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| Zx 01/07/2006 04:20 |
Rencontre avec les auditeur de France Culture |
Voilà, j'ouvre ce fil car j'ai récemment reçu un mail de la part d'un responsable de RFI qui me pousse à vous poser une question. Auditeur assidu de cette station (bien que de plus en plus agacé par le ton adoptée par une partie de ses animateurs), je n'ai pas manqué d'envoyer plusieurs mails afin de les mettres en garde contre la dérive idéologique en cours sur leurs ondes. Or, voici que je reçois un message de la part du directeur des études de RFI (excusez du peu !) me conviant à lui envoyer un mail ou à lui téléphoner pour participer à des rencontres d'auditeurs. Il est à noter que mes remarques ne sont guère plus tendres que celles formulées au sujet de FC sur le site de ddfc et dans ce forum. D'où ma question : avez-vous connaissances de pratiques similaires sur France Culture ? Ses responsables invitent-ils parfois des auditeurs à venir discuter de l'image de la radio, et si oui, convient-ils également - spécialement ? - des représentants de la frange la plus critique ?  |
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| ddfc 01/07/2006 10:59 |
re : Rencontre avec les auditeur de France Culture |
De novembre à février, le directeur de FC a rencontré des délégations de l'AFC (association des auditeurs de france culture), du RACCFC (rassemblement des auditeurs contre la casse de france culture) et aussi des auditeurs particuliers. Par ailleurs, pendant les années Adler, l'AFC était reçue chaque année. En pratique, ça ne sert quasiment à rien : la direction écoute poliment et ne change rien à sa politique à part quelques détails. Ces gens sont très auto-satisfaits de leur vision, de leurs réformes et de leur position de pouvoir. La simple argumentation intellectuelle ne les atteint pas. Ce qui les intéresse c'est de faire de la com en rencontrant quelques auditeurs. La seule chose qui les fasse changer d'avis c'est la baisse de l'audience (et donc la menace du licenciement) ou à la rigueur une campagne de protestation largement relayée par les medias. Ce dernier point est devenu très difficile pour FC depuis que Laure Adler a confié des tranches horaires à des gens du Monde, des Inrocks, de l'Express, du Figaro, etc, sans oublier les partenariats avec Télérama qui verrouillent toute critique. Pour défendre leurs réformes, les dirigeants de FC adorent répéter que les associations d'auditeurs sont non représentatives à cause de leur petit nombre d'adhérents. Mais si on y réfléchit bien, les réformes de FC sont imposées par seulement 2 ou 3 personnes non élues et non représentatives.  |
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| Zx 01/07/2006 11:30 |
re : Rencontre avec les auditeur de France Culture |
Merci beaucoup pour ces éclaircissement ! (j'avoue avoir été surpris de me voir ainsi contacté à titre individuel, ce qui m'a conduit à poser cette question :) ) La stratégie de Laure Adler a effectivement porté ses fruits. On peut d'ailleurs regretter que l'extrême rouerie de ces gens-là et l'énergie qu'ils mettent à asseoir leur pouvoir ne soient pas mises au service de la radio qu'ils sont censés diriger. |
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| ddfc 01/07/2006 11:44 |
re : Rencontre avec les auditeur de France Culture |
Par curiosité, quelles sont les dérives de RFI ? |
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| Zx 20/07/2006 10:31 |
re : Rencontre avec les auditeur de France Culture |
Pardonnez-moi, j'étais absent et je n'ai par conséquent pu vous répondre en temps et en heure. J'entends cependant m'acquitter de mes devoirs, si ce n'est avec célérité, du moins avec sincérité.  Les dérives de RFI, selon moi, proviennent d'abord de ce que l'information prend la forme que les journalistes veulent bien lui donner en fonction de leur idéologie "moralinisante". D'ailleurs, certains animateurs de cette station n'hésitent pas à faire de leurs émissions de divertissement des tribunes politiques en se gardant bien d'exposer leur point de vue à quelques critiques que ce soit, n'hésitant pas à franchir certaines limites de temps à autres. Ensuite, et je crois sincèrement que c'est intimemment lié à ce que je viens de décrire, les journalistes de RFI devraient suivre des cours spécialisés pour apprendre à argumenter car, de ce point de vue, leur incurie est, hélas, criante. Mais l'argumentation conditionne la possibilité du dialogue et, par suite, de la critique, or c'est là, précisément peut être, ce dont ils se défient. Enfin, la volonté de donner la paroles à des intervenant issus d'autres continents aboutit parfois à un relativisme qui, au nom de l'ouverture sur l'autre, laisse s'exprimer des points de vue que nul ne tolérerait sur les médias français traditionnels (ou ailleurs !). La revue de presse africaine ou le kiosque arabe en sont de bons exemples : laisser s'exprimer tel ou tel interlocuteur officiant à l'étranger est certainement une bonne chose. En revanche, tout accepter sous le prétexte fallacieux de la mise en valeur du point de vue d'autrui, qui n'est plus alors respectable - sur la forme uniquement - qu'en ce qu'il se borne à ne pas être le nôtre - on ne se préoccuppe plus du fond depuis belle lurette, voilà qui est inaceptable selon moi (mais je crois que la direction est attentive à ces dérives occasionnelles). Voilà |
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