Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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paddy

22/03/2006
08:21
Le brouhaha du supermarché du livre

Cette année, même les émissions serieuses (chemins de la connaissance, répliques, etc) sont massacrées par les directs dans le vacarme du salon du livre.

Depuis 1999 France Culture avait l'esprit supermarché, maintenant elle en a le son. Il semble que Kessler empire le saccage d'Adler


 
w

22/03/2006
08:59
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Tu veux dire que c'est carrément radio migraine !
Après le tout banlieue et le tout foire aux books, qu'est-ce qu'il va encore nous pondre ? J'ose même plus mettre mon nez dans le BIP.
Désespérant, forcément désespérant.
 
CA

22/03/2006
10:08
"Le terrain", vous dis-je...

Ah mon avis, il faut l'écrire en haut lieu. C'est le genre d'arguments qui dépasse complètement la Direction et même un certain nombre de personnes "de l'intérieur". À deux d'entre elles, je faisais la remarque, dimanche, de la difficulté d'écoute pour l'auditeur, de la lassitude qui le gagnait au bout de deux ou trois émissions, et on m'a répondu : "vous trouvez ? non, vous exagérez". Et puis, " de toute façon, c'est bien que France Culture soit présente au Salon du Livre", ce qui est l'argument définitif.

On ne se pose pas beaucoup de questions sur le confort d'écoute pour l'auditeur, car l'essentiel est de rendre FC "visible" et présente "sur le terrain" (grand dogme kesslérien). N'oublions pas que cette radio est faite pour ceux qui la font, ou à la rigueur pour les spectateurs des grands shows (Travaux Publics), mais pas pour les auditeurs.

Le direct et le terrain sont vraiment le chiquougnegnagna de FC. On peut effectivement leur suggérer pour de prochaines délocalisations la grande halle de Rungis ou les pistes d'Orly, s'il s'agit de faire des prouesses techniques et de tenir des paris un peu vains (omniprésence de FC sur le SDL, programmation en continu). Comme d'habitude, on a en trop fait, parce que personne ne sait poser de limites dans cette maison. Quend c'est une semaine spéciale, il faudrait que même la météo le soit.

Je n'ai guère entendu que Finkie et Dominique Rousset, se plaindre du vacarme dans lequel ils ont dû conduire leurs entretiens. Le débat animé hier par Noudelmann était l'exemple même de ce non-sens qu'est une radio en direct dans un hall de gare : trop d'intervenants, un débat qui se perd et s'effiloche dans le brouhaha ambiant.

CA

(écrit aux RA, qui n'ont pas répondu, of course).




 
w

22/03/2006
13:42
CQFD

Nous parlons donc bien de Radio Tarmac (cf fil Papoulâtres) alias Même Pas Fun Culture, dont le QI a été divisé par dix.
Réjouissons-nous !

 
lou ravi

22/03/2006
14:36
La Chantilly du supermarché

Au supermarché du Livre, mardi 21.

Le meilleur et le pire.

Le meilleur, le bar à huîtres.

Surprise désagréable chez Gallimard : sur un écran plat, retransmission bruyante d’une jactance passée de Bernard Pivot. Je ne me souvenais plus que son ton « bonjour-bonjour-les-petits-zenfants » était aussi caricatural. Tiens, on installe des barrières métalliques. Pourquoi donc ?

Dans l’angle sud-est : « La Scène Littéraire ». Un orateur pérore « je... je... je... ». Consultation de la liste des orateurs ». Qui est-ce? Bégaudeau ! En fait, il n’est pas seul. Il fait face à une jeune femme, Natacha Polony, professeur de Français qui a écrit antérieurement un livre sur l’école. Elle critique les programmes. Notre Lauréat n’aime pas ça. Il devient agressif. Il fait référence à un passage du livre de la dame où elle rapporte un dialogue avec quelques élèves. Le Lauréat a noté que les élèves en question portent des prénoms du type « Gérard, Bernard, René », prénoms que le lauréat trouve trop « gaulois » (j’aurais dit chrétien), ce qui disqualifie la dame à ses yeux et ne l’autorise pas à parler de l’école. Le Lauréat sous entend évidemment que si elle avait glissé un « Mamadou » sur la liste, il aurait adhéré à ce passage de son livre. Stupéfaction : le Lauréat n’a pas remarqué qu’il a lui-même un nom « gaulois », alors que son interlocutrice a un nom venu d’ailleurs! Fuite.

Plus loin, une queue d’une dizaine de mètres pour dédicace par un auteur de BD empêche le public d’accéder au stand où l’historien Jean Tulard attend le client. Hilare, celui-ci apostrophe le troupeau. Il leur explique que ses livres sont moins chers et plus intéressants et que sa signature est plus prestigieuse. Il ne convainc personne.

Dans l’angle nord-est, le stand de Radio France. Jean Lebrun préside une séance interminable sur le thème « french fries ou freedom fries ». Je supporte mal cette odeur de graillon. À quelques mètres, cocktail au stand Télérama (couvert de posters de Bégaudeau). On se bouscule. DK en est. Je le reconnais pour avoir vu sa photo... dans Télérama et aussi à cause de sa silhouette phallique signalée par l’une d’entre nous. Il a ce sourire vague et cette distance distinguée qui caractérise les « grands serviteurs », pardon, « la Noblesse d’État ». La pensée de sa formidable indifférence à l’auditeur du tiers-état (sans majuscule) que je suis, inhérente à sa fonction, me submerge. L’air me manque. Fuite.

Au stand de la littérature porno, pas de Bimbo, mais une jeune femme à lunettes très « Sainte Marie de Passy ». Au stand voisin, celui de la littérature Gay et Lesbienne, trois jeunes femmes, style « baba cool », ont l’air morose, ça ne mord pas.

Sur un stand, un poster du coureur cycliste Bernard Hinaut. Je m’enquiers de sa présence. Hélas, le maestro ne viendra pas ce soir. Grosse déception car l’an dernier j’avais vu ici même Raymond Poulidor et l’un de nous y a vu Richard Virenque cette année.

Retour au stand Gallimard. Les barrières métalliques ont été placées en quinconce pour canaliser la foule qui s’écrase sur quatre à cinq rangs. Tiens, pour qui donc ? Sur la pointe des pieds, j’aperçois la cause de l’émeute.

LOLOTTE, la bouche aussi rouge qu’Amélie Nothomb, avec à sa droite (oui) Lionel Jospin, à sa gauche Philippe Sollers, dédicace ses oeuvres immortelles. Me revient à l’esprit la devise de Nicolas Fouquet « Quo non ascendam », avec cette différence que ce Nicolas-là a découvert et promu les écrivains, poètes, musiciens, peintres et architectes que l’on sait. Le souvenir de la chute de Fouquet m’incite à rêver d’un sort semblable pour Lolotte. Hélas, la Monarchie n’est plus ce qu’elle était.

Dans la poche, la bombe de Chantilly me démange, mais je n’ai pas le bras assez long. Fuite.

À la sortie, le vigile qui fouille mon sac remarque qu’un livre dans le tas n’a pas la pastille verte qui signale son achat au Salon. Je lui fais remarquer qu’un autre livre en a deux et que l’une des deux a dû se décoller du livre suspect. Il argumente. La foule s’impatiente. Il me laisse finalement partir « parce qu’il est gentil ». On se serre la main.

Rentré chez moi, je me prépare une énorme gaufre... que je recouvre d’une montagne de Chantilly. Triste fin pour cette crème.
.

 
Yann

22/03/2006
14:56
La maman du petit Begaudeau...

Quels reportages de guerre... Il doit bien servir à quelque chose, ce Salon, à part pour venir se faire voir , faire le mouton devant les stands à succès signer ses bouquins et diffuser de émissions inaudibles?

Aux habitués/reporters de guerre, le Salon du Livre a-t-il toujours eu ces objectifs?

Yann

 
Lolotte Delair

22/03/2006
14:59
Moi au Salon du Livre

S'été une journnée très dificile pour moi, parsse k'il a falu que je signent d'une crois mes livrent qui son écrit par moi. Hereusemant, Lionnel, qui est très genttil et qui est vennu à bissyclette au Sallon du Livre, m'a prêter son bic quatres coulleur. La foulle de mes fans a atendu sagemment que je fasse ma crois. S'est très dûr. Je me suis appliquer.

Après, comme j'été très fattiguer, j'ai prix un glasse avec Bégodot, un garsson plein d'avennire, de talant et de coeur, exactement comme moi.
Ouf,

Lolotte

 
CA

22/03/2006
15:14
ça, c'est du reportage !

Excellent reportage de guerre, Lou ravi. Mais quel courage ! quelle endurance ! Vous ne vous êtes pas évanoui en voyant Lolotte ? Vous l'avez vue signer ? Vous êtes sûr qu'elle sait écrire ??

Ma parole, le Bégaudeau crèche au Salon du Livre... Décidément, il passe ses journées à se friter avec des gens un peu plus costauds que lui. Le livre de Natacha Polony est acide, lucide, sans concessions pour ce genre de démago. Et en plus, elle parle bien et posément.

J'étais une fidèle du SdL, quand il logeait au Grand Palais. On avait une chance de voir le fonds des éditeurs, des choses rares, des collèques entières qu'on ne trouvait jamais en librairie. Maintenant, on a l'impression que les gronds médias y tiennent le haut de l'allée et que le public est le même qui se rend au Salon du catamaran, de la caravane ou de la cuisine intégrée, comme le suggère un connecté. Ce lieu détestable et peu adapté transforme le SdL en vaste foire.

Alors le bar à huîtres était bien ? On n'a vu de loin que ses toiles cirées, façon guinguette. Quelle idée tout de même d'installer un bar à huîtres sous cette espèce de hangar, au milieu des bouquins.

CA

 
w

22/03/2006
17:13
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Lou r., y a-t-il des photos ?

DES PHOTOS, DES PHOTOS, DES PHOTOS !
Si y en a je suis preneuse !

 
Christophe

22/03/2006
17:50
re : Le brouhaha du supermarché du livre

En fait de salon du livre, c'est plutôt le salon des gallinacées qui, ayant été interdites de salon de l'agriculture, se retrouvent en deuxième rideau au salon de la "culture"...

D'où cette prolifération de dindes, pintades et autres faisans...

Lou ravi, vous avez pris de bien grands risques en allant là-bas, espérons cependant que vous n'avez pas été contaminé par le virus caudataire...
 
Yann

22/03/2006
17:57
Mon glasse avec Lolotte

Le Bégaudeau parle, à Télérama et au cours d'un tchat:

http://livres.telerama.fr/edito.asp?art_airs=WEB1002402& srub=1

Très instructif sur le personnage... Il parle même de son fritage avec Brighelli au SdL:

"Léon : Vous dites dans Télérama « J’en avais assez de tous ces livres de profs qui se réduisent à des essais au ton apocalyptique. Ils filtrent la réalité pour la faire correspondre à leurs a priori idéologiques, le plus souvent réactionnaires. » Vous pensez à qui ? A Brighelli et La Fabrique du crétin ?

François Bégaudeau : Oui, je pense prioritairement à lui, dont j’ai lu l’ouvrage, qui est aussi acrimonieux que le laisse présager son titre. Un débat avec lui au Salon m’a confirmé que Brighelli s’inscrivait dans une tradition pamphlétaire moisie. "

Youpiiii! Et dire que c'est la nouvelle idole du DirGé.

Yann


 
Yann

22/03/2006
18:00
re : Le brouhaha du supermarché du livre

(et très instructif aussi sur le niveau du lectorat de Téléramuche)
 
Lolotte

22/03/2006
18:16
Foutage de tronche

Moi je suis pareil que Bégodot, sauffe que s'est les auditeurs qu'ils ce sont fouttu de ma tronche pendent longtamps. Et il aimme pas la grammère, comme moi. Et il aimme pas les vieux.
Il finnira au Seuil, vous croyé ? Je vais arrêtté de prendre de glasses avec lui.
Lolotte
 
shhh

22/03/2006
18:44
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Y avait-il pas dans l'anthologie des Papous et des décraqués, sur le CD, un moment particulièrement savoureux d'un auteur racontant sa séance de dédicace dans un salon du livre, quelque part, en province ?
J'ai prêté le CD, on ne me l'a pas rendu...
 
Agnès

22/03/2006
20:11
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Le reportage de ravi!
Il y a une chose qui m'a frappée à ce salon, c'est que chez Gallimard, les gens se bousculaient pour acheter... des folios! Idem chez 10/18, pour les poches.
Les éditions Gaia proposaient "plein de" Jorn Riel.
ça ne me dit rien shhh, mais il m'est arrivé la même chose, mon CD n'est pas revenu.

 
CA

22/03/2006
20:36
Ils s'en plaignent aussi

Pour revenir au brouhaha.
Et de trois, François Chaslin vient de faire allusion, en prenant congé, "au vacarme du Salon du Livre". (L'émission est retransmise en différé).

Notre avis est partagé par quelques producteurs. C'est déjà ça.

C
 
jérôme

22/03/2006
21:09
re : Le brouhaha du supermarché du livre

et j'ajoute "continent sciences", où l'invité s'est plaint à deux reprises (au moins) de ne pas entendre les question de Stéphane Deligeorges...

Jérôme
 
shhh

22/03/2006
21:47
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Faut me virer tous ces râleurs qui préfèrent le confort de leur studio au live.
 
lou ravi

22/03/2006
22:11
oublis

J'ai oublié de décrire la brochette de génies dédicataires du stand Gallimard. Dans l'ordre: Jospin, LOLOTTE, Sollers, Jérôme Garcin, Pivot. Comme elle brillait, la LOLOTTE, au milieu de ces pales comparses, de ces faire-valoir ! Elle devait en avoir le vertige !

Sur le stand de la Corse, deux excellents guitaristes. Sur le stand de l’Océanie, deux guitaristes Tahitiennes nous en donnent plus. Grands sourires, couronnes de fleurs, robes végétales, elles chantent et se déhanchent de façon convaincante.
.

Pas de photos, je n’ai pas le réflexe. Par contre une foule de cameramen et de preneurs de son immortalisaient tous les faits, gestes et pensées des gens de conséquence

 
lou ravi

22/03/2006
23:33
l'salon d'quoi qu'c'était?

<<le public est le même qui se rend au Salon du catamaran, de la caravane ou de la cuisine intégrée, comme le suggère un connecté >>

<< le salon des gallinacées qui, ayant été interdites de salon de l'agriculture, se retrouvent en deuxième rideau au salon de la "culture"...D'où cette prolifération de dindes, pintades et autres faisans... >>

Ben oui, en fait, j'avais pas r'gardé les dates, j'croyais qu'c'était encore l'salon d'l'Agriculture. J'avais pas vu la différence jusqu'à d'taleur, mais maintenant qu'vous l'dites, p'têt bin qu'c'était l'salon d'aut' chose. Mais l’salon d’quoi alors ? J’ai rien r’marqué qui m’mette sur la piste.
.


 
w

23/03/2006
00:51
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Tant pis pour lees photos. Celles des reporters locaux sont tellement plus expressivees que celles de la presse. J'avoue mmoi-même ne pas avoir le réflexe.

Well, now, je vais tâcher de retrouver mon Anthologie Papoue et le CD que je dois avoir encore, si mon fils ne l'a pas lointainement égarée.

 
Yann

23/03/2006
14:11
re : Le brouhaha du supermarché du livre

Jetez-donc un coup d'esgourde à la chronique d'Ezine de ce jour:

http://www.radiofrance.fr/listen.php?file=/chaines/france-cu lture/chroniques/ezine/ezine_20060323.ra

Il faut passer outre son ton faussement pompeux qui n'est pas aussi drôle qu'il le voudrait, pour l'entendre parler, de fait, du brouhaha de ce Salon. Il en profite pour raconter une petite histoire concernant une interview manquée, dans les couloirs du Collège de France, avec Coppens et Le Clézio - manquée pour cause de perceuses et mantreaux-piqueurs vrombissants. Ca s'est terminé, de dépit, dans une brasserie du coin. Tout ça pour dire que ces vrombissements n'étaient rien comparé au brouhaha d'aéroport du SdL. Il en profite même pour insister sur les qualités des sieurs Coppens et Le Clézio, "qui vivent hors des agendas, hors du temps, presque hors des servitudes ordinaires, qui naviguent alors selon leur bon plaisir, sans montre ni boussole". Brèfle, c'est du culotté, mais à la Ezine: il peut dire ce qu'il lui chante avec son ton jovial habituel. C'est assez rassurant, car comme dit CA, on peut critiquer auprès de n'importe qui à FC la formule inaudible de cette délocalisation au SdL, même à des gens de bon sens, on ne tirera aucun aveu.
Allez, même si Ezine n'est pas toujours indispensable à la chaîne, et en ces temps de brillance aux dîners en ville, ça mérite un petit mail d'encouragement.

Yann

 
Lolotte

23/03/2006
14:14
L'impaire tinansse ne pé pas.

Oulala, é bin eureusement qu'au moin il et en dirèque, le Ezine, pasque de Montand il auré u une chouette clouait sur la porte de son buro aque une lettre de remerssiment.

Laura
 
w

23/03/2006
15:20
Acouphènes post SDL

Vouiiii, Yann ! Ezine qui n'en peut plus de huit jours de brouhaha continu, et qui va consulter son ORL de ce pas, précisant qu'il l'entend encore, le fond sonore.
Le reste était rigolo. Chronique pas très ancrée, mais bon...

 
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