenant et paraître ouvrir les yeux avec un peu plus de sérieux maintenant. Sans doute pour se protéger contre le procès qui lui pend au nez, sait-il dire des choses un peu plus exactes.

Donc le voilà votre article, si vous ne me croyez pas (que je ne vous envoie pas ballader)Vous en avez ainsi la preuve, mon pauvre petit !

essayez de ne pas le lire de travers ssiltiplit parce que çà fatigue très très gravement de devoir toujours vous dire la même chose : que vous avez tout compris de travers .

(là je laisse la place aux dyatribes connues de Laurent Nadot et son petit fouet vigoureux rigolo)

et vous passe Libé en direct donc de Ch. Enderlin, le fameux correspondant de France
2 dont on ne peut dire qu'il pêche habituellement par excès de sympathie
envers Israël, ni excès de regard distancié sur les organisations
palestiniennes (sa complaisance à leur égard a au contraire souvent été
dénoncée dans quelques reportages "historiques" qui l'ont rendu célèbre)




Nul ne peut plus contester l'autorité d'Ariel Sharon depuis son alliance
avec George Bush.
La plus dure défaite des Palestiniens depuis 1948



mardi 20 avril 2004

Charles Enderlin,
correspondant de France 2
à Jérusalem



Ariel Sharon a toutes les raisons d'être satisfait. Puissance régionale,
jamais Israël n'a connu une situation stratégique aussi favorable. La menace
irakienne a disparu. Selon les généraux israéliens, la défense antiaérienne
syrienne est obsolète. La Libye a renoncé aux armes de destruction massive.
Téhéran subit la pression de la communauté internationale pour placer son
programme nucléaire sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie
atomique, et il ne viendrait à personne l'idée saugrenue d'en exiger de même
pour le centre de Dimona dans le Néguev ou de demander des explications sur
le programme spatial militaire israélien.


Profondément divisée, la Ligue arabe ne parvient pas à organiser un sommet
alors que le mouvement national palestinien vient de subir sa défaite la
plus dure depuis 1948. Après trois ans et demi d'Intifada, l'autorité
autonome issue des accords d'Oslo n'existe plus que sur le papier. L'armée
israélienne occupe à nouveau la Cisjordanie, où toutes les localités sont
bouclées par près de six cents barrages en tout genre - l'ONU les a comptés.
Au nom de la lutte antiterroriste chère à l'administration Bush, Tsahal
poursuit les «liquidations ciblées» de dirigeants islamistes. Le cheikh
Yassine le 22 mars, son successeur, Abdelaziz al-Rantissi, samedi dernier.
Aucune perspective de négociation ne pointe à l'horizon. En déclarant Yasser
Arafat persona non grata, Ariel Sharon et George Bush ont non seulement
neutralisé le seul dirigeant palestinien qui ait la légitimité pour conclure
un accord avec Israël mais l'ont poussé à prouver qu'il n'était pas hors jeu
en faisant barrage à toute tentative de réformer l'autorité autonome.
Disposant du soutien sans faille du président des Etats-Unis et de la droite
républicaine aux Etats-Unis, Ariel Sharon a désormais tous les éléments en
main pour imposer sa solution au problème palestinien. Le plan que,
patiemment, il a mis en place depuis son premier poste ministériel dans le
gouvernement de Menahem Begin, en 1977, et qu'il a décrit dans son
autobiographie publiée en 1989. Donner plus de profondeur à la plaine
côtière israélienne en occupant le plus possible les hauteurs qui la
dominent à l'est. Créer des zones de sécurité dans la vallée du Jourdain.
Assurer une majorité juive à Jérusalem, «la capitale éternelle réunifiée
d'Israël». Le mouvement Goush Emounim a été un des sous-traitants de ce
vaste projet. Ses militants, poussés par la vision messianique du Grand
Israël biblique, ont créé des colonies là où les gouvernements travaillistes
n'en voulaient pas.


Mais Ariel Sharon vient d'abattre ses cartes en publiant son plan de
séparation. Les Palestiniens recevront des enclaves qu'ils pourront appeler
«Etat de Palestine». Là où des colonies risqueraient d'être trop isolées en
secteur palestinien, elles seront évacuées. A Gaza d'abord, où 7 000 colons
sont entourés par plus d'un million et demi de Palestiniens. Le départ de
Gaza permet d'assurer la promotion du plan Sharon. Les Israéliens ont
toujours rêvé de se débarrasser de ce territoire surpeuplé de réfugiés. La
colère des colons et de l'extrême droite israélienne viendra renforcer
l'image «pragmatique» du Premier ministre, qui, en cas de crise
gouvernementale, pourra compter sur le Parti travailliste de Shimon Pérès
afin de former un cabinet d'union nationale. Et puis ceux qui, en Israël ou
à l'étranger, veulent garder l'espoir d'une relance du processus de paix
pourront toujours considérer que l'évacuation de colonies par Sharon, leur
tuteur, est un précédent historique qui permettra de reprendre les
négociations. Rappelons que le retrait n'est prévu que pour le milieu de
l'année 2005.


A moins d'un miracle économique, les Israéliens laisseront une population
plongée dans une paupérisation sans précédent, conséquence des opérations
israéliennes destinées «à graver dans la conscience des Palestiniens qu'ils
n'obtiendront rien par la violence». La formule est de l'état-major de
Tsahal. Soixante-deux pour cent des Palestiniens vivent en dessous de la
ligne de pauvreté qui est de deux dollars par jour. La plupart de ces
familles survivent grâce à l'aide alimentaire des organisations
internationales. Pire, selon l'organisation caritative américaine CARE, à
Gaza 13,3 % et en Cisjordanie 4,3 % des enfants de moins de 5 ans souffrent
de malnutrition grave. Des chiffres importants car plus de la moitié de la
population palestinienne a moins de15 ans. Selon un sondage effectué par un
psychiatre de Gaza, 53 % de ces enfants ne rêvent pas de devenir
astronautes, ingénieurs, médecins ou même généraux mais... shahids -
martyrs. Ce sera une génération tournée vers la vengeance dont les héros
s'appellent Ahmad Yassine et Abdelaziz al-Rantissi.


Cela ne surprend pas Ariel Sharon. A 76 ans, pour lui c'est le combat imposé
au sionisme depuis sa création et il ne changera pas sa vision de l'Histoire
: «Israël affronte le terrorisme arabe depuis plus de 120 ans. Les chances
d'un accord dépendent avant tout des Arabes, qui doivent éliminer le
terrorisme... Du point de vue stratégique, il est possible que dans dix ou
quinze ans le monde arabe en plein déclin aura moins de possibilités
d'attaquer Israël, qui aura une économie florissante.» Pour lui, il n'y a
pas de menace démographique arabe : «Au début du siècle dernier, il y avait
en Palestine 56 000 Juifs, ensuite moins de 660 000 lors de l'indépendance
d'Israël. Il y en a aujourd'hui près de 5,5 millions... Je suis certain que
le temps oeuvre en notre faveur.»


En traçant les limites des enclaves palestiniennes, Ariel Sharon entend
assurer l'avenir de la sécurité d'Israël. Face à cette stratégie, la
politique de Yasser Arafat s'est avérée catastrophique. Le président
palestinien n'a pas mesuré les conséquences des attentats-suicides du 11
novembre 2001 aux Etats-Unis. Il a trop hésité à lancer une politique
répressive contre les chefs intégristes à Gaza jusqu'au début 2002.
Lorsqu'il prit la décision d'appréhender le cheikh Yassine et son entourage,
le 27 mars 2002, il était trop tard. Une bombe humaine du Hamas venait de
tuer vingt-neuf Israéliens à Netanya. Le Premier ministre israélien pouvait
déclencher sa grande offensive contre l'autorité autonome et neutraliser
définitivement Arafat. Depuis, Ariel Sharon est le premier dans l'histoire
de la région à pouvoir décider seul de la solution à apporter au problème
palestinien. Grâce à l'alliance sans précédent qu'il a forgée avec la droite
républicaine de George Bush, nul ne peut efficacement contester sa
politique. Ni l'Europe, ni le monde arabe, ni les Nations unies. Mais Israël
peut-il se permettre une telle victoire ?


Dernier ouvrage paru : Paix ou guerres.
Les secrets des négociations israélo-arabes 1917-1997, Fayard.



© Libération








 
Louise

20/04/2004
21:05
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Yehoshua Kenaz
Auteur de "Infiltrations", (Ed. Stock, 2003); "Paysages aux trois arbres", (Ed. Actes Sud, 2003), traduits par Rosie Pinhas-Delpuech.

Avez-vous entendu cet auteur israélien chez Colette Fellous, vendredi dernier. Il disait avoir vécu les 10 meilleures années de l'état d'Israël entre 1957 et 1967, années où :"être israélien avait un sens"
Puis vint "67, grande victoire qui nous a mené presque aux abîmes : colonies, occupation, corruption."
Il parle aussi de ce qu'on leur enseignait à l'école au sujet du nouvel hébreu qui était "paysan et guerrier" et de comment on leur décrivait "les juifs dans l'Europe de l'est, comme vivant une vie de dégénéré." et encore davantage qui donne à penser qu'il n'y a pas : "les juifs" mais "des juifs" avec beaucoup de groupes différents les uns par rapport aux autres et qui peuvent tenir les uns envers les autres des propos antisémites assez virulents.

Il donne aussi son avis sur une paix.

 
Guy D ufau

20/04/2004
23:22
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Arafat a rien à négocier,c'est juste,cependant Sharon,semant un énorme désespoir,n'en a pas fini avec le terrorisme,la dernière ligne de l'article de Charles Inderlin est lourde de sens :"Israel peut-il se permettre une telle victoire.
Et parce que j'ai mal lu,je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse tirer argument de ce texte qui décrit un tel cauchemar.
 
carla

22/04/2004
12:18
re : Guy / Enderlin

Vous ne comprenez pas ?

Il s'agit d'interroger la responsabilité palestinienne càd celle des dirigeants et des pays arabes qui utilisent ces réfugiés qu'ils ont créé en refusant l'Etat palestinien en 47 et décidant une guerre en 48 pour faire sauter les décisions de l'ONU. Prendre en compte la responsabilité palestinienne dans le malheur, ou le cauchemar comme vous dites, c'est, en termes politiques, parler de l'échec palestinien.

Pourquoi en sont-ils arrivés là ? Par dénonciation des accords internationnaux et non respect du droit à l'origine, puis refus permanent de négocier et préférence donnée à la guerre puis au terrorisme, refus tout aussi permanent de prendre en compte la réalité , soit l'existence d'Israël, et encore des revendications qui sont toujours à côté, en dehors de la réalité, en retard d'une ou plusieurs étapes.

Et cela , càd un rappel à l'histoire qui fait apparaître la responsabilité palestinienne cause de son échec politique, c'est aller à l'encontre d'une information qui, en France, est totalement unilatérale à propos du Moyen-Orient : nous avons tout de même un Président de la République qui choisit Alger pour exprimer ses positions à propos de l'Irak (pas de participation même sous mandat de l'ONU) et qui choisit une déclaration commune avec Moubarak pour s'exprimer sur le plan de retrait de Gaza.

= Démagogie noire , flatterie d'une opinion arabe que l'on veut de son côté.

Résultat l'information est totalement partiale et la France est sous-informée de la réalité du Moyen-Orient. On a, depuis longtemps, mis l'histoire du conflit entre parenthèses, oubliée, et l'opinion sous-informée est exposée à la pure idéologie.

(j'arrive aux émissions de Finkielkraut)

Résultat , quand on entend d'autres sons de cloches dans quelques émissions de Finkielkraut, certains ne comprennent plus rien, car ça ne "colle pas" au discours courant.

C'est tout le problème de l'information à France-Culture : elle est tellement française sur le Moyen-Orient et le monde arabe, que les émissions propres à une chaîne de culture, telles celle de Finkielkraut, passent pour être déformantes, de parti-pris, parce que ne s'y retrouve pas le "politiquement correct" étatique adopté par toute la gauche et l'extrême-gauche comprise, avec juste quelques nuances de détails.

Paradoxe maximum.
Là où France-Culture est France-culture, car elle laisse la parole à des hommes de pensée qui ne partagent pas l'idéologie-rouleau-compresseur que répand l'information, on proteste ici, parce qu'on ne retrouve pas ses a priori familiers.

Les émissions de Finkielkraut faisant appel , la plupart du temps , à des intellectuels qui font un vrai travail de réflexion et de pensée, il se trouve que ce qu'il s'y dit ne vient pas répéter la vulgate étatique largement partagée par la gauche. Cela participe d'une autre information, introduit sur celle-ci une réflexion, mais cela choque ici car cela bouscule les vérités établies du sens commun.

C'est consternant de voir que certains auditeurs de Fr-Cul n'ont précisément pas le sens critique minimum pour s'apercevoir de l'intérêt de propos qui ne collent pas à la vulgate ni aux représentations les plus courantes .

C'est également + qu'étonnant de voir que ces mêmes auditeurs, très représentés sur ce forum, ne voient pas l'intérêt à faire se rencontrer chez Finkielkraut, des invités qui vont apporter des points de vue différents, voie opposés.

Un exemple , pour reprendre dans la continuation de l'article de Enderlin, -dont les sympathies pro-palestiniennes ont été remarquées et qui est obligé de signaler la responsabilité palestinienne dans l'impasse dans laquelle ils se trouvent aujourd'hui-, ce sont les déclarations du mouvement "La Paix maintenant" en Israël, (de gauche et pour la paix), qui en vient à soutenir le plan Sharon et qui dit ceci :

« Les Palestiniens sont toujours en retard d'une guerre , déplore un porte-parole du mouvement La Paix maintenant. En 1947, ils ont rejeté le partage et sont devenus un peuple de réfugiés. Puis ils ont découvert les vertus du partage mais sont restés inflexibles sur la question des réfugiés, qui a fait capoter les négociations de septembre 2000 et installé Sharon au pouvoir. Aujourd'hui, au lieu de se demander comment ils pourraient utiliser à leur profit le retrait de Gaza, ils préfèrent dénoncer une imaginaire "déclaration Balfour" qui aurait été accordée par Bush à Sharon. Si les dirigeants palestiniens ne se réveillent pas à temps, ils risquent encore une fois de rater le coche et d'engager une bataille en porte à faux qui les éloignera de la paix, de l'indépendance et les conduira à de nouvelles défaites. »


J'ai pris un exemple précis avec cette déclaration, pour montrer le problème de l'information en général. Problème il y a sur certains sujets (en gros, politique internationale de la France) parce que tout simplement c'est des positions de la France qu'il s'agit , son Etat, son information , ses courants politiques qui, droite et gauche sont quasiment sur la même ligne, sont les mêmes. Ne nous étonnons donc pas que l'information soit elle-même une "pensée unique"

Mais ceci pour dire que précisément, Finkielkraut fait un travail de France-culture dans la mesure où il se distingue complètement des émissions d'information, en faisant appel, non à des journalistes qui viennent répéter les idées dominantes, mais à des gens qui pensent un peu plus loiin, un peu plus profond et un peu autrement. Et c'est là ce qu'on lui reproche.

A mon avis on ne peut attendre que l'information politique change , puisque liée à l'Etat et aux institutions (dont les différents partis politiques) dont elle reflète les positions et l'idéologie du moment. Grosso modo son orientation est celle du moment, celle du pays, celle du politiquement correct du moment etc.

En revanche, d'une chaîne comme France-cul, non seulement on peut attendre, mais on est en droit d'exiger, que par ses émissions , elle permette un autre regard et une autre compréhension de ce qu'il se dit partout et semble établi, toujours déjà bien établi.



Une nuance encore à propos de l'information . Si elle est à mon avis, surtout conforme à ce qu'il doit se dire et se penser dans le pays, il y a tout de même un petit plus pour cette chaîne, car elle fait intervenir dans ses émissions, même d'information, d'autres personnes que des journalistes : des intellectuels de qualité, qui ont un point de vue différent de la majorité . Je pense précisément à des gens comme Adler, qui ne sont pas des journalistes , mais des universitaires (ou ex-universitaires) .

Là encore paradoxe : ce sont ceux-là sur lesquels on tire le plus ici, parce qu'ils ne sont pas du même bord politique, sans savoir faire abstraction des différences politiques, pour apprécier la finesse du point de vue, la grande culture.

Et j'en viens à la tragédie Nadot qui s'escrime à essayer de dire que ce ne sont pas les POSITIONS politiques des uns ou des autres qui peuvent valoir comme critère de jugement de la QUALITE des émissions de France-cul ou de ce que l'on peut demander à cette chaîne.

Le pauvre Nadot essaye en vain de faire passer un message : DDFC doit défendre France-cul et la culture et ne DOIT pas avoir une attitude militante.

Le problème est que la plupart des gens qui s'expriment ici (ceux nommés supposés vouloir son départ) s'expriment à partir d'une position militante. C'est à dire qu'ils ne font pas la différence entre une position ou une prise de parti sur quelque question que ce soit (culture ou politique, car existe toujours une position de celui qui exprime une idée) à partir d'une analyse plus ou moins originale, d'un travail, et d'autre part un engagement militant. Cet engagement militant se caractérise par le fait que les réponses sont déjà données à toutes les questions, à partir d'une ligne générale, celle de l'engagement militant. Toutes les perspectives sont déjà arrêtées et arrêtées une fois pour toutes : apr ex. contre les américains quoiqu'il arrive, pour les palestiniens et contre Israël quoiqu'il arrive. On ne bouge pas, dans une insensibilité totale à l'événement. Tel ou tel intervenant étant étiquetté de "droite" tout ce qu'il dit est discrédité, invalidé d'avance puisqu'on est de "gauche" Et ça c'est idiot.

Je crois que Nadot dans sa supplique sur le thème "arrêtez de faire de la politique" essaye de faire entendre qu'il ne faut pas plaquer ses schémas tout prêts sur tout , toutes les émissions, toutes les questions. La preuve, il n'est pas difficile d'apporter objections et démentis à ces schemas bien connus.

Mais la question de fond c'est essayer de ne pas plaquer des schémas tout prêts, pour pouvoir entendre ce qui dans les émissions de France-cul est valable et apporte ce qu'on peut espérer d'une chaîne de culture.

La question n'est pas qu'il ne faille pas parler de politique, c'est impossible. La question est que justement une chaîne comme France-culture puisse aborder toutes les questions , y compris franchement politiques, avec les perspectives que permettent des réflexions et travaux ou études introduisant des perspectives autres que celles déjà bien connues et qui constituent l'idéologie dominante.

Pour cela il faut plus que des bons sentiments (Nahoum-Grappe) et autre chose que ramener ses discours militants bien stéréotypés (Benasayag).

On peut le dire sérieusement>. On peut le dire en essayant humour et provocation.

Moi, les provocations de Nadot j'aime beaucoup.

L'ennui est que, aussi bien sous une forme sérieuse qu'avec humour et provocation , ça ne passe pas, puisque par définition le discours militant déjà tout prêt est complètement aveugle aux stéréotypes qu'il véhicule.

Dire autre chose c'est alors se faire taxer de réac ou, comme il m'a été dit joliment vouloir "faire gober des bobards" et autres qualificatifs caricaturaux. Pour cela j'ai envoyé quelques textes à l'appui, donné des éléments à titre de preuves que ce ne sont pas des "bobards" à "gober" mais des éléments pour une réflexion ou autre manière de voir les choses.

Alors ? Ni explication ni humour décapant jusqu'à la provocation ? Que faire ?


Je redis que LN au moins fait rire, quand d'autres pleurnichent et grinchent, ce qui est un grand avantage.

Qu'il parte si personne ne le lui a demandé ? A lui de voir.

La seule certitude c'est qu'on rigolera moins.


Désolée de traiter plusieurs sujets sur plusieurs fils disséminés, je ne vois pas comment faire autrement.



résumé : assez de stéréotypes et France-cul doit, le plus possible , laisser la palce à des discours autres : c'est cela qui est la preuve qu'il s'agit bien de France-cul

et je vote pour l'humour contre les stéréotypes. Na!

































 
Guy Dufau

22/04/2004
21:11
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il y a des militants,des militants (au discernement limité)
mais carla n'est pas du nombre?Quin s"agisse de jeter l'opproble,unilatéralement sur les dirigeants palestiniens,ce n'est pas du militantisme,c'est corriger l'information,c'est rétablir la vérité historique!.
Et nul besoin de nous envoyer dans les pattes,Chirac l'escroc,pour mieux établir la démonstration/
-Seuls les palestiniens ont tous les torts
-Tous les médias,en France,sont favorables aux palestiniens
-C'est pour cela que le discours de Finkielkraut nous déboussole.
D'autre part,Alexandre Adler,qui de rédacteur en chef au Courrier international est devenu rédacteur en chef au Figaro...mais il n'est pas un journaliste
Et la "tragédie" de ce "pauvre Nadot" si drole,si bourré d'humour,dont on a fait une victime,lui si loyal,si tolérant mais n'admettait aucun propos à caractère politique,il vous changeait de nos pleurnicheries et grincheries,trop aimable carla
mais d'accord pour entonner ensemble
CONSENSUS C'EST SUS AUX CONS
 
aga

22/04/2004
21:32
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

et je vote pour l'humour
 
lionel

22/04/2004
22:11
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Tiens AGA, c'est mon parti anti-faquins...

A propos de desinformation au sujet d'Israel j'ai trouvé au hasard d'internet le site http://www.upjf.org/ (Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France) qui s'emploie activement à rétablir la "vérité" en faveur de messieurs Bush et Sharon.

Dans tous les cas c'est interessant pour information bien que les explications soient souvent d'une subtilité toute talmudique.

Exemple : si on vous dit que la 2ème intifada a provoqué la mort de 3 fois plus de palestiniens (2000) que d'israeliens (650) alors:
- écartez les victimes de sexe masculin
- dites à votre interlocuteur que l'intifada a provoqué la mort de 3 fois plus d'israeliennes (200) que de palestiniennes (70)...
[chiffres cités de mémoire]


 
Guy Dufau

25/04/2004
12:47
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ce coup-ci Alain Finkielkraut a fait venir tois invités qui n'étaient pas de son avis,ce qui lui a fait dire de nombreuses fois :"oui,mais tout de même".
Il s'agissait de Saint Just,ou plus exactement de la violence de Saint Just,dont les discours remplissaient d'horreur Alain Finkielkraut.
De ce débat,je citerai seulement le père Cardonel :"Une révolution ne se mesure pas à la violence qu'elle déploie,mais à la profondeur des racines qu'elle atteint".
 
Henry Faÿ

25/04/2004
15:16
la violence révolutionnaire

Il n'y a pas qu'Alain Finkielkraut qui a été horrifié par la violence des propos de Saint-Just, et pas seulement de ses propos, de sa pratique. Je l'ai été aussi et j'avais bien du mal à suivre les invités, en particulier quand ils insistaient pour faire une différence entre le procès inique fait à Louis XVI qui prétendait juger non la personne mais la fonction qu'il occupait et la Terreur et aussi quand ne prenaient aucune distance avec cette idée des révolutionnaires français que les rois étaient des monstres qu'il fallait retrancher du genre humain. Nous savons que les rois de France n'étaient en rien des monstres et surtout pas Louis XVI. Le père Cardonnel, qu'on verrait bien au Comité de Salut Public a l'air disposé à excuser par avance toutes les violences quelles qu'elles soient du moment qu'elles se disent révolutionnaires. C'est du stalinisme pur sucre. Brrrrr... Moi, je mesure la violence au nombre de victimes qu'elle provoque.
Je lis dans le Petit Robert des noms propres qu'au cours de la Terreur 17.000 personnes ont été exécutées après procès et 25.000 sur simple constat d'identité. C'est moins que ce qu'on fait les communistes dont les victimes se comptent en centaines de millions, mais pour l'époque, c'était déjà pas mal!

Il y a eu une très bonne émission d'Alain Finkielkraut sur Robespierre.
 
carla

25/04/2004
17:22
re : Chirac et le soutien aux Palestiniens

Guy du Faux si vous n'avez pas remarqué la coîncidence stricte entre les positions de Chirac et celle de l'Union européenne sur la question palestinienne avec ce que disent les media , parlant systématiquement d'"activistes" pour nommer les terroristes, "oubliant" de rappeler l'état infra-politique dans lequel vit le peuple palestinien, gouverné de manière tyrannique, ignorant les plus élémentaires références au droit, aux catégories politiques , ignorant toute culture du débat, toute possible expression d'une idée divergente etc (infra-politique, je précise, ça veut dire ignorance de toute démocratie, même à son degré le bas)
si vous n'avez pas remarqué cela c'est que vous êtes sourd et aveugle.
Comme l'opinion publique française et européenne.

Et les manières autres d'appréhender le problème vous choquent, évidemment, faute d'y être habitué.

C'est exactement ça le travers militant (dans militant il y a militaire et cela désigne celui qui s'active pour une cause, qui est dévoué à une cause, quels que soient les aleas de l'histoire)
Et vous ne faites pas la différence entre prendre parti et avoir une attitude militante.

Prendre parti c'est décider par rapport à une question, une situation, un conflit, comment on se situe. Pas de neutralité. En politique c'est une règle. La neutralité n'existe pas. Et pour décider, si l'on est un tant soit peu rigoureux, ça suppose d'abord de s'informer et d'essayer de conprendre pour savoir où et comment on se situe : ça n'est pas déjà donné ni décidé d'avance.

Tandis que l'attitude militante, dévouée à une cause déjà décidée, suit un courant , sans forcément se donner le temps de s'informer à nouveau et d'examiner.

Bref, prendre parti, lorsqu'il y a des contradictions et des partis opposer cela se joue et se rejoue tout le temps au gré des événements et de la réalité qui se transforme.

Etre militant c'est avoir toujours-déjà décidé, parce que les camps sont déjà tracés et on n'en change pas.

Ce qui donne le triste situation de la gauche aujourd'hui : habituée de la cause anti-coloniale, anti-impérialiste, anti-américaine, par la guerre froide et le "camp" qu'elle a occupé, elle n'a qu'à faire jouer ses réflexes sans s'interroger pour savoir ce que représent aujourd'hui ce "camp" des ex-colonisés et adversaires des USA. Les pays musulmans ont changé d'idéologie . Ils sont passés de l'idée de la libération nationale au Djihad , les Palestiniens les premiers (contre les juifs et les américains) mais on n'a rien vu, rien pris en compte, et on continue à les soutenir et même les porter aux nues comme si rien n'avait changé, comme si la guerre froide et les alliances URSS (ou Chine) et tiers-monde étaient toujours les mêmes.

Quand en plus la droite (je parle en termes de partis, parce qu'une fois encore pour les positions et de discours , elles sont, en matière de politique étrangère et particulièrement sur le Moyen-Orient, strictement identiques) tient le même discours que la gauche : de Chirac au Nouvel Observateur ce sont exactement les mêmes positions qui sont soutenues- quand c'est ainsi, le militantisme est même dépassé . On est dans la pensée unique, tout simplement.

Finkielkraut se comporte en intellectuel, qui essaye de réfléchir et d'éclairer les sujets abordés, pas en militant. Il est aussitôt critiqué ici pour cette raison : ce qu'il se dit dans ses émissions n'étant pas le décalque des habitudes et réflexes acquis (pourtant ce qu'il se dit dans ses émissions n'est pas toujours très osé, à mon avis : cela pourrait être beaucoup plus critique encore) est aussitôt rejeté, parce qu'il a un autre point de vue.

En effet, il ne colle pas à l'unanimisme de la bien pensance , c'est ce qui lui est ici reproché. On est dans le contre-sens total, à mon avis, car c'est justement sa qualité principale , sa raison d'être, qui lui est reprochée ici. De même pour Adler.

Contre-sens parce que si une chaîne dite de culture ne peut pas se permettre le luxe de dire un peu autre chose et d'être un peu plus subtile que les bons gros media à grand tirage et grande écoute, on se demande quelle est sa raison d'être tout simplement.

France-cul est supposée ne pas s'adresser à des militants mais à des gens qui souhaitent s'informer de manière un peu moins grossière de ce qu'il se passe, dans le monde et dans le monde de la culture, que ce qu'ils trouvent sur les autres chaînes.

Il est donc aberrant de réagir en militant et c'est pourquoi vous avez mille fois mérité les sarcasmes de Nadot


Et il est urgent de noter la différence entre prise de position (y compris sur les questions les plus politiques) et réaction en tant que militant.

La première est inscrite dans la culture, la seconde dans la seule vie politique.

Quand Nadot vous dit d'arrêter avec votre manière d'intervenir en politique , c'est cela. Sinon, aucune question n'est en principe un tabou, pas même les questions politiques. Soit, mais parlons-en, si on veut en parler (et forcément qu'on en parle puisqu'elles sont présentes dans les émissions diverses) mais parlons-en en gens qui gardent quelque idée de ce que l'esprit et la culture supposent, et pas en militants. Parce que militant ça gonfle . Et ça gonfle parce que avoir des idées selon une ligne ou un cadre établis par les repères militants, c'est pas ce qui aide à comprendre, au contraire, quand le monde change du moins et que les anciens cadres et critères ne fonctionnent plus.

Voulez-vous quelque s exemples sur la pensée unique qui fonctionne sur le conflit Israël-Palestiniens qui témoigne d'une absence de pensée qui frise la propagande ? -je dis propagande parce que je constate que sur ces questions ce qui est dit fige la pensée.

Pas plus tard qu'aujourd'hui les infos que vous connaissez, les + récentes, les + scandaleuses aussi. Prenons le + difficile. Soit ces derniers événements où ce que dit Sharon semble indéfendable, scandaleux. Soit Sharon qui proclame haut et fort qu'il veut éliminer (càd tuer) les chefs terroristes , du Hamas, et même Arafat. Je vous épargne les réactions, vous les connaissez. Passons directement à Arafat et les chefs du Hamas, que disent-ils ? (texto) : qu'ils veulent éliminer (tuer) tous les sionistes. Vous avez bien lu : non pas les chefs, avec qui ils seraient en opposition, pour des raisons politiques, non, tous les sionistes , càd. tous les Israëliens. Qu'ils le feront avec des attentats (terroristes).

Bref ils disent bien, ouvertement, explicitement, que nul civil est innocent, que les civils ne seront aps épargnés, et que (s'ils le peuvent) c'est toute la population d'Israël qui est visée et sera tuée (s'ils le peuvent)

Déjà ça, à mettre en parallèle pour noter la disparité, et en quoi on est dans l'infra-politique.

Politique d'un Etat , d'un côté, qui agit militairement et mobilise ses moyens militaires (là-dessus on peut avoir tous les avis que l'on veut si on raisonne de manière politique, càd selon ce que la culture de la démocratie nous a appris et alors on sera pour ceci, contre cela etc... ce qui est le propre de la démocratie : pluralité d'options, d'idées et de ses expressions). En face, un désir profond, archaïque, de liquider tout un peuple. Il est proclamé à toute occasion. JAMAIS LES MEDIA NE LE DISENT. JAMAIS CHIRAC ET LES AUTRES EUROPEENS NE LE DISENT.
Et ce désir de voir israël rayé de la carte, passe avant le désir de voir arriver cet Etat palestinien.

Une fois encore telle est la réponse d'Arafat, supposé être le seul chef "politique" , les autres étant des chefs religieux (Hamas) et de plus de simples chefs terroristes mais non politiques. Arafat, après cette "provocation" de Sharon n'a pas eu UN MOT pour l'Etat palestinien , ni n'a fait appel aux USA etc. pour ha^ter la venue de cet Etat (prévu pour 2005)contre ce qu'il peut considérer, comme des menaces inconsidérées de Sharon (on l'imaginerait de son point de vue). Non. Menaces encore de détruire Israël et c'est tout : pas une once de quelque contenu politique pour demander aux USA, ONU, Europe etc. de hâter une solution politique décente pour les Palestiniens. Non, menaces, menaces et encore menaces, contre la terre entière du reste, car cela ne s'arrête pas à Israël.

Enfin, il a dit encore une choe, pour justifier ses menaces : qu'elles étaient justifiées parce que "Sharon et sa bande" (sic) ne lui faisaient pas peur.

Voilà : "Sharon et sa bande", voilà comment il parle d'un chef d'Etat avec qui son peuple a un conflit majeur (etle mot est faible) niant qu'il ait affaire à un chef d'Etat, niant qu'il ait affaire à un Etat, niant la réalité. Est-ce ainsi qu'il apparaît comme un chef politique, lui qui n'est pas à la tête d'un Etat, amis chef de l'Autorité palestinienne, soit gouvernement provisoire. Est-ce ainsi que se' comporte un chef politique ? Il se révèle pour ce qu'il est : incapable de proposer quelque solution politique que ce soit, quelque négocitaion, quelque idée politique. Il injure, menace, et fait de la forfanterie, de la fanfaronnade, à usage de l'Occident, et, double discours, à son peuple, promet de mourir en martyr et entame toute la rhétorique du Djihad.

Le jour où les media français, européens, Chirac, et les autres gouvernants européens, vous donneront dans leurs discours, les clefs pour comprendre pourquoi une solution POLITIQUE est si difficile à trouver dans cette histoire, --parce que seul l'un des deux est dans la politique, alors que l'autre est entre menaces, plus ou moins terroristes et djihad guerrier- ce jour n'est pas venu.

Si France-cul est la seule chaîne, qui, s'adressant à des gens de culture, se permet de laisser la place à quelques intellectuels (oui, et pas des journalistes, c'est en effet différent souvent) qui ont un regard et une position différents sur le monde, LAISSEZ LEUR LA PLACE SURTOUT.

Je prétends que , voulant restreindre ce qui ne colle pas à une certaine vision militante, vous êtes pour la censure .

En effet ce qui vous pllairait ça serait une vision univoque des choses, comme si ça n'était déjà pas suffisamment le cas dans la plupart des sphères de la société et dans tous les media !

Au nom de vos références (parce que militantes) vous êtes pour la censure .

Le militantisme méprise la pluralisté d'idées.

En effet, les idées que l'on considère erronnées, il faut le démontrer. Les idées ça se confronte, ça s'examine et ça se juge après examen.

Mais vouloir discréditer Finkie ou autres comme ça se fait ici à longueur de temps, en se moquant du fait qu'il a osé inviter un tel qui , vous vous rendez compte a dit le contraire de ce que j'attendais et que j'aurai voulu qu'il dise , c'est pas la même chose : c'est pas un argument et cela mène immanquablement à la censure.

Alors confondre défense de Fr-cul et censure de tous ceux qui disent autre chose que ce que voudrait la bien pensance militante (qui n'est que le reflet des illusions de notre époque) il y a de quoi se prendre les nerfs et avoir l'envie de passer avec un humour au vitriol les bourdes et bourdes qui s'enchaînent

Moquer les évidences et croyances établies, rien de plus salutaire. merci Nadot. Et merde aux militants. Et vive l'esprit critique : tu es impertinent, aps d'accord, contestes ? d'accord, mais avance un argument, donne toi la peine de justifier, avec un peu de précision (tu cites des éléments d'infos précis) et alors, on pourra discuter. Sinon ce n'est que pipi de chat et bouillie pour chat .



 
dom

25/04/2004
19:21
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

dis Carla, j'ai un memoire a rendre, et vu que tu as la plume rapide, tu veux pas me le faire, lol, pffft je rale de voir ça.arf comment tu fais ça pour etre si precise dans tes arguments et comment tu organises ça? je serai un peu envieux que cela m'etonnerai pas.

L'apotre de la desorganisation
Dom

 
Guy Dufau

25/04/2004
22:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ce dimanche,sur FR5,un débat :"Qui a gagné en Irak",avec un irakien,l'envoyé de Libération en Irak,Jean Pierre Chevènement,Pierre Lelouche,député UMP et représentant la France auprès de l'OTAN et Emmanuel Todd.Comme c'est l'habitude,chacun doit,très brièvement,répondre à la question :qui a gagné en Irak? Emmanuel Todd,d'entrée,met les pieds dans le plat :c'est le peuple irakien,le peuple arabe,autrement dit il faut que les USA soient vaincus.
Plus tard,pour défendre la politique américaine,Pierre Lelouche évoque l'intéret national et là Emmanuel Todd le contredit avec véhémence: l'intéret national c'est à dire l'interet français,l'interet européen c'est que les USA ne mettent pas la main sur tout le pétrole,que les arabes cessent d'être humiliés,bref,ce fut une belle empoignade à l'issue de laquelle Pierre Lelouche s'est trouvé complètement isolé.
Sans émettre des critiques sur les émissions d'Alain Finkielkraut,les idées échangées lors de ce débat tranchent fortement de ce que nous fait entendre "Répliques"
Accessoirement,carla,encore une fois, les déclarations de Chirac l'imposteur,le caméléon,le menteur on s'en contre fout,et votre préchi-précha sur les militants vous pouvez le le mettre dans la culotte,ça mange pas de pain,comme on dit dans les salons

 
Guy Dufau

25/04/2004
22:26
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Voila qu'Henry a oublié sa légendaire attitude tolérante et assimile le Père Cardonel à un pur stalinien.
J'aurais bien aimé être à l'écoute de l'émission d'Alain Finkielkraut consacrée à Robespierre,que j'admire beaucoup,comme chacun le devine.
Puisque Saint Just,a été présenté,uniquement, comme un violent,je suppose que Robespierre fut présenté,uniquement, comme un terroriste?
 
carla

26/04/2004
01:12
re : quelle finesse Guy du faux !

Je vous laisse la responsabilité de votre vocabulaire et de votre subtilité qui ont plongé cette fois-ci de plusieurs degrés supplémentaires. Sur les militants, faut croire que j'ai touché juste pour que vous visiez la culotte, argument ultime et ô combien parlant !

pour votre réflexion sur le pétrole et l'Irak, voyez ce qui suit :
sont-ce des choses si connues que vous puissiez dire que Chirac et la politique de l'Etat français "on s'en fout" ?

Un grand journaliste américain : Jacques Chirac et son "modèle" sont les
ennemis publics numéro 1
23 avril 2004 - Par Guy Millière

L'article que je publie aujourd'hui pour la Mena est un article que j'aurais
aimé pouvoir publier aussi dans la presse française. Que ceux qui me lisent
le sachent : ce serait impossible.


Pas un seul journal, pas un seul magazine ne pourrait se permettre
d'accepter de publier ne serait-ce que quelques lignes de cet article. Pas
une seule radio ou une seule chaîne de télévision ne pourrait m'inviter pour
en parler. Le fait que je le publie ici pourrait même me valoir des
problèmes. Maintenant que de Villepin a laissé ses habits de Talleyrand pour
ceux d'un autre homme qu'il admire, le sinistrement célèbre Fouché, on peut
même craindre des opérations de basse police.

Divers éléments, divers détails circulaient en sous-marin parmi les
journalistes du monde entier sur ce qu'on pourrait appeler globalement la
corruption et l'ignominie françaises. Ces détails sont aujourd'hui
rassemblés dans un livre que vient de publier le grand journaliste américain
Kenneth Timmerman [1] : The French Betrayal of America ("La trahison
française de l'Amérique" Ndlr.). Et toutes les preuves, y compris les plus
accablantes, y sont présentées.

Timmerman démontre dans son ouvrage, point par point, que depuis le temps où
De Gaulle est arrivé au pouvoir en 1958, et plus particulièrement depuis
1967, la France a adopté une politique systématiquement anti-israélienne, a
joué un fourbe double jeu avec les Etats-Unis et a joué stratégiquement la
carte des pires dictatures arabes, en particulier celle de Saddam Hussein.

Pour des raisons de corruption généralisée et de totale absence de
scrupules, la France a passé des contrats plus que douteux avec ces
dictateurs, eux-mêmes plus que douteux. La création d'une défense autonome,
dès lors que la France est sortie de l'Otan, a coûté cher à la république,
et pour financer des avions de combat et un programme nucléaire, il fallait
être prêt à vendre tout à n'importe qui, en fermant délibérément les yeux
sur ce que pourraient être les conséquences de ces commerces.

Assurément, de De Gaulle à Chirac, les dirigeants français ont fait preuve
du plus glaçant cynisme et ont cherché à constituer une puissance
européenne, impulsée par la France, qui pourrait rivaliser avec les
Etats-Unis, et si possible, entraver l'action de ceux-ci. Cette quête a
connu son point culminant dans l'opposition française à la guerre en Irak et
dans les grandes manouvres planétaires qui ont suivi et qui visaient à
sauver absolument et à tout prix le régime de Saddam Hussein, pour de
strictes raisons de cupidité.

Encore : le plus crapuleux des dirigeants français au long des trois
dernières décennies a été l'actuel occupant de l'Elysée. Jacques Chirac a
tout fait pour que Saddam Hussein achète à la France, pendant les années
Giscard, une centrale nucléaire dont il savait parfaitement qu'elle pouvait
permettre l'élaboration de bombes atomiques susceptibles de frapper et
d'anéantir Israël et les pays limitrophes de l'Irak. Et il savait
parfaitement que le combustible utilisé pour cette centrale pouvait servir à
des fins militaires (un autre combustible, non susceptible d'être utilisé
pour faire des bombes était disponible, Saddam n'en a pas voulu pour des
raisons évidentes, et la France lui a fourni, en connaissance de cause,
celui qu'il voulait).

De plus, selon toutes les apparences, le RPR, autrement dit le parti
chiraquien, a été largement financé par de l'argent venu de Saddam, fourni
en liquide, par des méthodes dignes d'un roman d'espionnage, et par le biais
de valises pleines de billets qui finissaient dans un coffre que Chirac
gérait personnellement à l'Hôtel de ville de Paris. D'autres financements
venaient de diverses formes de racket, auxquelles la justice française a
tenté de s'intéresser sans pouvoir aller jusqu'au bout de ses enquêtes [2].
Chirac, note Timmerman, est en tous cas le seul chef d'Etat du monde
occidental dont la réélection était nécessaire pour qu'il échappe à la
prison.

C'est sous la présidence de Chirac que des contrats ont été signés entre le
régime de Saddam Hussein et les principales entreprises pétrolières
françaises, de façon à garantir à celles-ci l'exploitation exclusive de
champs pétroliers irakiens [3]. Les contrats prévoyaient que les entreprises
françaises toucheraient 75% des revenus : Saddam n'exigeait qu'une seule
chose en échange, que les autorités françaises fassent tout leur possible
pour que les sanctions concernant l'Irak soient levées et qu'elles
obtiennent des résultats tangibles. La France chiraquienne a très docilement
fait son possible, mais les résultats attendus ont fait long feu. Elle a été
le seul pays occidental à mener une action publique de lobbying en faveur
d'un régime à ce point criminel en échange d'un immense pot-de-vin, évalué
par Timmerman à quelques 100 milliards de dollars.

De plus, toujours, la France a menti. George Bush et Colin Powell avaient
reçu l'assurance claire, nette et explicite de Jacques Chirac et de
Dominique Galouzeau de Villepin que la France n'opposerait pas son veto à
une action américaine en Irak. Chirac et Villepin ont clairement et de
manière indéniable trahi les Etats-Unis et le monde occidental tout entier à
cette occasion pour tenter de sauver leurs pots-de-vin, ce, sans prendre en
considération une seule seconde la sécurité du monde, celle des Etats-Unis,
celle d'Israël et celle des pays limitrophes de l'Irak en particulier.

Peut-on espérer que la France, une fois débarrassée de Chirac, change, se
demande Timmerman ? Il fait aussitôt preuve de pessimisme. La France,
écrit-il, est un pays d'économie mixte, toujours très étatisé, qui
entretient d'immenses entreprises d'Etat non compétitives sur les marchés
mondiaux. Il lui faut absolument, pour que ces entreprises survivent,
recourir à la corruption et aux relations troubles avec les régimes les plus
infects sur la surface de la terre. C'est, dit Timmerman, une condition de
survie du " modèle français "

J'aimerais, puisque je suis français, que Timmerman, ait tort. A la lecture
de son livre, on ne peut, hélas, que lui donner raison, tant sa
démonstration est étayée, précise et factuelle. Chirac a risqué, froidement,
l'élimination d'Israël et un second holocauste par cupidité financière voici
trente ans, et il n'a pas changé depuis. Chirac et de Villepin ont tenté de
sauver Saddam voici un peu plus d'un an, tout en sachant qu'il voulait
détruire Israël (il ne cessait de l'affirmer publiquement, Ndlr.), et ce,
juste pour activer des contrats pétroliers et militaires très lucratifs. Ils
ont, en même temps qu'ils fragilisaient Israël, trahi les Etats-Unis pour
d'identiques raisons bassement financières, sans se préoccuper une seule
seconde des dangers géopolitiques graves qu'ils faisaient encourir à la
planète.

A moins d'un grand chambardement très peu probable, la France devrait
rester, au sein du monde occidental, l'ennemi principal d'Israël, des
Etats-Unis, et, plus largement, de la décence. L'ennemi doit être vu pour ce
qu'il est et doit impérativement être contenu si l'on veut que la décence
survive et, collatéralement, que l'irresponsabilité politique, qui est le
pendant du genre d'indécence dont je parle, ne fasse pas courir aux
démocraties des risques encore non quantifiables, au moment où l'offensive
islamiste s'en prend à nos trains, à nos stades de football et à nos
édifices parlementaires.


Notes de la rédaction

[1] Kenneth Timmerman collabore ou a collaboré, entre autres, aux médias
suivants : Le Wall Street Journal et le Washington Times, de tendance
conservatrice et Newsweek, Time, CBS News and ABC News, de tendance
libérale.

[2] Deux inspecteurs de police qui enquêtaient sur les financements
étrangers de Chirac ont été licenciés au lendemain même de la proclamation
des résultats du second tour des dernières présidentielles françaises.

[3] Timmerman prétend dans son ouvrage que le président Chirac aurait
encouragé Saddam Hussein à réprimer violemment les populations du Sud de
l'Irak afin de garantir la sécurité des ingénieurs pétroliers français.

Repères proposés par la rédaction à propos de Kenneth Timmerman, qui a
travaillé en France en temps que journaliste durant dix-huit ans : Interview
par Kathryn Jean Lopez, pour NRO (Nationalreview Online) en langue anglaise
lire ; Le résumé du livre The French Betrayal of America par Amazon.com .


 
lionel

26/04/2004
09:54
Militants d'horizons variés

La Mena, c'est une agence de presse israelienne, recommandée par l'UPJF alors tout ceci comme le long message précédent de Carla me parait quand même très largement militant. A vrai dire je m'en moque mais alors il ne faut pas nous sortir sans arrêt le couplet anti-militants!

Critiquer le cynisme d'état de la France, c'est magnifique mais pas très neuf et puis bien sûr fortement orienté sur l'oubli des crimes de Bush et Sharon. L'argument du petrole, j'aurais tendance à le retourner: si la France (et la Russie) avaient de juteux contrats petroliers avec l'Irak (imitant en cela les USA avec l'Arabie Saoudite), ça veut dire aussi que les USA n'hesitent pas à sortir leur armée pour casser des contrats concurrents. Pas joli joli pour les chantres de la libre concurrence...

Un peu de finesse devrait aussi conduire à distinguer les dirigeants et les peuples. Le milliard de manifestants anti-guerre n'etaient pas derriere Chirac. Ils etaient contre une guerre faite unilateralement pour des motifs bidons et qui a donné le chaos actuel propice à PLUS de terrorisme.

Sur la situation en Palestine, des gens comme Rony Braumann ont une vision qui n'a pas moins de légitimité que celle de Carla. D'ailleurs la vision de Braumann gene tellement qu'il recoit des menaces de mort...

http://www.upjf.org/
http://www.menapress.com/apropos.php

 
carla

26/04/2004
11:15
re : sources

mena : agence de presse israëlienne, comme AFP est agence de presse française, oui. Et alors ? Est-il interdit de citer une agence de presse ou une source autre que française, si elle est par exemple américaine ou israëlienne ? Est-ce pour vous l'occasion de vous informer ou de cracher dessus ? Quelle conception de l'information est la vôtre qui se bornerait à une seule source, nationale ?

Est-ce être militant, de ma part, que de vous signaler d'autres sources, pour changer un peu de perspective et éventuellement vous inciter à réfléchir au vu d'une information plurielle, un peu différente de l'orchestration française de la pensée unique sur les questions concernant le Moyen-Orient ? Ou au contraire est-ce pointer du doigt les limites de la pensée militante qui est la vôtre, un peu trop univoque, que de vous signaler, comme je le fais, que les choses sont un peu plus compliquées et qu'il faut enrichir et élargir ses sources d'information ?

Je vous signale , précisément, l'intérêt de COMPARER les sources. Les idées naissent de la comparaison disait Rousseau. ça pourrait vous aider, du moins à être un peu plus précautionneux dans l'énonciation de vos soi-disant "évidences" (la dernière et non la moindre étant que ce vous paraissez sous-entendre : ça vient d'une agence de presse israëlienne, donc c'est faux, car je suppose que l'agence de presse française est "objective" pendant que l'agence de presse israëlienne est à l'évidence discréditée par avance puisqu'israëlienne ! ) Tout ceci est bien sectaire.

Ne voyez-vous pas qu'on a affaire à des politiques d'Etat, défendant des intérêts d'Etat (mais les moyens et les méthodes ne devraient pas être jugés, et pourquoi ? ) Et ne voyez-vous pas qu'on a affaire à des nationalismes divers (mais pour autant tous se valent-ils et là encore, leurs méthodes se valent-elles sans distinction ? )

Vous êtes pour la censure disais-je, comme l'est toute logique militante : la preuve, tous les documents qu'on peut vous fournir ne sont pas pris en compte par vous, pour introduire des différences de perspective et comparaisons , mais sont aussitôt rejetés, puisque venant de l'autre rive que vous combattez .


Quand ils ne sont pas déformés.

Je saisis l'occasion pour signaler que vos retransmission du document du compte des victimes de l'Intifada dont vous parliez plus haut est une grossière déformation.

Grossière déformation. Le document disait que , dans le décompte des victimes de part et d'autre (Israël palestiniens) il fallait prendre en compte plusieurs éléments. A savoir :
- sachant le nombre fort important de règlements de compte inter-palestiniens et le fort taux de criminalité, les morts résultant de ces causes, comptés par les Palestiniens comme étant des victimes des actions militaires israeliennes, ne pouvaient être comptés comme tels. Il y a là manifestement un trichage.

- si l'on prend en compte le sexe des victimes, on remarquera la forte disparité entre le nombre de femmes tuées côté israëlien (pour cause d'attentats terroristes contre des CIVILS) et leur quasi absence côté palestinien, pour cause de différence de méthode entre une armée d'un pays démocratique, respectant des règles et d'abord celle de ne pas s'en prendre aux civils, et des groupes terroristes qui s'en prennent au contraire systématiquement aux civils.

- même chose pour la qualité des victimes : civiles désarmées, côté israëlien, ou terroristes et armées, côté parlestiniens .

= vous voyez la différence ou vous allez encore nous dire que c'est "talmudique" ?


- enfin la fameuse question des "enfants tués" dont la presse fait ici ses gros titres (car ça fait sensation, c'est sûr) : savez-vous qu'il s'agit de stratégie systématique , côté palestinien, de se servir des enfants comme boucliers humains ? Les tireurs et autres comabattants palestiniens sont TOUJOURS entourés de nombreux enfants (il existe des documents photos et films qui ne laissent aucun doute)

ce qui est , bien entendu, interdit par le droit de la guerre, et l'utilistion d'enfants dans les combats au lieu d'assurer autant que possible leur mise à l'abri est considéré par le droit comme un crime de guerre.


Voilà, vous expliquer qu'on a affaire à des criminels de guerre dans tel ou tel cas, vous appellez ça "talmudique" (sous-entendant que vous n'avez évidemment jamais étudié le Talmud) Tant que vous y êtes, pourquoi ne dites vous pas "raffinements philosophiques inutiles" ce qui est un synonyme , figurez-vous .

En somme voilà une déformation bien peu sympathique. Il s'agit de parler de règles de la guerre qui sont systématiquement violées (critère qui permet de désigner précisément le terrorisme et les criminels de guerre) et vous réagissez en pensant qu'il s'agit là de subtilités superflues.

Bref, ceux qui comme vous rigolent sur les limites qu'imposent la démocratie et ses principes ainsi que le droit (y compris le droit de la guerre) et expédient vite des questions de liberté, y compris de liberté d'expression et d'information du point de vue de leurs positions militantes qui ne s'embarassent pas pour si peu, vous n'êtes pas des démocrates. Information univoque et non précautionneuse dont vous vous satisfaîtes, sectarisme, et déformations qui confinent à la manipulation (aucun respect des règles que suppose la connaissance vraie), voilà qui le prouve.

Du reste que de ricanements , vous et tous les autres plus ou moins dans l'"évidence" anti-américiane, n'ont-ils pas eu ici, face à l'idée que les USA aient pu renverser une des pires dictatures au monde (en Irak) et tenté de mettre en place un gouvernement quelque peu démocratique : c'est évident que vous n'êtes pas des démocrates .

L'intervention américaine peut laisser place à plus d'un doute et une critique. Evidemment. Et laisser plus d'un observateur sceptique, certes, car ça n'est pas une victoire éclatante, facile et immédiate, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais que ce soit un bien que ce régime ait été renversé et la tentative de recomposition du Moyen-Orient où certains régimes dangereux soient sous surveillance ou affaiblis, cela en devrait pas faire de doute pour des démocrates.

C'est là le danger de votre intolérance et engagement a priori que vous ne savez pas pondérer. Engagement militant oui, et univoque, comme votre pensée, conforme à la pensée unique française du moment. Et vive les stéréotypes nationaux !

Le différend entre nous est là.

Aussi longtemps qu'il n'est pas possible d'interroger et réfléchir sur les réflexes en matière de nationalisme français eu égard à la politique étrangère de la France (qui fait problème pour une démocratie N.B. ce qui ne veut pas dire qu'aux USA d'autres questions ou critiques sont également légitimes : l'un n'empêche pas l'autre , mais elles sont autres) on est dans un discours sectaire , par aveuglement des méthodes infâmes et gravissimes de la France dans plusieurs de ses choix que sont , pour ne citer que les pires et les plus indéfendables le Rwanda, et l'Irak ... Et cet aveuglement se fait complice de crimes à grande échelle.


Et vos raisonnements sont sacandaleusement anti-démocratiques qui, chaque fois qu'on vous pointe des crimes graves et autres modes d'agir indéfendables, vous répondez qquelque chose comme "oui mais, ailleurs, regardez, c'est pas non plus totalement clean"

Est-ce une raison pour ne pas dénoncer les crimes ou les méthodes criminelles ? d'om qu'elles viennent ?

Seulement ça vous embête sans doute de devoir reconnaître qu'un des pires régimes du monde a été soutenu , aidé, fabriqué même (technologiquement) par la France sur des bases et pour des raisons indignes d'un Etat démocratique, qui a abandonné tout principe politique pour des raisons inavouables , qui a menti et au passage s'est trouvé (comme en Afrique) au coeur d'une immense corruption (bénéfices et intérêts financiers particuliers en plus de ceux de l'Etat). ça vous embête de reconnaître que c'est pour cela, pour défendre Saddam Hussein et son régime que la France a usé de la menace de son veto à l'ONU, et, ayant entretenu une frénésie anti-américaine(pour des raisons inavouables) s'est retrouvée tout naturellement avec des immenses manifestations où défilaient des gens brandisant des photos de Bush, Sharon et Hitler, reliées par le signe égale .

Si toutefois ça vous embête... c'est peut-être qu'il reste quelques miettes de conscience politique et quelques éclairs de lucidité dans vos cerveaux qui ont subi un sacré bourrage de mou ! houh !

Le fouet de Nadot ne vous a pas réveillés ni ses coups de fouets promis ne vous ont alertés ?

Alors ? ? ? ? ? ? ?

Nietzsche pensait devoir assener la philosophie à coups de marteau. Car rien ne déplaît tant aux hommes que le changement, et en particulier de devoir réviser leurs idées.
Ils font les sourds.
Leurs esprits sont fermés, formés déjà c'est à dire formatés, à bloc. Ensuite, fini.

Alors, amis de la censure, et partisans d'une intolérance militante , je vous le dis, vous entretenez là une plaie, un danger, une calamité .


Arrêtez de déconner et arrêtez de nous faire subir cette plaie. Sachez que tout un chacun se trompe facilement et doit être amené, forcément, à réviser ses conceptions. Sachez qu'il n'y a de révolution que celle -là . Si on se trompe beaucoup, il faut pouvoir changer , sous peine de mourir vieux con. Si on se trompe beaucoup, la seule chose dont on peut être sûr cependant, la seule, vraiment la seule c'est que seule la liberté, et la liberé de pensée , sont à défendre toujours et partout.

A bas les dogmes militants , à bas les plaies des esprits univoques et des pensées uniques !



 
Guy Dufau

26/04/2004
12:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Les français n'ont pas besoin de lire la prose d'un américain,suppot de Bush et de Sharon,pour apprendre ce qu'il faut penser de Chirac,et pour ce qui concerne le soutien à des dictatures,ce n'est pas à un américain,de nous donner des leçons de morale.
Ce qui est encore plus surprenant: ce Timmerman nous fait savoir ce que devrait être la France d'après Chirac : elle ne doit plus être un pays d'économie mixte,car ses "immenses entreprises d'Etat non compétitives...pour qu'elles survivent [la France doit] recourir à la corruption et aux relations troubles avec les régimes les plus infects de la surface de la terre".
Ce "modèle français" Timmerman souhaite le voir disparaitre car il est l'ennemi d'Israel,des Etats Unis et de la décence!...La France fait courir aux démocraties des risques encore non quantifiables."
Bref,la France va mener le monde vers l'apocalypse.

Petite curiosité,carla "qui est français" serait-il un homme?






 
carla

26/04/2004
14:13
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

il ne s'agit pas d'apprendre "ce qu'il faut penser de Chirac" mais il s'agit d'informations, précises, que je vous donne sur les intrications entre France-Irak , et je vous dis : politique d'Etat : Chirac aujourd'hui, Mitterrand hier, et duchmoll demain , vous êtes bouché ?

A cette question : vous êtes bouché ? je réponds, oui, sans hésitation.

Il ne s'agit pas de "donner des leçons de morale" mais d'une investigation d'un journaliste ayant abouti à un livre qui dévoile les dessous de table de la politique étrangère de la France avec l'Irak, source de revenus occultes pour l'Etat, les hommes et le ou les (?) parti politique


Vous ne comprenez pas ?

Là aussi , je réponds oui, sans hésitation. Vous ne comprenez rien.

Et bien sûr ça ne vous choque pas de savoir où et comment votre Etat va pomper du fric et que c'est ainsi que se décide sa "politique" ? à partir de quoi, pour le coup, l'Etat français donne des leçons aux E-U que je sache ; voir sa presse et ses media
La France (l'Etat) s'assure le pétrole en Irak. Ramasse beaucoup d'argent (les commissions pour les négociateurs des marchés que sont les représentants de l'Etat). La France a besoin de l'Irak. Donc garantit Saddam Hussein lui assurant sa protection. D'où menace de veto français à l'ONU. Saddam Hussein achète d'autres membres de l'ONU pour renforcer ses protections. D'où son assurance qu'il n'y aura pas de guerre, fort de ces protections. D'où il résiste. Grâce à la France, en somme, et pour l'essentiel, les tractations pour lui faire accepter d'abandonner le pouvoir échouent. D'où la guerre. Il y aura la guerre c'est inévitable s'il ne veut pas négocier son départ, sa reddition. Résultat de l'opposition de la France, avec l'Allemagne, la guerre. Principal effet du mouvement "pacifiste" entraîné par France et Allemagne, en somme, la guerre.

La voilà la tragédie. Le rôle de la France, d'abord, et les pacifistes utilisés, de plus.


Dans cette histoire rien ne vous choque de la constitution (et aide à la consolidation) d'un des régimes les pires d e la planète, non plus que du mode de financement , pour notre part, de partis, de l'Etat (les entreprises publiques) et enrichissement personnel, Vous n'avez à la bouche que stéréotypes injurieux. c'est tout ce que ça vous inspire pareilles informations ?

aïe ! aïe ! aïe !
Je vois que j'ai encore touché votre fibre démocratique

Et une fois encore vous montrez que vous ne savez pas lire. Nulle leçon de morale, mais des faits à PARTIR DE QUOI refléchir Car, ça fait réfléchir que La France soit obligée de se vendre à de telles dictatures dont elle dépend, alors que les USA lui rentrent dedans pour ne surtout pas en dépendre : pas de chantage. Nous n'accepterons pas de chantage de l'Irak. C'est la position américaine. La française, aux antipodes, se paye le luxe, face aux problèmes si difficiles du monde actuel -terrorisme, pétrole etc.- d'aller s'acquoquiner avec un régime comme celui de l'Irak de Saddam et de cracher sur les E-U (une fois encore , voir la presse, voir de Chirac au Nouvel Obs et manifestations anti-américaines dans la rue, avec leurs slogans si justes)


Pas démocrates, intolérants , rigides de la tête, vous et vos potes, et en plus vous êtes bouchés, et en plus obsédé sexuel genre pervers - pépère, Guy du Faux

Vous voulez savoir la vérité ? Je suis un trans-sexuel , et je vous laisse deviner dans quel sens et comment je fais et avec qui et comment ça se passe (fantasmes pour un esprit rigide)

Enfin du Faux votre petit cocorico nous français n'avons pas besoin d'apprendre des américains !!!

ça vaut son pesant de cacahouètes finales

Nous parlions de populisme ? En voilà un exemple : cocoricco nationalisto-populaire .

Conclusion : les Français en avalent de belles par ignorance du reste du monde, qu'ils méprisent (et le méprisant c'est plus facile pour l'ignorer ou vice versa ). En tout cas les media complètement franco-français vous maintiennent dans l'ignorance. C'est plus facile pour faire passer les énormités de la propagande.

Je vous ai suggéré d'aller regarder au loin, plus loin, d'aller voir ailleurs, de prendre d'autres infos à d'autres sources, peine perdue.

Vous ne savez pas lire et être irrémédiablement bouché.

Nadot dit que c'est l'âge. Dom mettrait ça plutôt sur le compte de la bouteille. La science se penche sur le cas, les avis sont partagés.
Moi, je me demande si c'est pas une longue frustration sexuelle ?

Mais les médecins et l'Université continuent à examiner le symptôme et étudier le phénomène, alors, tous les espoirs sont permis.

Nous saurons peut-être un jour ce qu'il en est de vieux gauchos gâteux. Ah oui, bien sûr, il faut signaler aux éminents professeurs examinant ce cas délicat, cette composante gaucho qui peut, peut-être, rendre gâteux avant l'âge. Peut-être .



 
Guy Dufau

26/04/2004
14:51
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Une lecture plus rapide de l'intervention de carla,me permet d'ajouter:
*-Mena,agence de presse israelienne,il fallait le préciser,et ne pas laisser Lionel le dévoiler.
*-Il n'y a pas dans la presse française que des informations pro palestiniennes,j'avais signalé,en son temps, que seuls,FC et ARTE employaient le terme exact d'"assassinats ciblés".
*-Les palestiniens sont sommés de respecter les lois de la guerre,tandis que le camp d'en face,sur armé,avec chars et hélicoptères,la même considération ne semble pas se poser.
*-lES films montrant des enfants palestiniens protégeant ou participant à des actions de commando,ne nous apprennent pas que ces enfants n'ont jamais connu que la violence.
*-Et parce que Lionel est allé consulté une des sources que vous aviez indiqué,le voila accusé de "grossières déformations".
*-Sans oublier que les USA ne se sont pas contenté de soutenir ou d'instaurer des dictatures,ils ont aussi éliminé des démocraties,leur dernière action dans ce sens est dirigé contre le Venezuela,et il est heureux pour Chavez,démocratiquement élu,que les USA,soient occupés ailleurs.
 
carla

26/04/2004
16:44
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

juste deux mots, deux précisions, pour essayer de parler de points précis :

1- les Palestiniens ne respectent pas les lois de la guerre en recourant au terrorisme càd les attentats aveugles contre des civils. Non plus qu'en utilisant les enfants, leurs enfants. Toutes choses prohibées par les lois de la guerre. Ce sont des crimes, non des actes militaires.

En revanche Israël , en s'en prenant à des chefs terroristes ne contrevient pas aux lois de la guerre . S'en prendre à ceux qui vous attaquent et vous menacent , aux chefs et responsables d'activités terroristes est autorisé par les lois de la guerre. Un Etat a le droit de défendre ses citoyens menacés. Renseignez-vous , ça fait partie des lois de la guerre. Mais comme cela n'est pas dit, tout le monde l'ignore. Désinformation.

= la question est la condamnation du recours au terrorisme et, éventuellement dans la mesure où c'en est la raison, d'un objectif palestinien qui le soutend, qui est la destruction de son voisin, le refus de partager l'ancienne Palestine.
Et si l'on veut faire des comparaisons, qu'elles soient exactes, qu'elles tiennent debout.



- Irak : on parle des relations de la France avec l'Irak et ce qui dicte, a dicté sa position sur cette affaire du renversement du régime de Saddam Hussein. On découvre des motifs inavouables. D'autres motifs sont invoqués, de manière mensongère. En quoi cela disculperait-il les USA de leurs organisations et soutiens aux divers coups d'Etat en Amérique latine ou ailleurs, quitte à provoquer des guerres civiles ?

Qu'est-ce que c'est que ce raisonnement qui veut que ne soit pas condamnable une politique donnée, (en l'occurrence la France)sous prétexte que l'autre, un autre Etat (en l'occurrence les USA) a fomenté des coups d'Etat parfaitement condamnables contre des démocraties légitimement élues ?

Et qu'est-ce que c'est que ce raisonnement qui veut que, les USA ayant eu des interventions parfaitement condamnables et anti-démocratiques dans un certain nombre de circonstances, en conséquence TOUT ce qu'ils font est TOUJOURS condamnable quel que soit le pouvoir ou le pays où ils interviennent militairement ?




Ils peuvent parfois avoir raison et parfois non et alors être désapprouvés. Je parlais de réflexe. C'est bien cela.

Là on parle de l'Irak, on n'est pas en train de dire que tout ce que font les USA est bien et digne d'approbation. Il s'agit d'une certaine situation particulière, et non de toute l'histoire mondiale condensée en un seul soi-disant événement toujours le même, en effaçant toute spécificité de chaque situation.

= la question est de savoir si, sur cette affaire, il faut souhaiter la victoire ou la défaite de l'entreprise américaine pour faire changer l'Irak, transformer son Etat, et tenter de constituer un gouvernement à peu près correct.

Cela ne veut pas dire que les USA n'ont pas une politique de puissance, (qui ne peut donc certainement pas être suivie aveuglément)non plus qu'ils n'ont pas de visées sur le pétrole, également, en tant que politique de puissance , ce qui est loin, très loin de servir la démocratie et la justice, par définition.



Vraiment vous êtes caricatural.


De même pour ce que vous dites au sujet de Lionel. Le fait que vous déformiez tout ne donne pas beaucoup de crédit à vos propos.

That's what I think

 
Nazdeb

26/04/2004
17:46
re : Répliques d'Alain Finkielkraut


Le monde musulman n’a pas la réputation d’être le paradis des transsexuels, par contraste avec l’image un peu plus cool et délurée que renvoie Tel Aviv par exemple, et je commence à entrevoir là l’un des principaux déterminants de l’attitude de Carla à l’égard d’Israël. L’humain est avant tout gouverné par l’affectivité et ses jugements politiques favorables sont prioritairement réservés aux objets qui lui sont satisfaisants sur le plan affectif. Chez vous Carla, le lien affectif est directement physique : vous percevez l’univers musulman comme quelque chose de menaçant pour votre corps même, et delà comme une ténèbre hostile au milieu de laquelle Israël est comme une poche d’air frais et de couleurs, un havre d’élévation et de liberté. Vous identifier à ce port, à ce bon sein décomplexé, aux chansons qu’on y chante, vous remplit d’une force alors que vous étiez fragile, vous fait vous sentir moins seule alors que vous étiez isolée, vous donne une identité positive et puissante alors que vous ne saviez pas qui vous étiez... Carla, combien cela vous rend à mes yeux sympathiques – vous, que je perçois si fragile mais si fière d’avoir vaincu votre fragilité, ainsi que la république qui vous permet d’exister, de vous exprimer, d’être entendue !

Mais ce n’est pas pour ces raisons que j’ai décidé d’être d’accord avec vous, Carla. (Ce n’est pas non plus parce que je me serais mis à lire vos tartines, ce à quoi j’ai définitivement renoncé…)
Après beaucoup de réflexions et un long travail sur moi-même, j’ai décidé d’adopter à cent pour cent votre point de vue, Carla, parce que c’est la plus sage décision qui soit. Et je tiens à sensibiliser à ce sujet les autres participants habituels du foroume : qu’ils m’écoutent bien, ces petits salauds (n’y voyez pas d’insulte, hein, je ne fais que m’exprimer à la manière de mon idole Alexandre Adler), qu’ils fassent preuve d’intelligence et sachent saisir la façon dont évolue le monde afin de ne pas souffrir le sort qu’on réserve aux perdants.

Critiquer Israël est antisémite.
A Warning to Those Who Dare to Criticize Israel in the Land of Free Speech
Another Case Study: Mary Robinson
By ROBERT FISK
http://www.counterpunch.org/fisk04242004.html

Si vous êtes universitaire et que vous exprimiez une attitude contre la politique d’Israël, vous êtes un suspect et vous serez surveillé.
PERSONAL VOICES : THE END OF ACADEMIC FREEDOM ?
Beshara Doumani, AlterNet
A professor finds he can't assign readings, talk to students,
or go to the library without worrying he's being watched.
http://www.alternet.org/story.html?StoryID=18426

OK, il y aura quelques malins pour faire remarquer que plein de gens critiquent le gouvernement chinois sans être sinophobes pour deux sous…
d’autres pour dire qu’on peut être révulsé par ce que la France a fait au Rwanda en 1994 sans être anti-français…
d’autres pour dire qu’on peut être choqué par ce qui se passe en Tchétchénie sans pour autant faire des tags sur les maisons où vivent des Russes, etc. Mais ça ne marche pas pour Israël. Pourquoi ça ne marche pas pour Israël ? Parce que ça ne marche pas un point c’est tout.

Enfin, critiquer Israël c’est forcément critiquer les Etats-Unis. C’est donc être pour les terroristes !
Or, on ne critique pas sans risques un pays dont le gouvernement déclare qu’il a le droit de torturer des détenus et de pratiquer des exécutions sommaires dans ses camps militaires.

Interrogation, Torture, the Constitution, and the Courts
By JOANNE MARINER
Monday, Jan. 05, 2004
« According to the government's stated position in the case, the detainees have absolutely no legal right to question U.S. actions on Guantanamo. Federal court jurisdiction should be foreclosed, government counsel insisted during oral argument before the Ninth Circuit, even if the plaintiffs were to claim that their captors were committing "acts of torture" on Guantanamo or were "summarily executing the detainees »
http://writ.news.findlaw.com/mariner/20040105.html

Et notez bien, pas un seul gramme de média français (antisémite, corrompu, manipulateur, etc.) dans ce propos, rien que de l’anglo-saxon !

Aaaaahhhhhhhhrg…

Aimez Israël Carla, vous avez cent fois raison. Aimez tout le monde par la même occasion si vous le pouvez, et tout le monde vous le rendra, y compris l’enfant palestinien qui tremble en « entendant les bruits de bottes » (citation d’un soldat de Tsahal, repris avec un malin plaisir par l’ignoble presse française)... Personnellement je ne suis pas transsexuel, je ne suis pas juif, mon chat s’appelle Fallafel – et je l’aime tellement ce matou que je serai incapable de le manger tout appétissant qu’il est, miam !

Nazdeb


 
Louise

26/04/2004
20:36
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Nazdeb !
 
carla

26/04/2004
23:55
re : Nazdeb

ça tombe assez bien, je ne lis pas non plus vos tartines, ça gagne du temps, et même ça évite d'en perdre en non-discussions stériles avec des gens qui vomissent leurs trop-plein d'idées. Merci et que vive la sophistique. A ce jeu vous avez gagné.



 
Louise

19/06/2004
13:44
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je ne sais pas si je suis plus exaspérée ou plus effrayée par les propos de ce Monsieur Toubiana .
Son éloge des sciences et de la technologie occidentales, il faudrait demander aux non-occidentaux ce qu'ils en pensent.
Peut-être qu'ils y a deux siècles l'espérance de vie de nos aïeux était de 44 ans mais ils nous ont permis d'être là, après eux. Nous allons peut-être vivre 100 ans mais dans quel état seront nos arrières petits enfants ?
Et sous prétexte qu'il est médecin, il serait objectif ????
 
guydufau

19/06/2004
14:46
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

J'ai suivi d'une oreille distraite l'émission d'Alain Finkielkraut de ce jour.Concernant les inquiétudes de Louise,je cite l'article 28 de la Déclaration des Droits de l'Homme (préambule à la Constitution de 1793) :
"une génération ne peut asservir à ses lois les générations futures".
 
guydufau

26/06/2004
15:40
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Au cours de ce "Répliques",il y eut une longue charge contre la pétition "Appel à la guerre contre l'intelligence" qui a été qualifiée par Alain Finkielkraut de "ridicule et d'infantile".Denis Jeambart attend des intellectuels qu'ils apportent de la complexité,afin de moderniser le pays,de faire des réformes.
Ben voyons on embrouille tout pour mieux "moderniser",pour mieux "réformer".Et Alain Finkielkraut de préciser :
"Aussi bètes soient-ils [nos gouvernants] ils sont plus intelligents [que les auteurs de la pétition].
Enfin,l'élitisme d'Alain Finkielkraut:
"La culture est un domaine de grande discrimination"
Tenez vous le pour dit,dans ce domaine,il y a peu d'élus,et donc respecter,s'il vous plait, J.P.C. le janissaire péquenot chiraquien.
 
guydufau

18/07/2004
19:07
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"Répliques" du 17 juillet a réuni
trois compères,Alain Finkielkraut,Alexandre Adler et Hubert Védrine.
Ils approuvent la guerre faite en Irak par Bush,et sont unanimes pour applaudir à la conclusion donnée par Hubert Védrine : "Il y a un gros travail à faire,il faut arrêter de gémir...à propos de la politique américaine en SORTANT DE LA PHASE ENFANTILE DE L'EUROPE.
Il est pas beau ce petit peloton à la poursuite de l'échappé Bush,il n'y a pas que l'actualité du Tour de France.
 
louise

18/07/2004
21:26
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

J'ai eu l'impression qu'en face d'H. Védrine, A. Adler se devait d'être raisonnable et pondéré et ainsi il rassurait et ramenait à la raison A. Finkielkraut.
Hubert Védrine (je n'ai pas entendu qu'il approuvait Bush) les soignait tous les deux.
 
lionel

18/07/2004
21:33
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

De mémoire, Vedrine etait plutôt contre la guerre en irak, (du moins à l'epoque où on esperait l'éviter), non?
 
Henry Faÿ

13/09/2004
18:03
le grande philistine contredite

L'émission d'Alain Finkielkraut de samedi dernier était finkielkrautissime. Elle réunissait autour du micro Alain Renaut la fin de l'autorité et Pierre Manent Tocqueville et la nature de la démocratie.
Critiquant l'abandon de l'étude des textes par les pédagogues qui sévissent dans les écoles, un des intervenants et peut-être même Alain finkielkraut a dit qu'il fallait: "passer par des oeuvres pour accéder à soi même".
Ceci constitue une assez bonne réponse à la grande philistine qui nous a plongé dans la perplexité quand elle a prétendu (mais au nom de quoi?) que "la culture ce n'est plus le patrimoine. C'est l'interrogation de soi-même". Vouloir opposer le patrimoine, (les oeuvres, par exemple) et l'interrogation de soi-même, quelle étrange aberration, pour ne pas parler des décisions catastrophiques que cette proposition pourrait prétendre justifier.

 
guydufau

14/09/2004
14:39
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

De l'émission finkielkrautissime dont parle Henry,j'ai retenu que Finkielkraut condamne l'autonomie,elle n'existe pas,dit-il,n'est valable que l'hétéronomie,c'est à dire ce que l'on reçoit de l'extérieur,mais encore il faut savoir de quelle hétéronomie il s'agit.
Or,comme il condamne les amuseurs (Ruquier,Guerra,les guignols)et aussi les journalistes et précédemment les juges,il reste à A.F. qu'à s'ouvrir à l'hétéronomie dûment estampillée officielle.
 
tristan

03/12/2004
10:52
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

moi, j'aime bien Alain Finkielkraut.
 
AC !

03/12/2004
12:52
Flatus vocis

Voici une contribution qui fera certainement avancer la réflexion dans ce "forum nul".
 
la reine des belges

19/01/2005
07:23
Le Répliques du 5 juin 2004

Nuit de ménage dans mes tiroirs : je viens d'écouter un Répliques de Juin 2004, consacré à la critique de la Pub. Pour traiter du sujet, Finkie a invité un philosophe marxiste, Robert Redeker, qui se montre soucieux de formuler une critique intelligente de la pub, dans le cadre dit-il d’une « Critique de la Raison Productiviste ». Quelque chose de pas trop manichéen quoi. Robert Redeker se veut mesuré, et ça le force à prendre d’une certaine façon la défense de la publicité. Aux deux tiers de l’émission il citera coup sur coup Taguieff (qui fustige la « seconde pensée unique ») et Castoriadis : « nous souffrons non d’un excès mais d’un manque de marché : il faut jouer le marché contre le capital ». Ahaha sacré Casto il a vraiment tout ce qu’il faut !! Encore un auteur que Dufau a lu de travers…

Mais comment ce brave marxiste de Redeker en est-il venu à défendre la pub ? Les raisons qu’il donne prouvent son honnêteté intellectuelle : Redeker se dit géné par le fait qu’il y a en France un conformisme de l’anti-conformisme, une haine de la publicité, du commerce, du profit, de la marchandisation, et donc de la marchandise. Mais que serait un monde sans marchandise et sans économie, dit-il ? Ces haines obligatoires créent un climat de conformisme qui rend difficile la nécessaire critique de la publicité. Et cette dernière s’oppose au totalitarisme, rappelle Redeker.

On pouvait attendre un débat intéressant. On a été servis : en face, il y a l’autre invité, celui qui a, en début d’émission, la sympathie de Finkielkrault. C’est Yvan Gradis, chef de file d’une secte de publiphobes, ce type n’est pas seulement un artiste un amuseur ou un combattant, il se pique aussi de penser. En fait c’est un véritable clown conceptuel, une sorte d’enragé à la Guy Duf-Duf, un homme touché par la grâce puisqu’il dit « avoir reçu l’illumination anti-pub » en 1981 alors qu’il voyageait dans un escalator londonien (à chacun son troisième pilier hein). Depuis ce jour il torchonne un bulletin d’anti-pubbeux. Vu le reste de son idéologie (anti-développement, retour à la terre et autres scies de ce que JF Bayart appelle le « prêt-à-penser altermondialiste ») on imagine le truc imprimé sur de la feuille de pomme de terre. Bref pendant 53 minutes y avait de quoi se marrer ou pleurer, c’est selon. Personnellement j’hésite hein. Ajoutons que ce type manifeste pour ses contemporains un mépris qui dépasse de loin celui que j’ai pour mes sujets (mes sujets sont Guy et Dufaux, je n’en ai pas d’autre).

Alors qu’on était embarqués vers un nouveau festival de bouillie idéologique, il va y avoir une sérieuse secousses à la 25ème minute. Gradis qui dit vivre sans radio ni télé pour se décontaminer, qui se vante de ne lire les journaux que le lendemain de ses propres manifs, assimile la publicité au pouvoir. Finkielkrault qui ne peut pas rester coi face à une telle ânerie, se dit effrayé : l’assertion « tout est politique » est la phrase fondatrice du totalitarisme, dit-il. Car si tout est politique, demain le pouvoir pourra tout se permettre, dit-il. Il y a de quoi avoir peur en effet si des gens comme ce Gradis ou Guy arrivent au pouvoir….

L’ambiance continue à se gâter quelques minutes plus tard, parce que Gradis qui tient à sa thèse de la pub-totalitaire nous sort un diagnostic sur Goebbels, d’où il ressort que le Goeb’ il a bien regretté d’y avoir cru pendant quelques mois, aux vertus de la publicité électorale. Gradis ne se rend même pas compte qu’il donne ici un argument contraire à sa propre thèse. Comme Guy Duf-duf, Gradis lit, oui, mais il lit de travers. En l’occurrence, il a lu UN livre sur la question, livre qu’il présente d’ailleurs en ces termes « je tiens tout cela d’un gros bouquin probablement épuisé : le Viol des foules, qui date du début des années 50 ». Là on voit que le gars ne fréquente pas non plus les librairies, sinon il saurait que ce bouquin introuvable est réédité par Gallimard en collection TEL depuis 10 ans. Mais ça c’est de la « marchandise », pouah !!

Gradis se fait remballer comiquement un peu plus tard, quand il appelle à la barre des témoins le chef de l’école du cirque, j’ai nommé Noam Chomsky. Là Finkielkrault est effondré, et sa réponse vaut son poids d’arachide : « Vous dites avec Chomsky que les journaux ne nous informent pas. Mais est-ce que vous pensez que Chomsky nous informe ? Il est devenu le héros de l’altermondialisation : tant pis pour elle, elle méritait mieux… Chomsky le préfacier de Faurisson, et négationniste des massacres du Cambodge, car ces massacres n’ont pas été faits par l’Amérique, or pour Chomsky le mal ne peut venir que de l’Amérique. Tel est l’effet de l’esprit de système, qui est ici tellement fort que toute réalité, toute information, qui ne cadre pas avec le système, est niée, effacée, raturée ». Finkie continue sur sa lancée : « de même Le Monde Diplomatique est un magazine non d’information, mais excessivement idéologique, où toute une série d’information sont effacées parce qu’elles ne cadrent pas avec leur esprit de système. Telle est l’alternative à laquelle on a affaire ? ».

Cette séquence est assez révélatrice de la façon dont le débat s’est retourné ce jour là. Finkie tentera de remonter la discussion en appelant une fois de plus Annah Harendt à la rescousse, et en montrant que le spectre du totalitarisme n’est pas là où le croit Gradis. Mais l’autre n’entend pas, n‘entend rien, car il est lui-même un assez bel exemple de l’esprit de système stigmatisé par Finkie quelques minutes plus tôt.

Je garde de cette émission-modèle quelques séquences à hurler de rire, encassettées dans ma loufocothèque sonore. Mais pour ce qui est de la radio, que conclure ? Eh bien que ceux qui accusent ici Alain Finkielkrault de produire du débat toujours orienté, en sont pour leurs frais : en cours d’émission Finkie a ouvertement donné tort à celui des deux invités qu’il soutenait depuis le début. Cela me semble être le signe d’une vraie objectivité, qu’on ne trouve ni aux Matins, ni à Travaux Publics. Peut-être aussi parce que, ce qui distingue un Finkielkrault des Demorand, Lebrun, et autres quêteurs de bénéfices douteux, c’est que lui cherche tout simplement la vérité, qui est plutôt un bénéfice coûteux…

La reine des belges

 
La reine des belges

04/03/2005
23:26
Rediff d'un vieux Répliques

Tiens dans la nuit de samedi à dimanche 6, à 5h du matin, rediff d'un vieux répliques de 1991. Ca peut intéresser les amateurs de comparaison. Je me suis moi-même surpris à retrouver dans un vieux Répliques des défauts de Finkie que je croyais tout récents et dûs aux consignes de Ginette. Voila je dis pas ça pour l'absoudre la Ginette évidemment. Non c'est plutôt par goût du bénéfice coûteux. Par souci de cesser nos vacheries infondées et de se focaliser sur celles de nos critiques qui sont justes, et fondées.

Acessoirement, l'émission peut aussi intéresser les fans de Finkie, au fait... Le sujet : Mauriac.

LN
 
paul

05/03/2005
20:28
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

ça existe des fans de Finky ? brrrrrrrrr je l'ai encore entendu ce matin, insoutenable !!!!!!!
p
 
josué

06/03/2005
00:34
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

je propose qu'on enquête sur ses lieux d'habitation et qu'on le dégomme sous 15 jours comme Gaymard (p'tain, le soulagement après..)
 
AArgh!!!

06/03/2005
06:40
Défense et illustration

Ce n'est pas que Finkie ne m'énerve pas, - le comble a été atteint quand il s'est vu, brièvement, ministre de l'Education Nationale, avec une naïveté si palpable qu'elle en était touchante – mais zenfin, et quoique n'ayant pas écouté "Répliques" hier matin, je préfère mille fois une émission complète de Finkie à 5 minutes de n'importe lequel des paillassons de la patrone, et en particulier du paillasson matutinal, qui me semble le pire sur le plan sonore et moral.
Finkie a une voix -affectée, certes- , il est cultivé, et il est sincère même dans ses excès. En particulier, dans sa passion de l'école, il a dit très clairement qu'il était un produit de l'école républicaine, (son père était un artisan ? polonais ?) C'est peut-être un mythe, mais il en est issu, et la défense qu'il en fait, même si elle est ridicule, a qqch d'honorable.
Brèfle, s'il s'agit de lyncher qqun sur FQ , d'abord, je ne lyncherai pas, et ensuite, il y a d'autres priorités!


 
Henry Faÿ

06/03/2005
06:44
Enfin!

Sa défense de l'école est tout sauf ridicule.

 
Henry Faÿ

06/03/2005
06:48
la secte des publiphobes

"C’est Yvan Gradis, chef de file d’une secte de publiphobes"
Une secte à laquelle j'appartiens, même s'il m'arrive de ne pas être à jour de ma cotisation qui d'ailleurs est plus que modeste, avis aux intéressés.



 
laurent nadot

06/03/2005
13:45
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Salut Henry si tu es un radin de la cottiz tu peux toujours te rattraper en émargeant dans une assoce de gens crédibles. Or Gradis n'en fait pas partie et cette émission a eu le mérite de le montrer. Ce Répliques fut à la limite du dîner de cons, et Finkie en était gêné.

La pub surpuissante et totalitaire qui manipule des zombies consommants il y a encore des gens pour croire à ce genre de tableau ? Plutôt qu'un viol de la liberté n'est-ce pas tout au plus une escroquerie qui nous pompe l'air et au passage pompe les finances des entreprises, parasitant l'économie : budgets de com surdimensionnés, rétributions énormes aux agences bien au delà du service réel (exemple du Logo de la Ratp). En charriant un peu on dira que le premier produit inutile qu'elle vend c'est elle-même. On peut donc la critiquer assez durement la pub, ya pas besoin de sortir le drapeau des droits de l'homme et du crime contre l'humanité, comme le font Gradis et notre poisson jaune et vert.

L.
 
jaune et vert

06/03/2005
20:40
Ca ne tient pas debout...

... de brandir un drapeau avec des nageoires


 
Emile

06/03/2005
23:11
Précisions lexicographiques

TANCHE, subst. fém.
A. ICHTYOL., cour.
1. Poisson d'eau douce, de la famille des Cyprinidés qui se plaît dans les fonds vaseux des étangs, caractérisé par un corps court et massif couvert de minuscules écailles, généralement d'un vert jaune, bronzé ou noirâtre et une bouche pourvue de quatre barbillons. "Tanche farcie, frite, grillée; fricassée de tanches". "On déballait [aux Halles] les tanches, sombres et magnifiques, pareilles à du cuivre rouge taché de vert-de-gris" (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 699). "Hérissée d'épines, la chair de la tanche n'est pas un régal, d'autant qu'elle a plus d'une fois un goût de vase prononcé" (Ac. Gastr. 1962).
Loc. fam., fig. "Muet comme une tanche". Synon. de "muet comme une carpe, comme un poisson"*. "Depuis ma naissance, on m'impute à tort d'avoir l'oreille fine et le bec effilé; je suis sourd comme un pot et muet comme une tanche" (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 315).
2. Tanche de mer. Synon. de labre. B. P. anal., ANAT. Museau* de tanche.
Prononc. et Orth.: [ ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1230 "tenches" (Gaidon, 119 ds T.-L.). Du b. lat. tinca (IVe s. Ausone).

* Tiens, à propos de poissons :

* homme-poisson. "Tout de même un homme-poisson, c'est rare!" (CLAUDEL, Protée, 1927, I, 3, p. 362)

* Engueuler (qqn) comme du poisson pourri, traiter (qqn) de poisson pourri: Prendre quelqu'un à partie de façon violente et grossière


 
la reine des belges

07/03/2005
01:16
c'est l'heure de mon goûter

Bientôt dans Bouche à Oreille (gloire à elle), une recette de la Cuisine Cannibale : "La tanche faisandée et sa bouillie mentale" (question gout ça rappelle un ptit peu le cornichon). Le front (!) de protection des poissons jaune&vert fera tout pour empêcher cette émission. Guy a proposé une solution alternative en remplacement avec une autre recette cannibale il est d'accord pour se sacrifier et nous faire "la couille dans le potage" (il est même d'accord pour fer deux prises brave guy). Si ça foire je me sacrifie à mon tour je propose une recette à ma façon : "Les pieds dans le plat". Nous ne laisserons pas partir Lionel kelle le sache Renée Elkaïm-Bollinger (gloire à elle).

La reine des paillasses
 
lionel

07/03/2005
08:25
Bouchée à la reine

Comment n'en faire qu'une bouchée?

- Choisir une reine pas trop faisandée du côté de Brussel une fois

- Comme les endives, la faire blanchir de rage en la soumettant à la lecture du fil "Terre à terre / Nestlé" où Lionel a raison de A à Z ce qui est super agaçant

- La cuisson à l'étouffée sera obtenue en faisant rissoler deux mots dans le fil Nestlé : "marketing" devient ainsi "stratégie de vente incluant la distribution d'échantillons gratuits et n'incluant pas de panneaux 4x3m dans le désert" tandis que "pratique" se transforme en "adopté par 90% des françaises"

Quand la reine s'étouffe de colère et de frustration, c'est prêt, vous pouvez n'en faire qu'une bouchée

Servir avec un Délivrance 2004 ou un Soulagement 2003 très frais


 
Madame Soleil

07/03/2005
08:30
La minute astrologique, entre deux recettes

"Les hommes qui naissent sous le signe des Poissons ressemblent, assurent les astrologues, à la baleine, au phoque, à Renan et au turbot.
Ils ont l'oeil globuleux, la chair pâle, le regard vague, perdu dans des songes infinis ; le pied court, large et mou de la baleine (du moins de la baleine idéale) ; la moustache rare du veau marin. Ce sont des poissons de type"dilaté". Ils épaississent en se ramollissant, comme Charles VII et Sébastien Bach. On leur conseille le soluté physiologique de sel marin isotonique en bains de pieds ou en compresses chaudes et une chaussure large à bout dur...."
CAV
 
Alex Dumas

07/03/2005
09:35
Poisson de mars, lièvre d'avril

Petite histoire du jour

Le poisson d'Avril

Certains étymologistes croient que l'on disait passion d'avril, en mémoire de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 Avril, et que la corruption du langage en a fait poisson d'Avril
François Duc de Lorraine, et son épouse, retenus prisonniers à Nancy et cherchant quelque stratagème pour se sauver choisirent le premier jour d'Avril.
Tous deux déguisés en paysans, portant une hotte de fumier, sortirent de Nancy à la pointe du jour, et traversérent la Moselle à la nage. Ils durent leur salut à la crainte qu'on a généralement du poisson d'Avril. En effet , une femme les ayant reconnus alla prévenir un soldat de la garnison du château qui ne fit qu'en rire, croyant qu'on voulait lui faire manger du poisson d'Avril. Cette nouvelle parvint à l'officier qui s'imagina également que c'était un poisson d'Avril et n'eût garde de se déranger. Cependant il en avertit le gouverneur qui envoya s'éclaircir du fait, mais il était trop tard; les illustres voyageurs avaient pris les devants, et, grâce au poisson d'avril, ils échappérent aux recherches.



 
Du lexique au dico

07/03/2005
10:23
Franche digression



Tanche. - La tanche est ainsi nommée, c’est-à-dire cyprinus tincta, parce qu’elle a une couleur toute
particulière à elle et assez différente de celle des autres poissons, étant comme teinte d’un vert jaune et noirâtre.
Il y en a de deux espèces, celles d’eau douce et celles de mer. Les anciens ne connaissaient pas la tanche d’eau douce: Cicéron est le seul qui en ait parlé dans son livre des orateurs illustres; il cite un orateur qui avait mérité le nom de Tincta par la singularité de son esprit.
Les tanches destinées à la nourriture doivent être choisies fortes et bien nourries; le goût en est plus ou moins savoureux selon qu’elles sont d’une eau courante, d’une eau limpide ou d’une eau stagnante; on les mange de toute façon.
Tanche à la poulette. - Après avoir trempé votre tanche dans un chaudron d’eau presque bouillante, raclez en le limon et les écailles; vous la coupez par morceaux et la faites dégorger; vous mettez ensuite du beurre dans la casserole, vous le faites tiédir avec vos morceaux de tanche, vous les sautez dans le beurre; joignez-y plein une cuiller à bouche de farine que vous mêlez ensemble; vous mouillez votre ragoût avec une bouteille de vin blanc, du sel, du gros poivre, une feuille de laurier, un bouquet de persil, de la ciboule, des petits oignons et des champignons; vous ferez aller votre ragoût un peu vite, dès qu’il sera cuit vous y mettrez une liaison de trois jaunes d’oeufs. Garnissez ce plat d’écrevisses, de foies de lottes ou de langues de carpes.
Tanche grillée. - Raclez le limon et les écailles en commençant par la queue, mais sans toucher la peau; mettez dans le corps de ces poissons un morceau de beurre manié de fines herbes avec une pointe d’ail, persil et ciboules hachés, sel et poivre; faites tiédir la marinade et mettez-y les tanches; laissez- les prendre goût pendant une couple d’heures, retirez-les, essuyez-les et farinez-les
pour les faire frire. On fait aussi cuire les tanches dans un court-bouillon au vin bien assaisonné, et on les sert avec une sauce aux câpres et aux capucines.





 
Aristide Bruant

07/03/2005
10:31
Digressons encore

La tanche,
La princesse des herbiers.
Au Moyen Age, le mucus abondant qui recouvre sa peau était un remède réputé. On lui prête encore de nos jours un pouvoir cicatrisant.
Deux barbillons ornent la commissure de ses lèvres particulièrement épaisses. Ses yeux sont
cerclés d’or.
Elle affectionne les herbiers, notamment les bancs de nénuphars, sous lesquels elle fait entendre régulièrement des "smacks" - les fameux
"baisers" de la tanche - lorsqu’elle cherche sa nourriture.

AB

 
edmond

07/03/2005
11:10
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Sur le site acrimed :
Les prédications d’Alain Finkielkraut (4) : « Mon pugilat avec Edwy Plenel » :
http://www.acrimed.org/article1941.html
 
Henry Faÿ

07/03/2005
17:49
on a raison de s'attaquer à la pub

"La pub surpuissante et totalitaire qui manipule des zombies consommants il y a encore des gens pour croire à ce genre de tableau ? Plutôt qu'un viol de la liberté n'est-ce pas tout au plus une escroquerie qui nous pompe l'air et au passage pompe les finances des entreprises, parasitant l'économie : budgets de com surdimensionnés, rétributions énormes aux agences bien au delà du service réel (exemple du Logo de la Ratp). En charriant un peu on dira que le premier produit inutile qu'elle vend c'est elle-même. On peut donc la critiquer assez durement la pub, ya pas besoin de sortir le drapeau des droits de l'homme et du crime contre l'humanité, comme le font Gradis"

Bon, je vois que tu donnes pas mal de raisons d'adhérer à une assoc antipub et que tu es prêt à adhérer. Yvan Gradis, que bien entendu je connais presonnellement n'est plus président de RAP (résistance à l'agression publicitaire) et même s'il l'était, je ne serais pas tenu d'adhérer à tous ses délires, cela va de soi. Sans le savoir, à moins qu'il ne le sache, c'est un galbraithien passablement extrémiste, du moins en parole car dans les faits... C'est Galbraith qui dans "the affluent society", livre trop oublié, démontre que, finalement, nous ne consommons que des symboles, des symboles imposés par des conditionnements sociaux et plus particulièrement par ... la pub, qu'avec un peu de déconditionnement, on arriverait à ne plus consommer que des choses très simples. Elémentaire! En fait, tout ça rejoint une sagesse immémoriale qui va du stoïcisme au christianisme en passant par l'hindouisme et le bouddhisme, que sais-je encore.
Les critiques de la richesse et de la consommation, ce sera de toutes les époques et de tous les lieux et je trouve ça très bien.






 
La reine des belges

07/03/2005
20:24
Blue RIbbon ?

Ce déconditionnement c'est une question de temps. Les sociétés s'immunisent en quelques générations contre les fléaux mentaux que sont la pub, la télé, le populisme, et les écrits de Bourdieu. Ce sont des rackets à courte durée de vie au regard de l'histoire. Les révolutions remplacent des maux par des atrocités. On peut donc rester actif après une bonne bière.

La reine des belges
 
LRDB

25/03/2005
19:06
samedi dernier encore 12h pour l'écouter

Samedi matin chez l'excellent Finkie, Antoine Compagnon devait être bien content de dialoguer avec un homme de radio cultivé et non plus avec le poupon joufflu qui l'avait accueilli dans la même maison il y a quelques Matins.

Le second invité : Philippe Murray, qui publie un livre d'entretiens ake la maicresse Elisabeth Lévy

Philippe Murray dit vouloir échapper au danger de la vitupération sombre et unilatérale. Finkie lit un extrait assez bien envoyé, qui fait référence : le compte-rendu de la quinzaine anti-fasciste de 2002. « Pendant 15 jours du haut de leurs rollers anti-fasistes, les jeunes au bord de larmes (de crocodiles)accusent la connerie des adultes, lesquels ne sont pourtant guère que des jeunes un peu vieillis. La presse s'extasie de tous ces défilés et décrit dans l'inimitable style de bergerie néo-stalinienne qui est le sien ces merveilleuses coulées de foule, ces débats ambulants nourris par des fanfares, ces veillées citoyennes, ce mouvement quasi festif qui déroule son cortège dans les rues de Paris etc etc ».

Après ce tableau de la bovinerie à roulettes, je me dis que tout ce qui manque à la vitupération de Guy Du faux c'est une paire de rollers et deux cols de fémur consolidés.

La reine des belges
 
Laurent Nadot

09/05/2005
02:13
De la vraie radio parfois quand même

Samedi matin, un dialogue intéressant entre deux intellectuels qui ne peuvent pas être d'accord sur tout. Mais l'émission est bonne, aprce qu'aucun des deux ne manie les clichés. Et puis face à Finkie, Baudrillard cesse de faire le gugusse, parle enfin sérieusement. C'est bon signe.

(A part ça, Finkie initialement partisan du NON, finalement retourné par les tenants du non. A hurler de rire. Je remet texto ce dernier point en forum bleu).

LN


 
guydufau

11/06/2005
11:47
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

de Finkielkraut :
"Tony Negri, qui n'est pas n'importe intellectuel... a dit qu'il fallait voter NON pour se débarasser de cette merde d'Etat nation..."
sauf que Tony Negri a demandé de voter OUI
 
vile toque

11/06/2005
11:50
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il ne faut pas grossir outre mesure ce lapsus puisque dans son émission AF parlait de tout à fait autre chose : il voulait souligner l'emploi du mot "merde" par une personnalité connue
 
Henry Faÿ

11/06/2005
12:02
et il ne lit même pas les messages, ah mais!


<< de Finkielkraut :
"Tony Negri, qui n'est pas n'importe intellectuel... a dit qu'il fallait voter NON pour se débarasser de cette merde d'Etat nation..."

sauf que Tony Negri a demandé de voter OUI>>
J'ai la primeure de cette considérable découverte, je l'avais mise dans le fil "relevons les inexactitudes".
En outre, Toni Negri, ça s'écrit avec un i. Je croyais que Toni Negri était le philosophe le plus en vue dans les milieux altermondialistes.

Je vous signale un article de Toni Negri dans le télarama de cette semaine:
"un retour en arrière de vingt ans... Ce vote français est un désastre, un retour en arrière de vingt ans dans l'histoire européenne. Je doute qu'il subsiste aujourd'hui la possibilité de construire un nouvel espace européen".

Les mêmes idées que celles exprimées le 1er juin Yann Mullier Boutang, visiblement ils font équipe. J'avais retranscrit cette intervention très remarquable dans un fil et jusqu'à présent aucune réaction de la part des participants au forum.




 
victor malicheff

12/06/2005
00:26
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je confirme que Antonio Negri a appelé à voter pour
le TCE ; pour apprécier son argumentation je vous
renvoie à ses ouvrages: Empire, Du Retour et Multi-
tude. Il considère que les classes ouvrières ont
neutralisé le capital au plan des Etats-nations et que
la nouvelle dimension des luttes se situe au plan
mondial, à l'Empire, c'est pourquoi il faut accélérer
ce passage à l' Europe.
Cette appréciation est très minoritaire ds la gauche
de la gauche française.
Victor
 
guydufau

12/06/2005
17:20
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Lire Antonio Negri, pour expliquer le OUI qu'il préconisait n'est pas le chemin le plus court -ses livres ne sont pas d'une lecture facile- mieux vaut se référer au petit article paru dans Télérama du 11 au 17 Juin dernier :
"La gauche française a révélé son égoïsme, son incapacité à comprendre que le développement social ne peut se passer que dans un cadre élargi..."
Pourquoi,en guise de démonstration il ne cite pas les USA ?

Il poursuit :
"La constitution est-elle d'inspiration trop libérale? Si j'avais dû voter, je me serais peut-être bouché le nez, mais le problème ce n'est pas la mauvaise odeur c'est où et comment mener les luttes. J'estime que c'est dans un cadre européen...et certainement pas en France avec un Sarkosi au gouvernement..."

Peu lui importe, à part une usine Renault fermée en Belgique, qu'il n'y ait eu aucune lutte menée sur le plan européen et qu'avec le OUI, on était sûr d'avoir Sarkosi et qu'avec le NON c'était moins automatique.
En réalité, ce qui agite A.Negri c'est de régler un compte personnel contre l'Etat et hors de cela, il n'y a aucune logique

Télérama est l'exemple de ces médias qui continuent à développer le mépris et la ranqueur à l'égard de ceux qui ont voté NON. L'éditorial de Marc Jézégabel en est un exemple : il a le même argument que Negri, le NON a amené le duo Villepin-Sarkosi au pouvoir. Sur six intellectuels dont le journal a demandé l'avis, cinq sont pour le OUI
 
LRDB

03/07/2005
21:25
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Très bonne émission sur Raymond Aron hier matin.
On manque de gens aussi lucides que Finkie.

La reine des belges
 
Louise

03/07/2005
22:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Peut-être, je n'ai pas entendu, mais le point aveugle dont parle Lionel a tendance avec les années à devenir tache aveugle... marre aveugle.....

 
lionel

09/07/2005
09:46
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Morne matinée intellectuelle. Finky reçoit des économistes...




 
Henry Faÿ

09/07/2005
10:49
des points de vue contrastés


<<Morne matinée intellectuelle. Finky reçoit des économistes...>>
Tu me déçois, Lionel, cette émission était ce qu'on fait de mieux, elle posait cette question capitale qui nous taraude: "quelle attitude adopter face à la concurrence de la Chine?" avec deux point de vue contrastés, un Monsieur tant mieux, Philippe Manière un Monsieur tant pis, Jean-Luc Gréau chacun avait de très bons arguments à faire valoir.


 
Louise

18/09/2005
21:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Littérature et réalité ouvrière, hier, avec Aurélie Filippetti et Gérard Mordillat.

Je n'ai entendu que la deuxième mi-temps de l'émission où A.F. constatait la culture qui fout le camp.
Je me suis dit qu'ils avaient dû faire la critique de France-Culture dans la première mi-temps et je me suis gardée de vérifier.

En revanche, la présentation de Répliques m'intrigue :
"Alain Finkielkraut fait l'hypothèse inverse : pour saisir les enjeux, pour
savoir quoi penser, pour se faire une opinion personnelle, on a besoin
d'être éclairé par d'autres et d'écouter silencieusement des conversations
qui prennent leur temps et qui problématisent le monde.
Qui l'humanisent aussi, car un monde où il n'y aurait que des bouches
pour s'exprimer et plus d'oreilles pour entendre, serait en apparence
parfaitement démocratique, mais cesserait, en réalité, d'être tout à fait
humain."
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ repliques/presentation.php

Mais qui écoute en silence dans cette émission?
A qui sont ces oreilles qui entendent?

 
guydufau

01/10/2005
18:19
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Aux questions sans réponses de Louise que provoque les émissions d'Alain Finkielkraut, le brouillard que ce dernier répand devient de plus en plus opaque.
Aujourd'hui, il invente le débat sans débat qui ronronne, qui ronronne. Autour du thème "la colère anti-libérale", il y a comme antagonistes coléreux trois libéraux : Emile Perreau-Saussine, Pierre Manent et le maître des lieux, Alain Finkielkraut. A un moment, on entend cette réflexion : "décidemment, nous sommes d'accord sur tout, aujourd'hui", suivi de quelques rires, peu communicatifs, il ne faut pas se départir de poncivité !
Les dadas habituels de Finkielkraut sont toujours des inévitables : "le mot "lien social" qui m'est difficilement supportable"..." les droits de l'homme sans aucune contre partie"...
Quand à la "colère" provoquée par le libéralisme ou l'anti libéralisme, on s'y est perdu, elle s'est évanouie...sauf celle de l'auditeur.

Si Finkielkraut veut provoquer de la colère qu'il invite Viviane forester, L'horreur économique et La dictature du profit, où Albert Jacquard, J'accuse l'économie triomphante
 
LRDB

01/10/2005
20:13
A se faire petre la sous-ventriere

S'il veut provoquer l'hilarité, c'est certainement une excellente recette...

 
stef

01/10/2005
21:10
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je me permet de vous communiquer ce lien

http://www.acrimed.org/article1884.html#nb7

Petit florilège de monsieur Alain Finkielkraut.
Personnellement, ce monsieur me fait un peu peur.
 
La reine des belges

01/10/2005
21:43
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ouais parfois FInkie se plante. De là à en avoir peur, y a un abime. Avez vous peur aussi du vent le soir dans la nuit ? Et puis des pâtes alimentaires dont la date est dépassée, peut-être ? Et encore je ne vous dit rien des ultrasons dans les oeufs de cafard atteints de grippe aviaire.

A part çà il est évident que l'article est écrit uniquement à charge. Ca crève les yeux que le rédacteur se touche. Bref c'est typique de l'Acrimerde quoi ...

La reine
 
guydufau

01/10/2005
21:59
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bienvenue, Stef
La seule, dans ce forum, qui tire à vue et sans discernement c'est notre bouffonne la reine des belges
 
stef

01/10/2005
22:52
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

C'est souvent qu'il se plante le Finkie. Heureusement, qu'ils ne nous l'ont pas mis à L'éducation national celui-là!

Sinon, la reine je n'ai pas peur du vent le soir dans la nuit. Essayez avec des arbres, un endroit désertique, une maison en ruine, l'expérience est intéressante.

Là dernière fois, j'ai mangé des yaourts ayant dépassés la date prescrite, je me suis dit que je vivais dangereusement.


"A part çà il est évident que l'article est écrit uniquement à charge". Ah bon? ben oui, on voit très bien que l'auteur ne partage les vues assez radicals de Finky. J'y vois pour ma part un constat. Mais peut-être que moi aussi je me touche ?

AAAH !

"de l'acrimerde" on sait pourquoi vous en pincez pourle Alain. Faites attention, à force lui faire des fellations, vous allez finir par avoir mauvaise haleine.


 
stef

01/10/2005
23:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Merci guy, pour ton amabilité

ce forum est tout nouveau pour moi je découvre. En fait,je me suis branché que très récemment sur france culture et j'ai pris connaissance de votre site par acrimed ( tiens y en a une qui va hennir). Donc je me suis dit qu'il serait intéressant de voir ce qu'il se dit ici. Voilà.


Pour la reine, j'avais remarqué "sa faculté de discernement" parmi tout les autres post.

Bonsoir
 
La reine des belges

03/10/2005
00:11
merdophages et compagnie

Réponse à la question : que vous vous touchiez ou non que voulez vous que ça nous foute ? Que vous ayez peur et de quoi, que voulez vous que ça nous foute ? Et est-ce que comme la lolotte vous avez aussi "des larmes au yeux" ? Et est-ce que si on écrit "pipe" vous allez répondre que "ça vous a presque faite pleurer" ?

Là sont les seules questions sérieuses que soulève votre commentaire dérisoire, même appuyé par la vieille fripouille climatérique de Guy (béni soit-il). Le seul constat est en effet que le gommeux que vous référencez a instruit à charge et n'avait rien d'autre à dire que son aversion pour le Finky. De tous temps les gens qui réfléchissent s'attirent les braiements de quelques baudets dont cette réaction constitue d'ailleurs le seul palmarès, repris à leur tour par d'autres baudets.

Une fois fini de brouter ma contrib (non il n'y a pas de contrepet) retournez donc vous délecter d'un bon plat d'acrimerde, ça vous fait une haleine délicieuse cher stèfouillou

Votre reine
 
stunt

14/11/2005
11:57
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

il a encore sévi.

http://www.france5.fr/ripostes/007564/11/
 
Zx

14/11/2005
18:34
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Alain était vraiment très mal entouré lors de cette émission.

Ne partageant pas toutes ses idées et ses inclinations, je dois cependant dire que je fus consterné par les autres intervenants (deux harpies guettant le moindre faux-pas de sa part, Tarik Ramadan :o, un Jacques Julliard "planant-absent" et un jeune ex-étudiant aux dents longues de Science-Po, incarnation paradoxale d'une réussite personnelle solenellement drapée dans la dénonciation d'un système qui ne permet, censément, "jamais" de s'en sortir...)

Arf...

Pauvre Alalin, pauvre nous.
 
guydufau

14/11/2005
20:40
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pour parler des violences seul "le pauvre Alain" était violent, crispé, au bord de l'apoplexie. Le seul à trouver que de sommes gigantesques ont été investies, alors que les budgets de l'Education nationale d'années en années ont été réduits.
"Pauvre Alain !
 
Zx

14/11/2005
22:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

C'est vrai que je ne le voyais pas tenir toute l'émission sur ce rythme même si à la fin sa voisine de droit était plus tendue que lui alors qu'il arborait pour finir un petit sourire.

Mais enfin, quand on entend les intervenants dire que dans les banlieues, il n'y a pas que des casseurs, on ne peut qu'être d'accord avec eux. Lorsqu'on les entend dire que les discriminations à l'embauche doivent cesser, on est d'accord. Mais celles-ci concernent avant tout beaucoup de ces BAC + 5 dont on nous vante tant les mérites et qui, sans cela, ont un profile pour travailler.

La vraie question est de savoir ce que l'on va faire des casseurs justement (qui, discrimination ou pas, ne sont guère employable dans l'état actuel des choses compte-tenu de leur déscolarisation, marginalisation, manière de se conduire, etc.). Et à cete question, aucun des contradicteurs de Finkie n'avait le plus petit commencement de réponse*. Ce serait pourtant la moindre des choses.

*je ne doute pas, cependant, que Tarik Ramadan ait, quant à lui, une petite idée sur la question.

Pauvre Alain donc... ;D
 
guydufau

15/11/2005
10:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

*je ne doute pas, cependant, que Tarik Ramadan ait, quant à lui, une petite idée sur la question

Voila qu'apparaît l'inévitable procès d'intention adressé à TArik Ramadam !
 
Zx

15/11/2005
10:32
re : Répliques d'Alain Finkielkraut



Décidément, il est très controversé ce Tarik. Qui est-il ?

La question se poserait-elle encore ???

Cet aveuglement serait-il dû à la fameuse alliance "rouge-vert-brune" ? Celle-là même qui fait dire à un journaliste africain hier soir sur RFI que les propos du président iranien sont "un peu exagéré" et d'enchaîner en souhaitant que l'Iran, nouveau héros du tiers-mondisme dans les médias africains (hé oui, les revues de presse et lectures des quotidients africains sont fort instructives), puisse se doter des moyens légitimes de se défendre contre sont ennemi, Israël... Le même qui soulignait pour finir qu'un sondage en Europe affirmait bien qu'Israël et les USA étaient les plus grands dangers pour la paix ???

Alors bon, oui quand même, pauvre ALain et pauvre nous
 
guydufau

26/11/2005
14:21
re : Répliques d'Alain Finkielkraut


Mona Ozouf Varennes, la mort de la royauté
Gallimard (13 octobre 2005)
L'équipée de Varennes ne figure pas dans le canon des "journées révolutionnaires" : ni foules anonymes en fureur, ni sang versé, ni exploits individuels, ni vaincus. À Varennes, un roi s'en est venu, un roi s'en est allé, avant de retrouver une capitale sans voix et une Assemblée nationale appliquée à gommer la portée de l'événement. Autant dire une journée blanche.
C’est cette atmosphère que reproduit l’émission, qui essaie de défendre la conduite du roi. Il est d'autre part surprenant d’entendre que la fuite à Varennes « a permis un toilettage de la Constitution en faveur roi » … que les Etats généraux était un système archaïque qui n’a plus de sens et que le 17 juin 1789 quand les Etats généraux se transforment en Assemblée générale cette dernière devient « totalitaire ». Finkielkraut essaie de rectifier : « le mot n’est-il pas un peu fort ? » Non, non répond l’historien, monarchiste de choc, auteur d'une hagiographie de Luois XVI
Ainsi est une première version de l’histoire servie par les deux invités de Finkielkraut
En voici une autre :
Le roi est en fuite ; le roi vient d’être arrêté ; le roi est ramené. Paris vit à cent à l’heure ces moments bousculés. En deux ans de révolution, la ville s’est transformée. Extrêmement politisée, les journaux y abondent. Les cafés font office de tribunes populaires. Au moment de la fuite du roi, 50 sociétés populaires rythment déjà les discussions quotidiennes de milliers de sociétaires. Les tumultes sont fréquents, la vie économique souvent perturbée par des actions collectives. Dans cette ville cultivée et en perpétuel état d’effervescence intellectuelle et politique, les réactions à l’arrestation du roi vont prendre un tour très radical. Quand les symboles de la royauté sont abattus dans toutes les rues, quand les journaux font feu de tous côtés pour dénoncer la traîtrise du roi, il ne fait nul doute qu’un changement radical d’opinion publique a eu lieu, et que des idées républicaines sont en train, dans Paris, de s’affermir et de se préciser.

A la fin de cette émission,ennuyeuse, Finkielkraut annonce une mise au point dans le Monde, et aux Matins avec Demorand, au sujet de son interview dans Haretz,et il termine ainsi :
"Soyez patients messieurs les bourreaux"

 
Clopine

26/11/2005
15:29
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"soyez patients messieurs les bourreaux", faisant donc ainsi explicitement référence à la Comtesse du Barry, qui a supplié "encore une minute, Monsieur le Bourreau", au moment d'etre expédiée ad patres par un bourreau révolutionnaire, en 1793. Ce n'est pas seulement, de la part de AFKK, une fine allusion à la période que son "Répliques" venait d'évoquer. Cela signifie clairement qu'il va nous la jouer grand persécuté, et que dans sa tete, il se la joue "aristocrate mis à mort", ce qui est quand meme une fière prétention, je trouve !

Quant à la réplique de la comtesse, si elle est entrée dans l'histoire, c'est à cause de la formule polie "Monsieur le Bourreau" (qui démontre seulement- à mon sens - qu'une éducation à la politesse vous marque à jamais !), du courage qu'il fallait pour demander quoi que ce soit à ce moment-là (pour pouvoir articuler une phrase sensée, quoi), et de l'espèce de chant du cygne qu'elle représente : "ah, quand meme, ces aristocrates,ils étaient plus classes que leurs bourreaux".

Qu'AFKK se l'approprie, quoi de plus normal, n'est-ce pas ?

N'empeche que cette seule phrase pourrait me, nous dispenser d'écouter la "défense" qu'AFKK va mettre au point ce week-end. Il a déjà tout dit, "annoncé la couleur" : persécuté il est, donc il dénoncera la persécution ! Quand on pense qu'il a librement accordé à ha'aretz l'interview litigieuse, et que personne ne lui a fichu un couteau sous la gorge pour qu'il énonce les énormes conneries fleurant bon le racisme qui sont rapportées, le coup de la persécution, ça va quand meme etre un peu court, jeune homme !

Clopine, outrée de l'outrecuidance d'AFKK

(et qui écoute Répliques depuis des années, en repassant son linge, le samedi matin, devant la fenetre qui donne sur son potager d'abord, et sur l'enclos aux anes ensuite, enfin bref, d'un endroit tout sauf branché parisien intello....


 
XXX

26/11/2005
15:34
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Tiens moi aussi je repasse, mais en écoutant Concordance des Temps...

 
shh

26/11/2005
16:40
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Croyez vous que Finkelkraut soit dupe des jeux du cirque médiatique dans lequel vous plongez avec un tel ravissement ?
Sûres de vos bonnes consciences? Eh bien ça vous rend effrayantes. Savoir qu’on pourrait un jour se retrouver devant le tribunal ou vous siégeriez avec Guy, votre rancune et votre amertume.
Le racisme, ce n’est pas une question de couleur de peau, ni même de confession, mais bien de haine des pauvres. Et ça, vous êtes unanimes pour les haïr.
Elkabach vous enchante, quel merveilleux provocateur, si propre à exciter les huées de la foule. En lisant cette interview, que voyons nous : Elkabach livrant Finkelkraut à la vindicte.
De la part de la grenouille décérébrée XXX, ça ne m’étonne pas mais vous Clopine, que vous vous laissiez entraîner dans ce jeu de massacre, c’est indigne.
Car sur le fond, le débat n’a aucun intérêt, Finkelkraut s’est laissé allé à dire des sottises, comme tout le monde,. Peut-être même que l’attrait de la rémunération n’y était pas étranger, peu importe. Au fur et à mesure de ses interventions à la radio et à la télé il se déconsidère, c’est le sort réservé à ceux qui croient pouvoir jouer de la notoriété que procure la radio. Ils finissent fatalement par n’avoir plus rien à dire.
Avec un certain courage il cherche à se justifier, et bien sûr, comme c’est la loi du spectacle radiophonique se retrouve livré aux roquets aboyeurs par plus manipulateur et plus cynique que lui.
Cette haine que vous déversez tout au long de ce fil est bien plus inquiétante que les propos dérisoirement incohérents qu’il a pu tenir. Rassurez vous, il est fini, et le sait. Laissez lui ses dernières salves.
Pourquoi Clopine tenez vous tant à cette mise en scène qui vous dédouanerait de tout parisianisme dans votre jugement ? l’enclos des ânes, le repassage, la fraîcheur de l’herbe ; la santé , l’hygiène etc..Votre jugement doit nous apparaître plein de fraîcheur champêtre. Franchement ç'est encore plus inquiétant.
 
Pascale

26/11/2005
17:29
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ca me met mal à l'aise de voir Finkielkraut livré aux roquets aboyeurs comme il est dit plus haut, même s'il a prononcé des paroles regrettables je ne pense pas que ça suffise à faire de lui le monstre ignoble et raciste que ses détracteurs veulent voir en lui. Je crois surtout qu'il fait un excellent bouc émissaire...
 
Laurent Nadot

26/11/2005
17:49
Réagissons...

Entièrement d'accord avec ci-dessus : cette cabale est misérable et médiocre. Mais elle n'est qu'un écho foireux de la régulière levée de boucliers de la bien-pensance neuneu contre Finkie. Guy a trouvé quelques copains ces jours-ci dans le marigot du militantisme. Du coup sur DDFC ça parle de moins en moins de radio, de moins en moins de culture, et la série des procès à répétition recommence. Les élections proches (ciel mais 2007 c'est demain matin !) semble les exciter...

Pour ce qui est du bonhomme, après tout consolons-nous : ses oreilles ne risquent pas de tinter vu le niveau des contribs, tissées à 98% de préjugés et de 2% de confusion. La bien-pensance confusionnelle se réveille ces jours-ci, comme elle le fait périodiquement contre les hommes lucides et à la voix forte. Finkie est isolé dans le monde intellectuel parisien, ce qui n'est pas étonnant pour un véritable penseur. Mais sa parole passe, et elle imprègne ses étudiants, qui emportent dans leur bagage ce discernement dont on voit peu d'exemples sur DDFC, non pas de façon générale, mais du moins dans la floraison de contribs de ces derniers jours.

Comme Lionel je me suis étonné qu'il n'ait jamais trouvé le moyen de dénoncer la dégringolade de France Culture : sans doute doit-il considérer que tout était déjà exposé dans "La défaite de la pensée". On peut constater que le texte a tenu bon, et même mieux que ca.

Certes il serait bon de poroser un contrepoids aux innombrables copié-collés et bassesses idiotes. Je pense ici à l'autre fil de DDFC où se manifeste une haine délirante, très supérieure à celle que leurs auteurs se plaisent à imaginer chez le philosophe. Ah tiens puisque j'ai sous les yeux "La défaite de la pensée", je sens que je vais m'ouvrir un fil de citations d'A.F, tiens... Histoire de faire contrepoids

Laurent
 
guydufau

26/11/2005
17:54
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Peut-être que Shhh est déçue par Clopine, mais plus sûrement Shhh en déçoit pas mal et en inquiète encore davantage :
- Elkabach livrant Finkielkraut à la vindicte !
- La grenouille décervelée (LRDB fait école)
- Sur le fond le débat n'a aucun intérêt
- L'attrait de la rémunération n'y est pas étranger
- Cette haine que vous déversez
- Ce jeu de massacre...
Quelle accumulation allant, mine de rien, dans le même sens, pour innocenter Finkielkraut (qui a, il ne faut pas l'oublier, fait des excuses)
 
Marceldudu

26/11/2005
18:09
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bonsoir,
Je crois que rien n'est simple, là non plus. Finky ne mérite ni d'être surprotégé ni d'être condamné à mort.
Ca doit faire une vingtaine d'années que j'écoute ses Répliques (je ne sais plus exactement quand ça a commencé).
Pendant un certain nombre d'années, je ne manquais jamais ses émissions. J'ai lu la plupart de ses livres. Et puis, il a évolué, il s'est crispé. Il devait bien sentir que la défaite de tout ce qu'il défendait était inéluctable. Il s'est enfoncé dans sa crispation, convaincu d'avoir raison tout seul. Combien de fois l'ai-je entendu défendre un point de vue que j'aurais défendu avec autant d'énergie, sinon autant de talent! Et puis, il se laissait emporter par ce qu'il m'est arrivé de considérer comme son délire, et là, je le trouvais indéfendable. Il a aussi une façon de défendre un point de vue sans prendre garde au fait qu'il prend souvent le risque d'être mal compris, donc mal interprêté. Très souvent, je me suis dit que s'il disait ça autrement, ça passerait beaucoup mieux.
A mon avis, il s'est isolé dans sa tour d'ivoire. Il doit en être venu à se considérer comme le gardien du temple et ça l'a esquinté! Et ses dérapages(rappelons nous sa défense de la mémoire de feu diana,il s'insurgeait parce que la presse people s'empare d'une princesse d'opérette; sa défense des gouvernants, puis sa défense des élites etc.. etc..)ses dérapages, donc sont devenus de plus en plus fréquents. J'ai lu deux fois l'article en cause, et je cherche à comprendre
Je reviens à mon hypothèse d'hier soir. Après tout, L. Ferry a bien été ministre. Avec sa tête qui a enflé, Finky peut très bien s'imaginer dans ce fauteuil! Quelle revanche! De plus, iznogood représente assez ce que défend MAINTENANT Finky.
Quant à l'émission de ce matin, j'ai trouvé que c'était encore une émission de plus sur le bouquin de Mona Ozouf, et il ne m'a pas semblé non plus qu'on était dans la rigueur d'un discours historique.
Marceldudu
 
shhh

26/11/2005
18:20
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Guy, ce serait bien d'apprendre à lire. Vous savez les mots avec des lettres dedans, et ça fait des phrases.
Vous vous souvenez ?
 
prof

26/11/2005
19:16
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

dans cette petite histoire finkielkraut est presque aussi mediocre que ses juges. on se desole de constater que les matins de fc sont a son service pour qu'il regle des comptes personnels apres un article dumonde
 
Guyduf-duf

26/11/2005
19:30
agueugueu agaga

Me souviens pas. Trop loin.
(bave, bave...)
 
Zx

26/11/2005
22:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

" Il a aussi une façon de défendre un point de vue sans prendre garde au fait qu'il prend souvent le risque d'être mal compris, donc mal interprêté. Très souvent, je me suis dit que s'il disait ça autrement, ça passerait beaucoup mieux."

Absolument. Et face à des interlocuteurs hostiles qui n'attendent qu'une chose, que vous baissiez votre garde pour vous prendre à défaut, sans se préoccupper du fond du débat, ça passe parfois difficilement (souvenons-nous de son passage chez Ardisson et des larmes des J.Binoche...). Finkie est, pour les médias, lo'exemple même de l'intellectuel réac' que l'on se farcit à peu de frais. Le pire c'est que cela semble susciter l'adhésion...
 
victor malicheff

27/11/2005
00:08
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

L’émission de ce matin illustre ce glissement idéologique et maîtrisé de A.F., j’ai retrouvé les thèses de C. Lefort sur la révolution française, sur toutes les révolutions, à savoir qu’elles génèrent le totalitarisme et bien entendu la guillotine…Quant à l’école républicaine A.F.
A bénéficié comme certains sur ce forum de l’époque où il n’y avait que 600 000 étudiants,
Où les lycées classiques et scientifiques dispensaient un enseignement de qualité à une population relativement homogène. De toute façon ceux qui n’entraient pas en 6e de lycée
Se retrouvaient en cours complémentaire et ou en apprentissage. Ce dispositif opérait une
Discrimination sociale de fait mais adoucie par le plein emploi.
Aujourd’hui tout a changé sauf les moyens adaptés à la situation, et lui de se plaindre que
Tout fiche le camp et que, entre nous, seul l’élitisme nous sauvera de la multitude et de la médiocrité. Retour aux années 60, Et pour ces demi rastaquouères de banlieues incapables
De comprendre l’oxymoron vaut mieux les raccompagner aux colonies, après tout ce que la
France a investi .
Je conçois qu’il a conscience qu’il a passé le trait, fatigué de 20 ans de FC, et pour 2007 pourquoi pas lui à l’éducation nationale, çà ne serait que justice.
Un autre a été poussé dans le vide, c’est P. Balkany d.m. de Levallois-Perret, pensant faire
Un duplex en direct avec une chaîne américaine « CapitolOne » à propos des violences urbaines en France a déclaré « les pauvres vivent très bien, il n’y a pas de misère chez nous. «
En fait il a été piégé par les « Yes Men « des altermondialistes spécialisés dans le détournement d’interview. Voir le texte dans NouvelObs.com.
Pour le second il ne peut y avoir que des délinquants, parmi les pauvres qu’il a virés de sa ville, et que le premier se charge de mettre en prison ou de reconduire à la frontière histoire de
Nomadiser.
Le second se verrait bien ministre de l’immobilier en 2007 avec Sako.
Je verrais bien le premier enseigner dans une ZEP du 93 et le second leur servir la soupe.
Victor sérieux.

 
Laurent Nadot

27/11/2005
02:56
Enfin un peu de bon sens

Victor j'apprécie grandement l'analyse de vos 10 premières lignes.

Mais pourquoi diable dépasser ainsi la parole de Finkie ? Le croyez vous assez fou pour préconiser ce que vous dites, et aussi pour briguer un poste ministériel, dont le sage sait quel danger il représente pour l'équilibre mental ?

Puisque grace à votre calme et malgré mes emportements, nous avons réussi plusieurs fois à recadrer nos dérapages de conversation, Victor je vous demande sincèrement d'où sortent de telles "attributions" (c'est ainsi que l'on appelle le fait de charger une personne de nos pensées imaginaires à son égard).

Je vous salue cordialement

Laurent
 
paul

27/11/2005
12:58
re : Répliques d'Alain Finkielkraut


Victor,
« Discrimination sociale de fait mais adoucie par le plein emploi. »
Charmant, n'est-il pas ? T'es pas un peu jeune pour juger de la « douceur du plein-emploi »? Je n'ai toujours pas compris pourquoi les gens qui raisonnent comme ça continue de vivre dans un pays qui ne « respecte » pas le plein-emploi ?

« toutes les révolutions génèrent le totalitarisme », oui, à part la bande à Lefort et Furet je ne vois personne dans notre Histoire culturelle qui ait osé penser une imbécillité pareille. Victor, comme beaucoup tu confonds tyrannie et totalitarisme, à moins que tu ne galèges, sait-on jamais. Le Finkie, lui, est bien pris au piège, lui qui a élu la Shoah essence du totalitarisme (dont les goyim n'ont même pas le droit de parler). Lanzmann le dit encore mieux, CA ne nous regarde pas, c'est une affaire entre les Juifs et les Juifs.

Et il est vrai que la Shoah est le véritable acte de naissance du totalitarisme (en y ajoutant l'eugénisme et les massacres de Roms et d'homos). Si Spartacus, Saint-Just ou Robespierre ont quelque chose à voir avec ça, alors commençons par brûler tous nos livres et passer nos cerveaux au tempon Jex. Toi aussi Laurent, y compris Durkheim, surtout Durkheim !

PK
 
victor malicheff

27/11/2005
20:07
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pas de galéjade à propos de sujets importants : concernant l’école républicaine , il était question dans les années 60 de l’égalité inscrite sur son fronton et de son rapport à l’inégalité sociale. Il s’agissait de transmettre « l’universel du savoir et sa puissance d’égalité ».( J. Rancière ).
Aujourd’hui il s’agit de transmettre « simplement le principe de la naissance, celui de la division sexuelle et de la filiation. »(J.R.). Le rapport à l’activité professionnelle était en 1960 d’une toute
autre dimension dont le plein emploi constituait un intégrateur social.
La contradiction interne entre la légalité des Lumières et la révélation de l’essence cachée du peuple engendrant un processus révolutionnaire, peut se traduire par des épisodes de violences.
Rien cependant ne justifie que l’on doive imputer au processus révolutionnaire précité la tyrannie qui pourrait en résulter ; il lui est extérieur ; il est indissolublement lié à son contraire cependant. Ainsi les révolutions du XXe S. ,n’ont pas dans leur autre, hors de soi, pu échapper aux totalitarismes qui les guettaient sans qu’on puisse affirmer qu’ils sont constitutifs l’un de l’autre. Il reste à faire confiance à la multitude qui saura bien fixer les règles de la démocratie afin, enfin que rien ne lui échappe.
Concernant AF, le piège s’est en effet refermé sur lui et j’en suis soulagé comme J. Binoche
sans doute, cependant je ne considère pas que cette affaire de Shoah et la naissance du totalitarisme doive rester interne aux relations qu’il entretient avec J. Lanzmann ;l’interpellation est générale et concerne les démocraties de principe, car comment comprendre que en leur sein
une intelligentsia dominante, dont la situation n’est pas désespérée( J.R.) et qui n’aspire guère
à vivre sous d’autres lois, accuse, jour après jour, de tous les malheurs humains un seul mal,
appelé démocratie ?;( RE J.R. ).
Est-ce assez clair ? Victor, presque épuisé par le travail qui me reste à faire au cours de cette soirée.




 
jean pierre

28/11/2005
08:58
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Monsieur Finkelkraut a bien raison lorsqu'il le dit. Les farces des guignols de canal plus sont d'une obscenité sans precedent. Tous les amalgames et tutti canti. On est bien d'accord.
 
casse-croûte

28/11/2005
09:14
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

C'est donc tout ce qu'on a retenu de l'émission de ce matin, les guignols c'est bas, les guignols c'est pas bien, ils sont responsables de la décrédibilisation de la politique.
 
casse-croûte

28/11/2005
09:18
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A.Adler, le prophète de la géopolitique, a quand même menacé de ne plus mettre ses pieds pachydermiques à FC. J'ai alors repris deux fois des craquottes.
 
Clopine

28/11/2005
09:44
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

j'ai lu sur un des fils de cette discussion qu'AFKK était "Harendtien". En tout cas, ce matin, AFKK a tenté d'opposer métaphysique et terrain, ce qui, je crois, (détrompez-moi s'il le faut) est à l'opposé des vues d'Anna Harendt, qui n'a cessé de proclamer que toute pensée doit se nourrir du "terrain", et qui enjoignait aux démocraties d'envoyer journalistes et analystes "sur le terrain" (n'a-t-elle pas elle-même suivi ainsi le procès Eichmann ?)

Bon vous me direz que je me contredis, puisque j'avais décidé (pour ne pas irriter mon début de semaine) de NE PAS écouter l'émission de Demorand ce matin, et que j'ai quand même écouté, à la volée, quelques bribes d'émission. Mais c'est parce que je ne peux m'empêcher (contrairement à l'opinion émise ici-même par les défenseurs acharnés d'AFKK, qui assimilent ses contradicteurs à des bourreaux manichéens !) d'accorder de l'importance à sa parole, effectivement à "rebrousse-poil" de la langue de bois "de gauche" et donc sûrement parfois salutaire, et puis j'aime écouter Répliques...

Quant à la remarque de Shh sur mon post- le côté "champêtre" de la chose, je voulais seulement attirer l'attention des participants de ce forum sur le fait que France Culture est aussi écoutée loin de Paris : peut-être même en est-elle de ce fait plus précieuse, bon cela veut dire que les débats, polémiques, etc. qu'elle suscite (la radio et ses acteurs, s'entend) doivent tenir compte aussi des auditeurs isolés. A Paris, ou dans les grandes villes, les répercussions de tel débat d'idées sont accessibles, multiples,immédiates, etc. A Beaubec la Rosière, un peu moins. Je crois sans trop me tromper être la seule habitante du village intéressée par les dérapages Finkielkrautiens (trés réels et que d'ailleurs ses défenseurs ici n'évoquent pas du tout, se contentant de déplorer la "persécution" subie par icelui) en ce qu'ils dévoilent de notre pensée de la modernité.

En tout cas, avant d'aller plus loin, retirons-lui, s'il vous plaît, la caution harendtienne !

Merci d'avance...

Clopine
 
jean pierre

28/11/2005
09:59
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Les guignols c'est bien bas, oui, c'est bien bas. Canal plus ne craint pas de cité ces sources. Ces fieffes coquins n'en sont pas a leur premiere crapulerie. Il devrait etre fait un proces à Canal plus pour l'abus héonté qu'il fait de l'image de Guignol. Mais toute honte bue, notre marionnette est trainée dans l'abjection le plus crasse. Ces personnes s'imaginent le guignol comme, l'idiot à qui l'on fait dire n'importe quoi. Un seu mot. Gougnafoin.
 
lionel

28/11/2005
10:42
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A 10h40, la réécoute d'AF aux Matins n'est toujours pas en ligne... La direction est en train d'écouter pour écarter les risques de procès?


 
XXX

28/11/2005
10:52
Arendtien et non Harendtien

M. Finkielkraut est Arendtien et non Harendtien car le nom de la philosophe américaine d'origine allemande s'orthographie de la façon suivante :
- Hannah Arendt
Selon "Dans les pas d'Hannah Arendt" de Laure Adler, Mme Arendt est restée très peu de temps à Jérusalem, trouvant que le procès fait à Adolf Eichmann relevait de la farce. Elle a donc écrit son livre de manière intellectuelle et théorique et très peu d'après son expérience acquise dans la salle du tribunal de Jérusalem.
Il vaut mieux se référer à d'autres ouvrages comme celui de Poliakov.

Moi-même n'ai pas écouté l'émission de M. Demorand.


 
XXX

28/11/2005
10:55
Toujours pour Clopine

A Clopine, encore,
On ne peut pas vraiment enlever la "caution arendtienne" à Finkielkraut vu que Mme Arendt a été une philosophe extrêmement critiquée et décriée même parmi (et surtout) la population juive des Etats-Unis ou d'Israël.
Elle allait toujours ou presque à contre-courant des autres et pas toujours de manière justifiée.
Pour M. Finkielkraut, il a sans doute raison concernant la qualité de l'enseignement actuelle mais tort concernant ses préjugés de race et de religion...
De toute façon, il se moque pas mal de ce qu'on raconte.
 
guydufau

28/11/2005
11:14
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il est plus de 11 heures et toujours pas de ré écoute de la "justification " de Finkielkraut. Peut-on avoir confiance et être sûr de la totalité de sa retransmission ?
Finkielkraut a bien dit que dorénavant il contrôlerait mieux les médias; n'a-t-il en ce moment coiffé son stéthoscope en guise de contôle ?
 
Clopine

28/11/2005
11:16
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Oups... Je suis hélas coutumière du fait : j'ai écrit BEaudelaire pendant des années, alors même que le lisais souvent ! Pardon, HHHanna AAArendt...

Pour la "caution" : au moins, ne pas être d'accord avec AFKK pour sa "répudiation du terrain", non ?

Je trouve qu'on ne débat pas assez ici sur ce qu'AFKK DIT (et non sur ce qu'il est) . La déclaration "l'antiracisme sera au 21è siècle ce que le communisme fut au 20 é " (sous-entendu : désastreux !) vaut quans même son pesant de cacahuètes, non ?

Parce que quand même, si PAS anti-racisme, alors quoi d'autre ? Assumer paisiblement une fracture mondiale basée sur des discriminations ? Trouver normal que les pays occidentaux exploitent (et méprisent, ce qui est toujours commode quand on compte exploiter) les autres ? Si PAS anti-racisme, accepter les thèses fascistes de la supériorité de la "race" blanche ?

En revenir à Gobineau ?

Quand même, cela pose au moins débat, non ?

Et qu'AFKK choisisse les émeutes des derniers jours comme illustration de sa thèse, c'est pour le moins sujet à caution, non ?


 
XXX

28/11/2005
11:18
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il ne faut peut-être pas diaboliser Finkielkraut par rapport à son opinion concernant l'enseignement. On sait bien que le Bac ne vaut plus rien parce que le niveau de difficulté de ce diplôme a fortement baissé sous l'ère Mitterrandienne, je crois, par souci d'égalitarisme justement. Les gouvernements d'alors se sont montrés extrêmement démagogiques et n'ont rendu service à personne. Les simples bacheliers n'impressionnent plus personne, ce qui n'était pas le cas autrefois. Etc... etc...

Ca m'étonnerait que France Culture ne mette pas en ligne les propos du philosophe contesté. Ce n'est pas le genre de la maison.
 
XXX

28/11/2005
11:27
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il veut sans doute dire que l'anti-racisme, c'est comme les Droits de l'Homme tels que les entendent les gens de gauche et d'extrême-gauche. A force d'angélisme, on autorise tout et n'importe quoi.
Un noir qui cognera un blanc qui se défendra traitera celui-ci de raciste au tribunal. J'ai rencontré ce problème dans un tram, où une femme noire m'a traitée de raciste parce que je ne lui avais pas laissé la place (je ne me souviens plus des détails de cet incident assez sérieux). Il y a un moment ou l'anti-racisme, effectivement, vire au terrorisme intellectuel. Et les gens ne peuvent plus se défendre contre quelqu'un de couleur par peur d'un procès.
Avec le nom que je porte, j'ai été insultée dans mon enfance, donc victime de racisme, ce qui ne m'empêche pas d'être lucide et objective, enfin d'essayer.

M. Finkielkraut donne fortement l'impression d'être raciste, surtout quand il parle de "ratonnades contre les blancs". Est-il plutôt maladroit ? J'ai du mal à le croire. Il ne faut pas oublier le problème de l'antisémitisme qui est très lié au racisme. En ce moment, on n'en parle plus. C'est regrettable. Je crois qu'on doit s'entendre les uns et les autres mais ça paraît être un pari impossible à gagner, tant les susceptibilités sont fortes et les communautés à fleur de peau. Ceci à cause des évènements en Palestine qui durent depuis 2000. A cause d'Arien Sharon, j'en suis convaincue.

 
XXX

28/11/2005
11:45
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Toujours pour Clopine:
Concernant votre remarque sur le terrain et l'intellectuel. Hannah Arendt avait été engagée par un journal new-yorkais pour faire des articles sur le procès d'Eichmann, donc en qualité de reporter et non d'intellectuel.
J'ignore comment doit travailler un intellectuel, en allant sur le terrain, ici dans les banlieues voir de près ce qui s'y passe, ou rester au chaud dans son bureau pour écrire simplement à l'aide d'Internet, de ses journaux et de sa réflexion.
Il doit au moins prendre du recul par rapport à l'évènement, ce qui n'est jamais le cas des journalistes ni de celui de M. Finkielkraut, actuellement, du moins semble-t-il.

 
jean pierre

28/11/2005
11:57
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il ne faut pas dire, de savoir si un intellectuel doit etre sur le terrain ou pas. Surtout en pensant, en citant Hannah Arendt, qui a écrit ce qu'elle a écrit en 1943, je crois à New York, dans le Ménorah Journal. Elle était une réfugiée, sortie d'un camp d'internement français. Je vous invite à prendre connaissance de ce que cette philosophe écrivait pendant ces temps Là. Dire cette suite de reflexion à propos du recul ou à chaud engagé ou patati ou patata, intellectuelle ou journaliste etc...sur le terrain...ou pas...etc en citant Hannah Arendt est indécent.
 
pg

28/11/2005
12:03
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Le problème de tous les opposants à Finkielkraut est que la plupart ne s'acharnent que sur des bouts de phrases qui bien souvent ne me semblent pas traduire sa pensée, voire même laissent entendre le contraire.
Cette façon de faire est pour le moins peu philosophique. Je ne suis pas philosophe, mais j'ai véritablement l'impression que bon nombre de ses interlocuteurs (ou critiques) ne sont pas pertinents.
J'ai un peu écouté ce matin, bien que ne supportant pas beaucoup plus Finkielkraut que toute la bande Demorant. J'ai néanmoins entendu Finkielkraut tenir un discours (avec lequel on peut ne pas être d'accord mais encore faudrait-il l'écouter vraiment) et Bourmeau tenir des bribes de phrases déformées et détournées du propos (ou privées de leur nuances latérales ; comme le font Paul et Cassecroute dans le fil "Egalitarisme : le grand péché de l'Occident").
S'il fallait en virer quelques uns, ne cherchez pas trop loin, un bon paquet se trouve "aux matins" où la déontologie est malmenée chaque jour de façon bien bien plus scandaleuse.
Maintenant, si en virant Fink, Adler se barre, ça demande réflexion...
Dans ce cas là...
Demorant, Slama, Duhamel, kravets, voinchet, Laure Adler, Héraud, Laporte, Hakem...j'en oublie...
Tous unis derrière Alexandre !!!
 
jean pierre

28/11/2005
12:17
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

C'est prendre le probleme à l'envers, il y a qu'a voir la disparition sur le forum de france culture du fil concernant la colonisation. La déontologie est aussi malmené là, c'est d'ailleurs habituel. La déontologie est aussi malmené avec cette utilisation de l'anglais, comme par exemple cette utilisation des mots "making off " à propos de l'anniversaire de la comédie française. Est aussi la déontologie est malmené lorsque les réecoute sont systématiquement coupé à la fin, sans aucun respect de l'émission.
 
Tocqueville

28/11/2005
12:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Vous oubliez Bourmeau, qui pourrait suivre la charette des départs " de plein gré"/ Il devrait même le faire en courant.
Contradicteur ce matin aux Matins (tiens ! Demorand avait-il besoin d'un compagnon pour mieux affronter le grand méchant Finkie ?), Bourmeau s'est révélé en ce qu'il est: un étudiant en sociologie ourtancière qui veut opposer le terrain à la pensée. Une opposition poour le moins bien creuse.
L'expérience de tout auditeur de FC montre que AF est bien plus ouvert à la contradiction et à l'échange (cf. Répliques, où AF n'invite pas, loin de là, des invités tjrs en accord avec sa pensée) que S. BOURMEAU, qui carbure à l'indignation facile et ne cesse de promouvoir toujours le même type de travail à son émission de vulgarisation du Merc. soir.
Cela dit, AF a bien tort de se focaliser à ce point sur certains éléments de la crise des banlieues, en venant à des généralisations un peu hâtives et une vision un brin fantasmée de certains territoires. Sa pensée vaut mieux que cela!
 
Laurent Nadot

28/11/2005
12:48
le tandem des bourriques ou l'indiscernement

Bourmeau ne devrait pas suivre la charrette mais carrément la tirer, sous le même joug que le deum. Et tiens : dedans la carriole pour y faire bonne mesure, qu'on y mette la bétise vaniteuse de Laure Adler : avec un tel fardeau notre tandem de bourriques y laissera la peau en moins de deux. Bon débarras.

Non sérieux en écoutant FC ce matin, les étudiants de l'X ont du s'éponger le front, conscients de la chance inestimable qui leur est donnée un enseignant comme Finkie. C'est qu'ils ont ainsi échappé à la fine fleur de la fine équipe des Inrocks, aux artisans de la défaite de la pensée, aux bâtisseurs de l'indiscernement. Mais nous hélas nous n'y échappons pas, à ces bons ouvriers du sabotage radiophonick. Face à de telles brèles, le seul défaut de l'excellent Finkielkrault est de s'exposer inconsidérément à la vindicte des bien-pensants.

Merci à Alain-Gérard Plasma d'avoir torpillé dans sa chronique cette nième tentative de lynchage médiatique (sport français guère élégant). Et quand je pense qu'il y en a ici pour réclamer la liquidation de Finkielkrault hors de l'X ?? On n'a pas peur du ridicule sur DDFC. Non mais franchement ça vous arrive, de vous relire, les mecs ?

Laurent NAdot

 
lionel

28/11/2005
12:54
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Il est 12h50 et le 7-9h n'est toujours pas disponible à le réécoute... C'etait bien la peine d'ecarter l'invité annoncé de ce lundi (Jean-Louis Reiffers) pour caser l'urgentissime "affaire Finky"


 
jean pierre

28/11/2005
13:03
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

De plus on peut s'étonner que le journal des incrocsubtile ai du succes. Avec le nombre de bétise qu'on peut y lire. Ah bon..il en a..a bon Avec le crétinisme ambiant des canalisés qui carbure au décervelage complet. Rendez nous notre GuignoL.
 
jean pierre

28/11/2005
13:24
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Et le canal qui manipule avec ses ciseaux de censure les hurlements des dihadistes.Quelle honte.
 
XXX

28/11/2005
13:24
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A Jean-Pierre
Je lirai un jour le Journal de Pensée d'Hannah Arendt. Pour l'instant, je m'en tiens à "le concept d'amour chez Augustin" que je commence cet après-midi.
J'ai vu à la Fnac "La sagesse de l'amour" de Finkielkraut qui paraît plus intéressant que ses interventions sans recul sur ce qui se passe dans les quartiers défavorisés (et quelques autres).
Effectivement, Finkielkraut vaut plus cher que ce qu'il nous donne à lire et entendre en ce moment.


 
casse-croûte

28/11/2005
13:27
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Donc ne pas être bien-pensant, c'est être d'accord avec les propos de Finkielkraut ? C'est un peu facile, je trouve.

Je vais t'en déballer, des phrases bien extrêmes. Et si quelqu'un moufte, je dis bien-pensant et basta.

Franchement, penser que l'anti-racisme pourrait être plus dangereux que le racisme, voilà qui est bien creux, et surtout c'est une ouverture intellectuelle sur tellement de choses.

Finkielkraut vient de postuler à un poste ministériel dans le gouvernement 2007, et voilà les petits planqués autonomes qui applaudissent derrière leur écran d'ordinateur, se croyant au comble de la non-bien-pensance.
 
XXX

28/11/2005
13:31
Pas de censure sur France Culture


http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ matins/index.php?emission_id=25060143

Lionel
Ca y est.


 
lionel

28/11/2005
13:37
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

La page des Matins est à jour depuis un moment (texte + photo) mais il n'y a pas encore la réécoute integrale


 
Laurent Nadot

28/11/2005
13:45
necessite de defendre alain finkielkrault

(merci ma belle. au fait tu as oublié ton string sur le tabernacle du père charron de la charrue - signé: ton Gloucester)

Réponse à casse-croute :

Eh bien si tu trouve ça facile, j'assume et je ne contredis même pas. C'est que le comble de la facilité est ailleurs : dans le discours pseudo-humaniste à deux ronds. Entre Alceste et le Tartuffe, peut me chaud de savoir lequel dit le vrai en faisant le faux, et lequel dit le faux en faisant le vrai. Je ne vois qu'une chose : que le second roule pour sa gueule, et que son potentuiel de nuisance est très supérieur à celui de Finkie quand il se plante.

Car en quoi un penseur indépendant peut-il être nuisible ? Ses erreurs n'engagent que lui. On ne peut en dire autant des légions de terroristes de l'idéologie qui nous abreuvent de leurs leçons à la mords moi le noeud. Ergo le Finkie peut bien se planter autant qu'il veut : la moindre de ses déclarations sera toujours plus courageuse et plus autonome que celle du conglomérat d'hypocrites qui donne des leçons en permanence et ne cesse de réclamer des têtes. Les moins défendables sont précisément les marchands de moraline. On les voit à l'oeuvre sur DDFC, ake le Guy duf-duf en tête de gondole.

LN
 
XXX

28/11/2005
13:55
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

M. Nabot a - hélas - raison. Je vous laisse mon string, en souvenir, pour les soirées où vous vous sentez si seul que...
Bah.

P.S. : ah... j'ai écrit une fois encore Nabot.
 
jean pierre

28/11/2005
14:02
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

On ne voit guere en nombre, les professeurs , et les intellectuels se revolter à l'écoute de certaines chansons à la mode, qui ont les paroles les plus insultantes pour la République, et la Laicité. Autres chansons qui sont déversées plein pot sur les radios, avec les invite pour les canalisés Personne ne vient raler. L'antiraciste bien heureux, sans doute. On vient reprocher a une personne de talent, son idée que cette façon antiraciste de certain, de suivre les évenements n'a aucune conséquence. Y'a qu'a voir, on a un état d'urgence. Bravo.
 
casse-croûte

28/11/2005
15:16
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

C'est à dire que les auteurs de ces chansons ne sont pas producteurs sur France Culture. Comme ce forum est quand même dédié à la défense de cette radio, je trouverais de toute façon hors sujet de venir contester leurs propos.

De plus, ces auteurs ne sont pas considérés (et auto-médiatisés) comme des penseurs, contrairement à Finkielkraut. Le problème est qu'avec un tel statut, il donne une sorte de base théorique aux idéologies racistes et/ou antisémitistes.
 
XXX

28/11/2005
15:39
Liberté d'expression

Pas penseurs (ou philosophes) comme M. Finkielkraut, mais artistes, qui ont donc virtuellement droit à une complète liberté d'expression.
Mais je pense que M. Finkielkraut en dispose également?

 
XXX

28/11/2005
15:52
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ca marche, j'écoute en ce moment même l'émission.
 
Tocqueville

28/11/2005
15:55
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

L'allure de l'émission de ce matin avait des allures de tribunal. Procureurs en chef: Demorand et Bourmeau. Motif du délit: attentat à la pensée.
Les Matins ressemblaient à une vaste foire au bétail (chaud l'ambiance, chaud !), se voulant "en prise directe" sur l'actualité, surréagissant à une "affaire " qui n'en est pas vraiment une (l'entretien dans Le Monde précise et appaise les choses).
FC gagnerait vraiment à s'élever du tohu-bohu médiatique. Avec Kessler, il semble que la consigne soit encore de faire davantage d'actu et de suivisme, selon la formule adlérienne désormais bien rodée: s'il y a un sujet dont tout le monde parle, il faut que FC en parle aussi (en faisant de préférénce plus long et plus confus, comme l'a montré la semaine "mémoire coloniale").
 
casse-croûte

28/11/2005
16:29
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Mais je ne conteste pas qu'il ait le droit de dire ce qu'il a dit, il a une totale liberté d'expression. Mais je trouve normal qu'il se fasse descendre, dans la presse et qu'on le critique sur ce forum.

Les chanteurs de rap, je ne trouve pas étonnant qu'ils ne soient pas l'objet de critiques sur ce forum, et que plus généralement ils ne soient pas l'objet d'autant de remue-ménage.

Je ne trouve d'ailleurs pas si graves ni fréquentes les atteintes à la République, que ce soit dans le rap ou dans tout autre courant musical. On nous bassine toujours avec les mêmes groupes depuis 10 ans, de temps à autre, un nouveau se signale et on ressort les anciens...
 
XXX

28/11/2005
17:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Moi aussi casse-croûte, je trouve que M. Finkielkraut, responsable de ses propos, soit critiqué à la mesure de ce qu'il dit et écrit.
Ce qui me surprend, c'est qu'il attaque le Monde alors que son interview a été publiée dans le journal israélien et que de mon côté, j'ai été informée de cet article par le site du Nouvel Obs la semaine dernière, dans un article intitulé "Finkielkraut, les "noirs" et les "arabes" qui date de jeudi 24/11 je crois mais ce n'est pas indiqué sur l'article. En tout cas, je ne connais pas l'article du Monde mis en cause par le philosophe... Ensuite, c'est sur Europe 1 que l'affaire a rebondi avec l'interview donnée à Jean-Pierre Elkabbach, soit vendredi 25/11. Toujours pas de Monde en vue. Je ne comprends pas pourquoi Finkielkraut s'en prend au Monde au lieu de s'en prendre au journal israélien qui a l'air d'avoir très bien traduit ses propos, e qu'il ne conteste d'ailleurs pas.
Tout cela est bizarre, ça tourne à la querelle Finkielkraut/Le Monde, et sans raison à mon sens.

 
Pascale

28/11/2005
17:52
Pour Clopine :

A propos de l'antiracisme, je trouve qu'un article du Monde des Livres du 25/11 résume bien le problème :
"Cette noble demeure [l'antiracisme] ne prête pas toujours attention à la qualité de ses hôtes et ne s'enquiert pas toujours si certains d'entre eux ont tout autre chose en tête que l'égalité des droits ou la lutte contre les discriminations. En général, ces intrus ne font que profiter du lieu, histoire de se réchauffer un peu, de s'y faire des amis, et puis, si possible, d'y mettre le feu. Président de SOS-Racisme depuis 20003, Dominique Sopo donne l'alarme et désigne les incendiaires : les "exotiques", à savoir cette nébuleuse de militants qui, sous couvert d'antiracisme, s'emploieraient à répandre un extrémisme communautariste résolument hostile aux valeurs universalistes ; ceux-là enfermeraient les populations issues de l'immigration dans une posture purement victimaire, à la fois infantilisante et démobilisatrice, les réduisant "au statut d'indigènes passifs, incapables d'écrire leur histoire et leur vie".
Il y a plus : aveuglés par leur "mauvaise conscience postcoloniale", ces apprentis sorciers se laisseraient aller à de "douteux compagnonnages". Cédant aux sirènes du "corporatisme racial" (Dieudonné) comme à celles de l'islam radical (Tariq Ramadan), ils auraient du même coup donné "leur imprimatur antiraciste, féministe, altermondialiste ou laïc à ce discours rétrograde, maquillé en progressisme aussi délicatement qu'une voiture volée"...
 
paul

28/11/2005
18:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Toujours à l'avant-garde, hein Laurent ? Ce que tu oublies avec tes références moliéresques c'est que ton "solitaire" et courageux Finkie n'est que la partie visible d'une constellation qui le protège bien mieux que tes plaidoyers débiles. Il n'a besoin ni de courage ni d'avocats, t'inquiète. Désormais le système est bien en place : un Président de la République qui fait potiche IIIème République, et ses séïdes qui démolissent l'édifice, pan par pan. Chapeau l'artiste.
 
shhh

28/11/2005
18:12
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Si j’étais convoquée à un jury d’assises, je m’efforcerais avec toute mon énergie, d’échapper à la tâche.
C’est précisément ce que fait FC depuis plusieurs années, et ça ne fait que s’amplifier : me convoquer à un jury d’assises.
J’ai connu par le passé des discussions, des exposés qui n’emportaient pas forcément ma conviction. Mais l’argumentaire qui pouvait contester le contenu des émissions n’avait pas cet aspect avilissant qu’on exige de l’auditeur aujourd’hui. Pour tout dire, je me sens sale de tout ce débat Finkielkraut. Nul n’est censé écouter, simplement écouter, puis réfléchir. Non, il faut absolument livrer son épiderme, ses émotions, sa bonne conscience , ses convictions plus ou moins arbitraires, apporter ça et l’étaler grassement.
Ca devient pire que dans une émission de télé réalité, au moins dans ces émissions personne ne prend réellement au sérieux ce qui se passe. Alors que là, faut que les tripes apparaissent.
Eh bien je vous le dis : on atteint le comble de l’indécence.

 
Clopine

28/11/2005
18:28
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Mais enfin, Shhh, quand il répond à une interview d'un journaliste, qu'il prend la parole au micro d'Elkabach, qu'il écrit dans le Figaro et qu'il intervient au terme de son émission "Répliques", Alain F. est bien un homme public, et en ce sens, ouvre le droit à la critique et l'interpellation ?

Je ne me sens pas indécente, non. Mais un peu dans mon "juste droit", si vous le permettez, quand je m'intéresse à des propos pour le moins scandaleux d'un intellectuel français, que je cherche à en savoir plus, que pour décrypter la "pensée" j'écoute l'homme public.

Vous souffrez d'une "convocation" d'A F. à un "tribunal", mais outre le fait que le MRAP a retiré sa plainte et que Mermet a pris fait et cause pour son maintien sur france Q, je vous rappelle quand même que les propos et les incitations racistes sont interdits en France...

Je vous vois d'ici levant des bras désolés au ciel : que l'on puisse accuser A F. de "racisme" est déjà de trop, vous semble certainement choquant ou indécent. Mais enfin, si vous dépassionnez le débat, avouez quand même qu'"on" a au moins le droit de s'interroger, et d'interroger celui qui endossant et se réclamant de la posture de l'intellectuel, sort des concepts comme "les émeutes sont des conflits ethnico-religieux" (!) et autres provocations !

Faux procès, mauvais procès, dites-vous ? Eh bien, laissez A F le dire lui-même : il en a le pouvoir et le devoir.

mais c'est un devoir aussi que de l'interroger, et cette indécence-là, je la revendique

(surtout que contrairement à d'autres, je ne me ressens ni haineuse, ni ayant d'intérêt à un quelconque ricanement. Tout au plus suis-je affligée, en pensant aux intellectuels passés, de Camus à Bourdieu

Et je ne crierai pas au scandale si vous m'attaquez sur ces noms-là, et/ou ce qu'ils représentent !

Clopine T
 
shhh

28/11/2005
18:38
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bon, c'est pas grave, je comprends bien que vous n'ayez pas le temps de lire une contrib. Ca n'est pas important en regard des commentaires si justes et vrais qu'on lit sur ce fil.
 
shhh

28/11/2005
18:44
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Et puis au programme du jour j'ai vu qu'il est qustion aussi du sida, du fondamentalisme chétien, de l'inégalité à l'école, de la culture en prison et de la philosophie pensée par le cinéma.
Va y avoir de quoi faire.
 
Christophe

28/11/2005
18:58
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

On confond pas intellectuel et nabab ?
Clopine tu crois qu'il a des "devoirs" ce type qui se dit "auteur" à la moindre occase ? Des "pouvoirs", certes : celui de monopoliser le crachoir et d'être le gardien de la langue fra-ançaise. "Cé quoi ça ?" comme il dit à tout bout de champ.

Ce matin au contraire, je l'ai déjà dit sur l'autre ligne de causerie, il y avait de quoi se réjouir : A.Adler a annoncé qu'il demandait Finkielcroute de l'emmener avec lui.

Youpie ! Faut le dire à tous les copains ! Et y aura peut-être une petite place sur la roue de secours pour L.Adler ! (J'ai jamais su, c'est la sœur ?) Ils vont chez Elkabach ? aux Guignols ? A la télé ?
Mais Gourmeau, t'as été un peu mollasson, quand on lit tous les articles, depuis Haaretz, toutes les analyses qui précèdent …t'as aussi un siège éjectable ? Moi je vois pas pourquoi le MRAP a retiré sa plainte. Ce n'est pas au MRAP que Finkiekrute devrait présenter des excuses mais devant un tribunal. "Regardez,il baisse la tête"…non je rêve. Enfin, t'avais pas la tâche facile, certes, mais de là à te laisser moucher par cet individu, et lui reprocher de n'être pas assez "anthropologue" …
 
Laurent Nadot

28/11/2005
19:17
la semaine finkie

Paul :
<< Finkie n'est que la partie visible d'une constellation qui le protège >>

Merci de détailler.
Pour le moment on est en pleine validation de la thèse de Taguieff.

Laurent
 
shhh

28/11/2005
19:31
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Connaissant Paul, m'étonnerait qu'il ait évoqué autre chose que la constellation médiatique qui l'entoure.
Pas exagérer quand même.
 
guydufau

28/11/2005
21:37
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"S'il existe une probité, dans notre pays, il n'y a pas d'affaire Finkielkraut, il y a une affaire Le Monde", dit F., car c'est l'article de ce journal qui a "déclenché la fureur" et Sylvain Bourmeau lui rétorque : j'ai lu votre interview publié par Aaretz, j'ai lu l'article du Monde, il est honnête et même il vous épargne en ne citant pas ceci : " bientôt on va enseigner la criminalité dans les écoles".
Finkielkraut consent à retirer le mot pogrom pour le remplacer par saccage. Bourmeau le préviens : "je vous assure ce ne sera pas le seul sur la liste". Finkielkraut monopolisant la parole il n'y en eut guère d'autres.
A propos de mot cette réflexion de Finkielkraut : "le terrain est le nom de code pour le noyage de poisson".
Du délire, on eut droit à quelques échatillons : "la machine sociale cherche à me broyer...dans l'antiracisme il y a la satisfaction de sa supériorité...l'égalité peut engendrer un monstre...l'antiracisme est le plus sûr chemin pour retrouver le communisme...mes sources : les articles de presse..."
Le dernier mot est donné à Bourmeau : " le seul moyen d'accéder à la réalité, ce n'est pas de lire Rousseau, c'est d'aller sur le terrain".
Intrevient, malgré les "micros fermés", Alexandre Adler, chevaleresque devant un non-danger : si Finkielkraut est viré, je ne mets plus les pieds à France Culture. Il s'est bien gardé d'en dire autant quand c'est arrivé à Miquel Benassayag.
Petite rétrospective finkielkrauesque :
-il attaque les profs qui manquent d'autorité, sans compendre qu'il est plus difficile d'être prof dans un lycée de banlieue qu'à Polytechnique
-il attaque les juges qui ont trop de pouvoir, en oubliant que certains ont été assassinés
-il traine en justice des juifs et non-juifs qui critiquent Sharon...

 
Tocqueville

28/11/2005
22:26
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Guy a pour 1 fois bien relevé toute la bêtise des Matins, quand en particulier Bourmeau (pourquoi fut-il là celui-la??) exige que AF retire tel ou tel mot de son discours et le prévient que la "liste est longue "(sic).
Ce fut bel et bien un tribunal radiophonique, plus loufouque encoe que celui regretté des "Falgrants Délires", plus pathétique aussi dans la posture du procureur indigné dans lequel s'est vautré l'ineffable Bourmeau.
Dans ce boucan matinal, Finkie n'a certes pas été à son meilleur (il a eu l'énervement facile) mais avait au moins le mérite de dire quelque chose (quand bien même son discours sur les banlieues serait limite pétage de plombs).
 
guydufau

29/11/2005
09:15
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"Dans ce boucan matinal, Finkie n'a certes pas été à son meilleur (il a eu l'énervement facile) mais avait au moins le mérite de dire quelque chose (quand bien même son discours sur les banlieues serait limite pétage de plombs)."

Ce boucan matinal a d'abord été le fait de Finkielkraut lui-même. Un discours qui pète les plombs? C'est un discours qui emploie certains mots. Exemple : quant à la suite d'un quelconque fait divers raciste, Finkielkraut, parle de "nuit de cristal".
Donc il n'y a aucune "bétise" à dénoncer une longue liste de mots qui doivent être retirés

"Ce fut bel et bien un tribunal radiophonique, plus loufouque encoe que celui regretté des "Falgrants Délires", plus pathétique aussi dans la posture du procureur indigné dans lequel s'est vautré l'ineffable Bourmeau "
Dans cette tirade, Tocqueville, n'y a-t-il pas des mots à retirer?
 
Laurent Nadot

29/11/2005
10:00
Shut Up, Dardanus !!

Mais tais-toi donc imbécile !!
Ce qu'il faudrait retirer ce sont tes insanités. Tocqueville (le notre) a bien raison : ces Matins d'hier matin (mâââtin) furent un tribunal loufoque pour ne pas dire insane. Mais je ne suis pas d'accord avec sa remarque d'hier : ta contrib de 21h37 est un monceau d'inepties dont j'extrais celle-ci :
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
<< Petite rétrospective finkielkrauesque :
-il attaque les profs qui manquent d'autorité, sans compendre qu'il est plus difficile d'être prof dans un lycée de banlieue qu'à Polytechnique
-il attaque les juges qui ont trop de pouvoir, en oubliant que certains ont été assassinés
-il traine en justice des juifs et non-juifs qui critiquent Sharon... >>
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
Il n'y a rien là-dedans si ce n'est stupidité profonde solidement ancrée dans le fumier de tes préjugés eux-mêmes bien tassés. Finkie ne reconnaitrait rien de juste dans ces 3 allégations bêtes à pleurer.
- Il ne s'en prend pas aux professeurs mais aux réformateurs qui leur ont coupé les ailes
- Les juges qui abusent du pouvoir abusent, point final. Que d'autres soient assassinés ça n'a rien à voir.
- Et arrête donc de toujours parler des juifs, bordel, on dirait un gogol devant un crapaud qui mate la lune, ou un bousier qui regarde le soleil..

Qui ne voit que toute cette affaire est gonflée comme une outre par la réaction des Rastignacs parigots : Demorand, Bourmeau, suivis par des cohortes d'imbéciles à la fois dopés et dealers de moraline.

Laurent
 
Laurent Nadot

29/11/2005
10:03
Corrigeons notre contrib et Guy du faux

Mais tais-toi donc imbécile !!
Ce qu'il faudrait retirer ce sont tes insanités. Tocqueville (le notre) a bien raison : ces Matins d'hier matin (mâââtin) furent un tribunal loufoque pour ne pas dire insane. Mais je ne suis pas d'accord avec sa remarque d'hier : ta contrib de 21h37 est un monceau d'inepties dont j'extrais celle-ci :
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
<< Petite rétrospective finkielkrauesque :
-il attaque les profs qui manquent d'autorité, sans compendre qu'il est plus difficile d'être prof dans un lycée de banlieue qu'à Polytechnique
-il attaque les juges qui ont trop de pouvoir, en oubliant que certains ont été assassinés
-il traine en justice des juifs et non-juifs qui critiquent Sharon... >>
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------
Il n'y a rien là-dedans si ce n'est stupidité profonde solidement ancrée dans le fumier de tes préjugés eux-mêmes bien tassés. Finkie ne reconnaitrait rien de juste dans ces 3 allégations bêtes à pleurer.
- Il ne s'en prend pas aux professeurs mais aux réformateurs qui leur ont coupé les ailes
- Les juges qui abusent du pouvoir abusent, point final. Que d'autres soient assassinés ça n'a rien à voir.
- Et arrête donc de toujours parler des juifs, bordel, on dirait un crapaud qui mate la lune, ou un bousier qui regarde le soleil..

Qui ne voit que toute cette affaire est gonflée comme une outre par la réaction des Rastignacs parigots : Demorand, Bourmeau, suivis par des cohortes d'imbéciles à la fois dopés et dealers de moraline.

Laurent

 
Clopine

29/11/2005
10:46
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

les insultes (imbécile étant la moins grave, cela laisse augurer du reste) sont-elles VRAIMENT indispensables ?

Vous, nous tous, nous tapons... sur un clavier azerty, nos doigts ne font que ce qu'on leur demande, le contrôle est donc possible, non ?

Je persiste à croire que la richesse de l'échange est subordonnée au respect d'une certaine courtoisie, qui est en train de faire gravement défaut aux "défenseurs" d'AFKK, ce qui compromet, à mon avis, la possibilité d'appréciation de leurs arguments.

Dommage, cela aurait pu déboucher peut-être sur des avis pertinents ?

Bon, sans moi, je jette l'éponge.

Clopine Trouillefou



 
jean pierre

29/11/2005
10:56
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Mr. Finkielkraut, qui ne me connait pas, est mon pote.Si il était licencié de son emploi, il pourrait venir dans notre quartier pour batir cette laicité qui est devenu l'otage de bien des mauvaises gens. Je suis d'accord avec lui lorsqu'il dit que la langue française est maltraitée et ridiculisée dans les médias. Les médias qui ne proposent que l'apprentissage de l'insulte et de l'obscenité. Vous avez compris.
 
casse-croûte

29/11/2005
11:05
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Franchement quand on voit le niveau de ce forum, on n'a que le FC qu'on mérite.
 
lionel

29/11/2005
11:11
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

L'allusion aux Juifs n'était pas totalement hors sujet. A certains moments AF a profité du fait que des lois interdisent d'insulter les Juifs. Maintenant il découvre brutalement que d'autres lois interdisent d'insulter les Noirs et les Arabes.

Avec d'autres lois, il est également interdit d'insulter l'Islam, les homosexuels, les marques commerciales, etc.

Apparemment il reste autorisé d'insulter les femmes. Au point que lorsqu'une est brûlée vive en pleine periode d'incendies volontaires, les medias ignorent le fait pendant 10 jours.

Se pose donc la question de qu'est devenue la liberté d'expression en France, sujet qui devrait interpeller les philosophes si par bien pensance ils n'etaient pas d'accord avec toutes ces lois

Lorsque j'étais ado on se moquait à juste titre du délit d'opinion en vigueur à l'Est. Maintenant ça se passe chez nous.


 
Laurent

29/11/2005
12:45
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Chère Clopine, ne partez pas.

Je suggère (juste entre parenthèses) cette question à votre sagacité. Voici : qu'est ce qui est le plus grave :
- la vigueur de ton (qui peut déplaire) ?
- ou bien les accumulations de bétise et de non-pertinence ? (qui brouillent le débat).

Ergo, l'intoxication de Guy est une première discourtoisie. Demandez-vous pourquoi je n'agresse que Guy ? Et pourquoi je prends des gants contre Lionel, pourquoi mes accrochages avec nazdeb ne durent jamais longtemps, comment Victor Marceldudu ou shhh ont réussi à me calmer en moins d'une ligne, et aussi pourquoi je ne vous ai jamais balancé une seule vacherie ? Guy ne récolte l'a-courtoisie que parce que sa comunication est elle-même déplacée.

Cordialités sincères

Laurent
 
XXX

29/11/2005
13:15
Dieudonné veut porter plainte...

Pendant que Tariq Ramadan trouve sincère Alain Finkielkraut, l'inénarrable Dieudonné veut porter plainte contre lui. Quel malheur... Lire ci-dessous et se reporter au site http://www.nouvelobs.fr toujours à la pointe de l'actu.





ANTISEMITISME

Dieudonné veut porter plainte
contre Alain Finkielkraut

NOUVELOBS.COM | 29.11.05 | 11:57

Dans une lettre ouverte au philosophe, l'humoriste indique son intention de saisir la justice pour avoir été qualifié de "patron de l’antisémitisme".


Dieudonné (Sipa)

Dans une lettre ouverte à Alain Finkielkraut datée du lundi 28 novembre, l'humoriste Dieudonné annonce son intention de saisir la justice pour des propos "infâmants" à son égard, "afin qu’elle mette le délinquant que vous êtes hors d’état de nuire".
Alain Finkielkraut, dans une interview titrée "Quelle sorte de Français sont-ils ?" et publiée par le quotidien israélien Haaretz le 18 novembre dernier, s'est exprimé au sujet des violences urbaines, déclanchant une vive polémique dans les médias.

"Porte-parole"

"Aux Etats-Unis également nous sommes témoins de l’islamisation des noirs. C’est Lewis Farkhan en Amérique qui le premier a dit que les juifs ont joué un rôle central dans l’esclavagisme. Et le principal porte-parole de cette théologie en France aujourd’hui c’est Dieudonné, c’est lui qui est aujourd’hui le vrai patron de l’antisémitisme en France, et non le Front national", affirmait notamment Alain Finkielkraut.
Dans sa lettre ouverte Dieudonné fait savoir au philosophe que la justice l’a "déjà lavé à 18 reprises de ces accusations infâmantes". Et s'est au contraire défendu d'"oeuvrer à la réconciliation des Français de toutes origines par la lutte contre le communautarisme et la promotion de l’idéal républicain".

 
yeti

29/11/2005
13:51
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Dieudonné a bien raison. Bravo.

Voici la lettre :

Monsieur,

Dans une interview au quotidien Israélien Haaretz qui a suscité une vive polémique dans les médias, vous vous en prenez une nouvelle fois à moi, en me qualifiant de « patron de l’antisémitisme » en France.

Outre le caractère gravement diffamatoire de cette accusation, le fait qu’elle soit proférée dans un journal Israélien alors même que j’ai déjà été agressé en Martinique par quatre citoyens de cette nationalité, tous condamnés par la justice française, constitue un véritable appel au meurtre...

Multirécidiviste de la calomnie à mon endroit, vous ne me laissez donc d’autre choix que de saisir la justice de mon pays, laquelle m’a déjà lavé à 18 reprises de ces accusations infâmantes, afin qu’elle mette le délinquant que vous êtes hors d’état de nuire.

J’observe par ailleurs que vous avez récemment adopté une posture républicaine et patriotique, qui vous conduit à stigmatiser la « haine » des jeunes issus des minorités visibles pour la France et la République, jeunes dont je serais le leader emblématique.

Dans cette même interview pourtant, vous déclarez un peu plus loin que la France « mérite votre haine », induisant cette curieuse idée selon laquelle il y aurait une bonne et une mauvaise haine de notre pays.

Je n’ai pour ma part aucune haine pour la France. Tout au contraire, je crois oeuvrer à la réconciliation des français de toutes origines par la lutte contre le communautarisme et la promotion de l’idéal républicain.

Si je demande à ce que les questions relatives à l’esclavage et à la traite des noirs soient débattues, c’est dans un cadre démocratique, dans une perspective de réconciliation de tous les enfants de la République.

Je n’ai pas noté que, s’agissant des persécutions antisémites, vous manifestiez la même mansuétude à l’endroit de ceux qui ne partagent pas votre lecture de l’histoire.

Je suis près, si vous le souhaitez, à engager un débat avec vous sur le désamour de certains pour la France et la République.

Ensemble, nous pourrions ainsi nous interroger sur l’origine du rejet de certains jeunes de banlieue de leur propre pays. Dans quelle mesure, par exemple, une certaine « haine », réputée « méritée », n’aurait-elle pas conduit à une instrumentalisation du combat contre le racisme ?

Depuis « l’idéologie française » de votre ami BHL, jusqu’à votre interview dans ce quotidien Israélien, les exemples de discours de haine à l’endroit de la République française n’ont en effet pas manqué.

De ce débat, pourrait surgir une réponse inattendue à une bien intéressante question : les émeutiers sont ils davantage les enfants de Dieudonné ou ceux de Finkielkraut ?

Salutations républicaines.

Dieudonné Mbala Mbala





 
victor malicheff

29/11/2005
14:54
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je ne reprocherai à personne sur ce forum de ne pas avoir vécu de ce dont il parle, par
contre il convient dans ce cas d’étayer ce que l’on avance, ou de faire des hypothèses,
sinon les idéologies à la petite semaine rendront inaudibles les échanges et les abrègeront.
Pour aller ds le sens de AF qui voit dans ce qu’il considère comme consécutif à la démocratie « égalitariste » la baisse du niveau des élèves dans notre système scolaire un épigone croit trouver dans le baccalauréat actuel l’illustration de cette catastrophique baisse.
C’est un peu court : personnellement je peux témoigner pour avoir passé en série E, (actuellement, S+T) et préparé mon fils dans la dernière période à en passer 2 que les
programmes ont été actualisés répondant ainsi aux exigences de l’enseignement sup.et des
grdes écoles. Par contre ce que n’ont pas fait les différents gouv. c’est de mettre les moyens
permettant à tous ces jeunes de milieux défavorisés d’accéder à un niveau culturel et scolaire
requis. 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat ça se prépare, comme l’accueil des
immigrés, sinon cette injonction relève de la démagogie, qui a été entendue par un certain nombre de jurys et je le regrette .Ceci n’a rien à voir avec la position de AF sur l’enseignement.
Pour faire suite à l’intervention de Paul et resituer AF dans le contexte politique, économique, social et médiatique je citerai J. Rancière à partir d’un extrait tiré de son dernier ouvrage : la
haine de la démocratie, la fabrique éditeur : « ces embarras de l’oligarchie ( dans le cadre des conflits sociaux extraterritoriaux ) et ces difficultés de la démocratie permettent de comprendre les manifestations intellectuelles de la fureur antidémocratique.
Cette fureur est particulièrement vive en France où existe un parti intellectuel déclaré comme tel, auquel sa place dans les médias donne un pouvoir inconnu ailleurs dans l’interprétation au jour le jour des phénomènes contemporains et la formation de l’opinion dominante.
On sait comment ce pouvoir s’est affirmé dans l’après 68, quand les milieux dirigeants de l’opinion, ébranlés par un mouvement dont la compréhension défiait les outils intellectuels dont ils disposaient, se mirent fébrilement en quête d’interprètes de ce qui se passait dans la
nouveauté déroutante des temps et les profondeurs obscures de la société.
L’arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 accrut encore le poids de ces interprètes dans la formation de l’opinion, sans que le nombre de places à prendre suffise à satisfaire les ambitions des uns, sans que d’autres voient l’intérêt affiché par les gouvernants pour leur thèse se traduire en mesures concrètes.
Ce parti campe depuis lors sur cette position, intégré à la gestion de l’opinion dominante et omniprésent dans les médias mais sans influence sur les décisions des gouvernants, honoré dans ses prestations, humilié dans ses ambitions, nobles ou basses. ».
Cette analyse cadre bien avec avec celles qui s’expriment sur ce forum, et si par dérision
j’enverrai bien AF dans une ZEP du 93, AGS, comme chef de service des hôtesses d’accueil du Figaro, je n’oublie pas la promesse de départ de Duhamel poétiser en polynésie en cas de victoire du non le 29 /5, l’embauche de A.A. comme guide-conservateur du palais de Pineau
à Venise, les autres, Nico, Olivier,… etc … renforçant le service de sécurité incendie de la
nouvelle maison de la radio.
Tout ceci pour dire que l’équipage des matins, en particulier, reflète dans ses manifestations
locales ou étrangères la fébrilité des gens qu’ils servent, le terme est adéquat , cette servilité
me pèse ; elle constitue un obstacle insupportable au rayonnement culturel et démocratique.
Victor

 
XXX

29/11/2005
15:15
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

http://toutesegaux.free.fr/article.php3?id_article=233
Vous avez lu l'entretien donné par Alain Finkielkraut au journal israélien ? Dans le site ci-dessus, vous en avez la traduction.
Pour ce que j'en ai lu, dans les grandes lignes, il me met mal à l'aise bien que j'essaye de comprendre le philosophe et de relativiser la violence de ses propos.
C'est surtout son combat républicain qui m'étonne à l'heure de l'union européenne et d'un référendum qui a hélas échoué. Il n'y a plus de France, Finkielkraut mène un combat d'arrière-garde. Il y a l'Europe.
Ses propos sur les bienfaits de l'esclavage sont vraiment révoltants ainsi que sur le colonalisme. Dans cet entretien, Finkielkraut apparaît comme quelqu'un de franchement rétrograde et pas comme un philosophe dont on peu espérer un peu de sagesse et de raison.
A lire.



 
XXX

29/11/2005
15:17
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pardon pour les caractères en gras, j'ai dû appuyer sur un bouton qu'il ne fallait pas.

 
XXX

29/11/2005
15:30
Finkie et les "dieudonnistes"

Pour Dieudonné, je n'accorde pas d'intérêt à cet individu. Néanmoins, je peux rapporter quelque chose concernant son antisémitisme notoire, à cause duquel Finkielkraut en fait le principal représentant de l'antisémitisme en France.

Il y a peu, quelqu'un est entré dans mon bureau et m'a dit :
- Tu bois ton café en juif ?
Je n'ai pas compris de quoi il parlait sur le coup. Et puis j'ai saisi, le juif est réputé hypocrite, etc, chez les antisémites. Ca m'a ennuyée d'entendre ça de la part d'un bon copain. Je lui ai demandé :
- Tu es antisémite ?
Il m'a répondu :
- Non, je pense plutôt comme Dieudonné.
Ah... Donc il n'est pas antisémite, mon copain, il est dieudonniste, probablement. Bien sûr, dire qu'on est avec Dieudonné, c'est ne pas vouloir dire qu'on n'aime pas les juifs. Sans l'avouer.
Finkielkraut a sans doute raison concernant Dieudonné, antisémite, mais celui-ci est moins le représentant de l'antisémitisme que de la bonne conscience antisémite. Au fond, c'est un pantin manipulé par les antisémites, qui se cachent derrière lui et ses indignations très structurées.



 
XXX

29/11/2005
15:35
Finkie et les "dieudonnistes" blancs et autres

N.B. : mon copain est blanc. Donc dire qu'il n'y a que les arabes et les noirs (certains) d'antisémites est une autre erreur de Finkie, à moins de l'avoir mal compris et pas assez lu.
 
guydufau

29/11/2005
16:03
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"c'est un pantin manipulé par les antisémites"
Pour un pantin, il est sacrément doué !
 
XXX

29/11/2005
16:19
Dufau "dieudonniste" ?

M. Dufau
Si vous êtes "dieudonniste", comme je le suppute avec un brin de surprise dans la voix, il fallait le dire tout de suite.


 
////////////

29/11/2005
16:31
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"- Tu bois ton café en juif ?"

Hélas ce genre d'expressions n'est pas utilisé, de nos jours, que par des dieudonnistes (peuvent-elles conduire au dieudonnisme par contre ? Qui vole un oeuf vole un boeuf ??? En tout cas la sensibilité s'émousse et les discours se radicalise d'autant plus facilement).
 
/

29/11/2005
16:32
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"se radicalisent...". Pardon.
 
lionel

29/11/2005
16:33
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

AF accuse pas mal de "blancs" d'être antisemites, bien sûr l'extrême droite, les intégristes cathos mais egalement la gauche "anti-americaine" et aussi l'extrême gauche "pro-palestinienne"

En ce qui concerne l'antisémitisme de certains Noirs et Arabes, AF vitupère surtout contre la tendance de la gauche à le minorer lorsqu'il provient de quartiers "défavorisés". Il est vrai que lorsqu'on excuse les émeutiers qui brûlent des voitures ou des écoles, on n'a plus grand chose à leur dire contre le taggage des églises et synagogues

L'ensemble de ce terrain est largement miné et il n'est pas sûr que des chiffres sociologiques très précis existent pour permettre à AF de conclure


 
jean pierre

29/11/2005
20:12
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

La France est une garce, n'oublie pas de la b... jusqu'à l'épuiser comme une s..., il faut la traiter, mec ! Moi, je pisse sur Napoléon et le général de Gaulle. Comme cet exemple ne se trouve pas sur de France Culture, je le laisse à vos cogitations. Surement l'esprit de finesse que compte défendre Mr Dieudonné.
 
Stunt

29/11/2005
22:29
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

http://www.radicalrock.com/sommaire.htm

En parlant d'esprit de finesse...

 
stunt

29/11/2005
22:35
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

http://oktobre.zaup.org/Autres/enquete_bc.htm

Et pour le rap, cliquez ici.
 
XXX

30/11/2005
09:22
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Mais en se démarquant du juif victime de l'Holocauste (il faut que je lise les bouquins de Finkie pour bien comprendre sa pensée) et je me réfère au procès Barbie, tout comme Arendt pour le procès Eichmann, M. Finkielkraut fait aussi les affaires des antisémites blancs et cathos des couches sociales moyennes.
J'ai eu une conversation (non volontaire) avec quelqu'un ce matin me disant que l'étoile jaune n'est pas une invention de Pétain (certes mais c'est bien lui qui a envoyé les juifs étrangers et français à Drancy puis à Auschwitz) mais les arabes du XIIème siècle, je crois. Je ne sais plus, j'ai coupé court à cette ignoble discussion d'une grande admiratrice de M. Finkielkraut.



 
yeti

30/11/2005
10:37
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pour triple buse de 15h30 : Si je dis que je me suis niqué le petit juif, hier, suis-je un antisémite notoire ou un dieudonniste fieffé?
 
XXX

30/11/2005
10:51
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Non, les deux à la fois car "dieudonniste" en mon esprit tordu, ça veut dire antisémite-qui-ne-veut-pas-l'avouer. Dieudonné est bien pratique.

 
jean pierre

30/11/2005
10:52
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Pour quelle raison les jeunes des banlieues disent qu'ils ont la haine des Francais? dans les chansons etc.. Si vous pouviez m'éclairer. Merci
 
oseille flottante

30/11/2005
10:59
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Dieudonné un antisémite... relaxé 18 fois par les tribunaux, sont-ce les tribunaux de france et de navarre qui sont antisémites ?
 
XXX

30/11/2005
11:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Oui, je peux vous éclairer, Jean-Pierre, et M. Finkielkraut le sait aussi sûrement mais se drape dans une indignation de 7ème arrondissement, probablement.
Ils sont mal traités par la France. Cependant, je n'excuse pas leur comportement.

 
XXX

30/11/2005
11:07
Dieudonné sans confession...

On peut dire "antisémite-relaxé-18-fois-par-les-tribunaux". Ca vous va comme ça, oreille flottante?

 
jean pierre

30/11/2005
11:35
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

J'ai été aussi mal traité par la France et en particulier par l'Ecole, mais c'est comme ça, je n'ai pas eu l'éducation qu'il me revenait, c'est cela légitimité des différences, c'est la démocratie. Vous n'y pouvez rien.Et ils n'ont pas à revendiquer quelques maltraitances que ce soit. Surtout pour assassiner. Ils n'ont aucune excuse a l'embrasement d'école maternelle. Peine maximum. Point barre. Je ne pense pas entendre de l'indignation de AF, pour ma part c'est sur le ton de la révolte, ton le plus juste pour l'instant. Quand à Mr Dieudonné, nous savons que c'est un humouriste. Mais il lui arrive de revendiquer sa part de la misere du monde. Etre sérieux. Pour relancer le spectacle de l'humouriste. Mais parfois il bafouille. C'est pour ça que les tribunaux ont été tolérants.
 
guydufau

30/11/2005
12:19
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"J'ai eu une conversation (non volontaire) avec quelqu'un ce matin me disant que l'étoile jaune n'est pas une invention de Pétain ... mais les arabes du XIIème siècle, je crois."

Ah bon !
"Il est écrit dans le livre de Dieu, le Coran sacré : "il ne doit pas y avoir de contrainte en matière de foi". Les arabes ne songent pas à exiger des peuples soumis à leur pouvoir qu'ils embrassent la religion islamique. Les chrétiens, les sabéens, les parsis et les juifs doivent pouvoir librement suivre leur religion.Ils conservent leurs temples, leurs monatères, leurs évêques, dikhans et rabbins. c'est là quelquechose de fabuleux qui ne s'était encore jamais vu ! on va pouvoir enfin partout respirer...en Espagne après toutes les cruautés endurées et les persécutions récentes contre les juifs..."ils sont équitables,écrit au IXe siècle le patriarche de Jérusalem à celui de Constantinople, ne nous font aucun tort et ne se livrent à aucun acte de violence envers nous. (1)

Bossuet, en 1652 : "Comme les magistrats, après avoir fait rouer quelques malfaiteurs, ordonnent que l'on exposera sur les chemins leurs membres écartelés ainsi le seigneur a répandu les juifs, çà et là, portant imprimée en eux la marque de sa vengeance : peuple monstrueux qui n'a ni feu ni lieu [...] maintenant la fable et la haine de tout le monde, misérable sans être plaint de qui que se soit, devenu la risée des plus modérés. "si" Dieu conserve les juifs c'est afin de faire durer l'exemple de sa vegeance"
Bossuet n'est pas un mollah, n'est ce pas !
C'est un édit de l'inquisition qui oblige les juifs de Rome à "porter la marque de couleur jaune qui les distingue des autres gens".
Et Rome n'est pas en Bougnolie, n'est ce pas !

(1)lu dans Le soleil d'Allah brille sur l'Occident, Sigrid Hunke, Albin Michel, 1999.
L'auteur explique que le conquérant avait intérêt à ce que les habitants conservent leur religion car seuls les non-musulmans payaient des impôts.

 
jean pierre

30/11/2005
12:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bon, pour vous ouvrir un peu les yeux, les musulmans pensent que de parler de liberté, de tolérance, tout cela est une faiblesse. Que nous sommes des faibles. Alors...
 
lionel

30/11/2005
12:30
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

euh cette phrase vient d'être dite sur FC mais il s'agissait des intégristes de toutes les religions

<< les intégristes pensent que de parler de liberté, de tolérance, tout cela est une faiblesse. Que nous sommes des faibles.>>


 
XXX

30/11/2005
12:57
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A M. Dufau,
Cette personne est raciste, comme je l'ai compris lors de cette conversation pénible. Elle avait besoin de parler à quelqu'un et je tombais hélas à point. Je ne connais pas cette histoire ancienne d'étoile jaune. Ce qui m'a choquée, c'est qu'elle fasse l'impasse complète sur les méfaits de Pétain et de son régime de collaboration pour aller chercher un évènement historique lointain qui exonère les Français de leurs fautes, reproche que j'ai fait et qui lui a déplu.
Pour elle, la France est un bon pays, qui n'a rien à se reprocher, ce que j'ai contesté et qui l'a agacée, etc...
M. Finkielkraut réagit de la même façon, ce qui m'étonne beaucoup de la part d'un juif dont les parents ont été déportés par des Français collaborateurs, par la police française comme j'ai dit à cette dame...
On peut aimer la France - modérément quant à moi - mais reconnaître aussi ce qui s'est fait de mal dans ce pays, que ce soit 39-45, pendant la guerre d'Algérie ou l'ère de la collaboration.
Chanter les louanges de la France et tout lui passer, je trouve ça complètement idiot.
Ca relève moins du chauvinisme, du nationalisme, que du fanatisme aveugle.
Et toc pour Finkie.

 
jean pierre

30/11/2005
12:58
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bon, allez , d'accord, mais ce n'est pas au fin fond de l'arabie heureuse qu'est né le concept de liberté et de tolérance.
 
XXX

30/11/2005
12:59
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

La personne en question ne me paraît d'ailleurs pas que raciste car elle s'épate du fait que certains Juifs sauvés par les Français et les catholiques ont failli se convertir. Ca prouve un problème de tolérance à la religion juive, ou alors j'ai mal entendu. L'antisémitisme larvé est omniprésent en France, pas que chez les musulmans fondamentalistes.


 
Laurent Nadot

30/11/2005
13:39
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

<< Chanter les louanges de la France et tout lui passer, je trouve ça complètement idiot. >>

Toute la contrib est marquée au coin du bon sens même.
Mais dans ce cas pourquoi ignorer que l'attitude inverse est tout aussi idiote : le dénigrement systématique de l'histoire de France est peut-être blessant pour certains (pas moi), mais surtout il est socialement destructeur.

Nous n'avons besoin ni de mensonges roses, ni de mensonges noirs : nous avons besoin d'un regard lucide, afin de structurer la vision la plus honnête possible, capable d'intégrer non seulement les étrangers venus nous rejoindre, mais aussi les natifs. Le discours actuel, obsessionnellement accusateur, répandu par l'école, par les journaux, et par nos intellectuels emblématique (auxquels Finkielkrault s'oppose avec ses excès à lui) prive de repères stables aussi bien les uns et les autres. Ce discours est à la fois nocif, idiot, et faux : qui donc ne voit qu'il est construit exclusivement à charge ??

Les Dufaux de tout poil attisent les haines, et ensuite ils les voient partout en oubliant qu'elles sont cultivées par leur baratin.

Laurent
 
jean pierre

30/11/2005
13:56
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

;;;sauvés par les Francais et les catholiques..et les protestants. Merci. le dénigrement systématique de l'histoire de France, sans doute.
 
Laurent NAdot

30/11/2005
14:03
oqp commit suicide

Cette obsession dénigrante est une plaie de l'époque

Elle constitue même une énigme sociologique (mais d'où ça sort bon sang ce délire généralisé ?), et tant qu'on y est, une invitation à la paranoia : ça serait tellement plus mieux, si les dénigreurs étaient manoeuvrés à leur insu par des agents d'influence de quelque puissance ennemie...

Hélas vu le niveau de bétise déployé par les dénigreurs parisiens, ça me semble très très endogène. d'où mon cafard récurrent, arf'

Laurent
 
XXX

30/11/2005
14:39
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

En ce qui concerne l'antisémitisme, M. Finkielkraut, au vu de son oeuvre, paraît s'intéresser essentiellement à l'antisémitisme visible dont se rendent auteurs des voyous ou autres (qui se cachent derrière le taggage des mosquées, mystère). Voyous d'ailleurs arabes et blancs, certains ont été interpellés dernièrement dans l'Est de la France et c'étaient des Français d'origine.
Mais s'intéresse-t-il à l'antisémitisme invisible tel que je le rencontre fréquemment dans mon quotidien ?
Je parle de ceux qui se revendiquent des révisionnistes universitaires, par exemple.

Pour M. Nadot,
Je n'accable pas mon pays, je le vois avec ses défauts et ses qualités. Il n'est pas meilleur qu'un autre. J'y suis née par hasard, donc je ne vois pas pourquoi j'éprouverais pour lui un amour inconditionnel.
C'est l'Europe qui compte pour moi, la France dans un degré moindre.

 
yeti

30/11/2005
15:00
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bien. Résumons :

Apres ma question à triple buse et la réponse d'icelle (plus haut : 10h37 et 10h51) il appert donc que s'être niqué le coude* ou environ et le dire c'est de l'antisémitisme et du dieudonnisme, les 2 étant la même chose... Je cours avouer et décliner mon identité au commissariat le plus proche ... Vous devriez faire de même, vous qui traitez quelqu'un que vous ne connaissez pas d'antisémite notoire, bien camouflée derrière un pseudo.: courez-y donc et l'allez dénoncer officiellement que diable! Un peu de courage! On n'est pas sous l'occupation (à l'époque, la même engeance courageuse dénonçait au moyen du même anonymat, mais pas les mêmes)


*Pop. Petit juif. Face postéro-interne du coude, sur le trajet du nerf cubital. Touchée au petit-juif, ma mère pousse un cri et s'efface (H. BAZIN, Huile sur feu, 1954, p. 243). Source : http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/affart.exe?19;s =2005413330;?b=0;
 
XXX

30/11/2005
15:06
Le yeti terrorisant

yeti, c'est votre nom ?
De plus, vos insultes me sont pénibles. Evitez-les pour avoir l'air civilisé.
On dirait un sauvage qui dévale de sa pente montagneuse pour terroriser la population inoffensive d'un village calme et tranquille.
Je ne comprends rien à votre jargon, c'est exprès ?

Merci pour Bazin, j'ai bien aimé cet auteur, cependant un peu démodé.

P.S. : je ne donne pas mon nom ici comme beaucoup sur les forums d'Internet, comme vous aussi. C'est par sécurité, par rapport à des agresseurs et à mon boulot, si vous voyez ce que je veux dire.
 
yeti

30/11/2005
15:50
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Au sujet de l'étoile jaune : sauf erreur il ne me semble pas qu'elle fut imposée aux Juifs en zone nono contrairement à la zone occupée

Ce signe infamant, d'autre part, portait un autre nom au Moyen-âge (la rouelle?) et stigmatisait les mêmes personnes (il me semble que Guillemin avait consacré 1 ouvrage en pleine guerre à cet historique-là, non?) déjà...

Quant au problème des conversions des enfants (la contrib' de 12h59 semble en causer mais de façon telle que rien compris...) il y eut des problémes aprés la guerre, l'église catholique s'acharnant à vouloir les garder en son sein (apostolique et romain)- normal, ils ont été baptisés donc... - refusant de voir qu'il s'agissait de leur éviter la mort. Pas le savoir, l'Eglise, elle voulait*... Une brebis est une brebis... Pourtant, elle aurait eu de quoi faire profil bas : N'est-ce pas le cardinal Gerlier, primat des gaules (archevaque de Lyon, quoi) qui recevant Pétain lui hurlait, enthousiaste : "Pétain c'est la France, la France c'est Pétain !" en 1941 I believe

*Et puis tout ce catéchisme inculqué intensif à haute dose? et la communion? (les, même, peut-être) et la confirmation? et tout le st frusquin? et le retour sur investissement?...
 
XXX

30/11/2005
16:00
J'assume par Finkielkraut in Le Monde 26.11.05

Alain Finkielkraut : "J'assume"
LE MONDE | 26.11.05 | 14h52 • Mis à jour le 26.11.05 | 14h52


Pourquoi ne vous reconnaissez-vous pas dans le compte rendu qu'a fait Le Monde de vos propos parus dans le journal israélien Haaretz, lequel les a comparés à ceux d'"un militant du Front national" ?


Le personnage que désigne cet article m'inspire du mépris, et même du dégoût. Je ne suis pas ce frontiste excité nostalgique de l'épopée coloniale. J'essaie seulement de déchirer le rideau des discours convenus sur les événements actuels. Lui, c'est lui, et moi c'est moi. A ma grande stupeur, depuis mercredi, nous portons le même nom.


Ce qui m'inquiète, c'est la désafiliation nationale. Je dis donc effectivement que lorsque certains jeunes émeutiers évoquent entre eux "les Français", nous sommes perdus. J'ajoute que certains juifs aussi succombent à cette tentation. Je leur réponds : "Si votre présence ici ne relève que de l'utilité, soyez honnêtes avec vous-même : vous avez Israël." Moi, quand j'entends "les Français", je suis indigné. La phrase incriminée doit être remise dans cette perspective. Si, pour ces jeunes des cités, la France n'est qu'une carte d'identité, eux aussi ont le droit de partir. Mais je sais que ce n'est pas une possibilité et je le dis dans l'entretien.


Vous êtes enfant d'immigré. Ne pouvez-vous imaginer que dire "les Français" relève d'un rapport plus complexe que l'utilitarisme ? Du souci de préserver une identité sans remettre en question la volonté d'insertion ?

Oui, mon père aussi, venu de Pologne, disait "les Français". Il en avait le droit. Mais j'ai toujours pensé que cette façon d'être n'était pas transmissible. Moi, je refuse cette posture. Or ces jeunes sont, comme moi, nés en France. Je leur demande la même cohérence.


Que contestez-vous dans les propos qui vous ont été attribués ?

Il y une chose que je ne reprends en aucune façon à mon compte, c'est l'idée que les Lumières apportaient la civilisation à des "sauvages". Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. L'intention des Lumières est équivoque. Cette équivoque doit nous garder de tout alignement du colonialisme sur une entreprise purement criminelle. Intégrer des hommes dans la catholicité des Lumières est autre chose qu'une volonté d'extermination. Cela peut avoir, ici ou là, des effets positifs. C'est tout ce que je voulais dire.

Comme Occidental confronté à l'ère du vide, je n'ai aucun esprit de supériorité. Mais je suis inquiet devant la montée des nouvelles revendications de mémoires. On demande, quelquefois pour soigner les blessures identitaires, un nouvel enseignement de l'esclavage et de la colonisation. Pourquoi pas ? Sauf que cette demande se formule de plus en plus comme un "droit à la Shoah". Comme si, pour résoudre une terrible compétition des mémoires, il fallait "élargir" la Shoah. Dès lors, la colonisation ne devient plus qu'un crime contre l'humanité. Or elle fut "ambiguë", comme a écrit Claude Liauzu, et ne se ramène pas à ses seuls crimes.


Prenons deux citations : "Qu'a fait ce pays aux Africains ? Que du bien", et "l'esclavage n'était pas une Shoah, pas un crime contre l'humanité". Ne vous situez-vous pas vous-même dans la "concurrence des victimes" ?

Bien entendu, les traites négrières sont un crime contre l'humanité. Et oui, il y a une part criminelle dans la colonisation. Si je devais l'enseigner, je commencerais par Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad.

Mais elle n'était pas que cela, et il devient chaque jour plus difficile de le dire. Quant à l'esclavage, on traite de négationniste quiconque ose rappeler que l'Occident n'en est pas seul responsable, qu'il y a eu des traites internes à l'Afrique et orientales. Si l'Occident a une spécificité, par-delà ses crimes, c'est l'abolitionnisme. Pour ce qui est des Africains auxquels la France n'a fait "que du bien", je parlais des immigrants récents et je les comparais à mon père, déporté par Vichy. Le modèle de la Shoah plane désormais sur toutes les horreurs collectives. Cette concurrence des victimes doit être combattue sans répit. On ne réconciliera pas les Noirs, les juifs et les Arabes sur le dos de la vérité. Parler comme les "Indigènes de la République" est détestable.

La clé des émeutes dans les cités est, à vos yeux, qu'elles ont été le fait non pas de "jeunes" indéterminés, mais de Noirs et d'Arabes musulmans ?

Face à ce grand saccage, la France est divisée en deux partis : celui de la compréhension et celui de l'indignation. Le parti de la compréhension est celui qu'on entend le plus. Certains vont jusqu'à célébrer la multitude insurgée. La plupart veulent décharger les émeutiers de leurs responsabilités en assignant leurs actes à un urbanisme effrayant, à l'isolement, au chômage, aux "provocations" du ministre de l'intérieur, au racisme endémique. Je pense qu'il n'y a pas de lien de cause à effet entre la misère sociale réelle des quartiers et l'incendie des écoles. Pourquoi cet acharnement contre les symboles républicains ? Nous devons admettre qu'un certain nombre de gens vivant en France détestent ce pays.


Le nombre d'arrestations et la hausse de la popularité du ministre de l'intérieur ne vont pourtant pas dans le sens de la "compréhension" à l'égard des émeutiers ...

Je ne ferai aucune concession au politiquement correct. Chaque jour, les "Guignols de l'info" font jouer à M. Sarkozy le rôle de l'ennemi absolu pour qui tous les Arabes sont des voleurs et les Noirs des racailles. Il clame le contraire, mais c'est ce que les jeunes des banlieues regardent.


Les policiers, les éducateurs n'ont pas constaté de revendication religieuse. De même, on trouve des Français "de souche" parmi les jeunes condamnés. D'où tenez-vous qu'il s'agit d'une révolte "ethno-religieuse" ?

D'accord, la religion n'a pas joué comme religion, mais comme référence identitaire. Mais votre question m'étonne. L'antiracisme contemporain est ubuesque. Il m'est reproché de parler de l'origine des émeutiers. Or ceux qui m'accusent sont les mêmes à prôner la lutte contre les discriminations raciales. Si nous n'avions eu affaire qu'à un problème purement social, il serait traité comme tel. Je ne nie nullement l'existence du racisme subi par ces jeunes.
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Propos recueillis par Sylvain Cypel et Sylvie Kauffmann

Alain Finkielkraut : "J'assume"
LE MONDE | 26.11.05 | 14h52 • Mis à jour le 26.11.05 | 14h52


(Page 2 sur 2)








La question que je pose s'adresse à notre ultime utopie, qu'il y a quelques mois encore Le Monde défendait avec panache : le métissage. On pensait que la réponse au racisme, c'est une société multiraciale. Or une société multiraciale peut être aussi une société multiraciste. Je sais que mon propos est scabreux. Disons les choses clairement : des Français de souche ont aussi participé aux émeutes, mais le gros était constitué de jeunes d'origine africaine et nord-africaine. Toute généralisation est abusive. Le racisme, c'est la généralisation. Mais, maintenant, l'antiracisme risque de devenir une prophétie autoréalisatrice.


Il faut compter aujourd'hui avec une haine de l'Occident dans le monde arabo-musulman qui a des retombées françaises. Mais, bien sûr, il y a aussi des causes à chercher en nous-mêmes. Elles résident dans le vide spirituel de nos sociétés. Ces adolescents ennemis de notre monde en sont aussi la caricature ultime. Ce n'est pas par hasard qu'ils veulent détruire les écoles. Nous vivions dans une société où l'utilité et l'immédiateté ont aboli l'humanisme.

De plus en plus de gens considèrent que l'école est là pour donner du boulot. L'idée que l'enseignement est à lui-même sa propre finalité ne fait presque plus sens. Dès lors, saccager une école qui ne vous garantit rien devient compréhensible.


La révolte ne serait donc pas due aux difficultés d'insertion de ces jeunes, mais à leur rejet intrinsèque du "modèle français" ?

Il n'y a pas que du rejet. D'une certaine façon, ils sont aussi l'avant-garde de ce comportement général de plaignant et d'ayant droit frustré. L'école, c'est le droit au diplôme ; le diplôme, le droit au travail... Il y a là comme un rapport syndical à la réalité, pur produit d'un monde sans repères. Dans les cités, ceux qui jouent le jeu républicain se font traiter très souvent de "bouffons".


Vous dites à Haaretz que vos propos, vous ne pourriez les tenir en France. Que peut-on dire à l'étranger qu'il est impossible de dire ici ?


Il est très difficile en France de résister à un discours convenu qui réduit les événements actuels aux seules questions d'inégalités et de discriminations.


Si, comme vous le pensez, "le modèle républicain s'est effondré dans ces émeutes, mais le modèle multiculturel ne va pas mieux", faut-il conclure à l'impossibilité d'intégrer les populations noires, arabes et musulmanes ?

Cette intégration est notre obligation. Mais la solution ne réside pas dans la stigmatisation incessante de notre pays. On n'intégrera jamais des gens qui n'aiment pas la France dans une France qui ne s'aime pas. Et il faut commencer par réhabiliter l'école. Si la langue française ne reconquiert pas ce territoire perdu qu'est le parler des banlieues, alors, oui, la discrimination à l'embauche et au logement s'aggravera. Dire cela est caractérisé aujourd'hui comme du racisme !


Pour éviter toute incompréhension, la solution ne serait-elle pas de voir publier en français l'intégralité de l'interview de Haaretz ?

Il faudrait qu'on m'entende avant de me condamner. Lorsque j'évoque l'équipe de France de football, je rappelle qu'au match France-Algérie, La Marseillaise a été sifflée. Ces sifflets n'étaient pas antiracistes, mais racistes, puisqu'ils visaient une équipe "black-blanc-beur". Après, je dis que cette équipe est devenue "black-black-black", et quelque chose comme "cela fait rire toute l'Europe". C'est une référence sans méchanceté aux séquelles heureuses du colonialisme et un écho au sourire de mon père quand il notait que les joueurs de l'équipe de France des années 1950 s'appelaient Kopa, Cisowski et Ujlaki et que les Français manquaient à l'appel.

Je suis un supporteur de l'équipe de France. Je vénère Zidane, le joueur. Mais je n'ai pas été compris. Je ne pense pas un instant que l'humanité ait jamais été divisée entre civilisés et sauvages. Ce point de l'article, je le nie complètement. Le reste, avec les précisions que j'ai essayé de donner, je l'assume.

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Propos recueillis par Sylvain Cypel et Sylvie Kauffmann






 
XXX

30/11/2005
16:06
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A Yéti
Je n'approuve pas l'enthousiasme de mon interlocutrice de ce matin pour les velléités de certains juifs sauvés par des cathos et même des religieux de se convertir au christianisme.
Voilà pour la clarification de mon message.

Vous ne vous êtes pas trompé, c'est bien "rouelle" selon un dico. Moi-même ne me rappelais plus du nom de ce signe outrageant.

 
jean pierre

30/11/2005
17:46
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Et bien entendu sauvé par des protestants. Merci Voir "L'amour fort comme la mort" de André Chouraqui. Pages 179 et suivantes.
 
guydufau

30/11/2005
18:10
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Après la lecture du Monde ( merci XXX)interrogeant Finkielkraut sur les propos publiés par Haaretz, je trouve incompréhensible sa hargne contre le Monde. Sylvain Cypel et Sylvie Kauffmann l'ont ménagé et non aggressé. Pour preuve, des extraits du Canard enchaîné :
FIN-FIEL-KRAUT ?
...A s'en tenir au verbatim de ses confidences si discutées au quotidien israélien de centre gauche "Haaretz" notre philosophe n'a tenu là que les plus courants propos de beaufs dans le premier venu des cafés du commerce : "aujourd'hui l'équipe de France de foot est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe" ...Il n'y a eu aucun cas de violences policières". Ah bon ?
Détail, ces considérations intégratrices traduisent à l'occasion une méconnaissance totale de la législation en cause. Un exemple, Finkielkraut s'insurge contre le fait suivant : "En France, comme vous le savez peut-être, on inscrit les enfants dans les écoles, même s'ils se trouvent illégalement dans le pays...l'école pourrait très bien appeler la police puisque l'enfant se trouve en France illégalement". C'est tout le contraire ! La loi fait obligation de scolariser tout enfant de 6 à 16 ans résidant en France, même si ses parents sont sans papiers. C'est en revanche la police qui pourrait se manifester si les gamins n'allaient pas à l'école !
Gloussons trois fois enfin sur "les objets du désir" que Finkielkraut prète aux "jeunes [casseurs] des banlieues" : "l'argent, les marques, et parfois les filles". Il est acquis qu'il n'est pas un français de souche et de plus de 25 ans qui ne rêve d'abord de fric et de femmes.
Pourtant, qu'on ne s'y trompe pas : ces avenantes déclarations -il faudrait y ajouter l'accusation de "pogrom antirépublicain"- n'ont fait qu'une seule victime : Finkielkraut lui-même, "marqué du sceau de l'infamie", "objet -il s'en est également plaint au micro d'Elkabach- d'un véritable lynchage" et même "menacé d'exclusion de France Culture" (où il anime une émission hebdomadaire). Ce qui s'appelle crier bien avant d'avoir mal : en début de semaine en tout cas, cette "exclusion" étant totalement fantasmatique. Quoi qu'il en soit, assure notre ami, cette mort sociale programmée est le fait d'un assassin retors, le journal "le Monde" lequel s'est livré à un "puzzle de citations".
Invraisemblable, le salmigongis verbal auquel se livre alors Finkielkraut qui s'est pourtant gardé de démentir les propos que lui attribue "Haaretz" : (de ce puzzle) "surgit un personnage odieux, antipathique, grotesque... et là le cauchemar commence...je suis sommé d'habiter ce corps textuel (sic), d'en répondre devant le tribunal de l'opinion". Evidemment, puisque, intellectuel français de renom, il a proféré ces énormités dans un organe de presse lui aussi estimé ! Un peu plus tard, toujours sur Europe 1 : " La seule consolation, pour moi, qui aime tant l'auteur de "la plaisanterie", c'est d'être devenu un personnage de (Milan) Kundera". La référence fera sûrement mouche à Clichy-sous- Bois.
Saumâtre, la réalité est à vrai dire sans doute moins littéraire : il peut arriver à un intellectuel généralement plus connu pour sa finesse et sa subtilité d'assener sur un sujet passionnel les plus grosses -on n'ose dire les plus sombres- conneries. C'est triste, regrettable, déplorable, mais c'est ainsi. C'est même "le corps textuel" du délit. Commis, avec un à propos inattendu, par l'auteur de "La défaite de la pensée"...
 
jean pierre

30/11/2005
18:39
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"La loi fait obligation de scolariser tout enfant de 6 à 16 ans résidant en France, même si ses parents sont sans papiers" ET
"En France, comme vous le savez peut-être, on inscrit les enfants dans les écoles, même s'ils se trouvent illégalement dans le pays."
Je ne vois pas la difference.
 
XXX

30/11/2005
19:16
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

A Guy
M. Finkielkraut s'en est pris à l'article résumant son entretien donné (en français puis traduit en hébreu) à Haaretz. Pas aux deux journalistes qui l'ont interrogé pour l'article paru le 26/11. Le premier article doit dater du 24/11, sur le site du Monde et dans le journal même, alors que faisant la même chose et de manière plus sévère comme on l'a lu ici, le site du Nouvel Obs n'a pas été l'objet de son indignation. J'ai eu l'impression qu'il ne s'assumait plus, ce qu'il dément le 26/11 au Monde.
Ce qui est grave effectivement, c'est que les racistes de tous poils récupèrent le discours du philosophe en colère pour cracher sur les jeunes des banlieues. J'ai déjà eu un exemple - pénible - ce matin, dont je me remets mal. En parlant et écrivant comme il le fait, M. Finkielkraut défend la cause des racistes (et autrefois des antisémites. J'espère qu'il peut en prendre conscience car les choses ne font que s'envenimer en ce moment, surtout relayées par des philosophes de son prestige.




 
jean pierre

30/11/2005
19:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Alail Finkielkraut : Cheval de Troie ou bouc émissaire ?
Qui est dans le cheval? et le bouc emissaire de qui?
 
yeti

30/11/2005
21:55
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Capjpo-EuroPalestine, avec d’autres associations engagées dans le combat antiraciste, "Mouvement Pluri-Ethique", "Oumma", "17 octobre 1961 contre l’Oubli" et "Droits-Devant !", a décidé de porter plainte contre Alain Finkielkraut, après les propos racistes tenus par ce dernier au sujet de la rebellion dans les cités et banlieues des grandes villes de France. (English translation below)

Ces 5 associations ont ainsi confié à leurs avocats le soin de déposer une plainte visant les déclarations faites par Finkielkraut au quotidien israélien Haaretz.

Nous avions salué, il y a quelques jours, la décision annoncée du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) de porter plainte contre Alain Finkielkraut, et avions affirmé qu’effectivement « on ne dialogue pas avec les racistes, on les combat ». Pour des motifs incompréhensibles, le MRAP a cependant pris la décision très regrettable de renoncer à son combat, et indiqué qu’il ne porterait finalement pas plainte contre Finkielkraut.

Résultat, l’intéressé a pu continuer de se pavaner sur les ondes et dans la presse, s’offrant même le luxe, dans une pleine plage offerte dans un deuxième temps par le journal Le Monde, de pouvoir dire « j’assume », en toute impunité.

C’est à dessein que nous nous abstenons, ici, de citer ne serait-ce qu’une partie des propos odieux tenus par Finkielkraut. Non seulement parce que ces propos relèvent de la justice, à laquelle nos avocats réserveront leurs arguments. Mais aussi parce qu’il est tout simplement impossible, aujourd’hui en France, de pouvoir répondre par voie de presse à l’individu : tous les grands médias, sans exception et au-delà de quelques vagues apparences qui ne résistent pas à l’analyse sont sur la ligne « on n’attaque pas Finkielkraut ».

Tout l'article ici : http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=1915
 
Zx

30/11/2005
23:38
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"C’est à dessein que nous nous abstenons, ici, de citer ne serait-ce qu’une partie des propos odieux tenus par Finkielkraut. Non seulement parce que ces propos relèvent de la justice, à laquelle nos avocats réserveront leurs arguments. Mais aussi parce qu’il est tout simplement impossible, aujourd’hui en France, de pouvoir répondre par voie de presse à l’individu : tous les grands médias, sans exception et au-delà de quelques vagues apparences qui ne résistent pas à l’analyse sont sur la ligne « on n’attaque pas Finkielkraut »."

Comme ça c'est réglé... On ne discute pas. L'antiracisme (il faudrait des guillemets) offrirait-il une justification a posteriori des propos d'A.Finkielkraut ???
 
XXX

01/12/2005
10:33
Alain Finkielkraut par le Nouvel Obs

A noter la parution cette semaine d'un Nouvel Observateur spécial "nouveaux réacs" avec en couverture Alain Finkielkraut.
Je me demande si l'intéressé a été interviewé ou s'il s'agit d'un dossier monté à la va-vite et sans consultation.
Je verrai ça ce midi.
 
XXX

01/12/2005
10:36
Sommaire du Nouvel Obs

http://www.nouvelobs.com/articles/p2143/hebdo.html

Voilà le sommaire.
 
guydufau

01/12/2005
10:45
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

"Alain Finkielkraut : Cheval de Troie ou bouc émissaire ?
Qui est dans le cheval? et le bouc emissaire de qui?"
demande Jean-Pierre

Pour répondre à cette question,revenons à la dernière émission de "Répliques" qui avait pour thème Louis XVI. Ce choix n'était pas un hasard : le numéro de la revue Histoire de novembre 2005 publiait un dossier de 23 pages où intervenait Petitfils, le même était l'invité de l'émission de Finkielkraut.
La revue Histoire appartient à François Pineau (1). Sous prétexte d'étude historique, ce dossier est un prétexte pour établir un parallèle entre les libéraux défendant Louis XVI et les libéraux d'aujourd'hui partisans des "réformes" Raffarin-Villepin et partisans du TCE défunt.
2005 ressemble à 1788, 1788 devait conserver le roi et 2005 doit choisir, sans discussion, la voie libérale.
http://www.acrimed.org/article2150.html

(1)-François Pineau, Bernard-Henry Levy et Alain Finkielkraut, de longue date, un trio à placer dans le cheval de Troie.
 
jean pierre

01/12/2005
12:29
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

C'est à dire que la question, que j'ai posé, est peut etre pas évidente. La question est: est ce que Mr A Finkielkraut EST le cheval de troie ( avec d'autre dedans, ce peut etre des adversaires, voyez! ) ou est ce que Mr Finkielkraut est un bouc émissaire ( Envoyé par qui, ce paut etre des adversaires voyez! )
 
casse-croûte

01/12/2005
12:39
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

En effet, c'est pas évident comme question ...

Si c'est un cheval de Troie, avec des adversaires dedans, ça voudrait dire qu'il a été piégé par cette interview. Or il l'assume globalement, à quelques problèmes d'interprétation/traduction près.
Si c'est un bouc émissaire "envoyé par des adversaire", alors là je ne vois pas de quoi on parle.

Je me demande si il faut chercher des arrière pensées en dehors de celles d'A.F. lui même. Je pense qu'il a voulu faire passer un message, qu'il a simplifié pour la presse étrangère, dans un but un peu didactique. Il n'a pas maîtrisé le rendu, mais en connaissant les idées d'A.F. depuis quelques années, je ne pense pas que ce soit très loin de ce qu'il pense, même si il s'est certainement un peu auto-caricaturé. Ses arrière-pensées, à mon avis une vraie colère et une aspiration à être la caution philosophique d'un courant néo-conservatisme très en vogue et qui semble etre devenu majoritaire en France.
 
jean pierre

01/12/2005
17:19
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

La droite et ses extremes ne peuvent pas penser comme lui, elle ne poursuit pas le meme raisonnement. Et surtout elle ne peut pas penser que ce qu'il dit est censé, enfin elle ne va pas jusqu'au bout du raisonnement. Car elle ne peut pas exprimer ouvertement son racisme, sa xénopobie. ( ah..qu'il est dur ce temps...plus un petit bout d'antisémitisme ) Ouvertement s'entend. Alors qu'il exprime personnellement, pour lui meme, ce qu'il pense de la situation, et qu'il cite la façon dont la culture française est malmené, par des actes, par des chansons, des paroles ici ou la etc...( On a pas de mal à le prouver, à moins d'etre sourd et encore ) Et que donc, de ce discours à l'apparence "raciste " ( j'ai déja fait l'experience ), c'est à cette droite insuportable. C'est à dire que l'on viendrait chasser sur son terrain; et que donc ( pour le faire disparaitre )les penseurs de droite nous diront bien qu'il a raison, mais pour la mauvaise cause. ( suivez mon regard ) Et de renvoyer le meme à ses cheres études. Mais en faisant cela, elle va reprendre l'initiative. Elle va légitimer son discours, son lepénisme deviendra bien français. CQFD Y'a du boulot. On ne pourrait quand meme pas le soupçonner de ...si vous le faites, tout votre raisonnement ne tiens plus.
 
casse-croûte

02/12/2005
07:30
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

jean pierre,

je vous informe que je n'ai rien compris du tout à votre texte...

bien à vous,

CC
 
guydufau

02/12/2005
09:08
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ouf ! je ne suis pas le seul
 
jean pierre

02/12/2005
12:09
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Je suis d'accord avec vous ce n'est pas facile à comprendre mais pour vous aider, pouvez vous me dire à quel moment vous ne comprenez pas, ou vous ne comprenez absolument rien des le début?
 
casse-croûte

02/12/2005
12:25
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

OK :

- " (...) Car elle [la droite et ses extrêmes?] ne peut pas exprimer ouvertement son racisme, sa xénopobie (...)" :
Ah bon ? les sorties d'anne carrère d'encausse reprises par le ministre Gérard Larcher sur la polygamie, ce n'est pas ouvert ? Les sorties de MM. Le Pen et Gollnisch ne sont pas ouvertes ?

- " (...) Et que donc, de ce discours à l'apparence "raciste " ( j'ai déja fait l'experience ), c'est à cette droite insuportable.(...)" : là je comprends pas cette phrase, où est le verbe ?

- " (...) C'est à dire que l'on viendrait chasser sur son terrain; et que donc ( pour le faire disparaitre )les penseurs de droite nous diront bien qu'il a raison, mais pour la mauvaise cause. ( suivez mon regard ) (...)" : je comprends rien non plus, j'ai bien du mal à suivre ton regard.

Bon en fait toute la fin je ne comprends rien. Dis donc mon jean pierre, n'aurais pas un ti peu picolé en écrivant ta contrib ? naaaan faut picoler après, faut pas faire comme LRDB sinon ça fait des torchons ...

 
jean pierre

02/12/2005
13:07
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Bon, alors je recommence, c'est vrai que ça fait brouillon,Je vais vous réexpliquer d'une autre façon pour que vous puissiez bien comprendre. L'homme d'occident est porté par la positivité infini. Mail il se méconnait à s'identifier à la belle ame de l'antiracisme. Il veut ignorer la haine qui est au centre de cette positivité. De tempd en temps elle affleure sans trop de masque, et plus facilement dans le discours de la droite extreme.
On ne peut pas fermer les yeux sur ce qui s'est passé. Vous etes au moins d'accord la dessus! Ce n'est pas facile de se confronter à la violence de l'autre. Parceque s'est se confronter à la violence en soi. Finky a essayé de dire des choses censées,et ce sont des appels à l'intelligence d'une autre tenue que la belle ame de l'antiracisme. Finky s'approche de ce centre en effervescence continuelle. En disant ce qu'il dit, avec cette société en déliquescence, il a dit " il faut déchirer le rideau des discours connus " et bien à s'approcher de ce centre infernal, il ne peut que recevoir comme réponse le déni, avec la haine..
Pourquoi? Parceque parler de la haine c'est aussi parler de la haine en soi.. Ce n'est pas facile.. Le discours de la droite extreme ne compose pas avec la haine de soi , elle ne peut faire que le déni de cette haine. Mais elle reprendra une partie du discours de Finky, sous le déguisement du rappel à l'ordre. Ce faisant, en s'opposant à Finky, en lui déniant en définitive toute compréhension du probleme, elle va légitimer son discours haineux. Haine qui peut et pourra exploser à tout moment. Comme j'ai pu le vérifier pas plus tard qu'hier. Je pense que vous ne tarderez pas à en voir des exemples bientot.

 
lionel

02/12/2005
13:27
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

> Comme j'ai pu le vérifier pas plus tard qu'hier.
> Je pense que vous ne tarderez pas à en voir des exemples
> Suivez mon regard

Jean Pierre, essayez d'éviter de parler par allusion car le lecteur ne peut pas deviner de quoi vous parlez!


 
casse-croûte

02/12/2005
13:38
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Si je résume et simplifie le début de ton texte, notre histoire faite de haine et de violence nous a construit de telle manière qu'une grande partie d'entre nous finit toujours par penser de façon haineuse et violente.

Toujours d'après toi, Finkielkraut a le mérite de se diriger vers cette haine de façon intelligente. En ce sens, l'extrême droite ne pourra se servir de Finkielkraut pour se doter de bases théoriques car elle ne peut pas avoir un discours à la fois aussi franchement xénophobe et aussi intelligent que lui.

Sur la fin, je ne comprends toujours pas. L'extrême droite va nier le caractère ouvertement raciste du discours d'AF, tout en reprenant une partie de ce discours, qui va de toute façon mener naturellement vers ce même racisme ?

Donc en résumé, l'extrême droite trouve un profit dans ce genre de discours. Mais contrairement à ce que j'ai dit, ce n'est pas en le théorisant, c'est ça ?

(je m'accroche ...)
 
jean pierre

02/12/2005
14:13
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

J'ai rajouté une phrase.
Je vais vous réexpliquer d'une autre façon pour que vous puissiez bien comprendre. L'homme d'occident est porté par la positivité infini. Mail il se méconnait à s'identifier à la belle ame de l'antiracisme. Il veut ignorer la haine qui est au centre de cette positivité. De tempd en temps elle affleure sans trop de masque, et plus facilement dans le discours de la droite extreme.
On ne peut pas fermer les yeux sur ce qui s'est passé. Vous etes au moins d'accord la dessus! Ce n'est pas facile de se confronter à la violence de l'autre. Parceque s'est se confronter à la violence en soi. Finky a essayé de dire des choses censées,et ce sont des appels à l'intelligence d'une autre tenue que la belle ame de l'antiracisme. Finky s'approche de ce centre en effervescence continuelle. En disant ce qu'il dit, avec cette société en déliquescence, il a dit " il faut déchirer le rideau des discours connus " et bien à s'approcher de ce centre infernal, il ne peut que recevoir comme réponse le déni, avec la haine..
Pourquoi? Parceque parler de la haine c'est aussi parler de la haine en soi.. Ce n'est pas facile.. Le discours de la droite extreme ne compose pas avec la haine de soi , elle ne peut faire que le déni de cette haine. Mais elle reprendra une partie du discours de Finky, sous le déguisement du rappel à l'ordre. Ce faisant, en s'opposant à Finky, en lui déniant en définitive toute compréhension du probleme, elle va légitimer son discours haineux. Parceque la droite extreme ne peut pas se dire ouvertement raciste et anti sémite. Elle utilisera le discours de Finky, qui est juif. Haine qui peut et pourra exploser à tout moment. Comme j'ai pu le vérifier pas plus tard qu'hier. Je pense que vous ne tarderez pas à en voir des exemples bientot. Est ce que ça suffit?

 
Marceldudu

02/12/2005
14:29
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ben voyons!!!!!
 
shhh

02/12/2005
14:38
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Ca me fait penser aux Papous.
 
casse-croûte

02/12/2005
14:41
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

ah dis donc tu te casses pas toi, tu cop/coll ton texte + 1 phrase
 
jean pierre

02/12/2005
14:41
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Votre lecture est tordue et c'est surement moi qui me suis encore mal exprimé. "Le discours raciste de Fink" ou avez vous lu que je l'ai écrit cela. Par contre la droite extreme est raciste et antisémite.




 
jean pierre

02/12/2005
14:42
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

et alors!
 
jean pierre

02/12/2005
15:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Casse croute , tu as compris comme si, en parlant d'Emmanuel Kant et et du cheval, tu en viendrais à demander "si il faut ferrer les chevaux la nuit ou le jour" lorsque Kant cite l'exemple du cheval.On connait la maneuvre.
 
casse-croûte

02/12/2005
15:42
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Tu me prêtes de bien sombres manoeuvres, je te les rends. J'essayais seulement de déchiffrer tes borborygmes philosophiques...
 
jean pierre

02/12/2005
15:44
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

mes borborygmes valent tes boborythmes.
 
casse-croûte

02/12/2005
16:19
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

.
 
La reine

02/12/2005
18:04
cc & jp

ou comment flinguer un fil...

MAIS OUVREZ-EN UN AUTRE BORDEL CELUI LA MET UNE PLOMBE A SE CHARGER ET SI C POUR LIRE VOS MERDES FRANCHEMENT C PAS HUMAIN

m'enfin...

Votre reine
 
guydufau

07/01/2006
15:36
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Insignifiant et inconsistant a été Alain Viala face à Laurent Lafforgue, le magnifique. Vous étes un prof de littérature qui semble hostile à la littérature, lui a-t-il lancé. Viala, avec sa "Lettre à Rousseau" dit avoir pris ses responsabilités ! Quel minus !
 
guydufau

29/01/2006
14:47
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

LE NOUVEAU CAPITALISME
Les deux invités sont tombés d'accord pour dire ne pas comprendre l'hostilité des jeunes envers le CPE (contrat première embauche) contrat qui n'est pas un contrat précaire!disent-ils. Ce qui permet de les situer.
Finkielkraut, présentant le livre d'Artus et de Marie Paule Virard, -Artus étant un des deux invités- se permet de mettre un point d'interrogation après le titre : Le capitalisme est en train de s'auto détruire. Ce point d'interrogation n'existe pas.
Nos deux économistes font la même constatation : seuls les salariés sont les victimes de ce nouveau capitalisme.
Artus a parlé de "déformation (sic) du partage entre salariés et richesses qui provoque une crise insurmontable entre salariés et actionnaires. On a pas encore vu le développement de ce conflit,qui a même été maquillé", tadis qu'Elie Cohen, l'autre invité interrompait : "pas en France...pas en France.
En France, paraît-il, la part du salaire dans le revenu national a augmenté "un petit peu"
On aurait aimé connaître la valeur de ce "petit peu". D'après l'INSEE, compte de la nation en 2002, en pourcentage de la valeur ajoutée des entreprises :
en 1982 en 2002 Variation
Salaires 72,0 64,0 -8
Profits 28 36 +8

Enfin, il est regrettable que le site de l'émission ne mentionne que les deux seuls livres des invités, la production concernant ce sujet étant abondante :
La grande désillusion de J.Stiglitz
Les mensonges de l'économie de J.K.Galbraith
L'illusion néolibérale de R.Passet
La mondialisation libérale de S.George et M.Wolf
Le nouveau capitalisme de D.Pilhon
Le capitalisme n'a pas d'avenir de G.Duval
L'avenir du capitalisme de J.L.Gréau
Le bateau ivre de la mondialisation de Z.Toussaint
Le monde n'est pas une marchandise de J.Bové et F.Dufour
Etc....
 
guydufau

19/02/2006
22:58
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Cette émission consacrée à la révolte des banlieue,- tiens une de plus pour désespérer une partie des fréquentations de ce forum- a vu l'alliance forcenée de Robert Redecker, un des deux invités, et de Finkielkraut contre la deuxième invitée Clémentine Autain qui n'a pas cédé un pouce de terrain et s'est défendue bec et ongles.
Bravo Clémentine.
 
Guesswho

19/02/2006
23:03
Réponse

Merci d'utiliser l'autre fil, car celui ci est fichtrement long à charger. Si tu ne le vois pas, change donc l'écran de ton UNIVAC.
 
Agnès

19/02/2006
23:07
Soupe à la guimauve

Elle était parfaitement gnangnan, cette Clémentine! Tous les hommes sont des frères et toutes les djeunz des banlieues sont gentils, il suffit de savoir écouter ce qu'ils ont à dire, et faire place à leur "culture". Brèfle, le discours le plus éculé. Et elle a prononcé le verbe "déconner" dans les 5 1ères minutes d'émission, dans la catégorie "langue débraillée" si présente sur FQ.
 
1+1=0

20/02/2006
00:23
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Salut, Agnès :
dans le genre langue débraillée "les 5 1ères" c'est pas mal.


 
guydufau

20/02/2006
10:47
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

La langue débraillée de Clémentine Autain...c'est vers la dixième minute que le scandale est arrivé, elle a laché cette incongruité énorme "il y a quelque chose qui déconne dans l'éducation..."
Madame, madame, vous n'avez pas de tenue!
Tandis que, après un rappel mesuré de ce qu'avait été la révolte des banlieues par Clémentine Autain, Robert Redecker enchaîne : "quant à moi, je ne vais pas réciter une analyse stéréotypée entendue depuis des dizaines d'années avec un vocabulaire qu'on entend depuis longtemps".
Il faut bien reconnaître que les propos de ce Redecker utulisent les mots du dictionnaire, mais sont-ils plus pertinents ? En tout cas ils ouvrent les hostilités.
Ensuite, il nous surprend :
- de misère ne peuvent s'en prévaloir que les SDF
- la misère est engendrée par les discours des travailleurs sociaux...
Alain Finkielkraut n'est pas en reste :
-95% des enfants de la bourgeoisie sont recalés, ils ne peuvent entrer à Henri IV
- il lui faut une longue tirade pour conclure qu'"il n'y aura jamais assez d'argent pour combattre la violence tribale".

 
guydufau

20/02/2006
11:04
re : Répliques d'Alain Finkielkraut

Alain Finkielkraut et Robert Redecker devraient lire le fil de ce forum :
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=4 761&debut=0&page=1
et particulièrement le dernier témoignage, relatant les exploits de la BAC95
 
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