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16/02/2006
19:51
Laure Adler en banlieue

Laure Adler

Malakoff ou Tchad

L’ex-directrice de France Culture et essayiste* a pris les rênes du secteur littéraire du Seuil, qui l’a “très bien accueillie”. Elle dit la même chose de la ville, où elle vitdepuis vingt ans.

Elle a quitté Paris, cette ville dont elle dit être une « midinette » . La faute à un PEL arrivé à expiration. Pressée d’acheter, Laure Adler ne trouvait rien intra-muros, dans ses prix. « Mon compagnon est tombé amoureux d’une maison, et il m’a caché qu’elle n’était pas dans Paris pour que je vienne la voir. Arrivée sur place, j’ai crié “Jamais !”. » Le compagnon a menacé de la quitter en cas de refus, alors elle a accepté. La maison est à Malakoff. « Mais le panneau “Paris” est au bout de la rue ! »
Pas de regrets : « Je suis fière d’être malakoffiote ! Même si ça ne sonne pas bien. » Ne tarit pas d’éloges sur cette ville et son maire communiste, Catherine Margaté, « absolument géniale » , cite la cantine gratuite pour les plus jeunes, et les clubs pour les plus âgés. Elle salue aussi le refus des barres et les zones sans voitures qui ont permis à ses enfants de jouer dehors « sans se faire engueuler » . « Malakoff fait partie de ces villes où il est possible de faire ses courses même si on a oublié son porte-monnaie. »


Banlieue, pour Laure Adler, ça veut dire « tranquillité, sérénité, retour à la maison » . Lorsqu’elle s’y est installée, ce n’était pas le cas : « Malakoff a longtemps connu les guerres de bandes. Aujourd’hui, quand mes filles rentrent en métro le soir, et que j’insiste pour qu’elles se fassent accompagner, elles me rient au nez. » Véritable refuge bobo dans lequel ne vivent (quasiment) que des gens bien, puisque « Malakoff a régulièrement l’un des plus faibles taux de vote Front national de France » . Il n’y manque presque rien, excepté « un hammam et une deuxième piscine. Celle qui existe est très belle, mais située à la limite de Châtillon » .
Aller une fois par semaine au théâtre, au cinéma et à un spectacle de danse, sa « maladie mentale », l’attache encore à sa capitale chérie. Son Quartier latin, lui, est oublié : « C’est devenu une usine à fric, un cauchemar pour trouver un boucher ou pour rencontrer un visage qui ne soit pas blanc. Même dans les bistrots, le matin, il n’y a que des Américains ! » Quitter Malakoff ? Elle qui a passé son enfance en Afrique, a vu un jour « le rêve fou » : un hôtel abandonné près d’un lac, au Tchad.

(*) Dernier ouvrage paru : « Dans les pas de Hannah Arendt », Gallimard.


Ses lieux

Phocéen
« Malakoff dispose d’un théâtre dirigé admirablement depuis 1971 par le metteur en scène et comédien Pierre Ascaride. J’ai adoré sa pièce où il raconte son enfance à Marseille, son père communiste, et sa sœur, Ariane Ascaride. »
Théâtre 71, 3, place du 11-Novembre, Malakoff (92) ; 01-55-48-91-00.

En chaussons
« J’aime beaucoup le cinéma d’art et d’essai, et je peux
y aller en chaussons !
La programmation est toujours intéressante. »
Cinéma Marcel-Pagnol, 17, rue Béranger, Malakoff (92) ; 01-46-54-21-32.

Culture bio
« Au marché de Malakoff,
je conseille les légumes bio de Francine Raehm. »
Marché de Malakoff, 1, place du 11-Novembre, Malakoff (92) ; mercredi, vendredi et dimanche.

Noé indien
« Ce passage est un univers
à la fois imaginaire et réel,
une arche de Noé
sensorielle et linguistique… »
Passage Brady (10 e ).

Paris Ile de France - 16/02/2006
 
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