Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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guydufau

10/08/2003
13:54
L'ESPRIT PUBLIC

Ce jour le thème de l'émission c'est:autour des articles de Marcel Gaucher,pour beaucoup d'auditeurs c'est l'inconnu et il fallait s'y attendre ce fut assez débridé,chacun avançant son idée
Max Gallo:la disparition du sacré depuis l'exécution de LouisXVI
Luc Ferry:la grande question c'est:à quoi ça sert de vieillir
Casanova(etcetera):ses racourcis sur l'Histoire
Marcel Gaucher:tout est complexe
La conclusion il fallait la laisser au ministre-protocole oblige- il a parlé de l'autorité des professeurs...pour la comparer à l'autorité d'un adjudant,ils vont être contents les profs
Plus que d'habitude ils se tenaient par la barbichette,plus que d'habitude parce que quelquefois est invité Bernard Maris x
 
Henry Faÿ

06/10/2003
00:00
une grosse giclée d'encre noire

Chers amis

L'émission hebdomadaire de Philippe Meyer, c'est le club des ronchons du dimanche matin. Ce ne sont qu'imprécations et jérémiades. Dans ce registre, ils se sont surpassée ce dimanche 5 octobre 2003. Ceux qui ont écouté cette émission ont dû recevoir comme une grosse giclée d'encre noire.

Il était question, une nouvelle fois, du déclin de la France, à propos du livre de Nicolas Baverez "La France qui tombe". Etaient réunis autour du micro pour discuter de cet intéressant sujet outre Philippe Meyer Alberto Toscano, Max Gallo, Jean-Louis Bourlanges et Yves Michaud.

Déclin, le mot n'est pas forcément le mieux choisi, a dit Alberto Toscano, il fait penser à un âge d'or définitivement perdu, pour la France ce serait le temps de la puissance quand Louis XIV et Napoléon présidaient aux destinées du pays.

Ne parlons donc pas de déclin mais constatons qu'il y a une crise très sévère; tout va mal, chômage, déficits publics, endettement, stagnation économique. Nous sommes en perte de vitesse. Le diagnostic de Nicolas Baverez est juste et implacable. Tout fout le camp renchérit Max gallo, prenant une pose qu'il affectionne particulièrement: "vous vous rendez compte, on hue un Premier Ministre, on assassine un Préfet, on calomnie un ancien maire..."

C'est, dit Yves Michaud, à cause du premier septennat raté de Chirac. On attendait de lui du courage, il a cédé prématurément aux oppositions.

Mais que c'est difficile! Dès qu'on essaye de faire quelque chose, le corporatisme se met de la partie et tout se bloque. Avec ses 75 millions de touristes annuels, record mondial, la France ne serait-elle pas destinée à devenir un grand parc d'attraction? (là, ils m'ont vraiment énervé. Ce n'est pas parce que le tourisme est une ressource de premier ordre que les autres types d'activité sont interdites).

Depuis les dernières élections de mai 2002, un parti détient la totalité du pouvoir et se trouve incapable d'en faire queque chose. Le problème, c'est que les insitutions concoctées par de Gaulle permettent à un parti qui a rassemblé 20-25% des voix au premier tour de concentrer l'ensemble des pouvoirs mais cette puissance ainsi obtenue est illusoire, il lui manque le consensus qui est indispensable pour faire passer des réformes importantes.

La France perd de son influence sur la scène internationale, en particulier en Europe. La langue française est en perte de vitesse, elle n'est plus parlée (c'est bien vrai). Selon Jean-Louis Bourlanges, c'est bien de notre faute. C'est que nous sommes arrogants (le grand mot est lâché), incapables de cohérence et de respect des autres. Nous sommes somme ça, dit-il depuis la guerre de sept ans (1756-1763, livrée et perdue par Louis XV). Nous hésitons entre un impérialisme dont nous n'avons pas vraiment les moyens et un prophétisme qui revient à dire: "notre royaume n'est pas de ce monde". Ce discours est pervers, il parcourt notre pays de Victor Hugo à de Gaulle.

Yves Michaud n'entre pas dans ce schéma implicitement nationaliste. Il dit qu'il a beaucoup de mal à concevoir la France comme une nation, qu'il faut voir les choses au niveau européen. (ça m'a stupéfié d'entendre ça). Bien entendu c'est Max Gallo qui n'est pas d'accord et qui se lance dans son petit couplet antieuropéen habituel; haro sur l'idéologie européiste et la bureaucratie bruxelloise. L'actualité, cette affaire Alstom, apporte de l'eau à son moulin.

On voudrait trouver des solutions mais celle que propose Nicolas Baverez, un nouveau de Gaulle qui réveillerait la France et la remettrait sur le droit chemin est jugée totalement irréaliste. Noir c'est noir. C'est toujours ce qui ressort de l'émission des ronchons du dimanche matin qui n'est pas vraiment faite pour égayer votre humeur.
Très cordialement....................Henry
 
Laurent

07/10/2003
20:59
re : L'ESPRIT PUBLIC

Hurlez-moi dessus si j'abuse, mais parler avec autant de verve du déclin de la France, est-ce qu'on n'est pas doucement en train d'arriver doucement à un "Radio Courtoisie" qui s'ignore? (bon, je vais me rincer les doigts après avoir écrit ces deux mots infâmes)
 
Henry Faÿ

08/10/2003
08:20
une lucarne de Radio-Courtoisie sur FC???

Cher Laurent
Mais non, tu n'abuse pas, depuis qu'existe le club des ronchons du dimanche matin, j'ai toujours eu l'impression qu'en l'écoutant je m'étais trompé de chaîne et que j'étais tombé sur Radio-Courtoisie!

Les idées exprimées par ces ronchons sont très très très à droite mais il y a aussi ce profond, cet écrasant mépris qu'ils manifestent sans cesse à l'égard de tous ceux qui ont le malheur de ne pas penser comme eux. J'ai en mémoire l'extraordinaire séance de bastonnage à laquelle il se sont livrés à l'encontre de François Mitterand, émission rediffusée il n'y a pas longtemps.

En fait les idées exprimées sont de droite, elles ne sont pas d'extrême droite, il faut leur rendre cette justice.

Le déclin de la France, c'est bien entendu leur grand sujet, on pourrait dire leur unique sujet et pour eux, le livre de Nicolas Baverez était une trop belle occasion. Je pense qu'il ne faut pas méconnaître les arguments de Nicolas Baverez, qu'il n'est d'ailleurs pas le seul à exprimer des inquiétudes sur le sort de notre pays. Nous sommes dans un marasme épouvantable, extrêmement inquiétant, totalement déprimant; ce calamiteux chômage qui frôles les 10% dont nous n'arrivons pas à nous défaire en est un signe et également cette crise du logement persistante dont parlait avec éloquence Sylvie Andreu dans sa dernière émission. La France a un immense besoin de réformes qui se heurte à toutes sortes de corporatismes. Nicolas Baverez, qui se situe à droite a l'honnêteté de reconnaître que la droite n'a pas le monopole des réformes, qu'elles peuvent également venir de la gauche, ce qu'on a vu dans certains pays d'Europe.

Noir c'est noir, la situation est très bouchée, sur ce point, je suis d'accord avec les ronchons du dimanche matin. Dans l'émission de la veille, la rumeur du monde, Jean-Claude Casanova insistait une nouvelle fois sur le décalage dramatique qu'il y a entre les sommes consacrées à la recherche Outre-Atlantique et dans notre pays mais il constate qu'aucune force politique n'est prête à y porter remède. Il est vrai que le Parti Socialiste promet une augmentation des budget de la recherche mais sauraient-ils l'accompagner des réformes qui s'imposent? Nos grands organismes de recherche, CNRS, INSERM, IRD sont des mastodontes créés au lendemein de la deuxième guerre mondiale qui ne sont plus adaptés aux exigences d'une recherche efficace.

Très cordialement.....................Henry














 
marc

08/10/2003
09:43
re : L'ESPRIT PUBLIC

Cher Henry,


Même si je suis parfois en désaccord avec vous(par exemple sur Alexandre Adler),j'apprécie vos commentaires pleins de pondération .Dans votre dernier mail(courriel),vous ne citez pas l'INRA parmi les mastodontes de la Recherche,simple oubli?
Cordialement
 
Paul kobisch

10/10/2003
10:29
re : L'ESPRIT PUBLIC

Chers amis,
C'est étrange, mais je ne partage pas du tout vos nombreux diagnostics nous montrant une France calamiteuse. J'ai le désagréable devoir de vous suggérer que vous êtes vous-mêmes victimes du battage paranoïde médiatique qui est devenu la marque de fabrique de notre journalisme national. Je crains que votre état d'esprit ne tienne qu'à cette factualité (ou facticité) qui devient le critère de tout commentaire de la réalité. Pas de croissance = Armagedon etc.. Du temps de la gauche, même la presse de cette tendance faisait dans la paranoïa : parce que la paranoïa est seule payante, le tirage de Libé et du Monde on soudain dépendu, en 1981, du degré de Johannisme littéraire que ces journaux étaient capables de mettre en batterie, d'où un retournement de veste qui nous a tous scandalisé. Apocalypse Now n'est pas une histoire racontée par un cinéaste à propos des horreurs de la guerre, mais l'expression d'un désir social dont la mise en scène rapporte des sous et dont nous voyons aujourd'hui un accomplissement sur le terrain irakien. C'est la rançon de l'exploitation du désir de mort dont la société du spectacle s'est fait une spécialité.
Cher Henry, l'éclectisme de tes interventions te classe à mon sens parmi les intellectuels dont l'esprit est plongé dans un désarroi largement partagé par cette tendance millénariste qui s'agglomère autour de FC et de ses critiques. Or la réalité n'est ni dans les chiffres, et encore moins dans les discours politiques. Si toutefois on veut à toute force inscrire le destin d'un peuple dans l'arithmétique de son économie, alors rappelons-nous que les pires crises qu'a traversé la France (1777 - 1789), puis quelques mois plus tard l'effondrement de la politique des Assignats, ont été suivies de très près par une telle prospérité (déjà sous le Consulat) que cette domination économique devint le casus belli permanent avec Londres, atteré de voir le continent républicain se redresser avec une telle rapidité, et que l'on ne vienne pas me dire que cette prospérité serait due aux rapines impérialistes, elle était due aux efforts industrieux et techno-scientifiques des citoyens auxquels l'espoir avait été rendu de conquérir la liberté. (Voir les analyses de Mathiez et Lefebvre). De même, serait-il inutile de citer ici le redressement spectaculaire de l'Allemagne et du Japon d'après-guerre sur la base d'un degré zéro d'accumulation primitive : cette accumulation s'était en réalité opérée dans l'esprit de ces peuples et leur expérience de la guerre a fertilisé en profondeur leur imagination technologique. Ils ont donc su tirer un profit immédiat du Plan Marshall dont nous avons consacré notre part à la fonte des canons coloniaux.
Tout cela pour dire que la réalité, qu'on nous décrit avec les nuances qui séparent un Fitoussi d'un Minc ou d'un Cohen, n'est pas déposée dans ce genre de savoir, mais dans la volonté des masses dont nous nous contentons d'une observation statistique instantané proprement risible. Si vous voulez malgré tout vous contenter des photographies de l'opinion pour juger de la volonté profonde et des limites de ce qu'un gouvernement et un environnement international peut se permettre d'infliger à une nation, alors replongez vous dans les recueils d'images de l'après-36, de Mai 68, de Mai 81 et 88, et même, pourquoi pas, du printemps 95 ? Après tout il y a du vrai dans la nécessité de libéraliser cette société, l'ennui c'est que cette paranoïa médiatique a préféré battre les mayonnaises du Rainbow Warrior (Warrior !)et des écoutes téléphoniques, au lieu de montrer avec sérieux et honnêteté combien Mitterrand avait lui-même libéralisé cette société bien plus que ne le feront jamais les représentants de la droite. Mais nous laisserons cela aux historiens du futur.
l'Esprit Public est l'émission-type de l'entretien de la terreur (à l'époque de De Gaulle, l'équilibre mondial de la terreur suffisait largement à museler les mécontents). Cette émission est l'équivalent de ces hebdomadaires qui ont construit patiemment cette état d'esprit de terreur permanente, de l'Express au Point dont le Directeur, homme pourtant très intelligent, est un véritable artiste de l'actualité-épouvante, genre encore à naître, mais dont notre Alexandre Adler national a déjà commencé à dessiner les contours.

Face à tout cela, je n'ai pour moi que la mémoire et mon expérience passée. La véritable inquiétude, dont je ne me prive pas de parler à longueur de chronique sur mon site, provient toute entière, non pas des chiffres du chômage, mais de l'état d'esprit des chômeurs européens (chômeurs qui demeurent encore des sortes de millionnaires comparés aux fouille-poubelles d'Indonésie, des Philippines, d'Afrique ou d'Amérique Latine). Un seul événement historique peut nous servir de lumière pour pénétrer dans cet état d'esprit, c'est la montée du nazisme. Voyez-vous, le nazisme est encore un de ces exemples anti-économique où il a suffi d'un volonté populaire coagulée pour balayer des obstacles autrement infranchissables que le 0,3 % de croissance pour 2003. Ce fut la rencontre du "beaufisme" des chômeurs allemands, dressés par les social-démocrates en troupes gymniques, avec les désirs de ce qu'on appelle aujourd'hui le complexe militaro-industriel. Mais aujourd'hui, c'est toute l'Europe qui se retrouve dans un immense Weimar qu'il faut résoudre, et les seuls questions tournent autour des choix électoraux des quelques prochaines années : fascime européen ou pas ? Egoïsme continental ou ouverture vers le Sud dans toute son acception ? Attaque frontale des pollueurs de nos terres ou bien politique de l'autruche ?

Je ne peux pas répondre à ces questions puisque les réponses se trouvent dans l'action elle-même, dans les événements qui sont programmés. Pour l'instant il faut bien reconnaître que la droite française de 1939 a réussi à se reconstituer et que les 82 % de Chirac représentent en fait non pas la solidarité de la gauche contre le fascisme, mais la réconciliation de l'extrême droite avec les autres factions de cette droite. Dans peu de temps nous en pourrons peser tout le poids. Il sera temps alors, mais alors seulement d'en venir aux impératifs classiques du style valise ou cercueil. Mais heureusement nous ne sommes plus en 1933, et l'Education a capitalisé un bien certes impalpable, mais aussi réel que la Tour Eiffel. Ecoutez nos jeunes au lieu d'écouter les vieilles barbes de FC, prenez la peine de prendre conscience de ce qui passe par la culture sauvage du rapp et des mille formes d'expression qui ne cessent de naître ici et là. Au fond, le problème des intermittents du spectacle, et je l'avais déjà dénoncé, n'est qu'un symptôme du danger ressenti pas la classe des décideurs face à la culture-saltimbanque, la seule qui refuse de s'inscrire dans la tradition de la tragédie fermée imposée par l'Eglise, à l'imprimatur. Mais il est trop tard. Si je pouvais vous faire un dessin exact de l'état d'esprit de mes propres enfants, que je n'ai eu le privilège d'influencer culturellement que très partiellement, divorce oblige, vous seriez moins pessimistes et peut-être cesseriez-vous de vous en remettre à la "conjoncture" économique nationale et internationale. Oïkos n'est pas la même chose que Polis. Le capitalisme a tenté de noyer la Polis sous le souci oïconomique. Ce n'est pas encore fait.

Bien à vous tous.

Paul Kobisch.

' TARGET='_blank' class='fil'>http://perso.wanadoo.fr/paul.kobisch
 
Henry Faÿ

11/10/2003
14:05
au coeur du déclin de la science...

Réponse à Marc

Cher Marc
Je n'ai aucune idée particulière sur les bonnes ou mauvaises performances de l'INRA. En écrivant que les grands organismes de la recherches sont des mastodontes qui ne sont pas adaptés aux exigences d'une recherche efficace, je m'attendais à recevoir tout un tas de messages indignés me disant: mais enfin qui êtes vous pour critiquer des des institutions aussi éminentes et respectables? Pour me préparer à ces objections qui ne sont pas venues, j'ai par devers moi quelques documents, en particulier un article paru le 24 avril 2003 dans Le Monde au titre éloquent "Au coeur du déclin de la science, les syndicats de chercheurs fonctionnaires" d'Olivier Postel-Vinay, ancien rédacteur de "La recherche".

Le déclin de la recherche française est évoqué sans détours. Il est qualifié de "suicide national". Pour justifier les baisses de crédit, le Ministre (du budget, si j'ai bien compris) s'est appuyé sur un pamphlet écrit par Olivier Postel-Vinay lui-même pour affirmer que la recherche française était "celle qui coûte le plus cher pour des résultats minables" mais l'auteur de l'article d'élève contre ce qualificatif outrageant.

Il reste que la science française est très malade, depuis longtemps et que le mal croît. C'est dit-il le point de vue de la plupart des observateurs de bonne foi.

Les indicateurs établis par un certain nombre d'organismes spécialisés internationaux et qui relèvent les publications, l'innovation, les dépôts de brevets, placent la recherche française en queue du peloton dans l'Europe.

L'insuffisante productivité des organismes français de recherche est un cheval de bataille de la droite mais à gauche, certains s'en préoccupent aussi ce qui est rassurant. Une étude sur cette question, "L'université maltraitée" a été conduite par deux hommes de gauche, Jean-Hervé Lorenzi et Jean-Jacques Payan. Lorenzi est un ancien conseiller de Lionel Jospin, Payan est directeur général du CNRS. Ces deux auteurs préconisent des réformes de grande ampleur. L'université devrait être le poumon de la recherche française. Les universités devraient être mises en concurrence, elles devraient pouvoir sélectionner leurs étudiants et leurs enseignants chercheurs. Les corps de chercheurs fonctionnaires devraient être progressivement supprimés. Le CNRS ne serait plus le plus gros organisme de recherche du monde et deviendrait une simple agence de moyens. Le France s'alignerait sur des pays comme la Suisse, le Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et le Canada.

L'article indique qu'Henri Audier, une des têtes du principal syndicat de chercheurs fonctionnaires est membre du conseil d'administration du CNRS en tant que représentant de son syndicat qui peut se prévaloir d'avoir eu la peau du Ministre Claude Allègre.

Et l'article conclut ainsi: "des syndicats de fonctionnaires sont malheureusement devenus, en France, une force réactionnaire".

Méditons tout cela.

Très cordialement....................Henry

 
Henry Faÿ

11/10/2003
17:28
réponse à Paul

Cher Paul
Je ne répondrai pas à tout, seulement à 13 points.

1. "Cher Henry l'éclectisme de tes interventions te classe à mon sens parmi les intellectuels dont l'esprit est plongé dans un désarroi largement partagé par cette tendance millénariste qui s'agglomère autour de FC et de ses critiques". Que c'est tarabiscoté!

L'éclectisme de mes interventions? L'essentiel, c'est que je n'écrive pas trop de conneries et si j'en écris, on ne manquera pas de me le faire remarquer, j'en suis bien convaincu.

2. Le rétablissement économique de la France révolutionnaire aurait été un casus belli permanent pour la perfide Albion? C'est renverser les rôles. N'oublions pas que c'est la France qui a déclaré cette guerre, le 20 avril 1792, le motif invoqué, la dispersion des émigrés auquel l'Electeur de Trèves obtempéra, était si mince qu'il ne s'agissait que d'un prétexte. "Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils nos compagnes" dit le chant patriotique mais c'est l'inverse qui s'est produit, ce n'est eux qui sont venus chez nous mais nous qui sommes allés chez eux. Funeste erreur que cette déclaration de guerre qui fut perdue et qui assura l'hégémonie britannique à laquelle succéda l'hégémonie anglo-saxonne.
Il est vrai que l'abolition de l'Ancien régime a libéré des énergies énormes mais le malheur c'est que celles-ci se sont trouvées englouties dans une guerre civile et dans la guerre à l'étranger. Quand la guerre fut finie et que survint la Restauration, on n'assista pas à un redressement tel que l'ont connu l'Allemagne et le Japon d'après la deuxième guerre mondiale.

3. "Il y a du vrai dans la nécessité de libéraliser cette société". Bien vu.

4.Rainbow Warrior. Ne remontons pas au déluge, c'est une affaire qui remonte à près de vingt ans.

5. L'esprit public c'est l'émission type de l'entretien de la terreur. Ce n'est pas faux et c'est même assez juste, mais dans certains cas, mieux vaut ne pas être rassuré. Il n'est pas forcément mauvais d'être alerté sur certains dangers. Il est vrai que la dernière émission de samedi m'a foutu les jetons.

6. Alexandre Adler lui ne participe pas à cette volonté de toujours nous inquiéter. Selon lui, tout va toujours s'arranger. Il est un incorrigible optimiste. C'est un peu sa spécialité.

7. Le chômage ne serait pas un vrai problème? foutaise! Comment peut-on dire une chose pareille? Bien entendu que si.

8. La véritable inquiétude, c'est l'état d'esprit des chômeurs européens. Détaillez, svp, que voulez-vous dire par là?

9. Nécessité d'ouverture plus large vers le Sud. Je suis d'accord

10. Attaquer frontalement les pollueurs. Je suis d'accord. A propos, ce matin, dans l'émission matitudinale de Sylvie Andreu l'urbaniste François Asher s'est élevé contre le tramway de Paris en construction qui pourrait avoir l'inconvénient, selon lui, de géner les entrées d'automobiles dans la capitale! Si ce n'est pas un pollueur, il en est complice, celui-là.

11. Ecouter les jeunes au lieu d'écouter les vieilles barbes de France Culture. L'un n'empèche pas l'autre et comme nous sommes sur un forum de France Culture...

12. Tradition de la tragédie fermée imposée par l'Eglise. Je suppose qu'il s'agit de la tragédie classique. Rappelons qu'à l'époque, au XVIIe siècle, l'Eglise d'opposait vigoureusement au théâtre dans son ensemble, qu'elle ne pouvait donc prétendre imposer telle ou telle forme théâtrale.

13. Les jeunes sont optimistes, les jeunes sont insouciants. Mais bien entendu! C'est ça la jeunesse.

ad horas octo et triginta itinera scientiae reponende sunt

Henry





 
Henry Faÿ

12/10/2003
11:59
au coeur du déclin...rectification

Deux rectifications à mon message d'hier "au coeur du déclin de la science".
1. Le Ministre en question, ce n'est le Ministre du budget mais bien la Ministre (il serait sans doute plus correct de dire la Ministresse) de la recherche Claudie Haignerée qui affirmait que la recherche française était "celle qui coûte le plus cher pour des résultats minables". C'est tout à fait incroyable qu'une ministresse dise ainsi pis que pendre de l'administration dont elle a la charge.
2. Jean-Jacques Payan, coauteur de l'Université maltraitée avec Jean-Hervé Lorenzi, n'est pas directeur général du CNRS mais ancien directeur. Il est actuellement directeur de la recherche chez Renault.
ad horas octo et tringinta itinera scientiae reponende sunt
Henry
 
Murièle Berha

12/10/2003
23:37
re : L'ESPRIT PUBLIC

Fce-Cult, « L’Esprit public » (12/10/03):

« J’ai aussi beaucoup entendu que Schwarzy (sic !) n’avait pas d’idées économiques, alors j’ai lu dans le Wall street journal, qu’il avait lu Milton Friedman et Adam Smith... »

Donc, prenez une quinzaine de jours pour lire un livre de ces deux auteurs et devenez gouverneur de Californie, vous êtes paré au plan économique, c’est un journaliste de la branche qui vous le dit ( Israelewicz ), et pas pour rire ; d’ailleurs on ne rit pas, ni de cela ni du ridicule de son Schwarzy pour Schwarzenegger.

Peut-on pour autant espérer avoir touché le fond ? Pas sûr, mais je crains de n’être plus à l’écoute pour en juger ; ai-je à ce point changé en trois ans pour que cette émission me soit devenue un repoussoir, ou n’a-t-elle pas elle aussi changé, mais en sens inverse, d’où le divorce...avec une frontière à situer lors des deux émissions depuis N.York autour de la guerre d’Irak, j’avais décroché de la seconde.

J’ai aussi, et pour la première fois, décroché hier de
« Répliques » et de son messianisme, une monoculture qui finit par avoir raison de soi.

Murièle Berhault


 
Henry Faÿ

07/12/2003
12:30
Max Gallo s'aventurant sur le terrain africain

Max Gallo est le participant le plus régulier à l'émission de Philippe Meyer l'esprit public, toujours fidèle au poste depuis que l'émission existe. Je dois dire qu'il m'agace. Il défend des idées qui ne sont pas les miennes, ce n'est certes pas une raison suffisante pour le contester. Il est un homme lige de Jean-Pierre Chevènement et ne cesse de s'opposer à toute mesure d'intégration européenne.
Ce que je lui reproche, c'est la lourdeur de son argumentation et le manque d'originalité de ses propos ainsi que la faiblesse de sa documentation. Il prend toujours la précaution de dire "je ne suis pas spécialiste de la question, je ne suis pas spécialiste de la question. Pas la peine de préciser, on l'avait bien remarqué!
Ce matin, actualité oblige, Max Gallo s'est aventuré à parler de la Côte d'Ivoire. c'était pour lui un terrain dangereux. Il a étalé son ignorance de belle manière. On voit qu'il n'a même pas pris la précaution de préparer un peu son dossier. "L'ancien Président, qui je crois s'appelait Bédié". Si le nom Henri Konan Bédié est sur le point de lui échapper, il ferait mieux de ne pas s'aventurer sur le terrain ouest-africain. Il n'a pas échappé à une grosse bourde: Il a dit Alexandro Ouattara pour Allassane Ouattara. La honte!
Sans doute par hasard, il a quand même réussi à dire quelque chose d'assez juste: "ces conflits africains sont des conflits de redécoupage du cadre colonial". C'est une idée forte, qui s'impose à l'esprit et c'est la thèse que défend avec acharnement un certain Bernard Lugan, un homme très savant que je ne suivrais pas forcément dans tout ce qu'il dit.

 
guydufau

07/12/2003
18:56
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ce n'est pas la sinistrose

Mais c'est quand même morose


Ce n'est pas la sinistrose
Mais c'est quand même morose
C'est le refrain de nos médias et l'Esprit public fait partie de la chorale.
Cette chanson n'est pas innocente,son intention est de nous persuader que sont necessaires les réformes que l'on nous destine et que nous ne voulons pas.
Si vous refuser les réformes le déclin vous menace.
Assez énorme a été la promotion du livre de Nicolas Bavarez,et quelques fois,les médias tappent fort:
un exemple, le 13 novembre dernier nous apprenons que la France est passé du 20° rang au 30°rang d'un classement mondial concernant la compétitivité et de conclure au destin de la France. Bien entendu,silence concernant l'origine de ce classement,or il a été établit par les 4800 entreprises liées au forum social de Davos.
Ce classement indique dans quel pays on peut faire plus de profit que dans un autre et dans ces conditions les pays arrivés en tête devraient être les pays sous développés (Pour Nike, après s'être installé successivement dans plusieurs pays asiatiques et être maintenant au Vietnam, c'est le Vietnam is number one.
Les médias participant à ce genre de désinformation,
avec un peu d'honnéteté retrouvée, pourraient entonner:
C'est dégoutant mais nécessair'
On ne peut pas être sincèr'
 
guydufau

07/12/2003
19:09
re : L'ESPRIT PUBLIC

Absence de relecDéclin et non destin de la Franceture avant envoi, c'est rédibitoire
déclin et non destin de la France
 
Henry Faÿ

07/12/2003
20:07
oui, les réformes sont nécessaires

Baverez ou pas, esprit public ou pas, les réformes sont nécessaires. Ce n'est pas de la désinformation. Le désinformation, c'est de le nier.
On en reparlera.
D'ailleurs, je suis sûr que le petit ange musicien est d'accord.

Il est d'accord
 
lionel

07/12/2003
21:33
re : L'ESPRIT PUBLIC

Les réformes sont nécessaires, je propose pour commencer de guillotiner Chirac et Pinaut au nom du peuple contribuable floué dans l'affaire "Executive Life" http://www.liberation.fr/page.php?Article=162495

<<dans le cadre du procès civil, qui est lui prévu le 15 février 2005 les dommages et intérêts pourraient là atteindre 3 milliards de dollars...>>
http://www.liberation.fr/page.php?Article=162217

 
guydufau

07/12/2003
21:38
re : L'ESPRIT PUBLIC

De réformes en réformes le PIB réservé aux salaires a diminué de 10% au bénéfice du capital, ces trente dernières années

... je n'avais pas terminé,un mauvais clic
" les réformes sont nécessaires", ça dépend de quel côté on est placé
 
laurent nadot

08/12/2003
00:50
je prends des risques, je sais...

Je suis de ceux qui apprécient l'Esprit Public, émission dévolue plus ou moins aux mânes de Raymond Aron, puisque mizapart Max tous les débatteurs réguliers de cette équipe sont liés à la revue "Commentaires", fondée et dirigée par le corse JCC, actuellement en rupture d'Esprit Public puisque parti évangéliser son compatriote JMC 22h plus tôt dans la grille des programmes.

Tout de même je me demande si dans l'EP la fonction du Max n'est pas de jouer à sa façon le rôle de naïf : il n'est spécialiste de rien, l'agrégé d'histoire qui publie des routes entières de pavés ; il tourne en rond dans ses réflexions qui n'en sont pas vraiment, il se répète et il allonge ses phrases comme s'il voulait garder le micro, mais il ne dit pas grand chose, je trouve, qui dépasse le bon sens moyen (notez que c'est dejà pas mal, si on compare à d'autres dans feu "la suite dans les idées").

Anyway, je constate que mon intérêt pour cette émission suit une sorte de cycle sinusoïdal, et cette loi ne s'est jamais démentie en plusieurs années : je passe de périodes d'intérêt maximum très aiguisé, à des profondeurs d'ennui. Et actuellement je dois dire, c'est la pleine période basse : depuis 5 ou 6 semaines je n'arrive pas à m'y intéresser, et il en va de même d'ailleurs pour la Rumeur du monde. dans ces cas là je suis tenté de l'abandonner, ce que je fais, et puis disons 3 ou 4 mois après en réécoutant plus ou moins pour tester, je retrouve une émission pleine de punch d'information et d'originalité (c'est bon les gars vous pouvez les planter vos banderilles, arf' ).

J'en suis à me demander si c'est une banale usure de l'auditeur ou si c'est l'émission qui tourne en rond plusieurs semaines ou mois jusqu'à ce qu'une injection de nouveauté la relance (notez que c'est ce qui arrive aux fils de DDFC, hein), avec des faits neufs et non ressassés, ou bien quelque nouveau débatteur...

LN.


 
guydufau

09/12/2003
20:14
re : L'ESPRIT PUBLICguydufau@wanadoo.fr

Je vais essayer d'écrire correctement les noms propres et utile précaution je vais en epeler un avant de l'écrire:
C'EST A CHIER ASSEZ
Lionel à propos des réformes demande s'in ne faut pas commencer par guillotiner Chirac.
Pas si vite,faisons lui d'abord sa fête:

SES ZIGZAGS:
il a vendu l'Humanité,il a été gaulliste, travailliste, il a trahi Chaban-Delmas le gaulliste pour rejoindre Giscard,puis il s'est séparé de Giscard,il a produit l'"Appel de Cochin", une déclaration anti européenne, il est devenu européen,depuis deux jours il est quelque peu stalinien:la liberté est assez peu contatible avec les droits de l'homme,car il cautionne le dictateur tunisien Ben Ali.

SES A PROPOS:
un jour anniversaire du bombardement d'Hiroshima,il annonce la reprise des essais nucléaires

SA PARANOÏA:
ministre,lors des Accords de Grenelle,qu'il a signé au nom du gouvernement,il participait aux réunions un révolver sur lui.

SON APPETIT:
la Justice a mis la main sur des factures être sensées subvenir à sa nourriture et à celle de "Bernie" dont le montant-en moyenne- se chiffrait à 4000F par jour et pendant 19 ans.

SES CASSEROLLES:
un grand nombre d'emplois fictifs payés par des entreprises,candidatures à l'obtention de marchés auprès de la mairie de Paris
de nombreux et longs voyages payés en liquide (3000euros est le maximum autorisé)

SES¨PROMESSES:
lui ont valu le nom de super menteur

Bref, ça fait mal qu'un tel quidam préside le Conseil Supérieur de la Majisyrature et soit le garant de notre Justice.

 
guydufau

10/12/2003
21:35
re : L'ESPRIT PUBLIC

"Les réformes sont nécessaires" dit Henry Faÿ, les médias le disent aussi, les médias c'est à dire les Lagardère, les Dassault, les Bouygues,les Arnaud...
Première réforme voulue par eux: la baisse des impots, car, avancent-ils la France détient le record des prélèvements obligatoires. Mais ils n'ont jamais dit qu'en soustrayant la redistribution opérée par l'Etat, la France se trouve à égalité avec de nombreux autres pays.
Mais pour les maitres des médias et autre MEDEF? La redistribution ils n'en ont pas besoin, pas besoin de SNCF, ils ont leurs avions et hélicoptères, pas besoin de services publics, pas besoin, surtout de contrôleurs fiscaux.
A ce propos, autre réforme urgente: diminuer le nombre des fonctionnaires (ils ne font jamais la queue à la Poste)
Une étude de l'OCDE montre que sur 100.000 habitants il y a: 17 agents publics au Danemark
14 "" " en Suède
10 " " " Finlande
8 " " " France
6 " " " Allemagne, Autriche,Italie,
Irlande
Nos médias pour nous informer nous désinforment
Des réformes, oui, mais pas celles dont on nous rebat les oreilles.
Pour envisager des réformes-pas des contre-réformes ce sera pour plus tard

 
Henry Faÿ

11/12/2003
01:13
on paye beaucoup, on peut se demander pourquoi

On paye beaucoup, largement plus que dans les pays auxquels nous pouvons nous comparer, impôts de toutes sortes, charges sociales etc et il est clair que nous ne y retrouvons pas. Ce système de prélèvements obligatoires manque terriblement d'efficacité, il a des effets pervers redoutables et il n'atteint pas ses objectifs dans la mesure où il laisse subsister des problèmes sociaux gigantesques. Il n'y a qu'à prendre le métro pour s'en rendre compte. C'est la raison pour laquelle ce système est si mal accepté. Les réformes devraient avoir pour but majeur d'améliorer l'efficacité du système et si on ne réussit pas à le faire, l'avenir ne sera pas rose.

 
guydufau

11/12/2003
10:11
re : L'ESPRIT PUBLIC


 
Henry Faÿ

11/12/2003
10:54
C'est tout?


 
guydufau

11/12/2003
21:51
re : L'ESPRIT PUBLIC

"On paye beaucoup, largemenr plus que..." tu le dis Henry, je l'ai dit aussi, nous sommes d'accord.
Mais j'ai cité une étude de l'OCDE,non suspecté d'être orienté à gauche, qui montre que: APRES REDISTRIBUTION DE L'ARGENT PRELEVE, notre pays, concernant les impôts, est sur la même ligne que les pays qui lui sont comparables.
Seulement, cette ristourne profite plutôt à la France d'en bas quoique,par exemple, le déficit de la SNCF étant comblé par l'Etat, la France d'en haut peut voyager confortablement à très grande vitesse dans des conditions uniques au monde .
Nous ne voulons pas que de réductions en réductions d'impôts, la France finisse par ressembler au "modèle américain








 
guydufau

12/12/2003
18:30
re : L'ESPRIT PUBLIC

Des réformes,des réformes, tout le monde en veut, mais tout le monde ne veut pas les mêmes.
" La fortune de 3 personnes les plus riches du
monde est supérieure au produit national brut
cumulé de 35 pyas pauvres et de leurs 600 millions
d'habitants.
La fortune des 200 plus riches dépasse celle d'un
groupe de pays rassemblant 41% de la population
mondiale"
Yves Salesse, l'Europe que nous voulons
Fayard, 1999
Des réformes qui ignorent ces scandaleuses situations doivent être combattues et refusées
Des réformes qui considèrent inadmissibles ces situations doivent être prises en considération.
Voila un premier éclairage


 
guydufau

14/12/2003
15:28
re : L'ESPRIT PUBLIC

Intéressante l'émission de ce jour, bien que en préalable Philippe Meyer, nous préviens que ne sera pas abordé l'examen des conclusions de la Commission Stasi. Cela sera fait après la prise de position publique de Chirac.
Ce n'est plus l'Esprit public c'est l'Esprit godillot.
- L'affaire Exécutive life:
elle est bien traitée: l'amende est de 760 millions de dollars qui sera payée par l'Etat à hauteur de 475 millions, par le Crédit Linnais: 100 millions, par Pinault: 185 millions et par la MAAF: 10 millions.
L'essentiel donc par les contribuables et beaucoup moins par celui qui a gagné beaucoup d'argent-personne ne sait combien- François Pinault. LEdossier n'étant pas clos, d'autres surprises sont à venir.
-Service minimum en cas de grève des services publics:
Ce fut une surprise, tout me monde a été d'accord pour considérer cette initiative comme "un cas type d'un sujet de diversion" (Roland Cayrol)
Enfin, la couleur politique habituelle de l'Esprit public:
J.L.Bourlanges: "parce que c'est vital pour EdF d'acheter des sociétés étrangères..." Tellement vital que EdF perd de l'argent à cause de ces acquisitions. C'est à rapprocher du projet de Constitution européenne qui impose à l'Europe une politique libérale excluant toute autre politique.
Tout à la fin, quelqun, à propos du camp de Guatanamo:
"la patrie des droits de l'homme, les USA..."
 
paul kobisch

15/12/2003
02:35
re : L'ESPRIT PUBLIC

Il est parfois intéressant de revenir se promener sur un fil qui jadis vous a tellement déçu que vous l’avez quitté définitivement. J’ai donc tout relu. Constaté que seul Henry Faÿ a tenté de me répondre en 13 points à propos d’une intervention dont l’unique objet était de combattre cet esprit d’experts-comptables de la Chose Publique. C’est bien cela que j’appelle éclectisme, cher Henry. Venir m’opposer le doute sur la légitimité d’un casus belli datant de 1792 alors que je parlais de l’esprit qui balayait (oui l’expression « libérer des énergies » est juste, et elle est de vous) l’Europe, créant ex-nihilo les Réformes, les seules réformes qui ont fait l’histoire des siècles suivants, MALGRE les échecs positifs. Puisque détails, petit détail : après la guerre de 1870, Bismarck se trouva fort marri de voir les Français lui payer leur dette en quatre ans, alors qu’il pensait nous avoir ruinés pour des décennies. Par quel miracle cette France décadente parvint-elle à rassembler ces millions de francs-or en si peu de temps ? Par quel miracle ce pays parvint-il à se tailler un empire qu’il géra mille fois mieux que les Anglo-saxons le leur ? Par quel miracle le même Bismarck ne parvint-il jamais à faire cause commune avec Londres contre la sale République ? Seulement parce que les Anglais le méprisaient ou parce que l’esprit républicain tourmentaient les Lords et les Junkers à leur propre portes ? Au point de faire tonner le canon à Verdun ?
Vous pointez le fait que je reconnais la nécessité de réformes libérales. Certes, mais de quel genre de libéralisme ? Voici : L’individu est au programme de la métaphysique occidentale depuis au moins 27 siècles et il surgit enfin dans un contexte où les décideurs ne songent qu’à le sociétaliser un peu plus chaque jour en renforçant les dépendances réciproques. La société, mythe dont il faut chercher la vérité dans « L’Idéologie Allemande » (commentée par Michel Henry, peu soupçonnable de crypto-communisme), n’a jamais été, n’est et ne sera jamais autre chose qu’un gang, et ce gang doit maintenant payer la naissance de l’individu. Ce prix s’appelle impôt négatif ou comme vous voudrez bien l’appeler, c’est à dire la réduction progressive de la dépendance réciproque. J’ai écrit ailleurs que je suis prêt à prendre en charge ma santé et ma retraite, si l’Etat prend en charge ma survie (ne pas confondre avec ma vie), c’est à dire si la République se conforme enfin à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Je suis même prêt, cher Henry, à échanger ma retraite et ma couverture santé contre toutes mes cotisations passées en francs constants augmentés de l’intérêt octroyé aux Bons du Trésor (+ ou- 5%). Chiche ? Méditez bien cette dernière proposition, elle vaut le détour.
Quant au déclin de la France, de grâce, arrêtez le massacre ! La France n’existe plus depuis des décennies, et les AOC n’y changeront rien. Elle est une déclinaison de l’Europe et du monde. Avec son esprit particulier, naturellement méchant mais rationnellement bon, logiquement généreux et spirituellement inventif. Détail : nous produisons moins de brevets ? Combien exportons-nous de cerveaux ? Combien de nos brevets les plus cruciaux ne sont-ils exploités que par les Américains qui peuvent se les payer ? Quelqu’un a-t-il cité le CERN dans ces inventaires à la Prévert ?
Merci quand-même d’avoir tenté de me lire et de me répondre.
Bien à vous
PK


 
guydufau

15/12/2003
11:01
re : L'ESPRIT PUBLIC

Paul Kobisch, m'a donné l'idée de faire comme lui, j'ai relu attentivement le contenu de ce fil. Ce que je retiens plus particulièrement,ce sont les façons de voir l'histoire par PK et par HF.Je ne les partage pas.
Concernant Paul Kobisch : Bismark n'avait pas une passion anti française, ce n'est pas lui qui a déclaré la guerre, pour lui cette était bienvenue,elle allait contribuer à l'unité de l'Allemagne qui était sa préoccupation essentielle.
Concernant Henry Faÿ: la guerre menée par les révolutionnaires de 1792, n'a pas fait l'unanimité, Robespierre était contre: "la proposition de la guerre est le résultat d'un projet formé de longue date par les ennemis intérieurs de notre liberté".De Robespierre encore ceci, parce que actuel:
"La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un homme politique est de croire qu'il suffit à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois...Personne n'aime les missionnaires armés et le premier conseil que donnent aux envahis la nature et la prudence est de repousser l'envahisseur".
Alors il est vain de s'empapaouter sur de mauvaises bases.
 
Henry Faÿ

15/12/2003
17:39
Robespierre était contre la guerre, c'est juste

Robespierre était contre la déclaration de guerre, c'est tout à fait juste. Il voyait loin, il prévoyait qu'une guerre conduirait à un pouvoir militaire... Ce qui est advenu. Louis XVI, poussé par Marie-Antoinette était pour la guerre avec comme idée que si elle était perdue, il apparaîtrait comme un recours et retrouverait son pouvoir. Toutes les autres forces politiques étaient pour la déclaration de guerre et elle a été déclarée, pour notre plus grand malheur!!!

 
paul kobisch

16/12/2003
08:13
re : L'ESPRIT PUBLIC

Chers amis,
Comment exprimer ma déception à propos de vos commentaires ? Vous vous cantonnez dans le détail aux dépens de l'essentiel, et même vos critiques de détail ne brillent pas toujours par leur pertinence. A propos de Bismarck notamment, s'il est vrai qu'il admirait la France, il reste qu'il vomissait la République et que son seul but n'a jamais varié : consolider la monarchie prussienne, au point de se mettre à dos la haute bourgeoisie allemande et Guillaume II lui-même qui ne comprenait rien à sa politique. Quant à prétendre que la fameuse dépêche d'Ems n'a pas été un piège machiavélique pour entrer en guerre, (avec en effet l'objectif cité par Guydufau, savoir l'unité allemande) c'est une naïveté éventée par les historiens allemands eux-mêmes depuis longtemps. Bismarck s'était même couvert auprès de Londres bien avant le déclenchement de la guerre et a préparé cette affaire comme on prépare aujourd'hui un coup médiatique.
Au total, ma vision historique n'est pas une vision historiographique mais anthropologique, ce que vous ne voulez pas examiner, et toute la deuxième partie de mon message reste orpheline de tout commentaire, comme s'est le cas pour la plupart de mes interventions. Enfin, prenez votre temps. Vous avez "viré" Murièle pour des raisons pathologiques qui ne sont pas forcément seulement les siennes. Vous allez me virer à force d'alimenter mon indifférence pour ce forum.
Vale
PK
 
guydufau

16/12/2003
13:11
re : L'ESPRIT PUBLIC

Paul, j'avoue ne pas comprendre grand chose à ton intervention du 16-12à 8h12:
"Quand à prétendre que la fameuse dépèche d'Ems n'a pas été un piège..."Mais a prétendu? et qui a parlé de cette dépèche?
Faut-il en parler? Si oui, parlons-en:
Le contenu de cette dépèche est un faux, elle relate que notre ambassadeur, Bénédetti, a été outragé et l'"outragé" dément, mais le gouvernement français lui impose le silence,et même la commission parlementaire crée pour en savoir plus,a aussi été réduite au silence.
Cela dit, pourquoi cette digression?
Et encore, Bismark qui a la haine de la République, pour démontrer quoi?
Du côté français,les va-t-en-guerre étaient aussi ceux qui haïssaient la République,donc ceux qui partageaient un même haine se sont faits la guerre.
Vraiment, je suis paumé
 
Henry Faÿ

16/12/2003
14:22
faut se faire une raison

Des messages qui restent orphelins de tout commentaire, sur ce forum, ça arrive souvent, faut se faire une raison.
Si je trouve le temps et la concentration nécessaires, j'aurais des choses, pas forcément géniales à dire sur l'université et les grandes écoles et aussi sur la révolution française. Ce ne sont pas de minces sujets.


 
laurent nadot

18/12/2003
01:07
cf PK 16-12, 8h13

L'intro parodique en forme d'hommage discret ne nous échappe pas, Paul, et ceux qui ne voient pas qui tu imites le devineront à la lecture de ta fin de contrib. dans le cas où tu appliquerais la menace finale, merci de ne pas oublier de m'informer sur la destinée de tes menottes sitiplit.

Mais je prends pas la parole pour souligner des ridicules, plutôt pour signaler une imposture : se la jouer "anthropo" est incompatible avec le fait de mener un combat virulent contre un trait culturel fondamental ; point-barre (pcc PK)

LN



 
paul kobisch

18/12/2003
07:54
re : L'ESPRIT PUBLIC

Laurent,
C'est bien de la pure méchanceté qui transpire de tes deux paragraphes sibyllins. Ils n'appellent aucune réponse.
PK

 
guydufau

18/12/2003
13:45
re : L'ESPRIT PUBLIC

Il a été question (voir plus haut) de réformes, voici un autre domaine où les réformes sont nécessaires:
il faut supprimer les paradis fiscaux, terme impropre car il ne s'agit pas seulement de fiscalité, mais d'argent sale issue de la grande criminalité.
Comme c'est l'économie,la croissance, qui est le crédo du libéralime pur et dur,il n'y a pas de volonté pour s'attaquer à ces réformes, cet argent de la criminalité fait tourner entre 10 et peut-être 20% de l'économie (c'est
très difficile à évaluer),alors pas touche!
Après les attentats terroristes de New-York,il y eut quelques propos,de ci de là,pour faire allusion à ces paradis et à l'argent de Ben Laden, ce fut, évidemment sans suite.
L'agité Mario Monti, qui s'occupe de concurrence, devrait s'occuper des paradis fiscaux présents en Europe,ne pertubent-ils pas davantage la concurrence que les aides consenties à EDF?
 
laurent nadot

18/12/2003
16:48
re : L'ESPRIT PUBLIC

En vérité Guy je te le dis : il est plus facile à un riche d'entrer au paradis fiscal, qu'à la voix de Laure Adler de passer le haut-parleur de ma radio - Amen


 
Guy Dufau

22/02/2004
21:34
re : L'ESPRIT PUBLIC

Philippe Meyer débite:
"Jacques Chirac a remporté un petit succès à la veille des élections régionales en obtenant l'accord du chancelier allemand pour baisser la TVA dans la rezauration à 5,5%. Cet accord risque néanmoins de susciter l'agacement de certains partenaires qui sont ainsi mis devant le fait accompli".
Voila qui aurait mériter rectification, démenti. Mais rien n'est venu, malgré la présense d'un professeur à l'Institut d'Etudes politiques de Paris, d'un directeur de recherches au même institut,d'un historien et d'un journaliste.
C'est qu'il faut laisser à Jacques Chirac ce prétendu avantage électoral,Cavada et Philippe Meyer surveillent.

D'agacement, c'est sûr il y eut,et même de colère de la part de partenaires européens, mais de "fait accompli", c'est faux.
Pour que cette taxe de 5,5% sur la restauration soit adoptée, il faut un vote à l'unanimité.
Cette unanimité, Jacques Chirac, pourra l'atendre longtemps, étant donné l'irritation qu'il a provoqué contre sa personne.
Les éminents participants de cet Esprit public sont-ils ignares? sont-ils inféodés au pouvoir? Où ont-ils peu de considération pour leurs auditeurs?
 
Louise

14/03/2004
14:07
re : L'ESPRIT PUBLIC

Quand j'entends comme ce matin dans "l'esprit public" dire que la seule démocratie possible sera la démocratie israélienne, je me "paradoxe", mais alors, nous les bons français,blancs, chrétiens, avons eu tout faux.
Nous aurions été précurseurs si nous avions gardé l'Algérie, nous aurions parqués les indigènes dans des réserves,en construisant des murs autour, nous aurions maintenant du pétrole, serions une grande puissance respectée et aurions inventé avant Israël, la seule démocratie possible.
Sans doute quelque malfaisant s'en prendrait de temps à autre à un bon français.
Est-ce que comme oraison funèbre, on pourra entendre de la part d'un dirigeant navré qui aurait des vapeurs de droits de l'homme :
" Il ne faut pas accuser les tueurs. Comment pouvons-nous nous étonner de leur haine farouche contre nous ? (...) sous leurs yeux, nous prenons possession de leurs terres et de leurs villages où leurs ancêtres et eux-mêmes ont vécu."*

Ou est-ce que comme maintenant, toute vapeur se sera dissipée?
* propos tenus par Moshe Dayan en avril 1956
 
Guy Dufau

14/03/2004
16:16
re : L'ESPRIT PUBLIC

"Le modèle de nos démocraties,demain sera Israel",est une déclaration de Alain Minc,ce récidiviste qui avait à son actif "la mondialisation heureuse".Israelewich, avait d'abord été surpris,mais maintenant il l'approuve.Le berlusconien Arturo Toscano voit un autre modèle de démocratie,c'est l'Italie de Berlusconi,bien entendu!.
Cet Esprit public,se maintient en bonne forme déconnante,la semaine dernière,cette émission nous apprenait que la situation sociale de la France n'avait jamais été aussi calme.
C'était samedi 6 mars.Du lundi 6 au vendredi 10,chaque jour, à Paris comme en province, il y eut des manifestations dans les rues

 
Henry Faÿ

12/09/2004
13:00
une émission fort ennuyeuse

L'esprit public: une émission fort ennuyeuse pour la rentrée
..........................................
L'esprit n'a pas soufflé bien fort sur l'émission de la rentrée. L'émission était plus ennuyeuse que jamais et le plus énervant avec sa moraline, ses mouvements de menton (qu'on imagine) et ses faibles connaissances est toujours Max Gallo.
Encore les otages et le terrorisme, comme si on n'en avait pas assez entendu parler. Sur ce sujet certes important il y a sans doute des choses intéressantes à dire mais on n'en entend guère sur les ondes. Ou il n'y a personne qui sache (qui est qui, qui fait quoi, quelles sont vraiment les stratégies) ou bien, plus vraisemblablement ceux qui savent ou sont supposés savoir gardent pour eux et quelques personnes bien choisies leur précieux savoir. Résultat, les commentateurs n'arrêtent pas de ressasser indéfiniment les mêmes banalités.

 
guydufau

12/09/2004
16:22
re : L'ESPRIT PUBLIC

Pourquoi "l'Esprit public" est ennuyeux ?
-D'abord parce que cette émission traite avec retard de l'actualité,on a l'impression qu'elle est quelquefois enregistrée une semaine avant son passage à l'antenne,(comme cette semaine)
-puis parce qu'elle ronronne,en rassemblant toujours les mêmes individus qui s'autogratulent dans la satisfaction.

C'est sa banalité qui est la garantie de sa durée.
 
loulou

12/09/2004
16:33
re : L'ESPRIT PUBLIC

Et Ph. Meyer qui lit laborieusement ses fiches de présentation de sujets, qu'on imagine sans doute rédigées par des étudiant(e)s groupies de sciences-po bien au format !!!
 
Henry Faÿ

12/09/2004
17:52
l'esprit public une émission ennuyeuse

L'esprit public est devenue ennuyeuse mais il n'en a pas toujours été ainsi. Il y a eu de bons moments, de très bons moments même, avec des intervenants aux propos très incisifs, aux opinions très contrastées Olivier Todd versus Jean-Claude Casanova) des discussions très vives. Il était courant que sur des sujets particuliers, un expert soit appelé à la rescousse. J'ai pensé que sur le terrorisme, Philippe aurait pu inviter Gérard Chaliand qui en principe connaît un peu la question mais qui est loin d'être infaillible car juste après les attentats de Madrid, il avait dans un article du Figaro prétendu que c'était l'ETA.
Celui qui m'insupporte le plus avec sa suffisance, son manque de connaissances précises (que d'ailleurs il revendique), sa moraline dégoulinante, c'est Max Gallo.

 
la reine des belges

19/09/2004
02:01
michaux tire encore sur un corbillard

Vzètes bien sévère pour la sympathique équipe de Phil Meyer qui, quoiqu'amputée de l'excellent Jean-Claude Casanova, continue à produire des analyses aconomiques et politiques de meilleure qualité que les parodies de réflexion des Lundi & Mercredi soir, et bien sur des matins.

Et puis l'Esprit Public sait faire preuve d'indépendance et d'originalité. Exemple : à la fin de l'émission de dimanche dernier, dans la dernière séquence dite "les brèves", où il est devenu courant de se borner à conseiller un livre, Yves Michaux, d'ailleurs coutumier du persiflage à ce moment de l'émission, se paie le luxe d'éreinter Le requin et la mouette (dernier chef d'oeuvre de Dominique de Villepin).

C'est fait avec plus qu'un soupçon de méchanceté, Michaux lit des extraits grotesques, qu'on peut situer quelque part entre Lautréamont et Alexandre Vialatte. En fond sonore on entend Max Gallo qui s'étrangle, mais aussi le rire de Philippe Meyer aussi silencieux que possible mais hélas il ne parvient pas à se retenir suffisamment. Ensuite c'est conclu par Bourlange qui reprend la parole pour balancer un "Dominique de Villepin, c'est la rencontre de Chateaubriand et de Monsieur Prudhomme donc c'est assez catastrophique"

C'est la seconde fois que j'entends éreinter un livre cette année sur FC. La première, c'était dans Métropolitains. Dans les deux cas je me marre, et je réalise que ça faisait bien longtemps que je n'avais pas rigolé en écoutant France Culture.

La reine des belges

PS : l'extrait est réécoutable à la 52ème minute de l'émission par Real Player, grace au site de L'esprit Public :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ esprit_public/


 
la reine des belges

19/09/2004
11:20
cf "le piège du tout actu"

Encore 5 ou 6 minutes et Henry Faÿ aura gagné son pari : l'Esprit public, aligné sur le sujet de la semaine, aura consacré la moitié de son temps à "l'affaire fabius". Impossible d'échapper aux sujets prescrits par la gamine inculte qui dirige la chaine. C'est pénible.

Pour compenser, j'attends la brève de Michaux en fin d'émission : nouvel éreintement d'un mauvais livre, ou bien commentaire goguenard sur la bureaucratie ou quelque aberration d'un service public ? Nous verrons bien

la reine des belges

cf : prédiction HFay (le nouveau Nostradamus) dispo en fil "le piège du tout actu" le 18-09 à 16h35.
 
guydufau

19/09/2004
19:00
re : L'ESPRIT PUBLIC

Les délocalisations traitées par l'Esprit public.
Après des propos primesautiers et anodins et Max Gallo intervenant pour dire qu'il ne fallait pas traiter ce problème légèrement,c'est devenu un peu moins éthéré
Tous les intervenants ont alors lié les délocalisations à la modification des emplois (travailler plus pour gagner moins) et à la perte des emplois.
Mais,il ne s'est trouvé personne pour prolonger le raisonnement et constater que finalement se sont des clients qui sont supprimés.Alors pourquoi fabriquer,si les consommateurs ont moins de pouvoir d'achat,où disparaissent ?
Comme c'est la croissance qui tiennent lieu de béquilles le capitalisme,tout celà est mal parti !

Une note comique est arrivée avec la recommendation de Max Gallo pour la lecture d'un livre de Jean Tulard sur Napoléon,il a cru ajouter que Tulard n'aimait pas Napoléon.Alors pourquoi il dirige la Fondation Napoléon depuis 1974?
 
la reine des belges

19/09/2004
19:24
la fondation Guy du faux

Probablement pour la même raison qui me pousse à candidater à la présidence de la fondation Robespierre : pour limiter les apologies d'un criminel de masse...

LRDB


 
la reine des belges

24/10/2004
02:25
Sur le voyage de Chirac en Chine

Dans l'émission de dimanche dernier, disponible encore quelques heures par Real Player, les 5 participants dénoncent l'hypocrisie sur les Droits de l'Homme, et les concessions du diplomatique au commercial.

Très bon persiflage de Michaud qui stigmatise l'opération principalement destinée à la propagande interne française. Michaud rappelle également que les industriels ont du débourser 500 000 euros pour pouvoir accompagner le chef de l'Etat dans son voyage...

JL Bourlange est le plus complet dans sa critique : s'il reconnait la nécessité d’agir dans le sens de l’internationalisation de l'économie, il fustige assez durement la méthode Chirac, qui est ridicule par son archaïsme (le VRP du colbertisme français dans le monde), dérisoire par ses résultats (mais les images de signatures de contrat servent à faire croire le contraire aux français), et diplomatiquement désastreuse (le silence en échange de contrats commerciaux), avec un coup de pied de l'âne à Taïwan qui mériterait plutôt un soutien accru.

La reine des belges

 
Henry Faÿ

24/10/2004
08:58
persiflage vraiment trop facile

Toutes ces critiques du voyage de Chirac m'ont beaucoup agacé. On a toujours envie de répliquer à ces bons messieurs: la critique est aisée et l'art est difficile. Evidemment, ça serait tellement facile de ne rien faire et de laisser la France perdre peu à peu ses parts de marché, laisser passer les occasions et se faire doubler par tous les autres. Les critiques seraient alors encore plus vives. On les entendrait, les Yves Michaud, les Jean-Louis Bourlanges!
En fait, ces critiques ne tiennent pas compte du fait que la France est un pays moyen moyen très moyen, qui n'a pas les moyens de parler haut et fort devant un pays comme la Chine, qui doit donc adopter un profil bas sur le plan diplomatique et qu'on ne peut pas à la fois chercher à avoir de gros contrats et faire le matamore.
Pour ceux qui ne sont pas convaincus, voici encore un argument en faveur de la construction européenne. Ce que la France, puissance moyenne ne peut plus faire, l'Europe le pourrait.

 
Henry Faÿ

24/10/2004
13:44
la cancre de l'Esprit public

Le cancre de l'esprit public, c'est Max Gallo, grand pisseur de copie devant l'Eternel. C'est le plus fidèle participant à l'émission, ce qu'il dit est d'une rare banalité, il ne s'y connaît pas mieux en politique que Madame Michu, il ne connaît même pas le nom de l'ancien Directeur du FMI, il dit Capdessus pour Camdessus et ce n'est pas la première fois qu'il commet des bourdes de ce genre.

 
laurent nadot

25/10/2004
04:53
Gallo et Baverez

En tous cas aujourd'hui le Max s'est surpassé dans l'anti-européanisme, mais il s'est vraiment fait ramasser par Bourlange et même Michaud.

Concernant Baverez dont l'intelligence n'est pas douteuse, je voudrai tout de même ressortir ceci :
- Le 30 mai dernier à l'Esprit Public : "Le calendrier américain est très délicat. Ce qu’on sait : La guerre militaire technologique a été extrêmement bien préparée et programmée, mais la guerre politique a été mal préparée, et donc perdue. La guerre est maintenant menée contre le peuple Irakien »
- Le 30 mars 2003 dans cette même émission il avait évoqué "une guerre longue et mal préparée".

Autre exemple : un peu plus tard dans l'émission du 30 mai 2004, il fait l'éloge des US avec un "on devait connaitre une nouvelle crise de 29, elle n’a pas eu lieu, grace à la politique économique américaine »
Oui. Sauf que ladite crise de 29 était prévue uniquement par Baverez.

Je ne lui reproche pas de changer d'avis, mais de faire un peu facilement litière de ses propres prévisions qui, il faut quand même le reconnaitre, ont tendance à ne jamais se réaliser, ensuite de quoi il s'arrange avec la réalité. Bref, Baverez prévoit plus facilement le passé que le futur... Je n'ai aucune confiance dans sa vision du présent.

Laurent Nadot
 
Henry Faÿ

25/10/2004
06:37
question faussement naïve

Ils sont assez agaçants. C'est vraiment le club des ronchons et à la limite du démago. On dirait qu'ils ignorent la difficulté des choses ce qui n'est pas une bonne attitude intellectuelle. Ils n'arrêtent pas de faire la leçon à tout un chacun, comme s'ils étaient dotés d'une intelligence supérieure.

Pourquoi tous ces rapports et si peu de résultats ont-ils demandé, à propos du dernier rapport de Michel Camdessus. Question naïve ou plutôt faussement naïve. La réponse, ils la connaissent parfaitement bien. Ils savent qu'un rapport n'a pas en lui même d'efficace politique. Un rapport est supposé apporter un diagnostic assorti de préconisations, sa mise en oeuvre est d'un autre ordre, elle ressort du politique et met en jeu les rapports de forces politiques. Si, par exemple, on s'attaque à la réglementation du travail, c'est une belle bagarre en perspective. Le maximum que puisse faire un rapport, c'est sensibiliser certains segments de l'opinion et de ce point de vue, plusieurs rapports peuvent valoir mieux qu'un.

 
la reine des belges

25/10/2004
11:51
défense de la bande à meyer

ils n'ont pas critiqué le rapport camdessus, ils en ont plutôt fait l'éloge : selon eux c'est une incitation à s'aligner sur le modèle scandinave avec notamment un état moins lourd mais plus efficace... bourlange a parlé d'une hybridaiton d'Olof Palme et de Karl Marx

je ne vois pas en quoi les polémistes de l'esprit public ignorent la difficulté des choses, en tous cas pas plus que ceux qui, dans les bistrots et sur DDFC, se croient plus malins qu'un président d'une grande démocratie, tout simplement parce que ledit président a effectivement l'air d'une nouille. navré mais dans l'Esprit public ça n'est pas à de telles sirènes de facilité que l'on cède

je ne vois pas non plus ce qu'il y a de démago dans le fait de brocadrer régulièrement le journal Le Monde, de ne pas céder aux sirènes de la démagosociologie de Bourdieu, de ne pas aimer ni chirac ni mitterrand, de se méfier de sarkozy, et mieux que tout, de s'engueuler régulièrement entre eux au sujet de l'europe, comme ils l'ont encore fait hier c'était très éclairant

c'est vrai que l'esprit critique est plutôt la dominante de cette émission, mais si on leur reproche ça alors on n'est jamais content ! ils ne sont même pas aussi acides que Demorand est à l'inverse un fournisseur de soupe insipide. ils sont plutôt équilibrés dans leurs critiques au contraire.

c'est une des émissions les plus objectives de toute la station, je regrette simplement qu'on n'y entende pas assez souvent Alberto Toscano...

la reine des belges


 
guydufau

25/10/2004
12:46
re : L'ESPRIT PUBLIC

"Pourquoi tous ces rapports et si peu de résultats,ont-ils demandé.Question fauussement naïve".
En effet,tous les participants savent que ces rapports sont des ballons d'essai,destinés à préparer une opinion publique.Les mises en oeuvre interviennent ensuite,si possible de façon clandestine,au mois d'août de préférence.De la part de ce gouvernement cette façon d'agir est une constante.
Au passage,je signale que Jean-Louis Bourlanges fait partie de la Trilatérale.
 
Tony Blair

25/10/2004
13:47
re : L'ESPRIT PUBLIC

"on ne peut pas à la fois chercher à avoir de gros contrats et faire le matamore".
Pourquoi on ne se contenterait pas du rôle matamore ? Le magistère moral est tout de même la position la plus digne même si la France a au moins deux bons mètres de merde à balayer devant sa porte en matière de démocratie et de libertés individuelles.
Quant à votre fameuse Europe puissance, permettez moi de bien rigoler. Puissante elle le serait peut-être, mais avec d'aussi sombres connards à sa tête que Chirac et Schröder (a.k.a. Les Deux plus grandes têtes de noeud de la planète), ce serait encore et toujours les contrats qui primeraient. Vous pouvez en avoir la preuve avec l'ahurissant marchandage de l'U.E. avec l'Iran : non content de proposer aux mollahs NOS technologies en matière de nucléaire civil (beaux contrats en perspective) en lieu et place de leur programme militaire, on accepte de laisser sur la liste des organisations terroristes les Moudjahidin du Peuple qui sont pourtant la seule forme d'opposition un peu crédible là-bas (car armée) depuis que Khatami à montrer son absolue médiocrité.
Alors oui Chirac mérite de se prendre des coups de pieds au cul et avec d'autant plus de vigueur que c'est ce même énergumène qui partout ailleurs (en dehors de la Chine donc) joue au Che Guevara en fustigeant les américains (je sais vous les détestez cher Henry) : les taïwanais, les tibétains et les musulmans de l'ouest de la Chine sauront sans doute apprécier de tels discours.
Enfin, dernier mot avant que je parte travailler, ces contrats n'apporteront rien du tout à la France. Malins comme pas deux, les chinois réclament et obtiennent des transferts de technologie ce qui à terme conduira inmanquablement à l'absolue et parfaite indépendance technologique de ce pays. Eux, contrairement à nous, savent se projeter dans le long terme et ils savent parfaitement à cet égard que les quelques milliards lachés aujourd'hui seront très vite amortis.
Puisque la France est une naine (on est d'accord sur le constat), elle n'a qu'à devenir la Norvège ou les Pays-Bas plutôt que de se complaire dans une politique étrangère obsolète (courbettes devant la Chine et la Russie, francophonie françafricaine, politique arabe, etc.).
 
a consommer avant le

25/10/2004
18:20
re : L'ESPRIT PUBLIC

c'est stupide de comparer la Norvege a la France car la Norvege a des champs petrolifieres, la France a les idées, idées que tu viens d'exposer et dont personne ne s'emeut, la trouille fait vendre la technologie dans un espoir de tranquilité. au fait tu fais partie de la trilaterale?
repond franchement guy sera rassurré
 
Henry Faÿ

02/11/2004
16:17
à propos de l'affaire Butiglione

A propos de l'affaire Butiglione, je croyais que Philippe Meyer et ses acolytes auraient volé au secours du candidat commissaire sanctionné pour ses positions catho-rétro sur l'homosexualité et qu'ils auraient voué aux gémonies ceux qui l'ont critiqué, comme l'avait fait et avec quelle fougue Alexandre Adler. Je me trompais. Ils ont dit que ce Butiglione était dangereux parce qu'il refusait la laïcité, parce qu'il était incompétent parce qu'il était peut-être partisan de centres de rétention pour immigrés en dehors du sol européen et parce que pour lui il ne fallait pas mettre la discrimination pour l'homosexualité dans la liste des discrimination à combattre et pour encore d'autres raisons que je n'ai pas saisies au vol.

 
guydufau

07/11/2004
17:16
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ca ne se passe pas qu'à "l'Esprit public":
EXTRA ! Un dossier dissèque l'imposture qui consiste à monter des faux débats médiatiques entre des conservateurs purs et durs,et de pseudos hommes ou femmes de gauche,souvent de centre droit...(Octobre,bimestriel,3,95 dollars.-P.O.Box 170,Congers,NY 10920-9930,Etats-Unis.
Rublique "Dans les revues" le Monde diplomatique,novembre 2004.
 
la reine des belges

07/11/2004
19:58
de l'andouille hachée entre les oreilles

C'est débile de pointer ainsi l'Esprit Public, qui avec Bourlange et Alberto Toscano, donne la parole à d'authentiques réformistes. De toutes façons où veux-tu qu'on les trouve les réformateurs en France, pas parmi les rédacteurs de l'Huma, arfe... Mais peut-être as-tu cité l'émission de Meyer (qui ferait un excellent animateur pour Les MAtins, tiens) juste pour feindre de causer radio et déposer ici un Nième tract ? De toutes façons tu peux penser ske tu veux : tout propos public est susceptible de nécessiter un montage, une mise en forme qui tendf à devenir mise en scène, et c'est précisément ce qui en fait non pas la malhonnèteté, mais la difficulté. Ca vaut tout autant pour le Monde Diplo, ne serait-ce que pour des raisons de pédagogie et de compréhension.

Du coup je persiste à défendre la vocation pédagogique des media : l'information, le souci de clarté et de lisibilité, la volonté de transmission, ne sont pas un simple pédagogisme, et encore moins du bidonnage. Dans le début des années 80, certaines émissions scientifiques de TF1 (chaine à l'époque ayant une vocation instructive) donnaient carrément une place à un "candide" en fait bien souvent un type suffisamment futé pour poser des bonnes questions. J'ai un peu l'impression que le Candide de l'Esprit Public c'est Max Gallo, arfe.

Comme d'habitude, il a fallu ke taille chercher ailleurs que dans ta cervelle aplatie de quoi te donner l'illusion de réfléchir. Mais bordel Guy, quand donc vas-tu te metre à penser par toi-même ? Tu ne crois pas qu'il est grand temps ? Ou alors est-ce que tu n'est pas en train de jouer le candide de DDFC, du haut de tes 14,5% de participation ... ? En tous cas, quand tu auras compris le différence entre la transmission d'une problématique sous forme de dialogue, et l'exercice d'un militantisme benêt (genre PLPL , Charlie Hebdo, ou le canard) tu auras fait un sacré grand pas dans la compréhension des media et de Howard Zinn.

Ta reine
 
Kty

07/11/2004
20:51
re : L'ESPRIT PUBLIC

J'arrive sur ce forum, intéressée à priori puisqu'auditrice de FC depuis x...
Mais qu'y vois-je? des gens qui polémiquent sur tout et n'importe quoi, assez agressivement de surcroît. Le pompon, c'est LRDB: celui-là, il faut le baillonner.
Déçue, je me sauve!!
 
Henry Faÿ

07/11/2004
22:33
au PS: la rhétorique de l'embarras

Dans l’émission l’esprit public de ce jour, après avoir largement commenté la victoire électorale de G.W.Bush, ils se sont pas mal payé le parti socialiste à l’occasion des tentatives que fait ce parti de se doter d’une doctrine.
Savez-vous qu’au Parti Socialiste, il y a les lili et les bobos? C’est Pierre Hasner qui est l’auteur de cette distinction.
Les lilis ce sont les libertaires libéraux et les bobos, ce sont les bolchéviques bonapartistes. Mais ça se complique car les frontières entre ces deux camps sont de plus en plus floues.
La rapport de Baumel critique les libéraux libertaires. On aurait été trop loin, paraît-il dans le laxisme en matière de mœurs. Il y a des chances qu’on débouche sur libo ou boli.
Jean-Louis Bourlanges indique que pour le Parti Socialiste le problème de l’économie de marché est réglé, seul se pose celui du secteur public qui est de savoir comment on traite dix millions de personnes. Embarras, la logique libérale est impossible pour ce parti et il n’est pas non plus possible d’appeler ce secteur à se rénover, cela s’oppose à trop de conservatisme et pas d’interlocuteurs.
Il en résulte une RHETORIQUE DE L'EMBARRAS que Jean-Louis Bourlanges décèle dans les propos des dirigeants socialistes:
François Hollande pratique le ninisme « notre démarche n’est ni celle d’un retour à 2002 ni celle d’un effacement au sens où il suffirait d’abolir de toutes mesures prises par la droite ». Traduction : je ne suis ni pour la gauche ni pour la rupture avec la droite.
Bergougnioux : « l’opposition au libéralisme ne suffit à refonder le réformisme à gauche » ; pour Jean-Louis Bourlanges, ce « ne suffit pas » est une litote pour « ne permet pas ».
Laurent Baumel : « sans être un réactionnaire patenté ». Ça commence mal ; ce sans être un réactionnaire patenté, c’est comme le « je ne suis pas antisémite, mais »
Pessimisme de Charzat: « il faut changer beaucoup de choses, il ne faut pas diaboliser les riches » mais en disant cela, il sait que c’est tout le contraire de ce que veulent les électeurs socialistes.
Pas mal, ce petit exercice d’analyse de textes.

 
LRDB

07/11/2004
23:52
poème

Une prétendue auditrice amie de Guy amoureuse de la liberté d'expression au point de vouloir faire taire la reine des belges reprenons une copine de cellule de Guy mais au fait où çà la cellule à maison blanche ou bien place du colonel pasbien ? reprenons une amie de Guy était venue sur ce forum pour lui prêter main forte une fois remplie sa mission elle repart c'est la deuxième fois que Guy nous fait le coup après catherine c'est Kty tiens tiens tiens oh comme je regrette de lui avoir déplu moi qui ne vis que pour faire plaisir embrassez guy de ma part kathy sivoplit

LRDB
 
DDFC

08/11/2004
11:46
Précisions

Kty et Catherine sont deux personnes différentes, et de plus indépendantes de Guy. Pour info environ une personne par mois écrit pour se plaindre de la violence verbale du forum!

En devenant un peu connue, DDFC suscite des attentes multiples qu'il est difficile de contenter. Ce matin j'ai eu un appel en provenance de Mayotte de quelqu'un qui demandait comment recevoir France Culture, en dehors de la solution internet extrêmement coûteuse là-bas.

Si quelqu'un connaît la réponse...


 
Henry Faÿ

14/11/2004
12:33
c'est pas top

Le niveau de l'esprit public est décidemment faible . J'en parle à propos de la Côte d'Ivoire, ce n'est qu'un exemple. Il y avait un contraste entre les commentaires planplans des ronchons du dimanche matin et ceux très pointus de l'émission de la veille, d'Antoine Glaser dans l'émission la rumeur du monde.
Dans l'esprit public, on sent qu'ils ont vaguement consulté quelques articles avant de se présenter à l'émission, tout ce qu'ils disent est dans le domaine commun et ils mélangent allègrement moraline et analyse.
Cette fois-ci, Max Gallo ne s'est pas magistralement planté comme l'autre fois où il nous parlait d'Alexandre Ouattara et hésitait sur le mot de Conan Bédié, il est remonté au Déluge, il nous a très sérieusement expliqué que le Nord était musulman et le Sud chrétien. Merci pour l'info. Il venait de l'apprendre, probablement.

 
la reine des belges

14/11/2004
13:14
villepin le vendeur de cravates

bizarre, bizarre : j'ai bien entendu de la banalité, mais pas de moraline.

michaud a signalé que la france s'était foutue dans un guépier qu'elle n'a pas le pouvoir de gérer, exactement comme les usa en irak. dans ce cas, même si l'ONU est dans le coup ca n'empeche pas de comparer les deux situations (nazdeb est d'accord pour comparer ce qui diffère, ce qui est d'ailleurs la moindre des choses, car comparer les semblables ça n'apporte pas grand chose). la comparaison principale pour moi est que tout le monde trouve cette intervention très bien alors qu'elle n'en est pas moins catastrophique, et que que pour ce qui concerne le pays en question, le chaos est tout aussi assuré qu'en irak.

une problématique bien peu évoquée dans tout ça, c'est celle de l'ingérence : on fustige les usa qui vont se méler de ce qui ne les regarde pas, mais on trouve normal ce que fait la france ? après une colonisation (forcément fasciste) et une décolonisation (forcément trop lente, dans ce pays intégralement équipé par la france et encore intégralement animé au plan économique par la présence française), nos gourvernants continuent à exercer leur incompétence diplomatique en Ivoirie. cette imprévoyance là qui donc la fustige ? on ne les entend pas, bernard marris et nicolas baverez les techniciens de la leçon de gestion, qui ne prévoient que le passé et se plantent toujours en parlant de l'avenir

l'esprit public d'aujourd'hui a tout de même rappelé ce que la situation devait à la responsabilité et l'inconscience de villepin : notre narcisse du pacifisme, notre comédien de la moraline, est surtout plus soucieux de soigner sa gloriole sur les scènes où crépitent les flashes, tout en laissant se préparer avec insouciance, du côté des planches où l'on n'éclaire pas le showman, des scènes de boucherie ou crépiteront les brasiers.

maintenant, et comme pour faire plaisir aux ddfcistes qui ne s'intéressent pas au tiercé, la course est lancée : entre côte d'ivoire et irak, lequel sera le premier un pays démocratique ? en attendant le plus drôle c'est de voir le silence des mini-penseurs français (moralistes pour les autres mais pas pour leur camp). j'en retiens que la moraline est employée sélectivement : elle est toujours prescrite aux autres et rarement à soi-même. dans ce numéro de l'esprit public (pas transcendant, pour le moins), j'ai entendu quelques traits intéressant au milieu de beaucoup d'info commune, mais j'attends qu'on me dise à quel moment il y avait de la moraline...

la reine des belges
 
ATUTÊTE

14/11/2004
16:48
re : L'ESPRIT PUBLIC

La RDB pourrait-elle définir ce qu'elle entend par militantisme benêt qu'elle reproche à PLPL, Charlie Hebdo et le canard car j'ai beau m'interroger, je n'y vois qu'un oxymore;
merci!
 
guydufau

14/11/2004
17:30
re : L'ESPRIT PUBLIC

La situation de la Côte d'Ivoire expliquée au cours de l'Esptit public.
Débat particulièrement conventionnel et lamentable.
Jacques Almaric parle de la "précipitation" de Chirac,ordonnant de détruire les "forces aériennes" officielles de la Côte d'Ivoire,sans en référer à l'ONU.
"Précipitation" ? C'est un peu court !
Yves Michaux :"la réaction de Chirac est une bonne chose",mais un peu plus tard il constate que Chirac est désorienté.
Bourlanges est un adepte de l'utilisation de moyens militaires puissants,de multilatéralisme,d'associer les voisins...L'exemple de Bush semble l'inspirer.
Gallo constate que la période de l'homme blanc en Afrique est révolue,sans une explication,par exemple 60 à 70% de la richesse de la Côte d'Ivoire quitte le pays...
Voir le fil "Côte d'Ivoire" du 09-11-2004 et la suite.

 
phe

14/11/2004
18:48
re : L'ESPRIT PUBLIC

En fait qui est capable de parler absolument de tout et avec assurance sinon l'Esprit public et aussi l'Hénaurme... vous voyez de qui je veux parler...
Il faut être sérieux ; si on veut parler de tout il faut au moins y réfléchir sérieusement à l'avance et non pas se contenter de la lecture des journaux.
 
la reine des belges

15/11/2004
16:25
eternel etudiant contre eternel ado

réponse à ATUTETE : je reproche principalement à ces trois organes leur manichéïsme. ils présentent un monde où il y a des bons (qui sont toujours les faibles, les pauvres, les petits) et des méchants (globalement les riches, les possédants). ce postulat qui conditionne leurs analyses, est d'une simplicité affligeante. outre qu'elle ne suscite que la haine et l'envie, elle est cause d'une inanité complète de leur pensée économique (tiens à la liste des fauteurs d'anti-informations, j'ajoute le Monde, du coup). or l'économie dont les dérives sont à craindre, est une chose trop sérieuse pour être livré en pâture aux ignorants donneurs de leçon.

tu dis y voir un oxymore, mais j'en viens à me demander si "militantisme benêt" n'est pas plutôt un pléonasme...

pour tenter de chanegr d'avis, j'irais bien chercher du côté de DDFC tiens : il y a des contributeurs politiquement engagés qui discutent, et d'autres qui manichéisent. ça fait toute la différence entre disons d'un coté nazdeb louise ou josué, et de l'autre G-D. Les premiers discutent, l'autre n'a rien à dire que son désir de vivre éternellement sous une banderole. navré, mais je préfère mon statut d'éternel étudiant en voie de développement, et non ce rôle d'éternel benêt militant archi-bloqué dans des clichés typique de l'adolescence. penser comme un ado à 15 ou 20 ans c'est normal. a 25 ans c'est courant mais un peu dommage. a 40 ans ca serait stupide. a plus de 60 ans c'est tragique.

les journaux que tu citent ont cette responsabilité qu'avec une idée simple ils entretiennent une pensée élémentaire. des médiateurs d'opinion à la pensée élémentaire, je maintiens que ce sont des benêts. d'autres que moi diraient des salauds...

la reine des belges
 
Henry Faÿ

28/11/2004
11:54
vous N'êtes PAS sur Radio-courtoisie mais

Vous n'êtes pas sur radio-courtoisie mais c'est tout comme
***************************************************
Je réagis à chaud aux amalgames insupportables de Max Gallo, qui, à propos de l'assassinat de Théo Van Gogh aux Pays-Bas, après le couplet très anti-islamiste d'Yves Michaud, se lance dans une tirade dans laquelle il dit, texto, que la criminalité d'inspiration islamiste c'est parce qu'on n'a pas eu le courage de faire figurer les origines chrétiennes de l'Europe dans la Constitution de l'Europe.
N'importe quoi!

PS à juste titre, Philippe Meyer s'indigne que la famine organisée en Ukraine au cours de la période stalienne qui a fait je ne sais plus combien de millions de morts ne soit même pas mentionnée dans le Petit Robert de Noms Propres; je saisis cette occasion pour signaler, une nouvelle fois, un autre oubli. La notice du Petit Robert des Noms Propres sur Saint Robert Bellarmin détaille son excellente carrière de théologien et d'homme d'Eglise sans préciser qu'il était un inquisiteur et qu'il a joué un rôle de premier plan dans le procès de Galilée (dont nous avons abondamment parlé)
 
guydufau

28/11/2004
15:59
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je n'ai pas écouté l' Esprit public en question et ne sais pas ce pas ce que veut dire Max Gallo affirmant qu'on a pas eu le courage de faire figurer les origines chrétiennes de l'Europe dans la Constitution de l'Europe.

L'article II-10 proclame le droit de toute personne à la liberté de pensée,de conscience et de religion.Ce qu'on ne peut qu'approuver.Mais le même article poursuit :"ce droit implique la liberté...de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement,en public ou en privé,par le culte,l'enseignement,les pratiques et l'accomplissement des rites".
Il s'agit d'une disposition qui met fin à l'idée de neutralité des espaces et des bâtiments publics et des personnels occupés dans la fonction publique.Ainsi formulée la liberté religieuse consacre le retour en force du religieux dans la sphère publique.
Ce projet de Constitution rejette le principe de la laïcité
et impose un régime spécifique de relations entre les églises et l'Etat : celui du culte reconnu.Un tel régime comporte des implications très précises,comme la possibilité pour les pouvoirs publics européens de subventionner ces églises érigées en partenaires de ces pouvoirs publics.
Nous ne sommes pas loin des idées de celui qui organise son sacre aujourd'hui, au Bourget.
 
la reine des belges

28/11/2004
20:39
mes tendances réformistes

Que nous ne soyons pas loin des idées d'un type, ça n'est un problème que pour celui qui condamne en bloc ou qui accepte en bloc ledit type, à cause de l'étiquette. Mais saperlipopette c'est donc si difficile, de juger des idées selon leur conséquence et non selon leur origine ?

Mais ce principe de laïcité, tu en fais toi-même quelque chose de totalitaire excuse-moi de te dire ça mon brave Guy, mais c'est une erreur de l'interpréter dans le sens de la dissociation obligatoire, ce qui n'est pas dans son sens originel.

D'abord dans un pays de culture monoconfessionnelle, une telle dissociation n'a aucun sens. Et dans une société multiconfessionnelle, le pluralisme impose plutôt que l'on finance au plus juste tous les cultes au moins autant que la sainte trinité des prolos (tiercé-télé-football). Pour ma part je trouve juste et bon que mes impôts servent à subventionner des systèmes moraux qui contribuent à structurer la société. En tous cas c'est meileur et plus juste, que de financer des corporations de prébendiers, par exemple celle qui se dissimule sous l'appellation d'intermittence du spectacle mais n'est finalement qu'une société de mendiants un peu évoluée quant à la pratique du lobbying.

Au nombre de ces prébendiers je compte bien sûr aussi la militance politique, les partis et la maffia syndicale, y compris et surtout les obsédés de la fiche de paie et les revendicatifs à mentalité d'assistés. Si on n'assitait en France que ceux qui en ont vraiment besoin ils seraient mieux traités : ceux qui pompent le fric de la redistribution, ce ne sont ni les pauvres ni les riches, mais plutôt les tendeurs de sébille qui sont déjà fonctionnaires installés, enfants de bourges, retraités, et autres catégories d'engraissés ayant appris à remplir des formulaires et à faire valoir des droits qui se résument finalement à profiter du système. J'attends donc la liquidation de notre protection sociale génératrice de parasites, au profit de la création d'un système sain et plus juste, inspiré du système américain par exemple je dis ça presque au hasard huh.

Et de même, moi qui suis athée et qui n'en profiterais pas directement, je suis partisan de l'abolition de cette laïcité qui fut certainement un progrès, mais qui est devenue un siècle plus tard un terreau d'intolérance dont tu es, Guy, un exemple vivant sous nos yeux.

Ta culture de haine ne te mène nulle part mon ami.
Sauf peut-être un peu plus vite au cimetière car ton aigreur te fait vieillir encore plus vite..
C'est vraiment dommage non ?

Ta reine

 
Henry Faÿ

05/12/2004
15:28
Max Gallo, roi de l'amalgame

Ce jour, les ronchons du dimanche matin ont évoqué les agressions racistes en Corse, avec la tentative d'assassinat d'un imam. Bien. Max Gallo s'est inquiété de cette tendance à se replier sur des identités ethnico-religieuse, voyez en Ukraine, a-t-il dit, où on se met à se dire uniate, aux Pays-Bas où le cinéaste Theo Van Gogh a été assassiné etc.
Racisme en Corse, mouvement politique en Ukraine, crime islamiste aux Pays-Bas, que d'amalgames! Une nouvelle fois, rien ne va plus et tout fout le camp! Je ferais remarquer à Max Gallo, qui étant historien doit le savoir, que cette inquiétante tendance à se affirmer son appartenance ethnique et religieuse, c'est une histoire qui date de... combien? Disons au moins sept millénaires.

 
T. Louverture

14/12/2004
15:25
re : L'ESPRIT PUBLIC

Panser comme des porcs, avec Max Gallo...

A propos de Napoléon, de l'esclavage rétabli, voici ce que le pisse-copies (infâmes) trouve à dire :

http://www.grioo.com/article-disc.php?aid=3623&page=5

L'historien/histrion ne sait pas si l'esclavage est un crime contre l'humanité, non, il sait juste ce que cette humanité peut lui rapporter en pièces sonnantes et trébuchantes, et c'est déjà beaucoup...


 
guydufau

14/12/2004
18:56
re : L'ESPRIT PUBLIC

Merci pour cette adresse, Alain. Max Gallo doit vendre tout ce qu'il pisse,et comme il a attaqué le filon du "mythe de l'Empereur qui défend les idées de la Révolution française",il faut qu'il soit à la hauteur de cette mystification.
 
dom

14/12/2004
20:34
re : L'ESPRIT PUBLIC

le ton deviens nettement moins frais, les politiques font ce qu'ils savent faire de mieux ici, diffuser une image qui rejette l'autre camp, des lors tout le vocabulaire de l'intrant fait que les ions repoussent l'ensemble de la créativité car ils sont chargés de leur propre croyance.

le manuel du bon lisier

fetides pimphles se nourrissant du repas et des parasites de son hote, nos rémoras marchent en binome au jourd'hui c'est Max demain le sujet sera autre, pourvu qu'on disserte sur quelque chose de maniere a paraitre.

Mais demandons a ces vertueux idéologues le cout en vie ecxact de la revolution Française,les regicides n'ayant plus de roi ils en ont créée un autre, qui plus est empeureur, faute d'avoir decimé l'intelligence du pays.
Alors les saltimbanques combien de morts pour vos idées?
Les vendéens seraient bien inspirés de demander des indemnités, pour crimes et autres choses commisent au nom d'une idéologie.

ps l'homme de Tautavel etait de droite faite lui un proces.
 
la reine des belges

14/12/2004
20:42
Elementaire doctor Du-Foo

Est ce que quelqu'un disposant encore de ses deux lobes cervicaux en état de marche (euh non merci Guy, finit plutôt ton puzzle-jigsaw-12-pièceslavables-sécurisé-inavalable ) pourrait me dire depuis quand existe cette formidable et éclairante émission qu'est L'esprit Public ? Et depuis quand Max Gallo en est l'inévitable candide ?

Quand j'ai découvert l'EP à la fni 2000, les deux inamovibles étaient JC Casanova et Max Gallo. Depuis, nombre de débatteurs se sont succédés dont l'excellent Alberto Toscano, qui avec JC Casanova, est un des hommes les plus intelligents que j'aurai entendus sur FC dans la période. Casanova ayant rejoint La rumeur du Monde, le Max reste now le seul pivot fixe de L'esprit public (je ne compte pas Philippe Meyer, ah au fait mais bon sang c'est LUI qui devrait faire les Matins...).

L'énigme c'est bien la présence du Max comme permanent dans ces débats du dimanche. Puisque son apport au débat est assez faiblard, quel peut bien être son rôle réel ? De même que certains adjuvants sont indispensables à l'efficacité des produits actifs contenus dans les produits de l'industrie pharmaceutiques, on peut supposer que le Max a un effet positif sur la discussion : après tout dans les fils de DDFC, les questions con et les interventions neuneu de False-Gordon ont leur utilité, tout comme le Dr Watson par ses âneries éclairait le bon Sherlock.

A défaut de ce genre d'explication, le mystère du Quai Kennedy reste entier...

La reine des belges
 
la reine des belges

02/01/2005
11:54
un Situationniste à l'esprit public

Ce midi une leçon d'histoire contemporaine. Pour parler de la Chine, Meyer a invité René Viénet. L'émission est instructive, loin des jugements de valeurs et des condamnations qui font l'ordinaire des émissions d'actu. pour une fois qu'on a un vrai spécialiste, quelqu'un qui connait son sujet, on lui permet de très longs tunnels. Pourquoi pas...

(Noter que le bon maître de Viénet, le fameux Pimpaneau, passe ce soir même à For Intérieur. Coincidence, signe des temps ? )

La reine des belges
 
Pavlina Gao

04/01/2005
10:05
re : Un ex- situationniste cause

René Viénet a conjugué la gauche extrême et le business version Rimbaud au Harar. Il s'est davantage intéressé aux marchands d'armes -objet des interrogations effarées de Beau Masque - qu'à Victor Segalen. Il avait, néanmoins, le mérite de savoir de quoi il parle, ce qui n'est pas le fait des piliers de l'émission.








 
Henry Faÿ

09/01/2005
14:48
ce que vous devez savoir sur le raz-de-marée

On fait venir des gens très connus, qui ont à leur actif des quantités de publications, dont les carrières sont ou furent prestigieuses et ils déblaterrent sur tel ou tel sujet, au gré de l'actualité, en prenant parfois la peine de préciser "ce n'est pas ma spécialité, mais..." (C'est surtout Max Gallo qui dit ça, ce qui ne l'empêche pas de prendre le ton le plus catégorique qui soit). Un jour, c'est l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, un autre c'est la laïcité, un troisième le raz-de marée. L'ennui, c'est que ces personnes si éminentes soient-elles ne font que répéter indéfiniment les mêmes arguments, dont on a vite fait le tour car ils sont très peu nombreux, qu'on pourrait aussi bien entendre dans n'importe quel café du commerce.
A propos du raz-de-marée, on ne sort guère des propositions suivantes:
1. le raz-de-marée a ému l'opinion parce qu'il y avait des touristes parmi les victimes
2. le phénomène était imprévisible
3. attention, les promesses d'argent ne sont pas toujours honorées, voyez ce qui s'est passé pour le tremblement de terre de Bam
4. il s'agit d'une catastrophe mondiale
5. contrairement à ce que disent les écologistes, la nature n'est pas bonne.
6. MSF a eu tort de dire qu'ils avaient reçu trop d'argent
7. MSF a eu raison de dire qu'ils avaient reçu trop d'argent


 
la reine des belges

09/01/2005
15:05
l'esprit n'est plus ce qu'il a été

Il manque de vrais intellectuels dans ces débats du dimanche : Revel, Todd, apportaient du sérieux, du savoir, et de la profondeur. En quittant l'Esprit Public pour la Rumeur du Monde, Jean-Claude Casanova a décapité l'émission.

Aujourd'hui Max Gallo a signalé un mini-mini-opuscule (un "très très très" petit livre comme dirait le Deum) de Galbraith, qui contient des idées inattendues et propres à déplaire à tout le monde mais quelque chose me dit que ça Galbraith s'en fout.

Gallo a surtout signalé un rapport rédigé par 6 des plus grands mathématiciencs français, disponible en ligne, et qui brosse un accablant tableau de l'enseignement des savoirs de base par l'école. Il y a en France un cliché de ronchon ("le niveau baisse") et un cliché des anti-ronchons, plutôt idéologues dits progressistes ("le niveau monte"). Le rapport explique pourquoi le second cliché n'est qu'un cliché. Quant au premier des deux, hélas, les auteurs le dépoussièrent : il contient du vrai et de l'alarmant.

DIsponible en ligne :
http://www.fondapol.org/fichiers_labo/1102533308SavoirsFonda mentaux.pdf

Connaissant l'habitude de certains ici, je précise que ce rapport mérite d'être jugé par son contenu et non par son commanditaire ou par celui qui en fait l'éloge à la radio. Car comme les deux sont de camps politiques opposés, il y a de quoi disqualifier sans lire. Pour une fois, pourquoi ne pas lire d'abord et juger après, hmmmm ?

la reine des belges
 
Henry Faÿ

09/01/2005
16:57
une émission jadis stimulante

L'esprit public était une émission stimulante quand Alain-Gérard Slama et surtout Jacques Julliard y participaient. Alain-Gérard Slama y était bien meilleur que dans ses chroniques quotidiennes. Je me souviens d'arguments très forts contre la parité hommes femmes dans les élections.
Emmanuel Todd n'a fait que quelques apparitions et jouait le rôle de poil à gratter. Jean-François Revel lui aussi de passage était une sorte de Max Gallo: très réac, très ronchon, très péremptoire.
Une que j'aimais bien, c'était Maryvonne de Saint-Pulgent.
Je n'ai jamais tenu Jean-Claude Casanova pour un très grand esprit.
En tout cas, l'esprit public est devenu avec le temps une émission peu intéressante et en plus très déprimante. On a toujours tout faux. Mais c'est vrai, ils ont raison, on a tout faux! Quand Yves Michaud dit: "pourquoi créer encore une agence pour la recherche? On en a déjà au moins une bonne dizaine." Il a raison, et Chirac a tout faux!

 
nema

10/01/2005
16:31
re : L'ESPRIT PUBLIC

un grand écueil de l'émission, c'est la similitude de tous ses participants :A peu près même génération, mêmes études, mêmes choix idéologiques, même sexe, mêmes origines sociales, il y a eu fugitivement une femme, un intervenant plus jeune, et ces petites variations n’ont pas été supportées longtemps !
l’esprit public, c’est l’avis de quelques vieux messieurs bien sages et très bien installés ; ça relativise.

 
Henry Faÿ

10/01/2005
16:45
oui, c'est ça

Oui, c'est exactement ça. C'est Philippe Meyer qui se multiplie en cinq. Philippe pose une question à Philippe Meyer bis qui donne la parole à Philippe Meyer ter avant que Philippe Meyer quater soit invité à donner son avis et que Philippe quinter lui donne la réplique et ainsi de suite.
C'est fou ce que Philippe Meyer aime dialoguer avec lui même. Il doit être émerveillé de l'infinie variété des nuances de sa pensée.

 
guydufau

16/01/2005
16:55
re : L'ESPRIT PUBLIC

Pour illustrer les trois interventions précédentes : quand il y en a un qui s'arrête de parler,le suivant enchaîne et affirme : "je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit" et l'émission continue à ronronner et leurs ronronnements rempli d'aise tous ces compères.

Pour la deuxième fois consécutivement il est fait mention du rapport de la Fondation pour l'innovation politique intitulé "les savoirs fondamentaux au service de l'avenir scientifique et technique".
Ce rapport est signé par Roger Ballian, Jean Michel Bismut, Alain Connes,Jean Pierre Demailly, Laurent Lafforgue, Pierre Lelong et Jean Pierre Serre, tous grands scientifiques. Il a 35 pages dont 13 pages d'annexes pour donner des exemples à l'appui du texte. Il analyse la baisse de niveau du contenu des programmes (1) du primaire, du secondaire,ce qui fait qu'en entrant à l'université le niveau de l'étudiant n'est pas suffisant et que l'ensemble est de plus en plus médiocre.
Il est montré que les statistiques officielles démontrant le contraire "n'ont aucun sens et ont très peu de valeur, sinon aucune".Des maîtres rebelles et courageux ont montré que les méthodes imposées dans les écoles font que les élèves subissent des retards d'apprentissage importants.
La comparaison "que chacun est légitimement amené à faire nous invite à rapporter le témoignage -paru dans des livres récents (2)- de jeunes enseignants fraîchement émoulus des IUFM qui, de la part des responsables de leur formation ou ensuite de la part d'inspecteurs, alors qu'ils manifestaient le désir de faire une comparaison avec les programmes, les niveaux d'exigence ou les méthodes d'il y a quelques décennies, se sont vu aussitôt opposer un tir de barrage idéologique : "Si vous voulez faire une comparaison avec l'école du passé, c'est que vous êtes des réactionnaires".[...] "Un tel débat public nous parait d'autant plus nécessaire qu'une partie des maux de l'Ecole trouve son origine dans les évolutions de la société,dans le comportement de certains médias (3)..."
Dans un passage de ce rapport,les auteurs s'adressent un mea culpa pour ne pas avoir suffisamment l'introduction de la notion des "maths modernes".
En terminant ce rapport indique que l'Education nationale doit disposer de davantage de moyens et que la formation des professeurs d'école et de lycée et collège doit être entièrement revu.


(1)Exemple de baisse de niveau des programmes :
opération sur les nombres entiers
addition des nombres entiers à deux chiffres :
de 1920 à 1970 en CP
en 2003 cycle 2 retard 1 an

soustraction des nombres entiers à deux chiffres :
de 1920 à 1970 en CP
en 2003 cycle 3 retard 2 ans

multiplication et division par 2 et 5
de 1920 à 1970 en CP
en 2003 cycle 3 retard 2 ans

multiplication par un nombre à deux chiffres :
de 1920 à 1970 en CE2
en 2003 6e retard 3 ans

division de deux nombres entiers quelconques :
de 1920 à 2003 en CM1
en 2003 Jamais retard ?

(2)Rachel Boutonnet, Journal d'une institutrice clandestine, Editions Ramsay, 2003.


(3)Un enfant passe plus de temps à regarder la télé qu'à l"Ecole,Le Lay, premier éducateur de France.

 
la reine des belges

16/01/2005
17:33
quel rapport avec l'esprit public ?

Ainsi donc Guy Dufau un ancien de l'EducNat reconnait avoir participé à une oeuvre de destruction massive du savoir pendant toute sa carrière. Ce faisant ce faisan avalise également le fait suivant : l'idéologie qu'il a soutenue et qui motivait depuis 30 ans les réformes à fins de Justice Sauciale, cette idéologie dis-je a conduit à une dégringolade de tout un système qui à défaut de fonctionner parfaitement, du moins était plus conforme à leur idéal avant leurs réformes et l'est moins après. Beau résultat vraiment.

Alors quand tu fais la promotion du lumineux rapport produit et promu par l'excellente Fondation du non moins excellent Francis Mer, comment en pas voir qu'il y a là un nouvel exemple de l'effet Howard Zinn. En passant c'est aussi un nouveau cop-coll hors sujet, mais peau de nave pourquoi tu n'ouvres pas plutôt un fil esspécial pour faire la promotion de ce texte que tu n'as ni lu ni compris ?

Que veux-tu démontrer Guy ? Qu'il faut toujours davantage de personnel dans ce Moloch d'Etat qu'est l'educ Nat ? Et si c'était le contraire ? Si la solution c'était l'AGCS appliquée à l'école, hmmm ? Je vais me mettre à militer pour ça, tiens... Tout ce rapport m'y pousse, je le sens, arf'

Ce qui est dommage vois-tu Guy, c'est que tu oublies de signaler (mais peut-être tu l'ignore) que la situation actuelle est l'oeuvre des idéologues que tu chéris par ailleurs, les lecteurs de Saint Bourdieu. Comment expliquer que les Baudelot Establet et autres faussaires de la sociologie, se soient acharnés à démontrer que le niveau montait ? Il faudra un jour se poser la question : qu'est-ce qui a motivé des thèses aussi loufoques ? Et comment peux-tu résoudre cette contradiction : les idéologues Bourdivins ont motivé les réformes de l'école avec la complicité des profs intoxiqués (dont tu es un parfait
exemple), en conséquence le niveau n'a fait que s'effondrer par l'effet de ces réformes, mais le plus hallucinant c'est que vous osiez continuer à vous exprimer et à réclamer qui des réformes, qui du pognon, qui des emplois.

Mon Guy quand on s'est trompé à ce point on la ferme... Il faut ouvrir les yeux : au prétexte de la justice sociale vous avez détruit un outil qui était conforme à l'esprit républicain. Les réformes conçues et mises en place par des incompétents ont eu pour effet d'accroitre l'inégalité qu'ils voulaient réduire. Après un tel naufrage tu ne crois pas que la moindre des choses ça serait plutôt de te planquer et de la fermer, au lieu de perpétuer ta stérile agitation et de caviarder les fils consacrés aux meilleures émissions de la radio ?

ta reine
 
guydufau

16/01/2005
21:22
re : L'ESPRIT PUBLIC

Pour vérification :
http://www.fondapol.org/fichiers_labo/1102533308SavoirsFonda mentaux.pdf

 
guydufau

16/01/2005
21:30
re : L'ESPRIT PUBLIC

Pour vérification :
http://www.fondapol.org/fichiers_labo/1102533308SavoirsFonda mentaux.pdf
 
dom

16/01/2005
21:47
re : L'ESPRIT PUBLIC

Non, non, non et non, je pense que le niveau s'effondre tout simplement, parce qu'on travaille moins, aussi bien les eleves que les enseignants.
Mais ce raisonnement, doit etre trop simple.
 
la reine des belges

07/02/2005
03:05
Conseil de lecture par un homme avisé

Ce petit mot pour signaler à mes amis (et notamment à celui d'entre eux qui a eu la gentillesse d'ouvrir ce fil) que tout comme dimanche dernier, Philippe Meyer a eu tout juste le temps de caser cette info : le livre de Philippe COhen sur BHL est à la fois bien écrit, intéressant, et surtout il dépasse complètement son sujet (une démolition pipole), jusqu'à en être très instructif sur le fonctionnement de la société française.

Et comme la semaine dernière, Meyer a eu un peu moins d'une minute pour dire à peu-près. Il a promis d'encore essayer d'en dire plus la semain prochain boljémoï.

Etant donné que le producteur de l'esprit Public est un homme de goût et de jugement sûr. Je ne vais peut-être pas attendre dimanche prochain pour aller lire ce livre à la bibliothèque de Ploudalmézeau dont je suis le seul client.

La reine des belges
 
laurent nadot

08/02/2005
08:26
la bedaine qui mange à tous les rateliers

Amusante, la « brève » d’Israelewicz en fin de l’EP de dimanche : il conseille la lecture du Guide Risque de la Coface. J’ai cru à un petit coup de loufocothèque mais non : on apprend en fin de séquence que ce livre qui sera utile aux entrepreneurs et aux étudiants, comporte des analyses d’Alex Adler. Alors là c’est vraiment excellent : voila que notre chère bedaine radiophonique se lance dans les assurances maintenant. Pourvu que Lionel n’apprenne pas ça…

LN

(au fait Israelewicz pour ceux qui ne le savent pas, c’est le sosie vocal d’Henry Fay, au point que depuis des années je me demande régulièrement si l’un n’est pas le nom de scène de l’autre)
 
Henry Faÿ

01/05/2005
13:48
le jeunisme d'Yves Michaud

Grande Philistine, Prédisent GCL, Yves Michaud, même combat!
***************************************************
Yves Michaud croit trouver argument pour défendre le non dans le fait que les défenseurs de la Constitution appelés à la rescouse sont des "grands anciens": Edmond Maire, Simone Veil, Michel Rocard, Jacques Delors, Jacques Chirac, Lionel Jospin fait figure de petit jeune. Usant d'un humour macabre, il a dit qu'il n'en manquait qu'un, François Mitterand. Si j'avais été dans le studio, je lui aurais dit et pourquoi pas Victor Hugo, pendant que vous y êtes? Yves Michaud n'a pas pas parlé de vieux schnock mais c'est tout comme.

J'aimerais demander à Yves Michaud si des gens comme Edmond Maire, Simone Veil, Michel Rocard n'auraient pas par hasard des choses à apprendre à certains blancs-becs qui croient avoir tout compris.

Yves Michaud s'est fait vertement rabrouer par Jean-Louis Bourlanges qui trouve l'argument scandaleux et qui n'a pas de mal à prouver la fausseté de son affirmation mais Yves Michaud persiste et signe, il invoque une étude qui prouve que les âges ont bien une influence sur la pensée.

Yves Michaud dit qu'il n'arrive pas à faire passer de tribune en faveur du non. Si ce sont sur de pareils arguments qu'il compte s'appuyer, on le comprend et on en est rassuré.

Yves Michaud dit qu'il faudrait penser "aux vrais problèmes", l'état de la recherche. Fort bien, il me semble que la recherche bénéficie et devrait bénéficier encore davantage de la construction européenne, c'est ce que prévoit la stratégie de Lisbonne et je ne vois vraiment pas ce qu'une panne prolongée de l'Europe pourrait apporter de bon à la recherche.

En attendant, je dirais, Grande Philistine, Président GCL et Yves Michaud, même combat!

 
audreymalran

01/05/2005
14:07
re : L'ESPRIT PUBLIC

oui, sauf que La Grande Phillistine est officiellement pour le OUI et Yves Michaud pour le NON.

Et puis cette histoire d'âge est ridicule.
Ce qui l'est peut-être moins ce sont les critiques des postures figées, inamovibles, imperméables à la moindre d'autocritique (ex: Jospin, Delors…) et les vieux schnocks sont probablement de ce côté-là, du côté des têtus arc-boutés sur leur infaillibilité autoproclamée.

Pour me faire l'avocat du diable Michaud, je dirais que ce sont ces vieux-là, à la pensée momifiée dans l'autosatisfaction, qu'il vise.
 
Laurent Nadot

01/05/2005
14:56
Eloge de l'équilibre

J'ai été sidéré d'entendre notre as du persiflage l'excellent yves michaud, invoquer cet argument de l'âge. J'ai moi aussi pensé immédiatement aux déclarations de laure Adler. C'était génant. Il s'est fait remballer correctly par Frappat que c'en était encore plus génant.

Cela dit je voudrais signaler que Meyer a organisé ce matin un débat rigoureusement équilibré, comme on le voit dans les fils de bilan-compta du forum bleu : 2 débatteurs sont pour, deux sont contre. Et Meyer lui-même reste impartial.

On peut la critiquer cette émission, mais pas pour sa partialité. D'ailleurs sur les 3 inamovibles de chaque dimanche que sont michaud bourlange & gallo, il y en a 2 pour le Non.

LN
 
guydufau

01/05/2005
16:06
re : L'ESPRIT PUBLIC

Il y a de la dépression dans l'air.
Yves Michaud s'étant "vertement fait rabrouer" par Bourlanges et plus tard par Frappat est une observation exagérée, ca ressemblait plutôt à une partie de rigolade.Mais sa théorie des mentalités et des idées qui se modifient avec l'âge, Michaud lui-même en est un exemple : pour moi, est apparu un nouveau Michaud.

La preuve est faite que l'émission est enregistrée : actualité de l'A380 comme argument en faveur du OUI et silence sur le sondage qui fait passer le OUI devant le NON. Elle a été enregistrée vendredi, peut-être même jeudi.

A ceux qui reprochent de dire n'importe quoi, au sujet de l'avortement, Gallo a rappelé que le texte parle "de droit à la vie" (1) slogan de ceux qui ont combattu l'IVG, le texte de ce projet constitutionnel fait silence sur l'IVG alors qu'ailleurs les occasions d'aborder des détails sont foisons.

Michaud, sifflé hors jeu par Bourlanges alors que lui-même a comparé les attitudes de ceux qui plaident pour le NON à de "l'inquisition et de procès en sorcellerie" !
 
Henry Faÿ

01/05/2005
17:30
Yves Michaud aggrave son cas

Je réécoute cette émission (c'est peut-être du vice) et j'entends Yves Michaud proclamer fièrement: "Je vais aggraver mon cas", et effectivemt, il aggrave son cas en ajoutant quelques carabistouilles.
Il dit que partout on dit "la France, la France, la France. Mais enfin, qu'est ce que c'est que ce nationalisme?" Je lui ferais remarquer qu'en aucun cas on ne saurait taxer les partisans du oui de nationalisme puisque justement il s'agit de faire avancer une construction politique qui prévoit d'importants transferts de souveraineté vers l'Union Européenne, ce qui est tout le contraire du nationalisme. Les partisans du non de gauche se donnent beaucoup de mal pour nous expliquer qu'ils n'ont rien à voir avec les soit-disant souverainistes qui eux sont d'authentiques nationalistes, comme dans les faits ils font cause commune avec eux et pourraient leur assurer une grande victoire, je reste très circonspect.

 
guydufau

01/05/2005
17:45
re : L'ESPRIT PUBLIC

Quand Michaud imite les cris des ouistes qui scandent la France ! la France ! la France ! c'est pour évoquer tous ceux qui prédisent l'islement de la France, la perte de son influence et son entrée dans une période de décadence, avec comme faux argument supplémentaire : il n'y aura de de renégociation.
 
Henry Faÿ

01/05/2005
19:08
ceux qui disent: "aucun problème, on rené

<<avec comme faux argument supplémentaire : il n'y aura de de renégociation.>>
(i) qu'en savez-vous?
(ii) une renégociation, peut-être mais en position de force ou de faiblesse? De faiblesse, bien évidemment. Ce non, les partenaires de la France se feront un malin plaisir de nous le faire payer. Ah bon, vous n'en voulez pas? Eh bien tant pis, on le fera sans vous! Vous voulez participer à la construction européenne? Et vous croyez que vous allez nous imposer vos conditions? Mais vous êtes d'une arrogance incroyable. Sachez que l'époque où la France faisait la loi, c'est fini.
(iii) combien d'années toutes ces discussions prendront-elles? Pas mal. Et pendant ce temps, la position de l'Europe sera affaiblie face aux grandes puissances.




 
Nazdeb

01/05/2005
20:57
re : L'ESPRIT PUBLIC

On marche sur la tête avec ce genre d'argument.
Henry nous explique dans d'autres fils qu'une grande majorité des dispositions qui sont contestées dans le projet de constitution, comme la "compatibilité" à l'OTAN ou les orientations libérales, sont plus ou moins des concessions nécessaires pour faire entrer la Grande Bretagne (laquelle parvient à nous imposer ces concessions alors même que nous ne sommes pas certains qu'elle ratifiera le traité, ce qui est un comble !). Comment Londres parvient-il à obtenir de telles concessions ? Parce qu'elle a toujours menacé de ne pas approfondir son appartenance au club.
Comment le Danemark a-t-il obtenu des dérogations ? parce qu'il a refusé une première fois le traité d'Amsterdam, à la suite de quoi on les lui a données.

Des hypothèses tout à fait raisonnables sont formulées dans le protocole n° 2 de ma Constitution du Non :
- Bruxelles aurait un plan B qui reprendrait des dispositions institutionnelles de la partie I du traité et nous débarrasserait de la partie III, celle qui est justement la plus contestée (contrairement aux faussetés répandues par Le Bouche, journaliste donneur de leçons qui raconte n’importe quoi)
- la France pourrait obtenir des dérogations via un protocole ou je ne sais quel autre instrument juridique, peu importe la forme

Mais si vraiment le refus de la Constitution devait affaiblir et isoler la France, cela ne me gênerait pas autant que toi : je ne cultive pas la nostalgie de la puissance française (moâ) ; il n’y a que les souverainistes authentiques que cet argument peut émouvoir.



 
Henry Faÿ

01/05/2005
21:18
un don à l'histoire

Si tout le monde joue à ce petit jeu, celui auquel ont joué la Grande-Bretagne et le Danemark, il n'y a plus de construction européenne et vous pouvez abandonner toute perspective d'indépendance européenne et ne vous plaignez plus de la vassalisation, et n'allez pas vous plaindre d'être envahis par les produits chinois!
Voici ce que dit Jacques Delors dans son interviou:
"Donner et recevoir. L'Europe ce n'est pas simplement une créance que l'on obtient, c'est aussi un don à l'histoire."


 
guydufau

01/05/2005
21:29
re : L'ESPRIT PUBLIC

Sur FR2 ce soir au 20 heures apparition de Sarko,et qu'est ce qu'il a dit le Sarko :
Si la France vote NON, elle sera le cancre de l'Europe
Si la France vote OUI, elle sera le numéro 1 de l'Europe...et Sarko sera son cador.
Le cador du troupeau
 
josué

01/05/2005
23:05
re : L'ESPRIT PUBLIC

cette histoire d'impossibilité de renégocier commence sérieusement à m'énerver.

Car après-tout, ce qu'on nous demande de voter c'est un texte et pas une martingale tactique.

Par ailleurs si le peuple dit non à ce texte et renvoie ses représentants à la négociation à eux de faire leur boulot, s'ils ne s'en sentent ps capables on en choisira d'autres et ce sera pas plus mal…

Par ailleurs tout ça n'est que de la politique fiction, et de plus de la politique fiction visant à effrayer et à culpabiliser, c'est vraiment pas sérieux.
 
Louise

01/05/2005
23:53
re : L'ESPRIT PUBLIC

Alors là, bien d'accord avec vous, à peine rentrée d'une cure de désintoxiconstitution, sur la foi de ce qui était écrit ici,(émission calme et pondérée), j'écoute et je replonge (de rage) en entendant Bourlange dire qu'il faut voter cette constitution (qui n'en est pas une) que l'on pourra modifier comme on veut après, comme pour les traités.

Ohé, les garçons (y'avait que des gars) s'agirait d'être un peu responsables, alors on va être gentil, on va voter NON et on vous enverra nos corrections, parce que votre boulot-là, c'est ni fait ni à faire.
 
w

02/05/2005
11:09
Esthétique Européenne

Entendu aussi ce dimanche EP, et je vous suis : c'est parce que je la veux jolie, l'Europe, que je compte voter non. C'est pas toujours que Gallo ne m'énerve pas.

 
guydufau

02/05/2005
11:26
re : L'ESPRIT PUBLIC

Et si Jacques Delors, retrouvant un peu sa mémoire, faisait le point sur les "grands travaux" qu'il souhaitait pour l'Europe.
Où sont-ils ?
Et même le projet de constitution autorise-t-il, favorise-t-il, ces grands travaux ?

Semblable à Delors, est Badinter, qui a écrit une constitution différente (incompatible?)de celle proposée, mais qui nous dit de voter OUI.
Elles commencent "sérieusement à nous énerver" nos élites.
Les VGE,prétendant que "les gens" ne sont concernés que par les parties I et II
Les Simone Viel considérant que l'Europe est "une affaire personnelle"
Les Bourlanges attribuant aux nonistes des procédés relevant de l'"inquisition"
Les Lamassoure démontrant qu'en langue européenne "inviter" est plus contraignant qu"exiger"
Etc., etc., tous ceux qui veulent nous faire croire que la France sera déhonnorée si "par malheur" [A.Adler] elle vote NON.

Basta cosi, ia basta, y a en marre...
 
DDFC

02/05/2005
12:07
***********************************

Lorsqu'un fil de discussion sur une émission dévie vers le referendum, merci d'utiliser le forum bleu


 
La reine des belges

08/05/2005
23:06
juste une remarque about ma radio

Tout en insistant pour ne pas relancer ici le débat sur le référendum, je signale un événement certes lié à la question, mais qui ressortit à nos critiques de la radio : dans l'esprit public de ce midi, 4 débatteurs dont
- l'un est clairement pour le oui (bourlange)
- un autre est clairement pour le non (gallo)
- le troisième (roland cayrol) et le quatrième (patrick hagerty) ne prennent pas parti mais analysent la campagne.

Je maintiens que cette émission est un modèle par sa neutralité.

LN
 
vnny

23/05/2005
00:48
re : L'ESPRIT PUBLIC

Effectivement, référendum oblige, l'émission (d'aujourd'hui en tout cas) tranche par son impartialité. Elle va finir par être écoutable et faudrait un referendum tous les 3 mois alors...

Outre les inamovibles Bourlange, Gallo et Michaud yavait Poulet, de L'expansion. Le premier pour le Oui, le deuxième pour le Non et les deux autres je sais pas

A propos de la "radicalité" du vote Non, dont s'effraie Bourlange en pensant extrême-gauche, Michaud :

"...cette radicalité ça peut etre tout simplement l'envie de se débarrasser d'une grande partie de la classe politico-mediatique ! (...) en cas de Non, effectivement exit Chirac et puis sa bande, exit DSK, Lang, Hollande etc, (...) la France autre (i.e : les gens, vous, moi, bref autres que privilégiés) a peut- etre envie de renouveler ses élites, de les rajeunir, et d'avoir des gens qui traitent les problèmes qu'elle a"

(à 42' ds realplayer)

(n'empeche ; gros mensonge de Meyer qui persiste à faire croire que l'émission est en direct)


 
laurent nadot

23/05/2005
17:29
le référendum ou feindre d'exister

euh c'est laure adler qui a ajouté la parenthèse finale au-dessus ? c'est quoi cette valorisation du direct ?

il y a toujours eu des conventions orales à la radio comme à la télé pour les émissions en différé. pour appeler ça des mensonges faut vraiment avoir besoin d'un dictionnaire. pour y voir des gros mensonge il faut être limite de péter les plombs : et pourquoi pas un mensonge criminel tant que vous y ètes. et puis bientôt un crime contre l'humanité ?. allons modérez vous...

attribuons cette remarque à la folie momentanée qui saisit les medias et ddfc, autour de ces anecdotique référendum, et passons...
anyway, il vaut mieux l'écouter ce débat, au lieu de se tenir à l'affut et d'y guetter des impairs imaginaires. si on l'écoute on se rendra copmpte que c'est la seule émission qui fasse un relatif appel au calme : une fois de plus il faut saluer Yves Michaud, qui pense que ce référendum ne changera rien, et cela que le oui passe en france ou bien que ce soit le non. cette émission dépassionne un débat qui, un peu partout (et ici encore plus) a tendance à faire péter les plombs à un peu tout le monde y compris aux plus posés (on ne reconnait plus nazdeb ni henry).

cette affaire sur le référendum c'est un sac d'air, une outre gonflée de vent. qu'il se soit invité sur FC au même titre que la coupe du monde de football est un (mauvais) signe de plus, du recul de la culture au profit du spectacle politique.

La reine des belges
 
Henry Faÿ

23/05/2005
17:50
secouer le cocotier


<<"...cette radicalité ça peut etre tout simplement l'envie de se débarrasser d'une grande partie de la classe politico-mediatique ! (...) en cas de Non, effectivement exit Chirac et puis sa bande, exit DSK, Lang, Hollande etc, (...) la France autre (i.e : les gens, vous, moi, bref autres que privilégiés) a peut- etre envie de renouveler ses élites, de les rajeunir, et d'avoir des gens qui traitent les problèmes qu'elle a">>

Effaré, consterné par les propos d'Yves Michaud. Il avait déjà annoncé la couleur, cf le jeunisme d'Yves Michaud. Il tient des propos dignes d'un garde rouge. Il dit, secouons le cocotier, marre de tous ces vieux schnocks, et il met ou pourrait mettre là dedans des gens comme Jacques Delors, Daniel Cohn-Bendit, Jacques Delors, Dominique Strauss Kahn, Michel Rocard, Patrice Chéreau, Lionel Jospin etc. Comme si le talent et l'expérience étaient quantité négligeable, comme s'il ne devait pas y avoir de génération à génération une transmission de la sensibilité et des manières de voir.
Place aux jeunes, fort bien mais est-ce la question posée par le référendum? Est-il correct de faire de la construction européenne l'otage de cette aspiration?

 
Henry Faÿ

23/05/2005
17:53
une fois suffit


Jacques Delors deux fois, c'est une erreur. (mais s'il y en avit deux, ça ne serait pas de trop).

 
josué

23/05/2005
18:44
re : L'ESPRIT PUBLIC

Jacques Delors, cette vieille outre gonflée d'elle-même, je la secouerait bien deux fois du cocotier.

voir ce qu'en dit Jean Sur:
"L’honnêteté intellectuelle de Jacques Delors n’est pas une fable. L’impossibilité de renégocier le traité est-elle un solide argument pour le camp du oui ? Mais si, mais si, dit Delors, il y a un plan B : difficile à mettre en œuvre, mais possible. D’autres diront qu’il s’est tiré une balle dans le pied. Pas moi. Je n’ai jamais échangé un mot avec Jacques Delors mais je me suis trouvé son voisin, en tout anonymat, lors d’un colloque consacré à Jean-Marie Domenach. Quelle façon studieuse de prendre des notes ! Je l’ai vu avec ravissement tirer ses traits à la règle. Tout aurait dû faire de moi un de ses fans. Mon aîné de quelques années, cet enfant de Clichy vient lui aussi de l’époque antédiluvienne des patronages ; j’aimais à l’imaginer, au-delà des stratégies politiques, imprégné d’esprit populaire et de christianisme social : comment aurais-je pu penser du mal de lui ? De plus, à peine venais-je d’animer mes premiers séminaires que les lois de 1971, qui portent son nom, montraient quel prix il attachait à la formation permanente, où il voyait une vraie révolution. Hélas ! Révolution il y eut bien, mais managériale. L’alchimiste manœuvrait l’athanor à l’envers : avec… de l’or, cet excellent homme faisait du plomb. L’or dans les intentions, le plomb dans les résultats et, entre les deux, l’aveuglement volontaire : il m’a fallu du temps pour comprendre que toute la démocratie chrétienne est là, cette tambouille suspecte dont l’abbé Pierre, plus lucide que jamais, donne la recette avec une touchante franchise. Une vieille histoire ? Mais non ! Le référendum européen en est le plus récent épisode. Comment la foi chrétienne, quand elle est vécue non pas comme une grâce de liberté mais comme un fil direct avec le pouvoir du haut, tisse une relation nécessairement névrotique avec les puissants. Comment, au fur et à mesure que la réalité se dérobe à elle, elle se sent contrainte, pour continuer à sniffer sa ligne d’obéissance, de s’encoconner toujours plus étroitement dans un délire qui la protège du monde des vivants. Comment elle est peu à peu conduite à tout céder pourvu qu’on ne cherche pas à crever la bulle de sa vertu et qu’on la laisse rêver en paix de l’ailleurs. De tant d’innocence, les conséquences sont effroyables. De même que les lois Delors, cheval de Troie de la future mondialisation, injectèrent massivement dans le corps social les virus qu’on commence à peine à isoler, de même le bluff européen nous enferme-t-il dans sa logorrhée en nous interdisant de jeter un regard sur le monde et sur nous-mêmes. De même que des lois qui devaient humaniser l’entreprise, favoriser la promotion des salariés et contribuer à l’élargissement de leur culture se sont, au fil des années, transformées en munitions pour l’égoïsme et la pusillanimité des patrons, de même les célébrations européennes, avec Hymne à la joie, flonflons culturels et protestations pacifiques, préparent-elles en secret un monstre de plus, aussi vorace que les autres, aussi hypocrite, aussi détestable. De même que toutes sortes d’oiseaux de proie se sont installés dans le gentil nichoir de la formation selon Delors, de même leur descendance repue fera-t-elle de l’Europe selon Delors une aire de rapaces. À moins que tout le débat ne tienne dans cette façon de tirer des beaux traits bien droits, dans ce respect scrupuleux… Respect de quoi ? Des autres ? De l’ordre ? De quelle transcendance ? Et si cette docilité venue de l’enfance parlait finalement d’une grande révolte escamotée ou congédiée, de l’effrayante obligation de faire semblant et des inexplicables colères qu’elle suscite ? Et si toute une vie d’homme était un pathétique « faire avec » qu’un seul instant d’une rupture assumée aurait rendu inutile ?"
http://perso.wanadoo.fr/js.resurgences/marche19.htm

 
josué

23/05/2005
18:46
re : L'ESPRIT PUBLIC

laurent nadot, 23/05/2005, 17:29
ah, je ne suis donc pas le seul à ne plus reconnaitre Henry-ta-tisane, ça me rassure…
 
laurent nadot

23/05/2005
21:12
tu t'es vu quand t'as bu ?

oui sauf que j'en ai autant à l'adresse de ceux qui sont en face d'henry et qui me fatiguent encore plus.

marre des marchands de morale
marre des marchands de peur

toi et les autres cher ami, je vous dit très amicalement que vous me faites chier
et ce faisant vous rejoignez cette laure Adler
dont vous croyez ne pas aimer le travail pour des raisons de culture,
quant vous ne la combattez que pour des raisons d'idéologie...

Persiste et signe,

Laurent Nadot
 
laurent nadot

23/05/2005
21:15
la preuve

exemple typique : la contrib à la guy dufau à 18h44
contrairement à henry
ce copié collé ne parle pas de l'émission
mais replace la toujours même soupe imbouffable

vous pétez les plombs les mecs,
personne ne pige rien à ce texte
et vous jouez les exégètes
ouvrez les yeux cinq minutes !!!

laurent
 
guydufau

23/05/2005
21:40
re : L'ESPRIT PUBLIC

"exemple typique : la contrib à la guy dufau à 18h44"

Quel fantastique et immérité coup de chapeau, elle est vraiment souvent pétée la reine !
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire josué :prendre des notes et tirer des traits en s"aidant d'une règle, c'est un trait typique !
 
victor malicheff

24/05/2005
08:38
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je vous invite tous à fréquenter plus activement
le zinc des bistrots de quartiers populaires vous
pourrez mesurer l'exacerbation de l'exaspération
d'une population sans avenir. Ce que dit Y. Michaud
traduit partiellement cette situation que visent les
propos entendus concernant l'obsolescence des
structures dirigeantes que personnifient les bateleurs
impudiques actuels. Ce n'est pas faire du jeunisme
que de dire qu'il est vraiment temps de mettre toutes
ces vielles ganaches au rencart.
Victor
 
Henry Faÿ

24/05/2005
09:38
je n'ai pas attendu ton conseil


<< Je vous invite tous à fréquenter plus activement
le zinc des bistrots de quartiers populaires vous
pourrez mesurer l'exacerbation de l'exaspération
d'une population sans avenir. >>
Quand donc a-t-on vu les gens ne pas râler dans les bistros et ailleurs?
Mais enfin de quel avenir le non est-il porteur?


 
LN

24/05/2005
10:29
réponse à victor

bonjour victor,

je ne suis pas loin d'être assez d'accord avec votre dernière remarque et avec la critique exprimée par y. michaud, mais il faut voir les limites de ce genre de déclaration : ici on se contente de récupérer une idée simple pour exprimer un ras-le-bol. la fonction de FC est-elle de relayer les idées spontanées de la population non éduquée ? le piège du spontanéisme est ici évident, et c'est d'ailleurs un des reproches qu'on peut faire au france-culture de laure adler.

et puis comme analyse ça ne va pas bien loin. il n'y a pas vraiment d'argument à l'appui. c'est tout au plus un trait satirique, d'ailleurs c'est la qualité principale des interventions de michaud dont j'apprécie les persiflages caustiques (c'est un des rares parmi les anti-traité à faire preuve d'intelligence, à mon avis). mieux vaudrait s'interroger sur l'âge des politiques, et sur leur travail. et sur le lien éventuel. c'est en soi un sujet. c'est pas non plus un travail pour france culture.

bref ces remarques sur l'âge ne sont que des incidentes, et les monter en épingle ainsi je trouve que ça ne rend pas hommage au contenu du débat

et pour ce qui est d'une population sans avenir c'est en effet dramatique, car la principale caractéristique des gens sans avenir, c'est d'être avant tout sans imagination...

LN

 
Henry Faÿ

24/05/2005
11:18
c'est faire du jeunisme et c'est primaire


<< Ce n'est pas faire du jeunisme
que de dire qu'il est vraiment temps de mettre toutes
ces vielles ganaches au rencart.>>
"toutes ces vieilles ganaches au rancart". Voilà qui révèle un esprit totalement primaire; outre que c'est un fantasme de garde rouge, sans la moindre efficace, ce n'est bien évidemment pas comme ça qu'on peut résoudre le moindre problème.


 
vnny

24/05/2005
23:24
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je soumets à votre réflexion ce petit texte qui va ds le même sens que la sortie d'Y.Michaux ci-dessus (histoire de provoquer une énième crise de delirium tremens de l'échappé de Charenton) :

Gérard Mauger : « Voter "non", c’est voter contre "les élites" »

En six leçons, le directeur de recherches au CNRS développe ici les raisons pour lesquelles ils se prononcera contre le traité le 29 mai.

La hauteur de vue du Tout-Paris politique, médiatique, intellectuel et artistique s’exaspère de l’irrationalité des cancres à courte vue qui s’obstinent à vouloir voter « non » au référendum sur le traité constitutionnel européen. « Ces nigauds, expliquent-ils, bernés par des interférences malheureuses entre le référendum et la politique intérieure française, se trompent de scrutin. Leur mauvaise humeur se trompe de cible : le traité n’est pas en cause ! » Et si « les cancres » (qui se recrutent plutôt dans les classes populaires, comme il se doit), instruits par l’expérience acquise au cours des vingt dernières années de construction européenne, avaient compris l’essentiel de ce qu’il y a à comprendre ?
Première leçon : le néolibéralisme est devenu hégémonique chez les porteurs de stock-options comme dans le personnel politique, dans le personnel médiatique comme dans l’intelligentsia, en Europe comme en France. Voter « non », c’est, en effet, voter contre « les élites » (comme on dit dans les allées du pouvoir) ou contre « les encravatés » (comme on dit dans l’Hérault), tous convaincus que le libéralisme est le nouvel horizon indépassable de notre temps. Or la vertigineuse croissance des inégalités, le triomphe arrogant des uns et l’inexorable montée du chômage, de la précarité, de l’insécurité sociale et de la paupérisation (eh oui !) des autres ne sont pas un « mal français », ils ont tout à voir avec le néolibéralisme qui inspire le traité.

« Erreur funeste ! Le libéralisme préfère la jungle. Le traité n’est pas libéral ! Certes imparfait, il oppose un rempart aux évolutions inéluctables et incontrôlables de l’économie mondialisée ! » s’indignent nos modernes amis du peuple.
Deuxième leçon : la jungle, le laisser-faire, laisser-passer n’est pas un état de nature. La concurrence libre et non faussée est une construction politique de longue haleine à laquelle on s’affaire en France, droite et gauche confondues, depuis plus de vingt ans, un long combat pour la destruction progressive, mais méthodique, de l’État régulateur (renoncement aux politiques monétaires et budgétaires) et de l’État social (remise en cause du système de retraites, du système de santé, du système d’enseignement, des services publics, du droit du travail, etc.).

« Voter "non" au traité, c’est voter "oui" au traité de Nice. Or le traité n’est ni plus ni moins libéral que les traités précédents », objecte doctement un quarteron de juristes.
Troisième leçon : la sanctuarisation des croyances néolibérales dans la partie III du traité assure la prééminence définitive des dogmes néolibéraux. Quelle peut être la portée d’institutions « démocratiques » prises dans le carcan d’un titre III ou d’une « alternance » qui se réduira désormais, en Europe comme ailleurs, à un échange entre « libéraux libéraux » et « socio-libéraux », dont on comprend qu’il mobilise les intéressés, mais dont on peut concevoir qu’il ne préoccupe guère les électeurs ?

« À l’inverse de la coalition hétéroclite des partisans du "non", les diverses composantes des partisans du "oui" sont unanimes », ont remarqué quelques politologues avisés.
La quatrième leçon leur revient : côté « oui », il est vrai que, de leur propre aveu, la droite au pouvoir et la gauche qui aimerait l’y remplacer sont de plus en plus indiscernables. Côté « non », il est non moins vrai que le « non » de l’extrême droite (ultralibérale et nationaliste) et celui de « la gauche de gauche » (antilibérale et internationaliste) n’ont rien de commun. Mais il y a une cohérence du « non » européen à l’Europe libérale : il s’agit de mobiliser tous ceux qui le souhaitent pour travailler ensemble à la construction d’une Europe sociale sans hypothéquer l’avenir en approuvant un traité qui interdirait toute possibilité d’évolution ultérieure.

« Voter "oui", c’est servir la cause de la paix, de la liberté, de la démocratie, etc. Ceux qui votent "non" sont les défenseurs frileux d’un modèle français dépassé ou les partisans hideux de la xénophobie et du chauvinisme », s’emportent les gardiens des « valeurs ».
Rassurons nos amis allemands et les autres : cinquième leçon, où il s’avère que les pacifistes, les internationalistes, les Européens ne sont pas ceux qu’on pense. Pourquoi les partisans du « oui » ne s’inquiètent-ils pas davantage du bellicisme de la plupart de nos amis européens enrôlés de leur plein gré sous la bannière de Bush ? On comprend qu’ils tentent de se prévaloir d’un universalisme élargi aux frontières de l’Europe. Mais leur stigmatisation du nationalisme étriqué doit sans doute plus à leurs croyances libérales acharnées à détruire des États dépositaires et garants de conquêtes sociales séculaires qu’à un internationalisme de circonstance qui a d’ailleurs tôt fait de se métamorphoser en chauvinisme européocentriste. On comprend que les partisans du « oui » exaltent la fraternité des peuples, mais se sont-ils avisés que la concurrence libre et non faussée a toutes les chances de dresser les uns contre les autres les salariés de l’Ouest et ceux de l’Est, comme elle oppose déjà ceux du Nord à ceux du Sud ?

« Une victoire du "non" serait un cataclysme : la France serait isolée et la construction européenne interrompue sine die, etc. », prophétisent enfin nos modernes augures. Sixième leçon : la victoire du « non », un cataclysme ? Pour les actuels dirigeants du PS qui se voyaient déjà de retour au pouvoir, sans aucun doute... Mais la victoire du « non », ce serait aussi une chance à saisir en France (la dernière ?) « pour une gauche de gauche », pour la défense et l’amélioration des services publics, pour le renforcement et la reconstruction de l’État social, pour la défense du droit du travail, pour la lutte contre les inégalités. En Europe, ce serait redonner espoir aux opposants à Blair, à Schröder et à tous ces prétendus porte-parole du peuple qui taxent de « populisme » toute expression populaire. Ce serait entreprendre de convaincre nos amis de l’ex-Europe de l’Est qu’Hayek n’est pas l’antidote au Gosplan et Bush la seule alternative à Brejnev...

Le fait est qu’en votant « non », la plupart des électeurs ne se prononceront pas sur le texte du traité qu’ils n’auront pas lu : ne serait-ce que parce qu’il est illisible ! Les « opinions du peuple saines », qu’ignore ou esquive une noblesse d’État aveugle et sourde, s’expriment, en dépit d’un matraquage médiatique inégalé, dans le refus, instruit par l’expérience, d’une société (française ou européenne) qui ne connaît pas d’autres mots d’ordre qu’« Enrichissez-vous ! » et « Malheur aux vaincus ! »


 
victor malicheff

25/05/2005
01:30
re : L'ESPRIT PUBLIC

Le bistrot Henry demeure le seul lieu public où l'expression est permise, sans autorisation préalable, sans préséance. Il y a des rites assortis d'aphorismes
souvent équestres, c'est vrai la France d'en bas joue
toujours aux courses. C'est vrai les sorties de Y. Michaud s'apparentent qqfois à des aphorismes de
bistrot toutefois ceux-ci replacés dans le contexte
prennent une toute autre dimension: il parie sur le
ressort de la jeunesse qui peut éveiller l'imagination
des piliers de troquets encore que ceux-ci ont traité
du projet il y a un mois tout a été dit et le vote arrêté.
L'homme sans destin c'est ce type qui n'est pas maître
de son avenir, et qui a perdu toute possibilité d'agir pour retrouver une raison d'espérer: le rencart c'est pas
pour lui c'est pour les bateleurs et autres traîneurs
de sabres...
Rajeunir çà vaut aussi pour les institutions, par exemple quand je vous dirai que le régime de prise
en charge des personnes âgées dépendantes est
fondé sur les dispositions législatives relatives à la
famille et à l'aide sociale prises sous le second empire
vous comprendrez mieux les raisons de cet immobilisme institutionnel dont les conséquences
sont dramatiques, 15 000 morts l'été 2003.
De J. Barrot ( l'actuel commissaire européen) à Douste
en passant par S. Veil, M. Aubry ... rien n'a changé
de manière significative concernant le statut des
personnes de + de 60 ans handicapées.
Soyons concrets: LN dit considérons le travail des
hommes politiques , je vous propose la lecture
de l'avant-dernier ouvrage de Pierre Boudieu: les
structures sociales de l'économie (Seuil) peu connu
mais édifiant sur la période de transformation du
logement social en France, 73/75, vous verrez la
politique en action avec tous ses acteurs, notamment
un jeune énarque Giscard et son mentor, Barre.
Ils sont toujours présents, comme le logement social,
et le logement social de fait, ils sont mieux conservés
que la plupart de ces ghettos urbains nés de leur
politique; à qui en rendent-ils compte ?
La transformation précitée vise celle relative au financement de ce logement.
Henry le temps des gardes rouge et de leur fantasme
est en effet révolu, comme le mur de Berlin est bien
tombé et n'ayez crainte les hordes de cosaques
ne camperont pas sur la place de la Concorde le 30 mai. Ca sera peut-être le moment tant attendu pour
se retrouver sur les forums et dans les bistrots pour
savoir ce que nous ferons. Je repense au regretté
Pierre Sansot qui a écrit des pages mémorables sur le bistrot, alors à sa mémoire 1ére mesure : on ne sup-
prime plus de bistrot, ni aucune librairie et on
limite les implantations de banques et d'agences
immobilières comme le sont les pharmacies
aujourd'hui, 2e mesure on rappelle JM Borzeix à FC
C'est pas un programme çà ?
Victor


 
LN

25/05/2005
01:42
re : L'ESPRIT PUBLIC

Navré Victor, mais c'est un programme loufoque...

Quel rapport entre la fermeture de commerces et la nomination de Borzeix ? Même aps un rapport d'analogie. Vous croyez vraiment que la vie économique au quotidien ça se règle par une décision venue d'en haut comme une nomination de fonctionnaire ? Hop ici un bistrot, hop ici une librairie. Vous vous croyez dans quel monopoly ?

La fermeture des bistrots et des librairies n'est la conséquence d'aucune autre décision que celle du commerçant : cesser l'activité. Si vous voulez qu'un bistrot ne ferme pas ou qu'une librairie ne ferme pas, alors reprenez en un (une). Ensuite vous comprendrez peut-être ce qui se passe vraiment et vous cesserez de vous imaginer que les banques sont la cause de la fermeture de ces lieux.

Concernant Bourdieu mieux vaudrait commencer par lire le livre de Jeanine Verdès-Leroux : Pierre Bourdieu, le savant et la politique. L'icône n'en sort guère grandie, au nom même de la sociologie qu'il aura feint de promouvoir...

LN
 
Henry Faÿ

25/05/2005
02:50
la bonne adresse


<< Le bistrot Henry demeure le seul lieu public où l'expression est permise, sans autorisation préalable, sans préséance. >>
Je suis bien heureux de l'apprendre.


 
victor malicheff

25/05/2005
10:40
re : L'ESPRIT PUBLIC

Mes amis,la dérision peut-être loufoque,c'est la forme que
j'ai utilisée pour reprendre ce fil.
Laurent répondez à mon invitation: lisez les structures sociales de l'économie ( mai 2000 )on parlera ensuite de
P. Bourdieu, mais de grâce,évitez de faire appel à un tiers
pour régler un compte avec un sociologue que vous ne semblez
pas apprécier, c'est en effet votre droit, je vous donnais
la possibilité d'ouvrir un débat sur le politique à partir
d'un exemple qui me semble avoir été bien traité par ce
sociologue; désolé mais ce sujet il est le seul à l'avoir
traité, FC n'a rien dit.
Je regrette que mes analogies soient discutables,faute de
temps j'utilise des raccourcis un peu rapide en effet mais
faites un effort, soyez curieux,puis problématisez:pour
appuyer mes développements lapidaires je m'appuie sur des thèmes que je connais.
Ne soyez pas naïfs les fonds de commerce se négocient actuellement en milieu urbain à des prix qui excluent
la librairie, puis maintenant les équipements commerciaux
de proximité comme les bistrots.Diverses possibilités
s'offrent au politique pour en particulier donner aux pouvoirs publics la possibilité d'intervnir, soit en préemptant les murs de ces locaux et ou de classer
certains immeubles en maintenant certaines affectations.
Enfin ce je propose risque d'être caduc le 30/5 car m'-
opposant à la concurrence libre et non faussée je serai
sans nul doute déféré devant la cour européenne de justice.
L'enjeu est de taille et je ne suis pas prêt à accepter
de voir nos corridors urbains jalonnés de Macdos,de banques
d'agences immobilières et parfois de FNAC.
Victor

 
vile toque

25/05/2005
10:52
re : L'ESPRIT PUBLIC

J'admire votre optimisme à vouloir discuter avec le psychorigide le plus intolérant du forum. A ce genre de pathologie la culture n'apporte hélas aucun remède.

Sinon, bien sûr que le politique pourrait beaucoup s'il ne s'était pas voté son impuissance dans le cadre de l'Europe pour répondre à la demande de groupes de pression non démocratiques
 
Henry Faÿ

25/05/2005
11:04
préoccupations louables mais hors sujet


<< Ne soyez pas naïfs les fonds de commerce se négocient actuellement en milieu urbain à des prix qui excluent
la librairie, puis maintenant les équipements commerciaux
de proximité comme les bistrots.Diverses possibilités
s'offrent au politique pour en particulier donner aux pouvoirs publics la possibilité d'intervnir, soit en préemptant les murs de ces locaux et ou de classer
certains immeubles en maintenant certaines affectations.>>

Que la constitution s'oppose à ce genre de mesure salutaire, cela n'apparaît pas avec évidence.
Pour ce genre de combat, vous aurez bien besoin des plus de soixante ans et mêmes des plus de soixante-dix ans, y compris chez les responsables.

<< Enfin ce je propose risque d'être caduc le 30/5 car m'-
opposant à la concurrence libre et non faussée je serai
sans nul doute déféré devant la cour européenne de justice.
L'enjeu est de taille et je ne suis pas prêt à accepter
de voir nos corridors urbains jalonnés de Macdos,de banques
d'agences immobilières et parfois de FNAC.
Victor>>

Je n'ai quand même pas vu que le texte instaurât un délit de contestation de ses articles.



 
Laurent Nadot

25/05/2005
15:11
réponse à victor

Vous avez raison Victor, Bourdieu on en parlera une autre fois et ailleurs, donc laissons le en dehors de tout ça. Laissons aussi en dehors le grincheux de 10h52, celui qui a été recousu de travers et qui pense de même (et je ne dis rien de sa démarche qui depuis est rien moins que tortillante).

Victor vous semblez tenir pour négligeables les lois économiques de base : à vous lire la fixation des prix urbains par l'offre ni demande n'aurait qu'à s'effacer devant des décisions prises en haut lieu : les unes (celles qui existent) sont responsables des dégâts, et les autres (celles que vous appelez de vos voeux) résoudraient tous les problèmes. Je ne trouve pas cela très réaliste.

Je reconnais avoir du mal à vous suivre dans vos réflexions où l'on croise successivement un Homme dépossédé de son destin (mais depuis quand grands dieux, depuis quand le destin n'est-il plus livré comme un cadeau de Noël, ou plutôt quand donc l'a-t-il été), les morts de l'été 2003, la condition des handicapés âgés, des lois sociales qu'on dit encore plus âgées, des ghettos urbains et la politique du logement.

D'ailleurs les deux derniers sujets c'est plutôt pour le fil Métropolitains, non ? Et peut-être aussi la question des prix urbains. Mais de grâce, comme vous le dites vous-mêmes, soyez concrets ! Que proposez vous : que les bistrots et les librairies, lieux culturels, deviennent des prérogatives municipales au titre comme les jardins publics chers à Pierre Sansot ?

Cette façon de toujours se tourner vers l'Etat me semble peu réaliste, surtout quand on voit que les fonctions que vous aimez voir remplies par les bistrots et les librairies sont en voie d'être assurées par l'internet : je aprle des fonctions d'échange et de communication (discussion, conseils de lecture) et non de la fonction d'alcoolisation, presque aussi détestable que l'activité commerciale elle-même diabolique, du moins si on en croit la majorité des contributeurs du second forum.

Merci de rester clair, Victor, car je ne vois pas toujours où vous voulez en venir, ce qui explique en partie la faiblesse de mes réponses.

Cordialement votre

Laurent Nadot
 
victor malicheff

26/05/2005
23:05
re : L'ESPRIT PUBLIC

Laurent,
Mon intervention était une réponse à des questions
multiples. Je reprendrai point par point dans les
jours à venir.
Je voudrais cependant dire à Henry que le jeunisme
visait cette "élite" dirigeante qui s'accroche désespé-
rément aux commandes tout en vieillissant sur place
dans un immobilisme effarant.
Ce n'est donc pas une question d'âge.
Henry sachez néanmois que notre législation ( code
de la famille ) fait que votre statut de citoyen est
dégradé à partir de 60 ans: en matière de prise en
charge hospitalière vous relevez du médico-social
et de l'aide sociale, vous payez à hauteur de 16 000f.
par mois ( 2439 euros ) ou l'avance de l'aide sociale
sera récupérée après la vente de vos biens.
Alors agissez pour retrouver cette citoyenneté.
Victor.

 
Henry Faÿ

05/06/2005
14:00
et maintenant, l'euro


L'émission l'esprit public de ce jour était un petit caillou dans le jardin de ceux qui nous ont dit et redit: "le non à la constitution n'est pas un non à l'Europe".
Je sais que les invités de Philippe Meyer ne constituent pas un échantillon. Je note cependant que ces invités très peu favorables à la construction européenne (qui exactement, pour le préciser, il faudrait que je réécoute la bande) ont si j'ai bien entendu évoqué en la souhaitant une remise en cause de l'euro, comme suite logique au non au référendum.
Tout cela est logique. Il faut bien répondre à l'interjection du professeur Alain Cotta: "mais enfin, on ne peut pas laisser indéfiniment un ensemble de quatre cent cinquante millions de personne sans politique".
Il est bien évident que si on ne trouve pas de politique au niveau européen, pour cause de faiblesse des institutions, il faudra bien la chercher à l'échelon des anciennes nations, une régression, surtout si on sait ce que peut avoir de théorique et de factice la souveraineté d'une puissance moyenne à notre époque.

 
Laurent Nadot

09/10/2005
11:50
la sncm

Appréciable commentaire de Roland Cayrol sur le conflit de la SNCM (vers 11h35). Seul Olivier Pastré avait fait aussi bien lundi matin. Dans la bouillie de l'actu sur FC, une fois de plus c'est chez Meyer qu'on sauve l'honneur...

LN
 
guydufau

09/10/2005
18:05
re : L'ESPRIT PUBLIC

En effet Henry,une reécoute ne sera pas superflue : il n'a nullement été question que le NON allait remettre en cause l'euro.

"Il faut bien répondre à l'interjection du professeur Alain Cotta:
"mais enfin, on ne peut pas laisser indéfiniment un ensemble de quatre cent cinquante millions de personne sans politique".
Mais quelle est cette interjection : elle était adressée à ceux qui préconisaient -et qui préconisent encore, je veux dire les ouistes- l'indépendance de la Banque européenne.

Quant à l'émission elle-même 22 minutes de platitude sur la Turquie, avec cette perle : 10 à 15 ans de négociations est un processus intéressant ... s'il n'aboutit pas.
La suite a montré une unanimité pour condamner les syndicats y compris "le Medef qui ne représente qu'une minorité des patrons"; cette opinion ne venant que du seul ROLAND Cayrol. Mais il a oublié de dire que cette minorité dicte au gouvernement ce qu'il convient de faire.
Enfin dire que l'Europe n'a pas de politique n'est pas l'avis de tout le monde : ainsi J.P.Fitoussi écrivait le 28 mai 2003 dans le Monde :
"les politiques actuelles en Europe et en France sont comparables aux "plans d'ajustements structurels" imposés par le FMI aux pays pauvres...Après tout, les pays européens ne sont pas en danger d'insolvabilité et leurs économies n'exigent aucun programme d'ajustement structurel au sens du FMI".
Avec moins de 3% de déficit imposé par l'Europe ces propos sont restés actuels.
 
Louise

09/10/2005
23:27
re : L'ESPRIT PUBLIC

[ pour Guy, le message d'Henry datait du 5 juin]

Ce jour,le 9 octobre,ils n'ont pas dit que pour la privatisation de la SNCM, un des postulant était Véolia dirigé par un proche de Chirac et un autre (dans les farces et attrapes) est un ami du premier ministre.
Ils n'ont pas eu le temps sans doute.
 
guydufau

10/10/2005
14:02
re : L'ESPRIT PUBLIC

Très juste Louise, j'ai fait une erreur , qu'Henry me pardonne, c'était dû au fait que son retour a été salué
 
stef

11/10/2005
19:44
re : L'ESPRIT PUBLIC

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ science_culture/

Pour ceux qui balancent sur le service public, qu'ils écoutent et en prennent de la graine.
 
Louise

16/10/2005
17:46
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ah, elle a de l'imagination l'équipe de Philippe Meyer.
Il faudrait aider l'Afrique etc etc...
mais ça fait plus d'un siècle qu'on "aide" l'Afrique, ça doit pas être la bonne méthode, il faudrait peut-être, au contraire lui ficher la paix, arrêter de soutenir les potentats locaux et cesser de piller les richesses.
Elle est riche l'Afique.
Combien de soldats français sont actuellement en Afrique ? et pour faire quoi ?
Quel élu politique peut répondre à ces questions ?
 
Laurent Nadot

06/11/2005
13:44
Sur les émeutes urbaines

Pour ceux qui sont un peu lassé(e)s des fantasmes et de la récupération opérée par certains après les émeutes urbaines de ces jours-ci, je signale l'intervention d'Yves Michaud dans l'Esprit Public ce matin. En voila un qui a les pieds sur terre (sans mauvaise allusion à Kronlund).

Ajouter le point de vue de Philippe Meyer : cette affaire montre aussi que nos media sont malades, qui ne présentent les affaires qu'en rapport à la course du politique (il place ici une anecdote sur une énormité publiée à son sujet dans Libé), au lieu d'informer sur ce qui se passe effectivement.

Eclairante séquence ce midi à l'E.P. une fois de plus...

LN
 
guydufau

06/11/2005
15:52
re : L'ESPRIT PUBLIC

http://bigbangblog.com/article.php3?id_article=250#forum8968
Sur ce lien :
ACTION-REAC
6 novembre 2005 par Françoise Meunier
En ce moment sur France Culture (l'Esprit public, 11 à 12 heures)
Les p'tits vieux refont le monde...et savent, eux, comment qu'on devrait faire, par toutatristes ! Bandes de galopins !
Un exemple de la cafécommercialisation galopante des émissions de cette chaîre culcuturelle !
Préchi-précha, cahin-caha, patati-patata, gachi que tout ça ! Et patatras !
 
CA

06/11/2005
16:13
Au top ten de la c...

C'est assurément une analyse d'une grande finesse qui méritait d'être citée et qui aidera tout un chacun à approfondir sa perception de l'Esprit public.

Franchement, que voulez-vous qu'on en fasse de pareilles sottises ? Si au moins vous disiez vous-même ce que vous en pensez de l'EP ? Mais on doit supposer que ces paroles d'une rare profondeur traduisent fidèlement votre pensée, mmmh ? Ou alors c'est juste pour embêter LN/ LRDB (et nous autres avec ) que vous perdez votre dimanche à chercher et à coller ces idioties ?

La cafécommercialisation elle est assurément ailleurs sur la chaîne (Demorand que vous chérissez, Voinchet) et assurément ici, quand on vous lit.

Cordialement, Christine

 
Sysiphe

06/11/2005
16:31
Ecoute donc l'émission Guy !!!

(Merci CA vzètes gentille : Guy fait rien k'à m'embêter grouink).

Mais enfin Guy, tu oublie l'essentiel : il faut que chacun écoute l'Esprit Public de ce matin, pour se faire une idée.
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ esprit_public/index.php?emission_id=18
Pour ma part je cultive le toujours même souhait : je voudrais une France-Inter qui, à côté de ses émissions de divertissement, nous informerait avec des "Premier Pouvoir" et "Esprit Public". Et pouquoi pas "Rumeur du monde", tiens. Une fois ainsi excellentisée F-I, on rendrait F-Culture ... à la culture (rêve).

Laurent
 
guydufau

07/11/2005
10:11
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ou alors c'est juste pour embêter LN/ LRDB (et nous autres avec ) que vous perdez votre dimanche à chercher et à coller ces idioties ?

Je vais volontiers répondre à celle qui se place en sujet de la reine et dire ce que je pense du dernier Esprit public.
D'abord ce rappel : lors de l'émission du Premier pouvoir du 29/10, consacrée à la presse d'opposition, devant des questions précises de Charles Silvestre, Eric Israelewich a répondu qu'il n'était qu'un économiste et n'avait pas la prétention de traiter de sujet de société. Ces propos il les a vite oublié et au cours de l'émission l'Esprit public, la semaine suivante, le voila pérorer de sujets de société.
Voila qui ne rend pas très crédible cette émission et qui donne raison au livre de Serge Halimi qui décrit le manège de certains journalistes allant de plateau en plateau.
Bref, je n'ai pas trouvé que la critique de cette émission, lue ailleurs, tenait de la sottise et de l'idiotie. Il est vrai que, quelquefois, Yves Michaux interrompt un tiède consensus.
 
LN

07/11/2005
21:38
L'esprit public d'hier

Je suggère de ne pas imiter Du Faux, et donc de ne point se perdre en considérations oiseuses futiles vaines et sottes.

Voici ce qu'on pouvait entendre hier matin à l'Esprit public. Comme les propos qu'elles tentent de résumer, ces lignes ne visent à établir aucun consensus mou. Elles sont vraisemblablement affectées d'erreur de lecture.

La seule chose qu'il est impossible de lire de travers, c'est la stupidité profonde dfes la contrib de 10h11 qui fait dignement suite à celle d'hier 15h52.
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Voici donc ce que j'ai pu/cru entendre hier matin à l'E-P :

D'abord dans le premeir tour de la discussion :
- Max met en doute le désir d’insertion qui anime certaines minorités, où l’on n’a pas envie d’accepter les lois de la République. Selon lui l’insertion individuelle des immigrés au siècle dernier a laissé place à l’insertion de communautés, ce qui se fait plus difficilement (cette analyse est idiote : la variable c’est non la dimension individuelle/collective, mais la volonté de s’insérer ou non).
- Pour Israelewicz il s’agit d’un concentré des problèmes non résolus de notre société.Les étincelles dans les banlieues, sont prévues et annoncées depuis longtemps, du fait du chômage, de la pauvreté, de l’absence d’intégration. Comme tous ces problèmes sont reliés, les hiérarchiser est une erreur, de même que le fait de les traiter séparément. Le politique semble muselé, incapable de proposer aucune solution, et semble profiter de l’occasion pour persister dans ses chicanes internes. Dans le même temps la presse étrangère donne sur ces événements des images d’incendies en continu, qui, diffusées en boucle, donnent l’image d’une France à feu et à sang.
- Michaud signale le livre de 1998 : Violences urbaines (Chritian Backman et Nicole Le Guennec). Le scénario est invariable : micro-événement déclencheur, émeute. Hélas la mémoire courte semble effacer très rapidement l’image de ces cités ghettos, où l’on trouve un taux élevé d’illettrisme, une démographie déséquilibrée à l’algérienne (très forte proportion de jeunes), du racisme, des bandes porteuses de violence qui se stigmatisent entre elles, et de l’économie souterraine (élément fixe des conflits sociaux durs, dit Michaud qui prend l’exemple de la SNCM). Il faut y ajouter l’absence de la police. La police de proximité n’a d’ailleurs aucun sens dans de tels non-lieux (pour reprendre l’expression de Marc Augé) sinon les vigiles dans les centres commerciaux, les barbus régulateurs, et une police ethnique proposée par Azouz Begag mais refusée par les lois de la République. Les flics crèvent de trouille et sont réduits à jouer les cow-boys. Les problèmes sont complexes et surdéterminés, mais ils sont tout de même assez bien connus dit Michaud : il faut une approche multiple, un pacte républicain. On assiste au contraire au jeu des politiques, et on peut redouter le retour de l’insécurité comme thème central de la campagne de 2005.
- Bourlange : il s’agit d’une contre-société. Avec des réseaux de pouvoir, des codes, un territoire, des ressources (celles de l’économie souterraine), une aptitude à la guérilla organisée, des valeurs religieuses perverties, et une démographie particulière. Il ne s’agit pas de l’addition de délinquances. C’est un corps social constitué qui s’exprime ainsi. Un élément très grave est la rupture entre les familles et les éducateurs. Bourlange reproche à Sarkozy son inefficacité, notamment l’erreur politique et sociologique qui consiste à user du mot « racaille » (ici Bourlange semble oublier que ce mot est en usage dans la population de jeunes qui est visée). Cette appellation unifie à tort des groupes hétérogènes, qu’on diabolise alors non pour ce qu’ils font mais pour ce qu’ils sont.
Bourlange développe l’idée que le PC n’a pas été remplacé dans les banlieues, alors qu’il était capable de prendre en charge des missions importantes : éducation, culture, services sociaux, économie locale rationalisée : finalement malgré l’opposition électorale et parlementaire, la division du travail politique faisait bénéficier la société des capacités d’intégration du PC. Aujourd’hui c’est le contraire : la guérilla politique au plus haut niveau instrumentalise la guérilla urbaine. C’est donc un contraire à la fois terrifiant et dérisoire.

../..

 
LN

07/11/2005
21:40
Le second tour de parole :

.. /..
- Pour Michaud c’est non l’absence de volonté de s’intégrer qui est en cause, mais l’absence de moyens mis en oeuvre : certes Sarkozy est pour la répression, mais il semble aussi partisan de la discrimination positive. Il faut donner à ces populations une possibilité de s’échapper vers le haut, et leur donner de quoi s’occuper. La promotion sociale doit pouvoir donner naissance à une moyenne et une petite bourgeoisie issues de l’immigration. Michaud préconise clairement la discrimination positive, malgré les blocages du mythe républicain qui interdit les distinctions ethniques, et d’ailleurs interdit tout autant l’ethnicisation des forces de police. Certes il y a de quoi redouter que cette discrimination positive d’abord provisoire, ne se transforme en acquis sociaux inamovibles. Il est également clairement partisan de la coopération avec les instances religieuses (forces de médiation).
- Pour Gallo, nous sommes actuellement engagés vers un nouveau modèle de société française, avec notamment une communautarisation de fait, et un recul de la laïcité si la régulation doit passer par la médiation religieuse.
- Bourlange n’écarte pas l’idée d’un effritement de la société nationale. Mais il faut donner un horizon à cette population plongée dans le désespoir et la délinquance. Lui préconise aussi la création d’un horizon scolaire, en distinguant les meilleurs élèves. Il cite Patrick Weill a proposé de leur donner systématiquement accès aux classes préparatoires.

../..

 
LN

07/11/2005
21:45
... et le commentaire de Meyer

./..

- Meyer signale qu’il faudrait également changer de terme, et baptiser autrement cette discrimination positive. Déjà il rappelé en cours de discussion que ces Cités sont invisibles entre 2 explosions. Leur seule façon d’exister publiquement est donc la violence. On n’a aucune envie de s’intégrer quand on ne se sent pas du tout invités à le faire. Le rejet ethnique est le résultat d’un premier rejet, subi.

(Lionel va apprécier la suite je pense)

- Mais il y a autre chose, continue Ph. Meyer : nos média sont malades, autant sinon plus que la classe politique. La presse sollicite ce genre de spectacle, leur donne un écho, et exploite la fibre politique de l’événement. « La presse est malade de cela. Elle cherche toujours quelque chose qui puisse avoir à voir avec les candidats ». Au lieu d’informer sur ce qui se passe, elle traite l’événement dans la mesure où cela mène au politique. La fin de séquence se fait dans la tradition du persiflage à la Meyer (on remarquera l'écart avec le eprsiflage infantile d'un Ezine) : Meyer raconte l’anecdote d’un colloque UDF consacré aux racines du mal fançais. Parmi divers géographes et sociologues, Meyer a présenté un rapport sur la manipulation de masse, avec références à Riesman et à l’éloignement entre les élites et le peuple. Dans Libé, plutôt qu’une recension de sa communication, le journaliste a présenté Meyer comme « membre de la garde rapprochée de Bayrou ». L'anecdote est sans gravité, sinon comique. Signe d’une incompétence parmi d’autres, mais qui laisse peu d’espoir sur la qualité du canard, car si cette incompétence (peut-êter portée à un particulier degré d'intensité) est représentative d’une presse, qui la canalise toujours de la même façon : « on invente une information parce que la seule chose que l’on puisse voir c’est que ça rentre dans le tiercé-quarté-quintéplus qui est la manière dont les services politiques de différents journaux rendent compte de l’actualité [....] au lieu de se consacrer à son travail : faire savoir comment vont les choses ». Et si Libé continue par ailleurs à perdre des lecteurs, dit Meyer achevant son persiflage, les deux choses ne sont peut-être pas étrangères.

En guise de pousse-café, un dernier gag de Bourlange : imaginez le désespoir de Pascal Boniface (rp : PB est l'actuel directeur de l’IRIS) si c’eut été lui la victime de la méprise de Libération ! A quelles extrémités de désespoir eut pu le pousser la bourde du juornaliste de Libé (là ils se marre un brin et on passe à la séquence suivante).

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guydufau

08/11/2005
18:46
re : L'ESPRIT PUBLIC

Lu sur le fil "sac en plastique"
.. moi j'constate que chaque fois kya des conflits sociaux en France qui sont durs c'est que derrière ya une économie souterraine, c'est ski s'est passé avec la SNCM, hein, on s'apercevait que derrière ya un énorme trafic euh à bord des navires dla SNCM et kc'était la raison pour lesquelles les gens se cramponnaient..."

De Y.Michaud, "Esprit Public", 6/11/2005. On comprend mieux pourquoi certains font une telle pub pour cette émichion

J'ai été étonné, j'ai vérifié, c'est bien ce qu'il a dit !
La CGT ayant annoncé qu'elle allait porter plainte, Y.Michaux ne risque-t-il pas d'être poursuivi ?

Pour en revenir à l'émission, comme tous les parcipants parlent des événements du 2 novembre et avant, elle est donc enregistrée, passant à l'antenne le 6. De ce fait Meyer peut être excusé de dire : " ils ont escaladé un mur se croyant poursuivis par la police".
Je note que Gallo a été contredit quand il a dit : "il y a des communautés qui veulent rester des communautés". Que Bourlange regrette la puissance d'antan du Parti communiste. Vu différemment il aurait pu dire que la chute de l'URSS a permis au libéralisme de passer les bornes sans retenue
 
guydufau

13/11/2005
21:10
re : L'ESPRIT PUBLIC

On entend, à l'écoute de l'Esprit public, comme ailleurs ces temps-ci, parler de "la faillitte du fameux modèle social français"...
Mais il n'existe plus ce fameux modèle, ça fait une quarantaine d'année que de tout bord, il est détruit, au nom de la mondialisation libérale.
Réveillez-vous messieurs Bavarez, Bourlange, Gallo.
 
Louise

15/01/2006
13:09
re : L'ESPRIT PUBLIC

Après le délire des invités de l'Esprit Public, tous d'accord pour alimenter les fantasmes sur l'Iran, le contre-poison était donné par le livre de la rédaction dans le journal : "L'iran nucléaire " de Nader Barzine aux éditions l'Harmattan.
Nader Barzin developpait les termes de cet entretien au Temps :
"- Votre pronostic?

- Je pense que l'Iran va faire fonctionner ses installations, que l'on verra qu'il n'y a pas eu de problème, et qu'après un premier réacteur, d'autres seront mis en fonction. Et basta! Il y aura quelques gesticulations diplomatiques, mais les choses vont se calmer. D'autant plus que tout le monde est en train de retourner en Iran pour faire des affaires. "
http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4& article=171583

Dans les brèves de l'esprit public , le dernier intervenant faisait un hommage à une préface de 50 pages d'A. Adler en disant plus ou moins que même lorsque A.A. dit des conneries, on se doit de le lire parce que c'est beau.
Il a du temps à perdre !
 
Agnès

15/01/2006
17:46
Un très joli contrepet involontaire

? de Max Gallo, qui recommande d'analyser le poids de la Chine


 
w

15/01/2006
18:18
re : L'ESPRIT PUBLIC



 
guydufau

15/01/2006
21:19
re : L'ESPRIT PUBLIC

Louise a éveillé ma curiosité. C"est Bourlange qui recommandant la lecture d'un rapport de la CIA, le qualifie d'oeuvre de salubrité publique (1). Il a une préface de 50 pages d'Alexandre Adler. Bourlange avoue ne pas savoir si ce que dit Adler est vrai mais "quand il dit quelquechose de faux c'est toujours mieux que le réel".
Dommage qu'il n'ait pas eu le temps d'en dire davantage.
(1)Bourlange est un membre de la Trilatérale.
 
Anarcho

27/01/2006
21:06
re : L'ESPRIT PUBLIC

Moi , j'enregistre chaque semaine leurs délires , histoire de les réécouter dans quelques années.

Là on rigolera bien
 
Pampers

29/01/2006
16:06
régression

En évidence chez mon libraire le ènième livre de Max Gallo. Philippe Meyer ne devrait pas le présenter comme "Romancier et essayiste", mais comme "Romancier et diarrhéique".
 
Le Max

29/01/2006
17:58
m'enfin ?

j'ai bien le droit de m'essayer à la diarrhée nan ?
& puis aussi après de m'essuyer au micro, nan ?

 
shhh

29/01/2006
18:24
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ravissant smiley, je ne l'avais pas encore vu.
 
Henry Faÿ

03/02/2006
17:21
le roi podagre


Hier, l'invité était un professeur d'Oxford mauricien très british qui n'a rien dit de très passionnant sur son sujet, Napoléon mais en fin d'émission, Jean Lebrun a donné un petit coup de chapeau à Louis XVIII qui a eu le mérite de faire fonctionner pour la première fois un régime constitutionnel en France, ce roi toujours qualifié avec mépris de "podagre" comme si cette maladie diminuait ses mérites.
Le prof mauricien a dit qu'il était enchanté de venir en France pour donner y des conférences mais qu'il ne souhaitait pas y enseigner car selon lui l'université est dans notre pays trop bureaucratique et centralisée, si c'est lui qui le dit...

 
Henry Faÿ

03/02/2006
17:22
j'me suis trompé

Je me suis emmêlé les pinceaux entre esprit public et travaux publics.

 
lou ravi

06/02/2006
13:51
France-Inter

Version « café du commerce » de l’« Esprit Public » hier, comme trop souvent. En l’absence de voyageur, leurs sources sur l’Irak et de l’Afghanistan sont de troisième main, et leurs propos vagues et tiédasses font piquer du nez dans les œufs au bacon du brunch. Sur la France et l’Europe, pas d’insight.
C’est vraiment dommage car les réparties que Philippe Meyer dégaine plus vite que son ombre sont les plus spirituelles de FCu. Comme suggéré antérieurement : « Meyer-aux-Matins ! Meyer-aux-Matins ! Meyer-aux-Matins ! ».
Idem pour le « RV des politiques ». Quand Delanoë parle des pistes cyclables, il est dans son domaine de compétence, quand il parle d’Art et culture…
Bref, France-Interisation, as usual.

 
guydufau

10/02/2006
15:25
re : L'ESPRIT PUBLIC

Même si les caricatures de Mahomet et l'affaire Outreau vous ont épuisé, elles alimenteront les bavardages de l'Esprit Public de demain.
Pour y échapper et pour les nostalgiques de Panorama, je signale sur radio Libertaire le 11 février à 11h30 :
Luttes et actualités sociales
Invité Roger Dadoun, pour son livre "Manifeste pour une vieillesse ardante".
http://www.federation-anarchiste.org/rl/
 
Nazdeb

10/02/2006
15:29
re : L'ESPRIT PUBLIC

Demain on sera samedi, Guy



 
La reine des belges

10/02/2006
15:38
un peu d 'indulgence sitiplit

Navré Nazdeb, mais tu sous-estime encore Guy :

a) Guy sait que l'esprit public est enregistré le evndredi
b) Guy croit qu'aujourdhui c'est jeudi

La reine du calendrier


 
guydufau

11/02/2006
09:25
re : L'ESPRIT PUBLIC

Oui, à peine expédié, j'ai perçu l'erreur. Mais je savais que la rectification serait rapide et surprise Nazdeb a précédé LRDB de neuf minutes, cette dernière en a perdu une partie de son plaisir.
Merci Nazdeb.
 
louise

26/02/2006
14:40
re : L'ESPRIT PUBLIC

Déjà, il y a quelques semaines, j'entendis Yves Michaud se réclamer de Houellebecq pour dire que l'Islam était la religion la plus obscurantiste de toutes les religions.

On aimerait savoir sur quelles connaissances de toutes les religions il se fonde pour exprimer librement son opinion.

Mais aujourd'hui, le premier, il demanda le rétablissement de la peine de mort pour les meurtriers d'Ilan Halimi, fort satisfait que la petite troupe le suive avec des colorations différentes.
Les arguments contradictoires de Théo Klein furent évoqués et balayés comme des broutilles.
Yves Michaud précisa même qu'il est contre la peine de mort mais qu'il n'est pas abolitionniste

Je n'en croyais pas mes oreilles.

Ces gens-là sont tombés sur la tête. Ils me fichent la trouille.
 
Henry Faÿ

26/02/2006
15:02
ce qu'ils appellent banalisation


Oui, il faudrait que je réécoute la bande pour mieux faire la part entre ce qu'il y avait d'acceptable et d'inacceptable dans cette émission qui jouait sur l'émotion à chaud et qui suggérait fortement qu'on était cernés par les barbares et que les barbares n'étaient pas loin d'ici, c'est ce que je crois avoir entendu et ce n'était pas sur radio-courtoisie, c'était bien sur France Culture à une bonne heure d'écoute.
Dénoncer le crime dans son abomination, bien entendu, on pourrait le faire tous les jours, je suppose qu'ils savent que la criminalité ça existe, s'ils ne le savent pas, ils n'ont qu'à lire détective, excellente lecture, ce qui était totalement abusif, c'était de prétendre qu'il y avait banalisation de la barbarie tout en donnant la preuve du contraire. Peut-on parler de banalisation quand le Président de la République lui-même assiste à une cérémonie à la synagogue, accompagné de plusieurs ministres et de toutes les personnalités politiques, quand l'événement fait pendant plus de deux semaines la une de l'actualité au point d'éclipser tous les autres sujets et qu'une manif est organisée.
Sur la question de la peine de mort, ils ont été particulièrement faux-culs en disant que la question se posait mais qu'eux, bien sûr, ils étaient contre.

 
louise

26/02/2006
15:31
re : L'ESPRIT PUBLIC

Bon courage Henry , si vous réécoutez.
Pour retrouver le plaisir de la réflexion calme et pondérée, on peut écouter Théo Klein sur "les audio d'Europe 1" du 21 février 2006, c'est le troisième de la liste.

http://fr.news.yahoo.com/21022006/214/meurtre-d-ilan-le-chef -du-gang-en-fuite-en.html
 
Henry Faÿ

26/02/2006
23:03
ça ne se fait pas

J'ai pris la peine de réécouter cette détestable émission et tout ce que j'ai entendu c'est ce que dans l'émission d'hier du même Philippe Meyer chantait Brigitte Fontaine: "on ne tue pas son prochain, ça ne se fait pas, ça n'est pas bien". Ce n'est pas la prochaine fois je vous le chanterai, c'est comme je vous l'ai chanté hier. Je sais que le sujet ne se prête pas à l'ironie. Pourquoi passer plus d'une demi heure pour dire des choses que tous les auditeurs de France Culture parmi lesquels il ne doit pas y avoir beaucoup d'assassins savent déjà? Il doit bien y avoir une raison.

 
Louise

27/02/2006
00:31
re : L'ESPRIT PUBLIC

"Il doit bien y avoir une raison."

Sans doute mais laquelle ?

Félicitations pour la réécoute Henry !

 
w

27/02/2006
09:34
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je n'irai ni réécouter ni même écouter; ce que Louise en rapporte suffit à me faire dresser les cheveux sur la tête.

 
Le Noiraud

27/02/2006
13:51
re : L'ESPRIT PUBLIC

[Brigitte Fontaine: "on ne tue pas son prochain, ça ne se fait pas, ça n'est pas bien".]
C'est quoi, la notion de "prochain", pour Brigitte Fontaine ?

 
Nazdeb

27/02/2006
14:18
re : L'ESPRIT PUBLIC

C'est une bonne question.
Plus on communautarise les sujets d'actualité, plus on dissout la faculté des individus de voir dans leur voisin leur prochain, indépendamment de son origine.
Je crains que plus on souligne les appartenances ethniques dans les affaires de violence (et Gallo et Michaud ont abondamment évoqué des sentiments de haine et de violence présents au sein de la "communauté noire" ou africaine), plus on favorisera cet état d'esprit de séparation des communautés, véritable arriération, et par conséquent l'insensibilité à ce qui peut arriver à l'autre, si l'autre n'est pas son semblable...



 
CA

27/02/2006
15:27
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je ne fais qu'une apparition furtive dans ce débat. Comme je sens que je pourrais être en désaccord complet avec des gens que j'apprécie, et qu'en plus je n'ai guère le temps de la discussion, je renvoie à un article du Monde : http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50- 745556,0.html

Juste une question en pensant à Nazdeb : pensez-vous que la communautarisation des esprits ou de la société puisse être le fait, tout simplement, de propos comme ceux de Yves Michaud ou Max Gallo sur France Culture ? Ce ne serait pas un peu court comme explication ? Vous ne pensez pas que tout le monde y a sa part de responsabilité dans cette montée du fait communautaire, à commencer par nos dirigeants, surtout actuels, les médias bien sûr (dont FC et ses semaines banlieue et ses semaines débat sur la colonisation), mais aussi lesdites "communautés" , ou la confiscation des communautés par quelques associations militantes ? On pourrait aussi se demander si le discours favorable à la "reconnaissance" desdites communautés n'attise pas lui aussi les haines et des actes que l'on peut considérer de barbares, comme ceux auxquels l'on vient d'assister. Là aussi, le relativisme ambiant bat son plein. Elle est peut-être là l'indifférence dont vous parlez.

L'ennui, j'en ai fort l'impression, c'est que personne n'est exempt d'arrière-pensées, et que "la sensibilité à l'autre" reçoit des appréciations différentes, selon que l'autre est ceci ou cela. Triste, mais il semble qu'il en soit ainsi.

CA


 
Nazdeb

27/02/2006
16:39
re : L'ESPRIT PUBLIC

Hello Christine,

Il n'est pas question de laisser entendre un seul instant que la communautarisation des esprits soit simplement le fait de propos de commentateurs médiatiques.
Les premiers responsables du sentiment communautaire sont bien évidemment les individus institués comme "représentants" des communautés et autres militants des causes ethniques.

Personnellement je n’aime pas la revendication communautaire ethnique car je suis républicain, et je trouve que la communauté territoriale est un progrès civilisationnel sur l’appartenance ethnique. Mais je cautionne totalement la revendication communautaire ethnique quand il s’agit de porter à la connaissance des autres une situation d’inégalité manifeste devant les droits (embauche, logement, justice). Les situations de discrimination sont une expérience courante pour suffisamment d’individus pour que l’idée de leur généralisation soit légitime et même pertinente dans le débat et l’action politiques.

Mais il est d’autres caractéristiques qu’il n’est jamais très bon de généraliser à des communautés d’individus entières : des attributs négatifs comme les sentiments de haine violente.

.../...
 
Nazdeb

27/02/2006
16:39
2/2

A tant mettre en relief l’appartenance ethnique commune des bourreaux de Bagneux, qu’elle soit réelle ou supposée (au passage, plusieurs suspects de cette affaire ne sont pas des Noirs) on favorise une stéréotypie lamentable et complètement crétine : dresser un lien entre couleur de peau et sentiments de haine violente. Ce discours favorise l’idée que c’est parce que ces individus sont des Noirs qu’ils ont perpétré cette violence. Comment les individus de la population noire peuvent-ils recevoir un tel message qui est délivré à la société entière ? Avec la crainte que les autres individus qui vivent dans la société les voient comme des gens susceptibles de ressentir une solidarité envers les auteurs des crimes, ou même comme porteurs potentiels d’une violence semblable. Ce discours favorise une suspicion, une gêne entre différentes populations qui sont supposées vivre ensemble, et leur accumulation au fil des faits divers et des polémiques est délétère.

Je fréquente au quotidien des personnes noires et d’origine arabe. Je vois la douleur que suscitent, moins les affaires de ce type, que les discours outrancièrement généralisateurs que répandent les Finkie et les Gallo. Et à discuter de ces problèmes avec eux je constate avec une évidence frappante qu’à jeter sans scrupule aux orties toute dimension ethnique des violences, on parvient spectaculairement à déplomber les choses, à décrisper les problèmes : montrez aux gens que vous ne les voyez pas comme des tueurs potentiels, que vous ne faites aucun lien entre un tortionnaire de Bagneux et votre collègue de bureau ou votre voisin de pallier. Bref, donnez leur à fréquenter des gens de la communauté dite dominante qui n’ont pas un discours aussi crétin que certains chroniqueurs, et les choses passeront un peu mieux entre nous.

Un discours n’est pas simple constat verbal a posteriori, il exerce aussi une action sur les perceptions des gens et suscite des croyances. C’est ce qu’oublient souvent un peu vite des commentateurs irresponsables.



 
CA

27/02/2006
18:59
re : L'ESPRIT PUBLIC

Merci Nazdeb.
Je ne sais vraiment pas comment vous faites pour être à la fois républicain et communitariste... Ça me semble la quadrature de l'hypoténuse, franchement, n'en déplaise à Wievorka que je viens d'écouter à l'instant et qui parle de concilier République, universalisme et communitarisme.

En tout cas, je ne vois guère comment le soutien apporté aux revendications identitaires ou communautaires, dites "ethiques" ou religieuses, peut aider à la résolution des inégalités ou des discriminations, comme vous semblez le dire. On peut être parfaitement hostile à toutes formes de discrimination, de racisme, les combattre et agir pour qu'il en soit autrement (chacun a son expérience "de terrain", croyez-moi) sans œuvrer à cette compartimentation du corps social.

Franchement, je ne crois pas que les intervenants de l'Esprit public voient derrière tout citoyen d'origine africaine ou magrhébine, un tueur potentiel. Je n'ai pas entendu de stigmatisation de tout un groupe, conduisant à aucun des risques que vous pointez à juste titre. N'exagérons rien. Ils ont seulement dit qu'il serait aveugle de minimiser le facteur ethnique ou communautaire, dans le contexte actuel. Pourquoi exclure a priori chez ces sinistres individus le mobile anti-sémite ? Il est bien évident que ce sont des *individus* qui ont agi ainsi, et qu'ils ne sont en rien représentantifs de "leur" communauté d'origine. Mais nier l'existence de haines racistes inter-communautaires (sans doute marginales et infinitésimales), quelle que soit leur provenance et leur cible, est une forme de dénégation de la réalité. On finit par exonérer des individus entièrement responsables de leur délire meurtrier au nom de ce que vous dénoncez.

Pour ne rien vous cacher, je suis allée hier à la manifestation, après bien des hésitations, parce qu'il me semble que l'on a franchi une limite dans l'abjection, comme l'a dit Y. Michaud. En l'occurrence, et dans le cas présent, la seule victime était le mort, il faudrait s'en souvenir. Pour Carpentras, il y avait eu une sorte de sursaut républicain très véhément et théâtral (immense cortège), emmené par la gauche au pouvoir. Différence par rapport à hier, alors qu'il y avait cette fois mort d'homme, dans des circonstances particulièrement atroces ? Des banderoles et des mains de SOS racisme, oui, heureusement, la Licra, des politiques, eux, bien en vue, mais d'une part bien des citoyens d'origine juive ne s'y sont pas rendu, par crainte de récup communautariste ou d'accusation de communitarisme, et d'autre part, combien de citoyens français, de toutes origines ne se sont pas sentis concernés par un crime qui n'affecterait qu'une communauté particulière ? La voici la communautarisation. Et l'indifférence. Pas besoin d'être juif pourtant, pour dire qu'un crime raciste est un crime raciste.

Bon et j'arrête, parce qu'on est sur le fil radio-radio !

CA

 
Nazdeb

27/02/2006
22:07
re : L'ESPRIT PUBLIC

La suite en direct live à
http://www.broguiere.com/culture/forum2/index.php3?lecture=8 577&debut=0&page=1



 
Louise

28/02/2006
12:39
re : L'ESPRIT PUBLIC

L'ESPRIT PUBLIC est présenté ainsi [([sur le site])]http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ esprit_public/presentation.php

"Ayant chacun fait la preuve qu'il n'était pas un "intellectuel organique" ni un animal de meute, les participants à cette rencontre dominicale éclairent l'actualité, la mettent en perspective, nourrissent la réflexion de leurs auditeurs et partagent avec eux les moyens de leur indépendance. "

Alors Christine, si vous avez écouté l'émission, vous avez dû entendre qu'Yves Michaud passait de la victime juive à l'antisémitisme des banlieues , au rétablissement de la peine de mort pour l'assassin !

Bravo pour la nourriture réflexive comme ils disent !
 
guydufau

28/02/2006
12:47
re : L'ESPRIT PUBLIC

Le style de Philippe Meyer est reconnaissable, il semble, de jour en jour, toujours davantage satisfait de lui-même.
 
Nazdeb

28/02/2006
12:52
re : L'ESPRIT PUBLIC

Il faut au contraire rendre hommage à Phil Meyer qui a diplomatiquement tempéré les propos de ses invités en situant la délinquance dans une perspective plus large.

Pathétique fut l'évocation de la peine de mort par Michaud et ses proches voisins de table. En substance ils ont dit : nous sommes évidemment opposés à la peine de mort, mais tout de même en ce qui concerne cette affaire la question de pose...

Pitoyables pitres



 
LRDB

28/02/2006
14:59
Du calme

Du calme, du calme.

Franchement y a pas de quoi de monter au créneau. Qu'avons-nous ? Une poignée d'analystes politiques, reconvertis pour l'occasion en moralisateurs ordinaires. Ils ont servi dimanche une soupe de bistrot, agrémentée d'opinions purement réactives, où on ne trouve pas vraiment le signe d'une réflexion sur le sujet. Notez plutôt que la position de Max Gallo est sans ambiguité (il est contre, par principe). Certes on ne peut pas en dire autant des deux autres... Ca fait donc DEUX (2 vous vous rendez compte !) suppots masqués de la peine de mort. Inutile de préparer vos visas pour émigrer.

Excusez moi de vous dire ça, Louise, mais il n'y a franchement pas de quoi avoir peur. Sauf si vous faites une fixation contre la peine de mort. Et encore :
- l'abolition est irréversible, non ?
- les propos de dimanche matin ne sont pas des propos de meute, mais franchement minoritaires.

./..
 
LRDB

28/02/2006
15:01
si j'essaie de parler radio

./..
Par contre, ça incite à penser que l'émission de dimanche a été bien mal préparée par les 3 permanents de l'EP. Vu de ma position d'immonde suppot de ce groupe, tout ça sent l'urgence et le changement de dernière minute. Pour ma part j'ai été sidéré par les âneries qu'a enfilées Micheau dimanche, Micheau qui nous a habitué à plus de finesse, à une pratique systématique du distingo. Piting mais il avait bouffé quoi, l'as du discernement ?

- il a ressorti sa fiction d'une "communauté noire", encore moins plausible que l'existence d'un "patronat" (autre fiction commode mais elle aussi assez irréelle)
- il semble assimiler le crime crapuleux aux crimes de fanatiques en banlieue : les jeunes filles brulées pour des raisons "culturelles", comme en Inde, comme dans le monde Musulman. (Est-ce un crime au fait, que d'écrire cela, est-ce un crime que de montrer où mène la niaise culturophilie et l'ethnophilie, par ailleurs complaisemmant alimentées par FC ?)
- le ponpon : la "torture propre". Pour Micheau il y a une torture propre (la torture militaire), et une torture sale, qui se passe au chalumeau dans les caves. On croit rêver.

Micheau a de peu loupé le (à mon avis) vrai sujet de cette affaire : car il a tout de même signalé que nous voyons poindre là une autre criminalité que celle à laquelle nous sommes habitués. Une criminalité qui consiste non à tuer des gens (mourrir n'est certainement pas ce qui peut nous arriver de pire) mais à les torturer sans but réel : la torture d'Halimi n'était nullement nécessaire à l'obtention de la rançon. L'eut-elle été, ça n'aurait rien arrangé. Mais ne l'étant pas (rentable), alors de voir que des produits de l'école républicaine peuvent se livrer à de tels actes, ça fait froid dans le dos, oui.

Lisez Ellroy, lisez Ellis, et sachez qu'il y a des gens qui salivent en lisant ces romans. C'est pas si grave d'ailleurs, tant que ça leur sert de substitut. Plus grave : il y a des abrutis comme Sollers qui trouvent que Sade c'est sublime. J'ai entendu ça récemment dans une rediff de nuit sur FC, Sollers fut d'ailleurs proprement ridiculisé par une Pascale Werner impeccable, tout ça sans passion, rien que de la raison. Et puis il y a des cons comme Bunuel et la clique surréaliste, qui magnifient tout un tas de conneries meurtrières ou sadiques (Sade, justement), par pur romantisme révolutionnaire. En tous cas, si cette criminalité se répand chez nous, et même pas massivement, alors vous entendrez chanter une autre chanson sur l'insécurité et la société de surveillance.

En comparaison du retour de la peine de mort qui faisait une victime tous les 10 ans, et qui ne traumatise que la sensibilité idéologique des humanistes de la fin du XXème, je crois que l'arrivée chez nous d'une criminalité de cet ordre, serait une vraie catastrophe. Il faut espérer que ça restera marginal. Car sinon, Louise, là il sera vraiment temps d'avoir peur...

Laurent
 
LN

28/02/2006
15:08
addendum

Ah zut j'ai oublié d'ajouer un 4ème item au bétisier Michaud de dimanche dernier :
- l'amalgame entre les décapitations filmées (qui contiennent 100% d'idéologie) puis diffusées, et l'affaire des barbares de la république (qui contiennent 100% de criminalité).

C'est à peu près aussi absurde que d'avoir pendant des années qualifiés de "pédophiles" des gens qui étaient des criminels psychopathes. Que les juges et les journalistes consultent la nosologie avant d'employer des mots dont ils ignorent le sens. Et que Michaud retrouve son art du discernement. Sinon que notre radio va descendre au-dessous du niveau de notre justice...

(L)
 
Le Noiraud

28/02/2006
18:21
re : L'ESPRIT PUBLIC

Finalement, il reste probablement plus d'espace de liberté d'expression sur France Culture que sur ce forum censé la "défendre", si j'en crois l'acte de censure dont a été victime mon dernier message dans cette discussion...

 
shhh

28/02/2006
18:43
re : L'ESPRIT PUBLIC

C'est pas vous qui réclamiez une surveillance accrue des intervenants, en apostrophant le webmaster pour ses négligences ?
 
shhh

28/02/2006
19:04
re : L'ESPRIT PUBLIC

De toute manière, rassurez vous, on imagine très bien le message pour lequel vous auriez été censuré. Ca n'a pas changé depuis novembre. Je ne crois pas à un acte de censure, juste d'hygiène.
 
Marceldudu

28/02/2006
20:57
re : L'ESPRIT PUBLIC

D'où l'intérêt d'une bonne chasse d'eau! Ca permet de garder les vécés propres! . Nous avons même, à présent, le nécessaire à récurer!!! .
M.
 
Le Noiraud

01/03/2006
13:35
re : L'ESPRIT PUBLIC

"C'est pas vous qui réclamiez une surveillance accrue des intervenants, en apostrophant le webmaster pour ses négligences ?"
En aucun cas. J'aimerais que vous retrouviez un message de moi où je dirais une chose pareille !
(Je parle d'un message authentique, bien entendu, pas d'un message écrit sous mon pseudo par quelqu'un d'autre, ce qui est toujours possible vu l'absence de procédure d'authentification sur ce forum.)
Je suis, moi, pour la liberté d'expression.
Et ma liberté d'expression inclut celle de critiquer l'expression les autres (et vice-versa, mais ça, ça marche sens problème).

 
Louise

04/03/2006
20:53
re : L'ESPRIT PUBLIC

page 3 du Canard enchaîné du 1er mars , articulet en bas à droite sous l'article de Claude Angeli.

Le philosophe Yves Michaud s'est lâché sur France-Culture ("L'esprit public" 25/2 "Il y a deux sortes de torture ,a-t-il proclamé, sans être démenti par les autres participants à l'émission. Une torture qui horrifie les défenseurs des droits de l'Homme et qui est la torture propre" Celle qui, selon lui, a cours à Guantanamo: "Passez du rock un peu fort, ou vous refroidir un peu trop, ou vous réchauffez un peu trop..." Et cet expert en droits de l'homme torturé de considérer que la seule "vraie torture" est celle subie par le malheureux Ilan Halimi. Guantanamo, il ne connaît pas et il n'a rien lu, ce philosophe sans états d'âme.

J'avais effectivement entendu aussi ça, mais j'avais dû vouloir l'oublier, trop honte pour Rance-culture.

Je ne sais pas si les propos de Michaud ont eu droit à d'autres articles dans la presse.
C'est cela qui me fiche la trouille, que l'on puisse dire de telles imbécillités sur France-Culture et qu'il y ait si peu de réactions.
( )
 
guydufau

05/03/2006
17:17
re : L'ESPRIT PUBLIC

Il est à craindre que notre volatile national ne soit victime, non de la grippe aviaire, mais terrassé par une actualité trop abondante.
 
Laurent nadot

05/03/2006
17:36
Louise

Louise : je crois que dans la gent journalistique, personne n'écoute l'Esprit Public. Donc qui pourrait bien en rendre compte ? D'ailleurs on n'y écoute pas non plus la radio. A part Télérama et parait-il une rubrique de Guillebeau dans un hebdo (point ou express ou nouvelobs), la critique radio n'existe pas. Le Monde se contente d'annoncer quelques programmes.

Finkie lui-même ne se fait incendier que pour des propos hors-radio. C'est tout de même un comble, pour un mec qui a sa tribune le samedi plus la page Opinion à sa disposition dans le Monde, de déclencher la mini-tempête de novembre pour des propos servis à un media étranger...

Pour savoir qui aprle de radio il faut chercher sur le Net : mais comment se fait-il que l'Acrimed n'aye point réagi à cette énormité de Michaud...

L.
 
Louise

19/03/2006
23:08
re : L'ESPRIT PUBLIC

L'esprit public a ouvert sur les excuses de Yves Michaud mais pour avoir soutenu il y a 3 ou 4 semaines le CPE, alors que maintenant il avait changé d'avis et d'ailleurs plus personne à l'émission ne soutenait le CPE.

Oh, ils étaient en colère contre Monsieur Galouzeau de Villepin !

Je n'étais pas au salon du livre mais il me semble que je les apercevais tâter le revers de leur veste et se demander si le temps n'était pas venu de la retourner.
 
Laisses, prix public

19/03/2006
23:14
re : L'ESPRIT PUBLIC

Et comme cette émission (de merde) est enregistrée ils n'avaient pas vu les manifs d'hier...

Ya toujours le député de la majorité ?
 
Henry Faÿ

20/03/2006
06:02
la danse du scalp


<<L'esprit public a ouvert sur les excuses de Yves Michaud mais pour avoir soutenu il y a 3 ou 4 semaines le CPE, alors que maintenant il avait changé d'avis et d'ailleurs plus personne à l'émission ne soutenait le CPE.

Oh, ils étaient en colère contre Monsieur Galouzeau de Villepin !

Je n'étais pas au salon du livre mais il me semble que je les apercevais tâter le revers de leur veste et se demander si le temps n'était pas venu de la retourner.>>

Oui, ils se sont livrés à une danse du scalp effrenée autour de ce malheureux CPE mais ils sont toujours comme ça depuis le début de l'émission, ils tirent sur tout ce qui bouge, ils peuvent être très virulents et passablement cruels. J'ai relevé dans l'émission d'hier des arguments qui n'étaient pas pertinents du tout, en particulier celui d'Yves Michaud qui a dit que Villepin était si peu légitime qu'il ne devrait pas se lancer dans des initiatives pareilles. Ca ne tient pas, les conditions de nomination de Monsieur de Villepin ne l'autorise pas à pratiquer lui aussi l'immobilisme qui a fait tant de tors au pays.
Le sondeur Roland Cayrol a quand même dit que le CPE ne faisait pas l'objet dans l'opinion d'un rejet si massif que les manifestations et tous les discours pourraient le laisser penser, parole de sondeur.
J'ai la cassette de cette émission, j'aimerais avoir le temps de la décortiquer.


 
guydufau

20/03/2006
12:05
re : L'ESPRIT PUBLIC

Exceptionnellement l'Esprit public était en direct et s'est déroulé le lendemain des grandes manifestations contre le CPE.
Ce sont-ils "livrés à une danse du scalp effrenée autour de ce malheureux CPE"?
Roland Cayrol parle du "soldat Villepin courageux". Max Gallo dit: comme beaucoup, Villepin est "victime de la pensée unique". Jean Louis Bourlanges : "Monsieur de Villepin, nous l'aimons bien assurément mais nous ne lui délivrerons pas un prix..." Seul Michaux s'est librement laché.
En réalité , moins de 24 heures après la démonstration de cet immense refus, il leur fallait bien exprimer quelques réserves. Pourtant Cayrol dit que l'opinion n'est pas en colère, n'a pas envie de se battre. Gallo est derrière Denis Kesler pour dire que le code du travail "n'est plus actuel", et Bourlanges se référent au rapport Camdessus préconise "une réforme globale du droit du travail".
En somme, après une mauvaise nuit, ils étaient mal réveillés et n'avaient pas eu le temps de bien comprendre.
 
Laurent

02/04/2006
11:55
rires et larmes à l'esprit public

Excellent numéro de satiriste du jeune Yves Michaud qui intervient en 4ème position, vers la 15ème minute environ. Chirac et Villepin sont habillés pour un temps.

Hilarant.

Noter que Michaud est le seul à parler des effets néfastes sur l'Université et sur la recherche. Et l'économie pourrait bien suivre.

Pour le reste, le bilan dressé par Bernard Poulet, Bourlange, et Michaud, est effrayant. La crise est générale : crise de la représentation, mais aussi crise profonde de la conscience économique et politique. La sortie de crise la crise actuelle (superficielle, en comparaison des problèmes de fond) coutera encore plus cher. Personne ne parle de l'électrochoc qui guette les français. Or le choc électrique sera fatal à Guy du Faux. Et ça inquiète qui ?

Emission à écouter...

Laurent
 
guydufau

02/04/2006
16:23
re : L'ESPRIT PUBLIC

Abstention faite sur le temps passé à commenter la politique politicienne assaisonnée de rigolades, durant quand même une demie heure, il y eut autre chose qu'un jeu de quilles.
C'est Gallo qui donna le signal : "il faut aller au fond"...les réformes ne doivent pas être que des purges et des saignées...en 1995 il y eut neuf millions de grévistes... les partis de gouvernements représentent moins de 40% de la population...les 55% de NON ne veulent pas d'une Europe assugétie au mécanisme libéral...il y a un problème de macro économie...un vrai problème de la politique libérale et de la mondialisation".
Bourlanges rétorque le "au free market tout le monde répond oui sauf les français" et Poulet :il n'y a pas d'autre choix sauf à dire un autre monde est possible.
JUSTEMENT !
Pour une fois l'émission n'a pas ronronné, les enchaînements ne se sont pas faits à coup de "je suis d'accord avec l'analyse que vient de faire X...
 
Louise

02/04/2006
21:49
re : L'ESPRIT PUBLIC

Le président de la République de la France promulgue une loi et pour qu'elle ne soit pas appliquée, ordre a été donné de ne pas imprimer les formulaires pour le CPE.
Nous en sommes là !
Et nos braves de l'Esprit public commencent à trouver que ça ne va pas dans notre République.
Félicitations Messieurs !
 
laurent nadot

03/04/2006
11:19
complément sur l'intervention de max gallo

Merci à Guy pour son excellente analyse pleine de bon sens. Je me permets d’y ajouter quelques éléments donnés par le tout aussi excellent Gallo :
- Dans son premier tour de parole, Max démontre que le CPE finalement ne changeait pas grand chose, pas plus que le CNE : les prudhommes restent compétents pour trancher les désaccords en cas de licenciement jugé abusif. Donc toute cette agitation ne rime à rien. Et le pays montre sa fragilité sociale.
- Lors de son second tour de parole, Max confirme un diagnostic de Bernard Poulet sur la crise de la représentation politique. Pour ce faire, il cite 3 chiffres sans appel : 79% des français se sentent très mal représentés par les syndicas. 72 % se sentent mal représentés par les hommes politiques. 70% ne font pas confiance aux partis politiques. Ces trois chiffres sont tout aussi inquiétants que le résultat de l’enquête de l’Institut du Maryland, qui montre que la France est le 20ème pays (sur 20 questionnés) où les citoyens accordent leur confiance à l’économie de marché avec 36% seulement de réponses positives (contre 45 % en Russie). Jean-louis Bourlange ajoute que sur les deux autres questions posées, dans les 19 autres pays, la réponse a été identique à celle des français : réponse négative sur la confiance accordée aux grandes firmes, et réponse positive sur la régulation d‘Etat. Alors comment expliquer cette peur (exclusivement française) de l’économie de marché ? JLB n’apporte pas de réponse, sinon en décrivant la France comme un pays où l’on semble considérer que l’économie de marché est un soumission aveugle au patronat, auquel on serait livré pieds et poings liés. Or cette hypothèse est renforcée par une autre, qui n’a rien d’un scoupe, mais que JLB ne mentionne pas : l’échec complet de notre système syndical, tout aussi discrédité que l’establishment politique, avec un taux de syndicalisation le plus faible de tous les pays développés.

Toutefois, ajoutons que Max Gallo a aussi rappelé deux choses :
- Chirac a certes été battu dans l’affaire du référendum, mais la plus grande partie de la gauche l’a été tout pareillement !
- les media font du jeunisme en accrochant ses wagons au train des étudiants qui osent se plaindre de la dictature ! Or, dit Max , s’il est vrai que la majorité n’a pas été élue pour faire le CPE, il n’est pas moins vrai que dans un système de démocratie représentative, on est élu pour 5 ans.

Laurent Nadot
 
guydufau

03/04/2006
11:35
re : L'ESPRIT PUBLIC

"Ces trois chiffres sont tout aussi inquiétants que le résultat de l’enquête de l’Institut du Maryland, qui montre que la France est le 20ème pays (sur 20 questionnés) où les citoyens accordent leur confiance à l’économie de marché avec 36% seulement de réponses positives (contre 45 % en Russie). Jean-louis Bourlange ajoute que sur les deux autres questions posées, dans les 19 autres pays, la réponse a été identique à celle des français : réponse négative sur la confiance accordée aux grandes firmes, et réponse positive sur la régulation d‘Etat. Alors comment expliquer cette peur (exclusivement française) de l’économie de marché ?

Cette peur, justement, n'est pas exclusivement française, mais partagée "puisque dans les 19 autres pays la réponse a été identique à celle des français"
Mais je ne sais pas lire répète LRDBafouillements.
 
laurent

03/04/2006
12:16
pédagogie

Si Guy n'a pas compris, lui qui comprend toujours très bien, c'est surement parce que je me suis mal exprimé : l'exception française citée par Bourlange, c'est le chiffre où la France se distingue (économie de marché), et non où elle répond comme les autres pays (régulation d'etat, méfiance envers les firmes).

Autre formulation : cette exception est la réponse à l'UNE des trois questions, celle qui a été généralement mis en avant par les jouraux : la France se place au denier rang pour ce qui est de sa confiance dans l'économie de marché : je répète 36% soit derrière la Russie 45%.

Autre formulation :
- Je répète : E-CO-NO-MIE DE MAR-CHé
- et non demande de régulation d'état
- et pas non plus confiance dans les firmes.

Mais le mieux c'est encore d'écouter ce qu'en dit Bourlange dans le dernier quart d'heure de cette émission disponible par realplayer.

A part ça, merci de ton analyse pleine de bon sens Guy.

Cordialement

laurent
 
plied

03/04/2006
12:17
autre formulation


 
lou ravi

07/04/2006
19:21
le divan

« La France est le 20ème pays (sur 20 questionnés) où les citoyens accordent leur confiance à l’économie de marché avec 36% seulement de réponses positives »

Je vois nos rues et nos routes couvertes de coûteux 4x4 grotesques, tous d’origine étrangère,
Je vois la France entière téléphoner à longueur de journée (de préférence dans les transports en commun) avec des portables, tous d’origine étrangère,
Je vois chacun photographier ou filmer l’autre avec des appareils numériques, tous d’origine étrangère,
Je vois tous les moins de 30 ans avec les oreilles bouchées par des écouteurs reliés à des MP3, des iPods et autres gadgets, tous d’origine étrangère,
Je suis réveillé chaque nuit par des motos à échappement libre, toutes d’origine étrangère,
Je vois partout dans les pays étrangers des supermarchés type Carrefour et Conforama,
Je vois sur les aéroports qu’un avion sur deux est un Airbus,
Etc…
Etc…
(depuis que je sais ce qu’est un ( e) anaphore à force de passer et repasser le bac français avec quelques ados de mon entourage, j’en abuse)

Alors, what is the meaning of the statement above?

Peut être que je mélange macro, micro, pataéconomie, peu importe, Je ne serai pas plus ridicule que Max Gallo. Je poursuis donc.

Ne sommes nous pas, en fait, devant le énième exemple du formidable décalage français entre les choses, les actes, les comportements ET LES MOTS ?

Ce refus français de regarder la vérité en face et de se « connaître soi-même », du niveau individuel au niveau national, est le défaut que je supporte le plus mal ici.

Le pays ne devrait-il pas aller sur le divan trois fois par semaine pendant quelques années pour lever ses aveuglements et ses refoulements ? Les seules questions sont :
- les séances seront elles d’une demi heure ou de trois quarts d’heure ?
- qui va payer ? on est fauché !

Nos amis de l’Esprit Public répètent ad nauseum « Qui va dire la vérité aux Français ? ». Ils montrent par là qu’ils n’ont rien compris à la « spychologie des profondeurs ».
Il ne sert à rien d’expliquer au patient l’origine de ses troubles, il faut qu’il la découvre lui même. Élémentaire mon cher Sigmund !

Bon… ben…. euh… la consultation … et bien…. ce sera cent € par chèque ou quatre-vingts au black. Et ne pleurez pas si va vous fait mal. Plus c’est douloureux, mieux le traitement marche (enfin c’est c’qu’y disent).
.

 
lou

07/04/2006
19:39
doctus cum Google

ad nauseum ou ad nauseam
 
Henry Faÿ

08/04/2006
08:19
gaffiot

doctus cum gogolus, je retiens, je me permettrai de l'emprunter
 
zeno

09/04/2006
15:33
DARFOUR

l'émission d'aujourd'hui, avec les propos de Michaud sur le Darfour était assez cynique et deséspérante.
Michaud est donc philosophe.
On en est donc là, à ce darwinisme et ce cynisme politique : entre 40000 et 400000 morts, qu'importe, c'est la même erreur que dans le dénombrement des manifs anti-cpe.
Et puis, c'est pas nos affaires, c'est d'ailleurs l'affaire de personne. Sauf bien sûr des histoires d'intérêt, de pétrole (encore), d'humanitaire.
En matière d'humanitaire, on sera passés du tout au rien, en un rien de temps.
Alors qu'ils les exterminent tous, femmes et enfants au plus vite et qu'on en finisse au plus vite avec cette affaire qui de toute façon n'intéresse personne !
L'histoire nous jugera.
 
guydufau

09/04/2006
17:51
re : L'ESPRIT PUBLIC

Le Darfour, c'est trop dramatique pour un petit commentaire.
De cet Esprit public, je retiendrai la recommandation de la lecture d'une réédition d'un article de Simone Weil : "Note pour la suppression générale des partis politiques".
C'est très actuel. En France les partis de gouvernement ont recueilli moins de 40% des suffrages. En Israel les retraités, à la surprise générale, ont réuni 7% des électeurs et je pense qu'en 2007 "génération précaire" devrait se présenter pour moucher ces minables partis.
Enfin, les intellectuels, à l'image de Finkielkraut, devraient citer moins souvent Hanna Arenth et davantage Simone Weil.
 
Vous croyez qu'il

09/04/2006
17:56
est chargé? - Euh c'est difficile à dire...

Heureusement que le PC a commencé à suivre Simone, en se précipitant avec efficacité (pour une fois) vers sa propre extinction. Ake le recrutement de soldats comme Du Faux, c'était déjà le coup de chassepot assuré dans les vitrines de la maison-mère, huh

 
lou

09/04/2006
18:57
Lançons Gogolus !

Henry,

Doctus cum libro donc doctus cum gogolo ?
Non, puisque Gogolus est un nom propre.
Donc, doctus cum Littré, doctus cum Fabius, doctus cum Gogolus.
Correct si on met une majuscule.
Alternative, doctus cum silico.
.

Docteur honoris causa de l’université Gogolus.
Gogolus University alumni association.
And the 78th Gogolus award goes to...
Programme européen Gogolus.
Gogolus international development program.
Project Gogolus official home site.


 
Louise

19/04/2006
00:37
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je place aussi les propos de Yves Michaud,philosophe. Directeur de l'Université de Tous les Savoirs dans la bonne case (émission du 16 Avril 2006)

46 :27«Ce qui m’a frappé dans le mouvement des étudiants, c’est qu’effectivement, on voit réapparaître aujourd’hui des groupes anarchistes, on voit même réapparaître des groupes qui sont des héritiers très lointains de Action Directe ..ya..mais c’est vraiment quelque chose à la marge .

La majorité des gens ont plutôt, je dirais des positions de gestion de leur vie, d’engagement dans leur carrière, et puis de négociation de leurs droits et de leurs obligations en tant que citoyens consommateurs.
Ya effectivement des risques, aussi bien , notamment en terme de violence mais c’est toujours des choses à la marge et par exemple sur la remarque que faisait Bernard Poulet , les résultats des élections du CROUSS par exemple , ya jamais de participation électorale, encore heureux c’est l’UNI et la FAGE qui sont arrivés en tête, mais encore heureux que ce ne soit pas les organisations islamiques parce que dans la tradition des votes étudiants en France aujourd’hui, c’est les organisations d’étudiants islamiques radicaux qui eux savent très bien que la participation électorale étant de 4 à 5 % , ils ont des possibilités d’être représentés au Conseil d’Université , au Conseil scientifique et au Conseil de la Vie étudiante."


 
Henry Faÿ

19/04/2006
08:40
doctus cum wikipedia


<<Doctus cum libro donc doctus cum gogolo ?
Non, puisque Gogolus est un nom propre.
Donc, doctus cum Littré, doctus cum Fabius, doctus cum Gogolus.
Correct si on met une majuscule.
Alternative, doctus cum silico.>>

Doctus cum silico, le meilleur moyen de ne pas être compris.
Il me semble que le latin ignore les majuscules ou plutôt les minuscules donc la distinction majuscules minuscules. On me le confirmera.
Google, c'est un nom propre qui reprend un nom commun, un puissance cent, une création du mathématicien Edward Kasner.


 
GT

21/08/2006
14:51
re : L'ESPRIT PUBLIC

à ne pas rater : dimanche prochain (27-8-06), Borzeix sera l'invité d'Esprit Public, sur le thème de la francophonie.
 
LN

28/08/2006
01:53
Borzeix

Quelqu'un a écouté Borzeix hier ?
(Je suis temporairement privé de magnétophone et d'internet à domicile, donc un brin handicapé).



 
Henry Faÿ

28/08/2006
09:06
un docteur tant mieux, deux docteurs tant pis


Pas manqué grand chose. Tous ces débats sur la francophonie se ressemblent comme des gouttes d'eau. Il y a un Docteur tant mieux, rôle joué par l'ancien Directeur de France Culture, wishfull autant que vous en voudrez. Vous savez, les choses vont beaucoup moins mal qu'on ne le croit en France. Voyez le Québec etc. Il a juré ses grands dieux que sa démarche n'était pas passéiste et n'avait rien de nostalgique.
Il y avait deux Docteurs tant pis: Yves Michaud qui, selon son habitude, a mis les pieds dans le plat en faisant remarquer que dans une réunion internationale, il était tout simplement impossible et même inimaginable de s'exprimer en français, et aussi que Chirac parlait beaucoup mais que les moyens n'étaient pas au rendez-vous.
Il aurait pu dire aussi qu'en France dans les grandes sociétés, les Conseils d'administration se faisaient en anglais et que les scientifiques de notre pays publient en anglais.
Il y avait Jean-Louis Bourlanges qui a vu en un temps incroyablement court le français s'effondrer dans les institutions européennes, et les petites moqueries qui visent ceux qui s'expriment en français. Un jour, il avait fait un discours en français, on lui avait dit bravo pour ce discours cartésien, ça voulait dire psychorigide. Les français, selon lui sont clairs et analytiques, les anglophones, ont une éloquence polémique.
Et Jean-Louis Bourlanges a bien dit qu'on ne pensait pas de la même façon en français et en anglais, la question de la langue n'est donc pas du tout à négliger.
j'ai quand même appris que la francophonie avait fait école, il y a une hispanophonie, une turcophonie.
Ce que je trouve assez étonnant, c'est que Jean-Marie Borzeix, très valeureux directeur de France Culture, que je regrette tous les jours, n'a qu'un placard, un tout petit bureau à la Bibliothèque de Franceoù j'étais un jour allé lui dire que TV5, c'était vraiment un désastre. Je sais, je sais, s'est-il contenté de me dire.


 
Laurent

12/11/2006
23:21
Michaud se paye Hulot à l'Esprit Public

Aujourd'hui à l'Esprit Public, une incroyable mise en boite de la fondation Hulot et de son effet sur le climat politique : c'est du Michaud en grande forme, mais pas toujours clair, car contient pas mal d'allusions et d'implicites.

Enfin il y a de la bonne santé idéologique dans cette méchanceté...

(entre 34' et 40' du fichier real player)
 
Tommaso

14/11/2006
03:08
re : L'ESPRIT PUBLIC

Oui l'Esprit Public reste le plus souvent "dynamisant". Surtout les remarques de Ph. Meyer lui-même, ainsi que les interventions d'Yves Michaud. Contrairement aux autres idéologues de la chaîne (un exemple amusant au point d'en être ridicule étant le tandem Clarini-Couturier que j'ai découvert grâce à vous sur ce forum), et même si en trouvant le plus souvent Chirac trop à gauche, on devine pour qui ils voteront en 2007, ce sont des intellectuels qui font penser, y compris contre eux.

 
Henry Faÿ

14/11/2006
05:31
des intellos qui font penser, rien que ça!


<<ce sont des intellectuels qui font penser, y compris contre eux.>>

Quel éloge!!!
****************
Je n'en dirais pas tant de toute la bande en particulier de cette ganache qu'est Max le coq qui se caractérise par une méconnaissance totale des sujets (par exemple quand il a parlé de l'appel d'offre que Bombardier a remporté contre Alstom pour le renouvellement des trains de l'île de France) une grande étroitesse d'esprit et qui aurait mieux sa place sur radio-courtoisie



 
Anne

23/11/2006
23:36
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je vous recommande la chronique de Philippe Meyer dimanche dernier à propos de l'enquête de François Garçon sur le film "Le cauchemar de Darwin". ("Enqête sur ""Le cauchemar de Darwin"", Flammarion 2006. Passionnant).
La chronique est de la veine du livre. (On la trouve sur le site mais je ne sais pas comment on fait les liens Internet).
Enfin des gens intellectuellement rigoureux et se donnant les moyens de démontrer ce qu'ils soutiennent.
Quand Philippe Meyer se fera-t-il virer le Radio-France?
 
Meyer fan-club

24/11/2006
00:09
pour lire le billet de philippe meyer

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ esprit_public/index.php?emission_id=18


 
Henry Faÿ

24/11/2006
06:04
dans ce billet

Philippe Meyer évoque une mystification, l'immaturité d'une grande partie de la presse, ceux qui posent à la belle âme et qui foncent tête baissée dans un délire compassionnel
 
lionel

24/11/2006
07:52
re : L'ESPRIT PUBLIC

Espérons que ce livre "qui se lit comme un roman d’Agatha Christie" est plus étayé que cette chronique de 4000 signes qui ne dit rien sur la situation


 
dom

24/11/2006
09:22
re : L'ESPRIT PUBLIC

ah, la ça promet et enfin un peu de recul sur ce que l'on nous presente comme des vérités toutes faites.
Cela rejoint l'ensemble des fils ou l'on s'est déja copieusement engueulé, le cauchemar du journaleux étant d'exister, je n'irais pas jusqu'a la mauvaise fois qui supposerait par elle même une forme d'intelligence, mais il s'agit bien de naîveté entretenue par un moule de formation adherant aux théories permanentes du complot.L'orientation ne peut plus se faire que selon l'inclination du réalisateur.

on verra la suite
 
Henry Faÿ

24/11/2006
09:39
on peut ressortir le fil

<<Espérons que ce livre "qui se lit comme un roman d’Agatha Christie" est plus étayé que cette chronique de 4000 signes qui ne dit rien sur la situation>>

Une chronique, c'est une chronique, et on peut effectivement lire le livre que cette chronique signale, je ne sais pas s'il se lit comme un roman d'Agatha Christie mais il doit apporter des éléments intéressants, on peut aussi aller voir les discussions que nous avons eues sur ce sujet dans ce forum


 
lionel

24/11/2006
10:23
réflexions

l'emballement médiatique peut se produire aussi bien sur des vérités que sur des mensonges

croire sans preuves au documentaire ou au livre, dans les 2 cas il y a une part de crédulité

quant aux vieux fils du forum, il est interessant de relire la justesse de la position alter en 2003 à la lumière du dramatique bourbier irakien de 2006. En 2003, Alexandre Adler traitait les anti-guerre de munichois...


 
Henry Faÿ

24/11/2006
12:42
j'ai pas lu, j'ai pas vu...


Le livre je ne l'ai pas lu, le film, je ne l'ai pas vu mais j'ai vu l'émission que Daniel Schneiderman lui avait consacré, l'auteur du film Hubert Sauper, courageusement, avait refusé d'être sur le plateau, cette absence était d'une grande éloquence. Les thèses du film ont été réduites en pièces, il n'en est rien resté.

Je n'en ai pas été le moins du monde étonné, bien avant toutes ces discussions, je savais qu'il n'y avait quelque chose qui n'allait pas dans cette histoire. On peut reprocher beaucoup de choses aux responsables de la coopération européenne, pas de se rendre complice de trafics d'arme.

<<quant aux vieux fils du forum, il est interessant de relire la justesse de la position alter en 2003 à la lumière du dramatique bourbier irakien de 2006. En 2003, Alexandre Adler traitait les anti-guerre de munichois...>>

Il ne me viendrait pas à l'idée de me situer pas par rapport à Alexandre Adler, je le laisse déblatérer, j'en prends, j'en laisse. Se situer par rapport à Alexandre Adler pour se trouver plus perspicace que lui, c'est une facilité à laquelle je ne cède pas.

Il n'y a pas qu'aux vaillants et perspicaces participants du forum que revient le mérite d'avoir critiqué en son temps l'intervention américaine en Irak, sur cette question un certain Alain Gérard Slama journaliste au Figaro a eu des paroles assez bien frappées.


Je fais un cop'coll d'un passage de l'article de wikipédia sur ce film:
******************************************************
Le film fait actuellement l'objet d'un vif débat quant à son "honnêteté", comme en témoigne cet extrait d'un article de Libération du 27 février 2006 mais aussi de la contre-enquête effectuée par Le Monde, le lendemain :

Nominé aux prochains Césars dans la catégorie « meilleur premier film » mais aussi aux Oscars comme meilleur documentaire, le Cauchemar de Darwin, documentaire de Hubert Sauper, vif succès en 2005, est contesté dans le numéro 635-636 de la revue Les Temps modernes par l'historien du cinéma, spécialiste de son financement, homme de télévision, gérant d'entreprise et homme d'affaire lié à Havas François Garçon. En prenant l'exemple de l'exploitation de la perche du Nil en Tanzanie dans la ville de Mwanza, au bord du lac Victoria, Sauper a livré un documentaire catastrophe sur le quotidien d'Africains broyés par le libéralisme occidental puisant à son seul profit prédateur dans les ressources renouvelables du pays. Le film spécule aussi sur un trafic d'armes véhiculées à bord des gros porteurs russes servant à l'exportation du poisson.

Selon François Garçon, « le réquisitoire de Sauper est d'une redoutable efficacité » mais aussi globalement manipulateur. Il rappelle que la perche du Nil a été introduite dans les années 50 dans le cadre d'un programme de développement de l'OCDE [ce qui est contesté, d'aucuns prétendent qu'elle a été introduite pour la pêche sportive par des colons], et que les seuls à s'opposer à ce type de politique à l'époque se comptaient dans les rangs de l'extrême droite. Le film laisse à penser que l'intégralité du poisson file vers les pays riches. Or, selon Garçon, « 74 % de ce qui est pêché dans le lac Victoria n'est pas exporté, et 40 % de ce total sera consommé sur place ». De même, les magazines de la BBC cadrés en gros plan où l'on voit des photos de soldats noirs portant des caisses (sous-entendu d'armes illégales livrées par les pays occidentaux) dateraient d'octobre-décembre 1997 et seraient des clichés d'une action « inscrite dans le droit international » en soutien au gouvernement du Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kabbah, renversé par un putsch.

Enfin, le film montre Mwanza comme une petite ville pourrissante. Or il s'agit de la deuxième plus grosse agglomération urbaine de Tanzanie. « Exit (exeunt) les contrastes sociaux intra-africains, la bourgeoise locale industrieuse, le grand parc d'automobiles, les immeubles modernes, tous signes de modernité industrielle qui contrarient la thèse ultramisérabiliste d'une Afrique scotchée au malheur, cliché conforme il est vrai à l'attente du spectateur occidental. ». Le réalisateur répond par une lettre furieuse mais peu argumentée.

Sur le Corriere della Sera, l'éminent critique de cinéma italien, Paolo Mereghetti (auteur très connu d'une imposante encyclopédie du cinéma) ne trouve que des qualités éminentes au film. Il ajoute que d'après lui « Garçon n'a pas raison de contester ce film pour son manque de précision historique.
(!!!!!!!)
Sauper veut surtout parler la langue des spectateurs, en utilisant le cinéma comme un instrument d'ouverture sur le réel, comme un regard qui ne se contente pas de ce qu'il voit mais pousse le spectateur à regarder au-delà, en profondeur, en instillant le doute et en posant les questions auxquelles d'autres devront trouver la réponse ».

(je trouve cette argumentation proprement ahurissante, c'est de l'entourloupe caractérisée)

François Garçon s'est intéressé au film car celui ci ne montre pas les images des armes du supposé traffic. Celui ci reproche aussi le biais altermondialiste du film (interview radio France Inter 24 avril 2006). Il convient de préciser que M. Garçon appuie sa démonstration sur une recherche documentaire et non une investigation sur place.

(je crois que c'est faux, ou que ce n'est plus vrai)

Lors de l'émission d'arrêt sur images du 30 avril 2006, dont le thème principal est ce film, on apprend que le principal problème du film est que le trafic d'arme n'est pas averé (sans qu'on puisse exclure cette possibilité), que les armes qui ont été saisies sur l'aéroport de Mwanza l'ont été suite à un problème technique sur un Antonov An-12 qui a dû atterrir en Tanzanie ; les 35 tonnes d'armes provenaient de Tel Aviv et allaient en Ouganda[1]. Selon Judith Bernard, il ne faut pas prendre ce film pour une enquête, un documentaire ou un reportage, mais pour ce qu'il est, selon elle : un conte, un récit[2], que les occidentaux ont perçu comme un documentaire. Les occidentaux l'auraient assimilé comme tel en mettant en place des connexions logiques de la narration à des endroits où il n'y en avait pas du fait de la nature du document.

Par Bacchus, que c'est tarabiscoté et faux-cul!

Tout d'abord encensé pour sa dénonciation des effets néfastes de la mondialisation, ce documentaire a par la suite fait l'objet de contre-enquêtes qui ont souligné certains points controversés du film (cf. supra).

Controversé, c'est un understatement.
********************************************************


 
indulgence indulgent

24/11/2006
12:48
re : L'ESPRIT PUBLIC

GB Shaw le disait déjà !
un journaliste est quelqu'un chargé d'expliquer aux autres des choses qu'il n'a pas comprises lui-même
 
sauper fan club

24/11/2006
20:39
re : L'ESPRIT PUBLIC

c'est dur d'avaler un tel flagrant délit

heureusement qu'il y eu des naîfs pour acheter la vidéo
afin de pouvoir s'astiquer sur le mode attackien

bien sur maintenant il n'en reste que ce qu'il doit rester : rien

mais heureusement avec lionel je ne suis pas seul
je ne suis pas seul
je ne suis pas seul
je ne suis pas seul
je ne suis pas seul
 
dom

24/11/2006
21:26
re : L'ESPRIT PUBLIC

arf Lionel, tu n'as vraiment pas de chance, la c'est la totale.....

http://www.fanfareunion.ch/audio/mp3/LionEstMort.mp3
j'aime assez c'est délire, mais comme je sais que tu est rock,
allez un ptit remember

http://www.aerosmith-italia.com/download/bin/Aerosmith%20-%2 0Peter%20Gun.mp3
 
LRDB-Radio

24/11/2006
22:22
Votre D-J vous parle

De source sûre, nous apprenons que François Garzon a refusé de rencontrer Sauper derrière les chiottes du jardin Maurice Trembleur sis comme chacun sait à Ploudalmzeau derrière la mairie, sur le terrain aimablement prêté par la boulangerie La Fraternelle, où l'autre l'avait convoqué par télégramme afin de régler cette affaire "entre hommes".

Il parait qu'il parait que l'auteur du livre conseillé par Philippe Meyer aurait été surpris dans une réception organisée par Monique Canto-Sperber. Dores et déjà il s'avère que son livre est un tissu de mensonges, sur lequel sautent à pied joint et de joie (zeugme) les ennemis des ennemis de la mondialisation.

Après les chiottes publiques de Ploudalmézeau, il paraitrait de source sûre que c'est à radio libertaire que Garzon ne se rendra pas, ce qui confirmera que tout ce qu'il écrit sur Sauper est FAUX.

De notre envoyé au Lavomatic du prolétariat

LRDB
 
lionel

24/11/2006
22:43
soulagement

C'est réconfortant d'apprendre que le capitalisme n'exploite personne nulle part, ne crée aucun dégat contre l'environnement et se refuse à vendre des armes à l'Afrique. Merci François Garzon , merci Philippe Meyer d'embellir notre quotidien, ça valait le coup d'enqueter!!!


 
dom

24/11/2006
23:21
re : L'ESPRIT PUBLIC

la vache! c'est démesuré quel cataplasme
http://www.arte.tv/fr/771870.html

des comptes! nous devons exiger des comptes car en plus c'est financé par l'argent du contribuable.
Le Cauchemar de Darwin
Documentaire de Hubert Sauper
(France – Autriche – Belgique, 2004, 1h50)
Une Coproduction Arte
Sortie du 2 mars 2005

la these alter sur le dos du contribuable voila qui pourrait servir de contre these avec toute la mauvaise foi imaginable, s'en servir a contre sens en amentant avec le même aplomb, et si ce film avait été comandité par ATTAC, je subodore une trilaterale internationaliste a la solde de greepeace( tant qu'a faire)

lol Henry, c'est drole ce truc "Par Bacchus, que c'est tarabiscoté et faux-cul!"


 
Henry Faÿ

25/11/2006
08:14
prière de ne pas une nouvelle fois tout mélang


prière de ne pas une nouvelle fois tout mélanger
**************************************************
<<C'est réconfortant d'apprendre que le capitalisme n'exploite personne nulle part, ne crée aucun dégat contre l'environnement et se refuse à vendre des armes à l'Afrique. Merci François Garzon , merci Philippe Meyer d'embellir notre quotidien, ça valait le coup d'enqueter!!!>>

Mais c'est pas ça du tout! C'est tout mélanger. Si le capitalisme exploite il faut les montrer, s'il y a des dégâts sur l'environnement, il faut les montrer, s'il y a des trafics d'arme, il faut le dire et si possible et les montrer et les temps modernes est une revue qui n'est pas suspecte de faire preuve de complaisance sur ces sujets mais on rend un bien mauvais à la cause qu'on veut défendre en fabriquant un film complètement bidonné d'un bout à l'autre et dont le succès provient du fait qu'il joue sur le fibre de la culpabilité.


 
Louise

26/11/2006
22:07
re : L'ESPRIT PUBLIC

à propos du premier sujet de ce matin: "La situation au Proche-Orient", un autre pôint de vue:

De l’assassinat de Gemayel à la crise libanaise
dimanche 26 novembre 2006, par Alain Gresh

http://blog.mondediplo.net/2006-11-26-De-l-assassinat-de-Gem ayel-a-la-crise-libanaise




 
Henry Faÿ

27/11/2006
11:09
une giclée de désespoir


Cette émission, c'est vraiment pour vous mettre le moral à zéro, si jamais vous étiez tentés de caresser quelque espoir, l'espoir faisant vivre, renoncez-y.
Moyen-Orient, confusion totale, orgie d'atrocités, tout ce qui risque d'arriver est une explosion, pas la moindre chance que la sitution s'améliore à horizon visible.
Economie française, c'est le décliniste Nicolas Baverez qui avec méthode assène son diagnostic sans appel: ça ne va pas du tout, on est mauvais, on est en déclin et il explique:
L'industrie française n'investit pas depuis quinze ans (!!!!)
Nous n'innovons pas.
Conséquence: le commerce extérieur devient déficitaire.
La petite croissance dont nous bénéficions est factice, elle est due à une augmentation de la consommation des ménages, elle s'accompagne d'un accroissement de l'endettement du pays.
Pendant ce temps là, des pays comme l'Espagne et surtout l'Allemagne ont fait d'importantes réformes et tirent très bien leur épingle du jeu.
Et moi de me dire:
(i) il a raison, je ne vois pas ce qu'on peut trouver à redire à son discours.
(ii) pourquoi, mais pourquoi supportons nous une situation pareille, ce qui veut dire, pourquoi sommes nous, collectivement si mauvais, quel plaisir trouvons-nous à nous enfoncer de cette façon et pourquoi sommes nous depuis s longtemps si mal gouvernés?

 
Tommaso

15/01/2007
02:00
Esprit Public 14/01

Esprit Public 14/01

Je maintiens cher Henry :-) mon idée de l'Esprit Public: ayant gardé un minimum de rationalité malgré les interdits qui pèsent sur leur discours, nos intervenants nous aident à penser "contre" eux-mêmes.

Ainsi, la question - absolument censurée - du lobby sioniste en France et aux Etats-Unis apparaît ici en creux à deux reprises, à mon avis:

1 - Yves Michaud s'interroge: - Comment diable est-il possible que la nation à la culture militaire la plus poussée au monde puisse s'enfoncer si ridiculement dans le bourbier irakien? Pas de réponse. Bien sûr, il n'est pas politiquement correct de mentionner les lobbys, dont les deux puis puissants sont bien celui de l'armement et l'AIPAC, lobby pro-israélien. (Relisez l'analyse de Blankfort sur http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2213)< /A>

2 - Une critique classique de BHL par Ph. Meyer dans les brèves a laissé M.Gallo de glace, puis bredouillant pour recommencer. Comment réagir en effet? Ayant rallié officiellement le candidat perçu par l'opinion, à tort ou à raison, comme celui de l'américano-sionisme, MG ne peut même plus se payer BHL, il risquerait de faire le jeu du rapprochement FN-Dieudo qui mettrait grandement en danger le second tour de Sarko.


Une petite note plus positive pour la fin: merci à Ph. Meyer pour sa remarque finale sur M. Barella, père des deux enfants enlevés puis retrouvés, qui disait toujours éprouver une certaine sympathie pour le ravisseur, "à l'heure, commente PhM, où l'on multiplie les lois pour nous mettre à l'abri les uns des autres".

 
Henry Faÿ

21/01/2007
16:03
eh, papate!


Aujourd'hui ils ont parlé d'une éventuelle relance de la réforme des institutions européennes. Jean-Louis Bourlanges qui connaît bien ce sujet a fait un exposé bien argumenté et circonstancié. Max Gallo qui prend toujours un ton solennel pour sortir de grosses banalités a dit que cette Europe était "une usine à gaz" et qu'il ne croyait pas qu'elle pourrait fonctionner à vingt-sept. Dans ces conditions, eh, papate, fallait pas voter non au référendum!


 
victor malicheff

28/01/2007
16:24
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ce matin 28/1 rififi chez P. Meyer à propos de la délocalisation du Louvres à Abou Dhabi. Entre, les anciens ( ringards ) et les modernes ( l’avenir est dans la globalisation des échanges artistiques ), entre P. Meyer, Gallo, Poulet d’une part , Michaud & Bourlanges d’autre part. Ces 2 derniers ont tenté de ridiculiser les auteurs de la pétition et bien entendu les signataires & en indiquant aussi être très éloignés du monde de l’art.
Il est en effet pour le moins surprenant de s’engager de manière véhément e dans un débat en ignorant la matière traitée, c’est affligeant et je sais gré à P. Meyer d’avoir tenu le cap malgré le refus de JL Bourlanges à 2 reprises de répondre à la question : s’agit-il de franchiser le Louvres contre le Rafale ?
Victor,
NB www.latribunedelart.com


 
Henry Faÿ

28/01/2007
21:38
la circulation de l'art


Je dois dire que dans le rôle de ringard, Max Gallo est toujours parfait. C'est le ringard de service idéal, quand même fort ennuyeux à écouter, il n'aurait comme rival que Jean Dutourd qui lui est beaucoup plus drôle, manque de chance, c'est radio-courtoisie qui l'a, il faudrait que France Culture le rachète (ou le loue, comme un tableau de Poussin, mais pas trop cher). Si par hasard une question l'embarrasse, l'académicien répond: "mais vous m'embêtez avec toutes vos questions!"
Comme à son habitude, Max Gallo ne prend même pas la peine de se documenter un peu avant l'émission, il ne connaît pas le nom du troisième signataire de l'article, Roland Recht, historien d'art médiéviste.
C'est Yves Michaud qui a donné de forts arguments en faveur de ces diverses opérations de coopération muséales moyennant compensations financières qui provoquent tant d'émoi. Yves Michaud n'est pas "très éloigné" du monde de l'art, il a été directeur de l'école des Beaux-Arts de Paris et a publié sur l'art au moins un essai, l'art à l'état gazeux.
L'art, dit Yves Michaud a toujours circulé, pas toujours de manière honnête, pillages, vols; quand on n'a pas pu faire venir les aouvres d'art, on a fait venir les artistes.
Cette pétition, parlons en, elle est signée de conservateurs honoraires plus quelques conservateurs sud-américains, c'est l'arrière garde. Yves Michaud aime bien secouer le cocotier. Il ne manque dit-il que José Bové.
Yves Michaud dit que Jean Clair devrait commencer par balayer devant sa porte, en tant que conservateur de Musée Picasso, il a financé son musée avec des opérations de ce type.
Quant à Françoise Cachin en tant qu'ancienne conservatrice du Musée d'Orsay et directrice des Musées, elle sait bien comment on loue les expositions. Oui, elle l'a fait, je me souviens bien de l'exposition de la collection Barnes au Musée d'Orsay, la fondation Barnes de Philadelphie étant à cours d'argent. Là, Yves Michaud est moins convaincant, car si elle est bien au courant, elle en connaît peut-être aussi les aspects peu reluisants.
Yves Michaud cite son expérience, en tant que directeur de l'école des Beaux-Arts, il a organisé l'expatriation temporaire d'oeuvres d'art au Japon et les avantages reçus en restauration notamment correspondaient bien à une location déguisée et il n'a pas à se plaindre de l'opération.
Yves Michaud dit qu'il y a une forte demande d'art, que la France n'a pas à être à l'écart de ce mouvement. Les Chinois rachètent les oeuvres qui ont quitté la Chine et récupèrent autant de faux qu'il en était parti. On annonce l'ouverture de mille mmusées en Chine, ça paraît incroyable et si on fait le calcul par rapport à la population, c'est vrai. La politique de la fondation Guggenheim a eu des succès considérables, et de citer Bilbao. Objection de Philippe Meyer: Bilbao, ce n'est qu'une coque (le famaux édifice de Franck Gehry). Pas du tout, répond Yves Michaud, mieux informé, les collections rares au début ont fini par arriver.
Yves Michaud vilipende les signataires de l'article qui ont cru bon d'écraser de leur mépris les habitants d'Atlanta, "ville du coca-cola". Comme si les habitants d'une ville qui abrite une grande firme de boissons gazeuses n'avaient pas le droit à la culture. Il vilipende aussi le mépris des foules de visiteurs peu au fait de l'art et de son histoire.
Jean-Louis Bourlanges se lance dans une petite dissertation qui pourrait l'entraîner fort loin s'il disposait de plus de deux minutes sur les tabous qui pèsent sur l'argent. Il faut dit-il faire une distinction entre l'argent qui confisque, l'argent des inégalités et l'argent qui est un instrument universel de mesure de valeur... En mettant à la disposition de villes lointaines des oeuvres d'art appartenant à notre patrimoine, nous rendons un service culturel, ce service a un coût, il est normal que ce coût soit payé. À Abou Dhabi, ils ont du pétrole et pas beaucoup de culture, en France, nous avons de la culture et pas de pétrole, il y a quelque chose à faire.
Personnellement, je me réjouis que le Louvre soit à Abou Dhabi, de même que la Sorbonne, et on peut continuer.

 
fred

28/01/2007
22:39
re : L'ESPRIT PUBLIC

ou la circulation de "l'Art" comme nouvel opium d'une société moribonde... Ah bon, ils ont oublié d'en parler?
 
Henry Faÿ

29/01/2007
07:43
?

<<ou la circulation de "l'Art" comme nouvel opium d'une société moribonde... Ah bon, ils ont oublié d'en parler?>>
?


 
victor malicheff

29/01/2007
15:53
re : L'ESPRIT PUBLIC

Rebelote ce matin avec Bruno Racine l’énarque du centre Pompidou , halle commerciale , qui ne voit pas de différence entre l’œuvre du Duchamp et
une sanisette de Decaux : le marché lisse les différences.
Les Slama & Pastré ont bien entendu renchéri à la satisfaction générale…
mais aussi Henry qui n’hésitera pas à faire le voyage à Abou Dahbi comme instructeur du Rafale.
Victor

 
lou

29/01/2007
15:55
romancier et historien

***dans le rôle de ringard, Max Gallo est toujours parfait. C'est le ringard de service idéal, quand même fort ennuyeux à écouter***

Verbeux, creux, pompeux, vaseux, comment Philippe Meyer peut-il inviter un tel raseur? Ce type me fait perdre mon temps et je n'aime pas ça.

 
peh

30/01/2007
08:40
re : L'ESPRIT PUBLIC

Le 28/01/2007 21:38 Henry Faÿ a écrit :
<<Yves Michaud cite son expérience, en tant que directeur de l'école des Beaux-Arts, il a organisé l'expatriation temporaire d'oeuvres d'art au Japon et les avantages reçus en restauration notamment correspondaient bien à une location déguisée et il n'a pas à se plaindre de l'opération...
Yves Michaud dit qu'il y a une forte demande d'art, que la France n'a pas à être à l'écart de ce mouvement.>>

Donc, si je comprends bien :
- il y a une très forte demande d'art attisée notamment par les nouveaux riches russes, chinois et autres (je simplifie)
- l'art est à la mode et est valorisant pour certaines personnes et institutions
- les oeuvres prêtées et abîmées par les prêts seront restaurées grâce à l'argent gagné
- les œuvres d'art ont pour destinée de disparaître physiquement (Michaud dixit)

Je passe charitablement sur les discours caricaturaux de Michaud et Bourlanges.
Je passe sur la façon dont n'a pas été traitée la probable pré-censure des expositions à Abou Dahbi.

Conclusion : allons-y, faisons tourner toutes ces oeuvres et visons 20 millions de visiteurs au Louvre, ce grand Barnum de la Culture. Sachant qu'un visiteur sur 1000 est là pour admirer les œuvres, cela donnera 20 000 véritables visiteurs, c'est toujours çà... dans un univers muséal où la qualité se mesure au nombre de millions de visiteurs, de soirées privées pour qques happy fews et à l'épaisseur de catalogues (v. Haskell infra).

NB : pour un point de vue équilibré sur le sujet et non lié à l'actualité immédiate, tel l'Esprit Public, je conseille la lecture du grand historien de l'art Francis Haskell :

L'Amateur d'Art
de Francis Haskell

Dans le 1er chapitre intitulé :
"Titien et les dangers de l'exposition internationale"
il résume parfaitement la problématique sur le sujet de l'exposition monographique en partant de la fameuse exposition Titien à Venise.
On peut très facilement élargir aux problèmes d'aujourd'hui et tout y est dit.

 
Henry Faÿ

30/01/2007
10:45
avec des si on mettrait Paris en bouteille


<<mais aussi Henry qui n’hésitera pas à faire le voyage à Abou Dahbi comme instructeur du Rafale.
Victor>>

Si telle était ma spécialité, je n'hésiterais bien évidemment pas à le faire. Si j'étais conservateur de musée, pour moi, organiser une exposition à Abou Dhabi, ça serait le rêve!!! Il faut vraiment être conservateur honoraire donc complètement rangé des voitures pour mépriser ce type d'occasion (je n'ai pas écrit opportunité).
Et si j'étais prof, enseigner à la filiale de la Sorbonne à Abou Dhabi me plairait énormément.




 
Henry Faÿ

30/01/2007
10:48
pourquoi deux petits anges

Deux petits anges musiciens: le premier c'est celui qui n'a jamais été conservateur de musée, le second, c'est celui qui n'a jamais été prof à la Sorbonne.

 
Henry Faÿ

30/01/2007
12:09
des opérations assez géniales


<<Je passe charitablement sur les discours caricaturaux de Michaud et Bourlanges.
Je passe sur la façon dont n'a pas été traitée la probable pré-censure des expositions à Abou Dahbi>>

En quoi les discours d'Yves Michaud et de Jean-Louis Bourlanges sont-ils caricaturaux??? Ils ont dit ce qu'ils avaient à dire et ne l'ont pas trop mal dit.
********************************************************

Jean-Louis Bourlanges a bien pointé que l'opposition rencontrée par ces opérations assez géniales viennent d'une frilosité pour ne pas dire plus par rapport à l'argent, cachez, cachez ces gros paquets de centaines de millions de dollars que je ne saurais voir. Pourquoi cette méfiance par rapport à l'argent? Le sujet est tellement vaste que je n'ose l'aborder, je dirais, pour résumer que chez nous, c'est culturel, donc profond. Je sais que quand on a dit ça, on n'a pas dit grand chose. Chez nous, l'argent est sale chez nous, l'argent est illégitime, chez nous l'argent suscite la honte. Mais réfléchissons une minute, comment les musées pourraient-ils avoir des politiques quelque peu ambitieuses sans argent? C'est quelque chose que Jean Clair et Françoise Cachin savent parfaitement. Je connais une conservatrice de musée qui ne cesse de se désoler de l'état de délabrement de son musée, elle n'est certainement pas la seule. Il y a des gens qui trouveront honteux de ramasser des centaines de millions de dollars dans une coopération avec un pays pétrolier, moi je trouve autrement plus honteux qu'on n'arrive pas à ouvrir les salles du Louvre parce qu'on est pas capable de payer des heures sup aux gardiens, ça ne se compte pas en centaines de millions de dollars, résultat, des étrangers font le voyage pour voir telle ou telle oeuvre et trouvent la porte close avec un petit mot d'explication, ils ne doivent pas avoir une très haute opinion de notre pays.

 
Henry Faÿ

30/01/2007
12:18
chacun ses tabous

<<Je passe sur la façon dont n'a pas été traitée la probable pré-censure des expositions à Abou Dahbi>>

Si les aboudhabiens ne veulent pas voir de femmes nues, tant pis pour eux. Chacun ses tabous, chez nous c'est l'argent, chez eux, c'est les femmes nues.



 
peh

30/01/2007
14:23
re : L'ESPRIT PUBLIC

Oui, aujourd'hui c'est un peu une tarte à la crème de dire que les français ont honte ou peur de l'argent. Mais même si c'est vrai, cela ne justifie rien.

Mais c'est un sujet qui permet de masquer le problème sous-jacent de la conservation, j'insiste là-dessus. Mais la conservation avec un grand C, c'est pas vendeur coco.

Par rapport aux "prestigieuses" expositions où l'on prend le risque dément de réunir TOUS les Vermeer en un seul lieu !

Mais lisez donc Haskell, il dit cela bcp mieux que moi.


 
Henry Faÿ

30/01/2007
15:52
le mépris pour le visiteur qui n'y connaît rie


<<Conclusion : allons-y, faisons tourner toutes ces oeuvres et visons 20 millions de visiteurs au Louvre, ce grand Barnum de la Culture. Sachant qu'un visiteur sur 1000 est là pour admirer les œuvres, cela donnera 20 000 véritables visiteurs, c'est toujours çà... dans un univers muséal où la qualité se mesure au nombre de millions de visiteurs, de soirées privées pour qques happy fews et à l'épaisseur de catalogues (v. Haskell infra).>>

Quel esprit grincheux doit être ce Francis Haskell! Et voilà exprimé sans ambage le mépris pour le visiteur qui n'a pas sa licence d'histoire de l'art. Qui donc dit que la qualité se mesurait au nombre de visiteurs? N'y a-t-il pas des critiques pour en parler?
Un visiteur sur 1000 serait là pour admirer les oeuvres...? Absurde. On sait bien qu'il y a des visiteurs qui n'y connaissent pas grand chose, pour qui la visite d'une musée est une sorte de contrainte imposée par le conformisme du "il faut avoir vu", mais comprenez que c'est l'occasion ou jamais de s'instruire, vous pouvez bien imaginer qu'on a des chances d'être moins ignorant de l'art après avoir passé une demi journée au Louvre qu'avant. Le Louvre a certes beaucoup de visiteurs, il pourrait en avoir davantage, j'y suis allé récemment, dans beaucoup de départements, l'affluence est plutôt maigre. C'est dans les expositions annoncées à coups de trompettes, nonobstant passionnantes, que l'on s'écrase.
Je suis parfois émerveillé par les touristes, la bonne volonté qu'ils manifestent de savoir et d'admirer. L'Angélus de Millet est un tableau archi-célèbre au Japon. Un jour, au Musée d'Orsay, J'ai vu un couple de japonais, un petit vieux, une petite vieille se faisant photographier devant ce tableau, on avait l'impression qu'ils réalisaient le rêve de toutes une vie, c'était vraiment touchant.
Quant aux catalogues, épais sans doute mais ô combien admirables, personnellement, je m'en délecte et finis généralement par les acheter parfois d'occasion bien après l'exposition dans les bacs des soldeurs. Comment ne pas citer celui de l'exposition de Jean Clair sur la mélancolie, exposition que je n'ai pas pu voir, j'étais en Angola et celui de l'exposition portraits privés portraits publics 1770-1830, une merveille?


 
Henry Faÿ

30/01/2007
16:55
le vestibule pro-israélien


message de Tommaso, 15 janvier
<<Yves Michaud s'interroge: - Comment diable est-il possible que la nation à la culture militaire la plus poussée au monde puisse s'enfoncer si ridiculement dans le bourbier irakien? Pas de réponse. Bien sûr, il n'est pas politiquement correct de mentionner les lobbys, dont les deux puis puissants sont bien celui de l'armement et l'AIPAC, lobby pro-israélien.>>

Ce n'est peut-être pas politiquement correct, deux universitaires américains l'ont fait, j'ai chopé sur gogole une synthèse de l'étude qui montre le rôle du vestibule pro-israélien et j'en fais un cop'coll:

<<Deux chercheurs états-uniens se sont demandé, sur le site de l’Université de Harvard (1), pourquoi Israël pouvait déterminer la politique des USA au Moyen-Orient. L’article a déjà suscité de grandes polémiques aux Etats-Unis, alors même qu’aucune revue n’a osé le publier.


Il s’intitule «The Israel Lobby and Us Foreign Policy » (Le lobby israélien et la politique extérieure des Etats-Unis), et il est signé conjointement par John Mearsheimer de la University of Chicago et Stephen Walt de la John K. Kennedy School of Government de l’Université de Harvard.

Le texte part d’une question : « Pourquoi les USA ont-ils mis de côté leur propre sécurité et celle de nombre de leurs alliés pour promouvoir les intérêts d’un autre Etat ? ». La réponse, argumentée, est : la profonde influence, aux USA, des groupes de pression pro-israéliens sur la politique étrangère de la première puissance mondiale (...)

L’article renverse l’idée courante qu’Israël et Washington sont alliés parce qu’ils partagent la menace du terrorisme : « Les USA ont un problème de terrorisme en grande partie parce qu’ils sont étroitement alliés à Israël, et non le contraire », soutiennent les auteurs. Et selon eux, rien n’explique le soutien états-unien à Israël – qui est depuis 1976 le plus grand bénéficiaire d’aide économique et militaire des USA, avec environ trois milliards de dollars en assistance directe par an – si ce n’est « le pouvoir inégalé du lobby israélien ». Par ce terme l’article désigne l’ensemble des groupes qui travaillent pour diriger la politique étrangère US dans un sens pro-israélien (le terme « lobby » n’a rien de négatif aux USA, où la pression de « groupes d’intérêt » au Congrès est ouverte et codifiée). Aucun autre groupe, font remarquer Mearsheimer et Walt, « n’est jamais arrivé à entraîner (la politique étrangère états-unienne) aussi loin de ce que voudrait l’intérêt national, arrivant même à convaincre les Américains que les intérêts US coïncident avec ceux d’Israël ».

Ils énumèrent : l’American Israël Public Affairs Committee (AIPAC, le deuxième plus puissant lobby au Congrès) ; la Conférence des présidents des Organisations juives, le Jewish Eastern Institute for National Security Affairs, le Washington Institute for Near Easterns Policy, les Christian Zionists. Ces groupes se consultent souvent avec les dirigeants israéliens et travaillent pour que la politique US soit fonctionnelle avec les objectifs d’Israël, disent les auteurs. Même si, d’ailleurs, celui-ci n’est pas un allié si fidèle : il a remis des technologies « sensibles » à la Chine, ennemi potentiel des USA ; il a mené des opérations d’espionnage contre les USA eux-mêmes.

L’article analyse les outils du lobby israélien : l’influence au Congrès, la capacité de récompenser les députés sympathisants par des fonds et des votes, et de punir les adversaires ; l’influence sur la presse, et dans les universités. Une arme « parmi le plus puissantes est l’accusation d’antisémitisme » contre ceux qui critiquent les politiques israéliennes. Le lobby a poussé l’administration Bush à débarquer Arafat et à soutenir la politique de Sharon, le lobby, toujours, « veut que l’Amérique aide Israël à rester la puissance régionale dominante ». La pression d’Israël et du lobby ont été « un facteur crucial » dans l’invasion de l’Irak en 2003, motivée non pas par le pétrole, mais par l’idée de donner une sécurité stratégique à Israël. Maintenant, c’est Israël, et le lobby, qui poussent à la guerre contre la Syrie (qui avait pourtant, remarquent les auteurs, fourni aux USA d’excellents renseignements sur al-Qaïda) et contre l’Iran.

L’influence du lobby, concluent Mearsheimer et Walt, a rendu impossible de mettre fin au conflit israélo-palestinien (« chose qui donne aux extrémistes une arme de recrutement puissante »). « Grâce au lobby, les USA ont de fait permis l’expansion d’Israël dans les territoires occupés, se rendant complice des crimes contre les Palestiniens ». La seule bonne chose, concluent les deux chercheurs, est que « les effets contre-productifs (du lobby) sont de plus en plus difficiles à cacher ».>>


 
Henry Faÿ

30/01/2007
17:01
toujours et encore le marché

<<Rebelote ce matin avec Bruno Racine l’énarque du centre Pompidou , halle commerciale , qui ne voit pas de différence entre l’œuvre du Duchamp et
une sanisette de Decaux : le marché lisse les différences.>>

Objection, c'est le marché qui fait la différence, à la ferraille, la sanisette Decaux ne vaudrait pas plus de cent euros, c'est le marché qui donne à l'urinoir de Duchamp sa prodigieuse et paradoxale valeur.


 
Henry Faÿ

30/01/2007
18:22
comment expliquer cette levée de boucliers


<<Oui, aujourd'hui c'est un peu une tarte à la crème de dire que les français ont honte ou peur de l'argent. Mais même si c'est vrai, cela ne justifie rien.>>

Je sais bien que c'est une généralité d'une désespérante banalité qui demanderait à être nuancée, relativisée etc etc mais je ne vois pas d'autre explication à cette étonnante levée de boucliers (qui n'est pas si importante et qui n'ira pas bien loin) contre ces opérations de coopération avec des pays riches et lointains qui sont vraiment très intéressantes pour nos musées et la bonne réputation de notre pays et qu'on aurait bien tort de se refuser. D'une part, ce sont des opérations de prestige qui font connaître à l'étranger le patrimoine artistique de la France, la culture française, le savoir faire français. D'autre part, elles permettent de recueillir de l'argent et pas qu'un peu alors que pour faire connaître la culture française, le plus souvent on dépense de l'argent en finançant mais péniblement des centres culturels. Cette réticence à l'égard de l'argent est implicite dans l'article de Jean Clair, Françoise Cachin et Roland Recht quand ils parlent d'Atlanta, ville du coca-cola. Elle se retrouve bien entendu dans les commentaires de ce forum ("les nouveaux riches russes et chinois", comme s'il n'y avait qu'eux, "les soirées privées pour happy fews"), on en revient toujours à la même idée, l'argent est sale, l'argent est scélérat, l'argent est philistin et c'est assez drôle de voir comment on parle toujours de l'argent des gros, ceux qui organisent des soirées privées, ce qui est anecdotique et pas de celui des visiteurs ordinaires qui qui payent les billets d'entrée et achètent les catalogues en tirant la langue.

 
lou

30/01/2007
18:49
infantiles et ambivalents

***Pourquoi cette méfiance par rapport à l'argent? Le sujet est tellement vaste que je n'ose l'aborder, je dirais, pour résumer que chez nous, c'est culturel, donc profond. Je sais que quand on a dit ça, on n'a pas dit grand chose. Chez nous, l'argent est sale chez nous, l'argent est illégitime, chez nous l'argent suscite la honte.***

Ce propos n’est pas une tarte à la crème, il est vrai, profond et jamais assez répété.

La nature illégitime de l’argent telle qu’elle est vécue en France divise la population en « honteux » et « envieux ». Honteux, ceux qui en ont. Envieux, ceux qui en ont moins que les précédents. Envieux, puisque Égalité = égalitarisme

Un Français doit donc mépriser l’argent, mais il doit aussi, et c’est très important, ignorer les lois élémentaires de l’économie (malgré les tentatives maladroites de FQ de le déniaiser par les cours matinaux de notre « ami-de-l’économie-bonjour »). Ignorance d'où sont issus les programmes délirants d’une partie des candidats à l’élection, immédiatement gobés par le quidam. Le tout culminant avec le refus d’instaurer des fonds de pension, avec ce résultat que la moitié des entreprises françaises appartient désormais à des fonds de pension étrangers. Nous sommes cocus, certes, mais nous avons gardé l’âme pure et les mains propres.

L’attitude des Français vis-à-vis de l’argent est donc infantile et ambivalente.
D’un côté, c’est de la merde, comme chez le petit enfant, avec l’équivalence symbolique féces = cadeau = argent, comme Freud l’a montré.
D’un autre côté, c’est une manne qui tombe du ciel dans la poche de l’État, manne issue d’on ne sait où (mais surtout pas de l’activité des entreprises, ces salopes auxquelles nous ne devons rien), mais manne qu’il importe de redistribuer tous azimuts pour combler (partiellement) les dettes, déficits, et autres trous.
Infantile.


 
K

30/01/2007
19:50
re : L'ESPRIT PUBLIC

Ce n'est pas si infantile d'être marqué par 1500 ans de catholicisme, surtout quand on contemple la profonde misere morale de notre epoque. Pour l'envie, elle ne vient pas du catholicisme mais est la clef de voute de la société de consommation-frustration mise en place avec le plan marshall

 
Philippe

30/01/2007
23:45
re : L'ESPRIT PUBLIC


"Un Français doit donc mépriser l’argent, mais il doit aussi, et c’est très important, ignorer les lois élémentaires de l’économie"
on doit comprendre les lois élémentaires de l'économie néo libérale, qui sont considérées ici comme les seules valables, les autres théories économiques n'existant apparemment pas si j'ai bien compris.
 
Henry Faÿ

31/01/2007
05:32
expliquez-moi ça, ça m'intéresse


<<"Un Français doit donc mépriser l’argent, mais il doit aussi, et c’est très important, ignorer les lois élémentaires de l’économie"
on doit comprendre les lois élémentaires de l'économie néo libérale, qui sont considérées ici comme les seules valables, les autres théories économiques n'existant apparemment pas si j'ai bien compris.>>

Expliquez-moi ça, je serais au plus haut point intéressé de savoir ce que vous voulez dire, quelles sont les lois qui appartiennent à l'économie néo-libérale et pas aux "autres" économies et surtout quelles sont ces autres économies. Vous avez une heure pour répondre... Non, autant de temps que vous voulez.



 
peh

31/01/2007
08:59
re : L'ESPRIT PUBLIC

H Faÿ a écrit : <<Quel esprit grincheux doit être ce Francis Haskell! Et voilà exprimé sans ambage le mépris pour le visiteur qui n'a pas sa licence d'histoire de l'art. Qui donc dit que la qualité se mesurait au nombre de visiteurs? N'y a-t-il pas des critiques pour en parler? >>

Il suffit de proposer de faire quelque chose de prestigieux et tout le monde doit s'esbaudir ; je comprends bien que vous refusez d'envisager un autre angle que l'argent rapporté et le "prestige".
Je ne refuse pas l'accès de l'art à tous, je refuse la démagogie. Chercher à obtenir 1 million de visiteurs en plus chaque année est dérisoire. Quant aux catalogues, il ne faut pas rêver ; au prix auxquels ils sont vendus, bien que subventionnés, bcp ne valent pas l'achat ; on ne peut pas créer de bons catalogues au rythme auquel ils sont imprimés.
 
Henry Faÿ

31/01/2007
09:56
pourquoi cette vision noire des choses?


<<Il suffit de proposer de faire quelque chose de prestigieux et tout le monde doit s'esbaudir ;>>

Le terme prestigieux est ambigu. Il y a toutes sortes de prestiges, le prestige mondain pipole, qui bien entendu ne m'intéresse pas et le prestige de la qualité artistique et intellectuelle qui existe aussi.

<< je comprends bien que vous refusez d'envisager un autre angle que l'argent rapporté et le "prestige".>>

Mais absolument pas. L'argent rapporté ou perdu ne me regarde pas, j'ai le point de vue du visiteur qui ne demande qu'à être séduit par ce qui lui est proposé.

<<Je ne refuse pas l'accès de l'art à tous, je refuse la démagogie. Chercher à obtenir 1 million de visiteurs en plus chaque année est dérisoire. Quant aux catalogues, il ne faut pas rêver ; au prix auxquels ils sont vendus, bien que subventionnés, bcp ne valent pas l'achat ; on ne peut pas créer de bons catalogues au rythme auquel ils sont imprimés.>>

Il arrive que la qualité soit reconnue et que l'on parvienne à d'immenses succès sans la moindre démagogie. Des catalogues, il y en a peut-être de mauvais, il y en a d'excellents, je peux en témoigner, les ayant acquis, consultés et que je souhaite garder toute ma vie. Comment dire que le rythme auquel ils sont imprimés est excessif? Ils sont d'un point de vue typographique et pictural d'excellente facture. Ceux qui les écrivent des sont des spécialistes de haut niveau, pour qui c'est un enjeu professionnel important et qui prennent le temps de les écrire, c'est d'ailleurs leur boulot.

 
lou

31/01/2007
22:56
corvée de lecture

Francis Haskell
DE L’ART ET DU GOÛT
jadis et naguère
nrt
Gallimard
59,46€
À la librairie du Louvre sous la pyramide.
Bon, faut savoir faire des sacrifices pour suivre les savants de ce fil.


 
peh

01/02/2007
08:46
re : L'ESPRIT PUBLIC

En fait j'ai cité celui-ci (chap. 1er) :

Auteur : HASKELL FRANCIS
Livre : L'AMATEUR D'ART
Edité par Lgf - Paru le 15/09/1997
 
Henry Faÿ

04/02/2007
12:21
un sujet qui ne les inspire pas


Dans l'esprit public de ce jour, tout ce qu'ils ont dit de l'écologie était limite poujadiste, consternant de banalité, de superficialité, émaillé de moqueries faciles et de truismes du genre oui, on dit que mais on est pas prêt à passer à l'acte. Max Gallo a dit que l'Inde et la Chine étaient peu réceptifs à cette thématique. Pour ce qui est de la Chine, c'est faux, ils subissent des dégâts écologiques si importants qu'ils sont bien obligés d'en tenir compte, insuffisamment bien sûr. Si on attend que tout le monde soit d'accord pour faire quelque chose on n'est pas prêt de faire quelque chose. Si un jour Philippe Meyer voulait faire une émission un peu sérieuse sur l'écologie, qui n'a pas l'air de beaucoup l'inspirer, il n'aurait qu'à inviter quelqu'un de sérieux, il n'en manque pas, par exemple un très bon, Jean-Marc Jancovici, qu'Alain Finkielkraut avait invité.
En conclusion de son émission, Philippe Meyer a cité avec gourmandise un petit bout de texte de Philippe Muray, il y en a qui disent que c'était un excellent esprit, à chaque fois que je prends connaissance d'un texte de lui ou d'une intervention à la radio, je trouve que c'est de la ronchonnerie très facile et très banale, Jean Dutourd sur radio-courtoisie ne fait pas tellement plus mal.

 
laurent

05/02/2007
00:52
rLe GIEC et l'ESPRIT PUBLIC

Il y avait tout de même des remarques utiles dans la première partie, sur le climat. Qu'ont-ils dit de sensé ?

- Max, rien. Comme d'habitude. Il n'a rien de plus à dire qu'un lecteur de journal. Max est le candide de l'émission. Passons
- Guillaume Perrault a critiqué le ton millénariste et catastrophiste des tireurs de la sonette d'alarme. Il a signalé que les chercheurs dont l'avis différait des conclusions officielles du GIEC (y compris dans le GIEC lui-même) ont été priés de rester discrets. C'est génial, les commissions de scientifique, isn't it ?
- Perrault a également noté la "jubilation" (sic) des commentateurs qui accusent l'Homme du réchauffement. Il a donc remarqué qu'il y a chez certains militants une façon de tirer profit des mauvaises nouvelles avec une joie mauvaise qui, à mon goût, n'est pas assez analysée (on en a eu des exemple sur DDFC).
- Enfin Perrault s'interroge sur la légitimité d'un Nicolas Hulot à convoquer les candidats aux plus hautes fonctions, pour exiger d'eux, à l'instar d'un tribunal jacobin, des déclarations publiques et des engagements moraux. Sauf que Nicolas Hulot, quelle est sa légitimité, et reposant sur quelle compétence ? Quand on entend les déclarations du gus (il faut faire ses courses avec un cabas et non des sacs en plastique, il faut prendre des douches et non des bains, non mais quelle couille molle ce mec mais mon petit nicolas quand on en a on prend soin aussi d'éviter la douche chaude et on prend des douches froides tant qu'on n'y est nandadyeu), quand on entend tout ça dis-je, on se rend compte que nos politique n'ont défintivement plus rien dans le gilet ni dans la calebasse.
- Michaud a globalement approuvé, rappelant à son tour que les conclusions des experts ne sont pas si univoques que cela, notamment sur la responsabilité de l'Homme dans le réchauffement. Mais ça n'empêche pas la presse de livrer des verdicts simplistes et catégoriques. Entre parenthèses, sur France Turlutte c'est à peine mieux, je pense notamment aux sornettes qu'on entend aux matins dont l'animateur, quand il n'est pas occupé à (tenter de) se payer un intellectuel sur un détail, se comporte globalement en banal flagorneur et en vulgaire cireur de pompes.
- Michaud a ajouté qu'il y a dans ce goût obsessionel pour le passé et dans ce rêve de fixité qui semblent caractériser la militance écolo, une profonde incompréhension et une méconnaissance de l'histoire des hommes et des choses : en fait, l'état de la planète, pas plus que celui des sociétés, n'a vocation ni même possibilité à demeurer immobile.
- Meyer, agacé par le moralisme contemporain, a ajouté sa propre critique contre le style infantilisant qui caractérise ce discours pseudo-écologiste : on nous bassine avec une rhétorique saturée en moraline (il n'a pas employé le mot) et des mimiques à gros yeux. venant des responsables politiques, cette attitude masque soigneusement le fait qu'ils se montrent incapables d'agir sur les problèmes cruciaux de la politique : le travail, le vivre-ensemble. Meyer a employé une expression que je ne connaissais pas : celle des "paroles vides grandioses", comme on disait sous Mao pendant la RévoCulle. Selon lui elles n'ont, dans nos média, jamais coulé à aussi gros bouillons...

Bref cette première séquence ne m'a pas déplu du tout.
Je n'ai pas encore osé écouter la suivante.
Rien que de savoir qu'ils causent de José Bové ça me démoralise car ils vont certainement le ridiculiser flûte.

LRDB
 
Henry Faÿ

05/02/2007
07:02
Philippe Meyer pourfendeur de l'écologie


<<Il y avait tout de même des remarques utiles dans la première partie, sur le climat. Qu'ont-ils dit de sensé ?

- Max, rien. Comme d'habitude. Il n'a rien de plus à dire qu'un lecteur de journal. Max est le candide de l'émission. Passons
- Guillaume Perrault a critiqué le ton millénariste et catastrophiste des tireurs de la sonette d'alarme.>>

Si c'est grave, c'est grave et si c'est grave il faut dire que c'est grave et si on veut que des mesures soient prises, il faut dire que c'est grave, sinon on n'a pas la moindre chance. Flanquer un peu la trouille est le seul moyen qu'ont les écologistes, je ne vois pas comment on peut leur reprocher de jouer sur ce levier, c'est ce que tous les militants de toutes les causes ont toujours fait et feront toujours, de bonne foi, d'ailleurs.

<< Il a signalé que les chercheurs dont l'avis différait des conclusions officielles du GIEC (y compris dans le GIEC lui-même) ont été priés de rester discrets. C'est génial, les commissions de scientifique, isn't it ?>>

C'est grave et important, s'il en est ainsi, il faut documenter un peu ces cas.

<<- Perrault a également noté la "jubilation" (sic) des commentateurs qui accusent l'Homme du réchauffement. Il a donc remarqué qu'il y a chez certains militants une façon de tirer profit des mauvaises nouvelles avec une joie mauvaise qui, à mon goût, n'est pas assez analysée (on en a eu des exemple sur DDFC).
- Enfin Perrault s'interroge sur la légitimité d'un Nicolas Hulot à convoquer les candidats aux plus hautes fonctions, pour exiger d'eux, à l'instar d'un tribunal jacobin, des déclarations publiques et des engagements moraux. Sauf que Nicolas Hulot, quelle est sa légitimité, et reposant sur quelle compétence ? Quand on entend les déclarations du gus (il faut faire ses courses avec un cabas et non des sacs en plastique, il faut prendre des douches et non des bains, non mais quelle couille molle ce mec mais mon petit nicolas quand on en a on prend soin aussi d'éviter la douche chaude et on prend des douches froides tant qu'on n'y est nandadyeu), quand on entend tout ça dis-je, on se rend compte que nos politique n'ont défintivement plus rien dans le gilet ni dans la calebasse.>>

Il y a la satisfaction sinon la jubilation d'avoir raison et la consternation d'avoir raison, tout cela résumé dans la formule souvent employée: "j'aimerais avoir tort". Nicolas Hulot n'a aucune légitimité institutionnelle, c'est vrai, il faut donc en conclure que s'il a une quelconque légitimité elle vient de la popularité de ce qu'il dit, et qu'il le dise à la télévision ne le déligitime pas, il se trouve donc être le plus médiatique représentant des thèses qu'il défend, les candidats ont fait le calcul que s'ils ne faisaient pas une part aux thèses écolos, il perdraient des voix, donc finalement, il y a dans le phénomène Hulot l'expression démocratique d'une exigence ô combien justifiée, on pourrait faire la même observation pour les enfants de Don Quichotte et l'abbé Pierre.

<<- Michaud a globalement approuvé, rappelant à son tour que les conclusions des experts ne sont pas si univoques que cela, notamment sur la responsabilité de l'Homme dans le réchauffement. Mais ça n'empêche pas la presse de livrer des verdicts simplistes et catégoriques. Entre parenthèses, sur France Turlutte c'est à peine mieux, je pense notamment aux sornettes qu'on entend aux matins dont l'animateur, quand il n'est pas occupé à (tenter de) se payer un intellectuel sur un détail, se comporte globalement en banal flagorneur et en vulgaire cireur de pompes.
- Michaud a ajouté qu'il y a dans ce goût obsessionel pour le passé et dans ce rêve de fixité qui semblent caractériser la militance écolo, une profonde incompréhension et une méconnaissance de l'histoire des hommes et des choses : en fait, l'état de la planète, pas plus que celui des sociétés, n'a vocation ni même possibilité à demeurer immobile.>>

Oui, ça c'est vrai, dans l'émission du 1er février de Brice et Julie sur le décroissance où la décroissance a été passée à l'as, cible trop facile, une sociologue et économiste Sylvia Pérez-Vitoria nous a expliqué sans rire que c'était vraiment catastrophique qu'on ait touché à l'agriculture, il fallait la laisser sous une cloche telle qu'elle était il y a plusieurs siècles, c'est-à-dire presque pas productive mais ça elle ne le sait peut-être pas avec sans doute ses paysans en situation de quasi-servage et pourquoi pas les monastères et les frères convers. Elle nous a aussi dit que les paysans du monde entier étaient contre la croissance c'est-à-dire enchantés de leur situation. Je ne sais pas comment Brice et Julie ont déniché ce merveilleux spécimen de marie-chantalisme altermondialiste, dont Yves Michaud a donné un autre exemple en la personne de Clémentine Autin, qui raconte dans son blogue ah, que c'était chouette notre petite ballade dans les slums de Nairobi.

<<- Meyer, agacé par le moralisme contemporain, a ajouté sa propre critique contre le style infantilisant qui caractérise ce discours pseudo-écologiste : on nous bassine avec une rhétorique saturée en moraline (il n'a pas employé le mot) et des mimiques à gros yeux. venant des responsables politiques, cette attitude masque soigneusement le fait qu'ils se montrent incapables d'agir sur les problèmes cruciaux de la politique : le travail, le vivre-ensemble. Meyer a employé une expression que je ne connaissais pas : celle des "paroles vides grandioses", comme on disait sous Mao pendant la RévoCulle. Selon lui elles n'ont, dans nos média, jamais coulé à aussi gros bouillons...>>

Ce qui m'a agacé dans cette émission n'est pas repris dans ce compte rendu très partial, c'est une sorte de constat d'impossibilité dressé en particulier par Yves Michaud:
ne croyez pas qu'on renoncera un jour à l'automobile: pas sûr
ne croyez pas qu'on nous fera de nous des végétariens. Faire de nous des végétariens, sans doute pas mais diminuer la consommation de viande, on devrait y arriver un jour.
et coetera
Yves Michaud sait bien qu'il n'est pas nécessaire de croire pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
J'ai trouvé très désagréable le ton péremptoire qu'a pris Max Gallo pour dire que tant que la Chine et l'Inde ne participaient pas aux actions de lutte contre le réchauffement, cette lutte n'aurait aucun sens ce à quoi on lui répondra qu'il y a un début à tout, en plus, c'est faux, il n'est pas assez bien informé pour savoir que la Chine est d'ores et déjà très sensible à la dégradation de son environnement.
Et je n'ai pas aimé le ton sarcastique qu'ils ont pris pour se moquer de toutes les thèses écolos, mais se payer la tête de l'écologie, c'est quelque chose que Philippe Meyer aime bien faire de temps en temps, et sur le fond il a bien tort, un jour j'avais pris la peine de lui écrire pour lui dire que les écolos n'étaient pas les imbéciles, les ignorants et les grands snobs qu'il disait, avec comme pièce à conviction les professions des candidats écolos du XXe arrondissement, il ne m'a pas répondu.


<<Bref cette première séquence ne m'a pas déplu du tout.
Je n'ai pas encore osé écouter la suivante.
Rien que de savoir qu'ils causent de José Bové ça me démoralise car ils vont certainement le ridiculiser flûte.>>

T'inquiète... Clémentine Autin, la Marie-Chantal de l'altermondialiste a été habillée pour la saison.

C'est qui ce Guillaume Perrault? Il n'a pas fait d'étincelles. À côté de Jean-Louis Bourlanges...
À propos de réduction de la consommation de viande, j'entends que l'élevage de masse de volaille pourrait être en difficulté.
 
K

05/02/2007
08:57
re : L'ESPRIT PUBLIC

sur la mort des sols par l'agriculture industrielle : http://www.passerelleco.info/article.php3?id_article=113
 
Henry Faÿ

05/02/2007
11:26
l'esprit de l'escalier

Un des arguments d'Yves Michaud était qu'une des raisons de douter de la véracité des affirmations de ces éminents spécialistes qui sonnent l'alerte face au réchauffement climatique était qu'ils étaient des climatologues que pour nous parler du climat, il faudrait avoir le point de vue de spécialistes d'autres disciplines. C'est avoir une piètre opinion des scientifiques, comme si les climatologues n'étaient pas capables de faire la synthèse de données qui leur viennent d'autres disciplines, différentes branches de la physique, paléontologie, océanologie, météorologie, glaciologie, astronomie etc, etc. Jean-Marc Jancovici est spécialiste du climat, sa réflexion embrasse quantité d'autres domaines.

 
peh

09/02/2007
08:56
re : L'ESPRIT PUBLIC

Un petit reour sur le problème de la commercialisation des musées :

Le Monde Diplomatique de Février :
MONDIALISATION
Les mille et une astuces des musées pour se vendre,
par Philippe Pataud Célérier.
Vers un désengagement de l’Etat
A lire
 
Henry Faÿ

09/02/2007
19:00
astuces

Que dit-il cet article? Une petite synthèse svp
 
vent marin

11/02/2007
12:34
re : L'ESPRIT PUBLIC

M.Bourlange parle de déontologie quand M.Michaud tape sur RTL,Europe 1 et les télés et que M.Meyer évoque la désertion des lecteurs et auditeurs déçus par ces médias.
Mais où est la déontologie quand personne ne parle de la misère dans laquelle est tombée France Culture (l'un d'eux a dit : heureusement il reste France Culture !)quand personne ne dénonce France Inter et son grand inquisiteur Paul Demorand par exemple.Désespérant...
 
peh

11/02/2007
23:01
re : L'ESPRIT PUBLIC

H Faÿ a demandé <<Que dit-il cet article? Une petite synthèse svp>>

L'article dénonce surtout la commercialisation des musées.
A Atlanta et à Abou Dhabi nos tableaux s'insèrent dans un dispositif qui n'est culturel qu'en surface ; il s'agit surtout d'attirer le plus possible de touristes. Abou Dhabi se préocupe surtout de construire des hôtels, marinas, golfs etc dans lequel le musée est une cerise posée au sommet de l'édifice.
Dans l'entourage de M. Renaud Donnedieu de Vabres on déclare : "L'image de la France est aujourd'hui essentiellement culturelle ; c'est cette carte à jouer qui nous singularise et que nous devons utiliser au mieux dans la mondialisation ». Innénarrable Donnedieu de V. qui se glorifie d'avoir permis le tournage de films dans les palais et musées.
Bref la culture et la PRESERVATION passent au 2ème plan.
Les musées développent tout un tas d'activités parallèles pour tirer le maximum d'argent du touriste au risque d'y perdre leur âme.
Plus loin on peut lire :
"On peut à présent déambuler dans le Louvre sur les traces du héros de Da Vinci Code. « Une mise en intrigue [moyennant 10 euros la location de l'audio-guide]" ... No commment.
On loue les salles du musée pour des tournages de film ou pour de l'événementiel (manifestations de prestige) ; un bien public unique et fragile est à la disposition de qques happy few.
On envisage la libre circulation dans les appartements privés du roi à Versailles.
Mais tout ceci ne concerne que les musées prestigieux. Les autres peuvent végéter, car il n'y aura pas de partage des bénéfices.
Ne parlons pas des projets de M. Breton qui envisage de pouvoir vendre et louer les oeuvres.
Bref nous sommes bien loin de l'art lorsqu'on a 8 millions de visiteurs (le Louvre). D'ailleurs sans carte d'accès privilégié il devient impossible de rentrer dans les musées certains jours.

Les oeuvres qui passaient de l'amour au grenier peuvent passer de l'amour au musée, mais ça ne vaudra pas mieux, écrivait André Malraux. Toute oeuvre est morte quand l'amour s'en retire. »
Avant d'ajouter, cette fois en tant que ministre d'Etat chargé des affaires culturelles, que la culture, « c'est ce qui répond à l 'homme quand il demande ce 'il fait sur la terre, (...) ce n'est pas l'utilisation des loisirs » dont le premier souci est de nous distraire pour gagner de l'argent.

 
Henry Faÿ

12/02/2007
07:15
L'art et les millions de dollars

Voir ma réponse sur le forum bleu dans le fil ouvert ad hoc.

 
Henry Faÿ

25/02/2007
11:22
le problème est sérieux, c'est moi qui vous l


Cette baderne qu'est Max Gallo parle de la crise d'EADS et ce qu'il a à en dire, c'est "le problème est tout à fait sérieux". Parole d'expert, t'as tout compris, mon vieux et avec ça on a bien avancé.
Mais il déplore aussi "l'absence d'un centre politique européen". Intéressant d'entendre ça dans la bouche d'un partisan du non au référendum.

 
Anne

25/02/2007
21:40
re : L'ESPRIT PUBLIC

La fin de l'Esprit public aujourd'hui force l'admiration.
Philippe Meyer y dénonce le rapport des médias avec les pouvoirs politiques et financiers avec un rare courage.
Ce fut une leçon d'éthique professionnelle.
 
A

27/02/2007
23:00
re : L'ESPRIT PUBLIC

La chronique de Philippe Meyer que j'ai mentionnée le 25/02 est accessible sur la page de l'Esprit public de dimanche dernier.
 
Agnès

04/03/2007
23:43
re : L'ESPRIT PUBLIC

Je vais m'acheter le QSJ sur l'Humour Juif recommandé par J.Louis Bourlanges m
Mais il a très mal raconté la blague sur Jésus-Christ que j'adore, alors je ne résiste pas au plaisir de la reproposer :

Quelles sont les preuves que Jésus était juif ?
- Il y en a trois :
* Il a toujours cru que sa mère était vierge
* Elle a toujours cru que son fils était Dieu
* Il a transformé la petite entreprise de son père en une multinationale prospère....

 
Zx

05/03/2007
01:19
re : L'ESPRIT PUBLIC

A ce compte-là, Alexandre l'était quasiment
 
Henry Faÿ

08/04/2007
22:35
lepénisation de l'esprit public


Dans l'esprit public de ce jour de Pâques, Max Gallo pointe les contradictions des candidats, quand il en vient à Sarkozy il dit ceci: "quand on constate que le Ministre de l'Intérieur a augmenté les régularisations de 55% entre 2005 et 2006, entre le discours sécuritaire et la réalité, il y a un fossé, on n'a jamais autant régularisé".
Il faudra que Max Gallo nous explique en quoi régulariser des sans-papiers va contre la sécurité. C'est plutôt une mesure qui améliore la sécurité, un homme qui retrouve des conditions de vie normales sera moins tenté par des activités délictueuses pour survivre.
Cet amalgame régularisation insécutité, qui dans l'émission passe comme une lettre à la poste, qu'aucun intervenant ne songe à critiquer, si ce n'est pas de la lepénisation des esprits, (et de l'esprit public) je me demande ce que c'est!

 
gastontintamare

08/04/2007
23:41
re : L'ESPRIT PUBLIC

je suis d'accord avec toi Henry. cette réthorique que l'on qualifiait de détestable il y a deux décennies passe aujourd'hui comme une lettre à la poste. et ce site n'est pas épargné.
 
K

09/04/2007
00:04
re : L'ESPRIT PUBLIC

oui enfin l'autre truc qui passe comme une lettre à la poste, c'est l'emploi du mot "sans papier" à la place de "clandestin".

La phrase "entre le discours sécuritaire et la réalité, il y a un fossé" n'a rien d'erroné si on se souvient que le "discours sécuritaire" inclut le renvoi des clandestins dans leur pays, sachant que la France a déjà 5 millions de chômeurs
 
Henry Faÿ

09/04/2007
06:20
ne pas confondre

<<La phrase "entre le discours sécuritaire et la réalité, il y a un fossé" n'a rien d'erroné si on se souvient que le "discours sécuritaire" inclut le renvoi des clandestins dans leur pays, sachant que la France a déjà 5 millions de chômeurs>>

Il faut être complètement à côté de la plaque pour ne pas dire plus pour penser qu'il y a un lien quelconque entre "discours sécuritaire" est sécurité, ne pas confondre. J'ai entendu dire que le bâtiment n'arrivait pas à exécuter ses programmes faute de main d'oeuvre, les cinq millions de chômeurs ne se bousculent pas pour être maçons et couvreurs.


 
victor malicheff

09/04/2007
14:58
re : L'ESPRIT PUBLIC

Dom me pardonnera d’être rapide au point d’en appeler un intercesseur en la personne de Henry pour saisir partiellement mon discours, cf le Louvres à Abou Dabhi :
Je suggère avant de rependre le cas échéant la discussion autour de tout fout le camp y compris
la culture et le patrimoine que les intervenants lisent : F. Choay Pour une anthropologie de l’espace , édité par le Seuil, et en particulier le chapitre intitulé : du temple de l’art au supermarché de la culture. J’en fait un pré-requis
J’en reviens à Max Gallo, il passe aussi rapidement d’une information relative à l’augmentation en 2006 du % de régularisés qui aurait une incidence sur le discours sécuritaire de Sarko d’où le paradoxe.
Le constat est le suivant : 100 000 entrées de clandestins en France chaque année, malgré les
déclarations de Sarko relatives aux dispositions de protection des frontières.
En fait les accords de Schengen ne visent pas à la régulation des flux migratoires d’où la porosité des frontières européennes.
L’aide sérieuse au développement des pays qui génèrent ces flux n’est toujours pas à l’ordre du jour, d’où le renforcement des filières d’immigration.
C’est bien cet afflux non contrôlé qu’il faut régulièrement régulariser pour ne pas trop
exposer les employeurs de main-d’œuvre au contrôle de légalité du travail.
Cependant ce dispositif est un appelant fort en direction des gisements de populations de certains pays, ce qui en effet crée une situation instable donc génère un sentiment d’insécurité.
Par ailleurs comme cette régularisation n’est pas accompagnée des mesures d’accueil indispensables la liste des demandeurs de logements s’allongent, la précarité et le chômage augmentent d’où une augmentation de la délinquance..
Pour ce qui concerne le seul logement je citerai l’éditorial du directeur de la rédaction du Moniteur du Bt & des TP du 30 mars dernier :
« A force de sous-estimer ses besoins réels, notre pays se retrouve aujourd’hui avec un déficit que le Crédit Foncier évalue à près d’un million de logements. Le rattrapage impliquerait que le nombre annuel de mises en chantier soit porté, durant plusieurs années sans discontinuer, bien au-delà du score actuel ( fort honorable au demeurant ) de 420 000 unités. Les statistiques les plus récentes ne vont pas vraiment dans ce sens…
Construire plus social. Un rapprochement saisissant : moins d’un quart des logements produits sont destinés à des ménages susceptibles d’être logés dans une HLM ordinaire ( càd financée par un Plus ) alors que près des trois quarts des ménages français sont théoriquement dans ce cas. »
Ceci me permet de faire une transition avec les métiers du bâtiment et la résorption des 5 000 000 de chômeurs ; c’est méconnaître cette branche pour faire accroire qu’aucune qualification
ne soit nécessaire pour exercer les métiers basiques comme coffreur, ferrailleur ou couvreur &
que les chômeurs préféreraient la quiétude du fauteuil et de la tv plutôt que les intempéries.
Les formations actuelles ne sont pas suffisantes pour former du coffreur/maçon jusqu’à l’ingénieur.
Sur ce qui précède les candidats qui prétendent détenir une légitimité pour nous représenter s’abstiennent d’aborder ces questions comme d’autres d’ailleurs d’une manière systèmique.
Ils n’auront pas mon suffrage, ni au 1er tour ni au 2e tour.
Avant de disparaître récemment un homme politique confiait à son entourage son pessimisme concernant notre pays : « ça sera soit la guerre civile, soit la révolution «
Je suis de son avis.
Victor







 
Henry Faÿ

09/04/2007
16:51
pas de panique


<<J’en reviens à Max Gallo, il passe aussi rapidement d’une information relative à l’augmentation en 2006 du % de régularisés qui aurait une incidence sur le discours sécuritaire de Sarko d’où le paradoxe.>>

Il ne dit pas que le pourcentage en hausse de régularisation a une influence sur le discours sécuritaire, il dit, chose étonnante, que l'augmentation des régularisation est en contradiction avec ce discours il sous-entend que ces régularisations provoquent en elles-même l'insécurité, ce qui veut dire que les émigrés sont directement facteur d'insécurité, ce qui veut dire que les immigrés sont dangereux, thèse lepéniste s'il en est.

<<Le constat est le suivant : 100 000 entrées de clandestins en France chaque année, malgré les
déclarations de Sarko relatives aux dispositions de protection des frontières.
En fait les accords de Schengen ne visent pas à la régulation des flux migratoires d’où la porosité des frontières européennes.
L’aide sérieuse au développement des pays qui génèrent ces flux n’est toujours pas à l’ordre du jour, d’où le renforcement des filières d’immigration.>>

100.000 entrées, ce n'est pas énorme énorme. De toutes façons, que l'aide au développement même massive pourrait être un facteur de croissance suffisant pour réduire de manière significative la grande pauvreté par exemple en Afrique, c'est quelque chose que je ne crois pas.

<<C’est bien cet afflux non contrôlé qu’il faut régulièrement régulariser pour ne pas trop
exposer les employeurs de main-d’œuvre au contrôle de légalité du travail.>>

Oui, c'est une manière de dire que les immigrés sans papier ou clandestins comme on voudra travaillent et que nous avons besoin de travailleurs immigrés pour le fonctionnement de notre économie, ce qui d'ailleurs est une évidence qui saute aux yeux.

<<Cependant ce dispositif est un appelant fort en direction des gisements de populations de certains pays, ce qui en effet crée une situation instable donc génère un sentiment d’insécurité.>>

Là, je ne vois pas la logique. Appel fort, d'accord, situation instable, c'est fort vague car dans le monde rien n'est jamais stable et sentiment d'insécurité, si sentiment d'insécurité il y a, il relève du fantasme, il n'est pas légitime.

<<Par ailleurs comme cette régularisation n’est pas accompagnée des mesures d’accueil indispensables la liste des demandeurs de logements s’allongent, la précarité et le chômage augmentent d’où une augmentation de la délinquance..>>

L'accueil se fait principalement par les immigrés entre eux. Si l'effort de construction de 420.000 logements se maintient ou même se renforce, mais j'ai vu qu'il y avait un récent fléchissement, la liste des demandeurs de logements ne s'allongera pas, elle se résorbera à grande vitesse, ce qui est un effet heureux des récentes mesures de détaxation qui ont été critiquées. Quant à la précarité, quant au chômage ce ne sont nullement des fatalités, c'est ce que prouvent la plupart de nos pays voisins qui ont des taux de chômage bien inférieurs, mais ça, il faudra la répéter pas mal de fois avant que ça passe.

<<Pour ce qui concerne le seul logement je citerai l’éditorial du directeur de la rédaction du Moniteur du Bt & des TP du 30 mars dernier :
« A force de sous-estimer ses besoins réels, notre pays se retrouve aujourd’hui avec un déficit que le Crédit Foncier évalue à près d’un million de logements. Le rattrapage impliquerait que le nombre annuel de mises en chantier soit porté, durant plusieurs années sans discontinuer, bien au-delà du score actuel ( fort honorable au demeurant ) de 420 000 unités. Les statistiques les plus récentes ne vont pas vraiment dans ce sens…>>

Que le directeur de la rédaction du Moniteur de Bâtiment et des TP plaide pour davantage de construction, c'est bien normal. Si je fais l'hypothèse qu'un logement peut durer à peu près autant de temps qu'on veut bien le faire durer, le logement que j'habite date du début du XIXe siècle, en bonne arithmétique, s'il y a un déficit de un million et si on sonstruit 420.000 logements par an, le déficit sera résorbé en environ deux ans et demi ce qui est plus que rapide.

<<Construire plus social. Un rapprochement saisissant : moins d’un quart des logements produits sont destinés à des ménages susceptibles d’être logés dans une HLM ordinaire ( càd financée par un Plus ) alors que près des trois quarts des ménages français sont théoriquement dans ce cas. »>>

C'est ce qu'on dit toujours. Si on construit social et si la qualité est bonne, c'est très bien, tout le monde sera content. Si on ne construit pas social, ceux qui occuperont les logements nouvellement construits laisseront vacants des logements sans doute moins attrayants mais cependant de qualité, qu'il faudra bien louer sinon les manques à gagner seront sévères pour leurs détenteurs, cette mise sur le marché de logements vacants aura pour effet de faire baisser ou au moins stabiliser les prix des loyers ce qui aura un effet social favorable même s'il est un peu différé. Mais c'est quelque chose qu'on ne dit jamais.

<<Ceci me permet de faire une transition avec les métiers du bâtiment et la résorption des 5 000 000 de chômeurs ; c’est méconnaître cette branche pour faire accroire qu’aucune qualification
ne soit nécessaire pour exercer les métiers basiques comme coffreur, ferrailleur ou couvreur &
que les chômeurs préféreraient la quiétude du fauteuil et de la tv plutôt que les intempéries.>>

Que des formations dans les métiers du bâtiments soient nécessaires, certes, mais pourquoi ne serait-on pas capable de les assurer? N'y en a-t-il pas déjà? J'avais un ami qui malheureusement est mort qui s'occupait de formation et qui me disait ceci: j'ouvre une formation pour être comptable, vingt places, cent candidats, j'ouvre une formation pour être maçon, vingt places, dix candidats. Et il ajoutait: "le chômage, il est là". Je précise que c'était tout le contraire d'un réactionnaire.


<<Les formations actuelles ne sont pas suffisantes pour former du coffreur/maçon jusqu’à l’ingénieur.>>

Il se peut mais ce n'est pas irrémédiable.

<<Avant de disparaître récemment un homme politique confiait à son entourage son pessimisme concernant notre pays : « ça sera soit la guerre civile, soit la révolution «>>

la guerre civile, entre qui et qui? Les Français ne savent même pas pour qui voter, ce qui veut dire qu'ils n'ont pas même pas de camp, pourquoi donc s'engageraient-ils dans une guerre civile? Ce n'est pas d'un camp et d'une lutte à mort que veulent les Français, ce sont des solutions, j'imagine que personne ne pense que la guerre civile en soit une.

Je ne vois pas pourquoi il y aurait une révolution. Je ne vois pas qui en voudrait de cette révolution à part quelques pourcents de nos concitoyens qui en rêvent mais très vaguement, c'est pour eux une manière d'aspirer à l'absolu et de fuir le réel, comme l'avait justement montré Clément Rosset de là à passer à l'acte, c'est quelque chose qu'on peut raisonnablement exclure.

<<Je suis de son avis.>>
Pas moi
Victor


 
victor malicheff

11/04/2007
19:22
re : L'ESPRIT PUBLIC

Henry voyez-vous nous ne sommes pas éloignés de la révolte : Forgeard empoche 10 millions d’euros et plombe EADS et après 6 semaines de grève pour 300 euros par mois les 400 ouvriers de PSA à Aulnay sous Bois ont repris le boulot sans les avoir obtenus, et pourtant 300 euros ça ne paye même une paire de chaussure de Forgeard, juste 2 paires de chaussettes.
A force de lisser les faits & les preuves vous risquez de vous effacer.
Victor

 
Henry Faÿ

11/04/2007
20:35
les faits et les preuves, je les attends

Une grève qui échoue, un scandale, quelques protestations ça et là et puis quoi? Demain, on parlera d'autre chose. C'est ça que vous appelez une révolution?

 
fort en math

12/04/2007
10:03
re : L'ESPRIT PUBLIC

ce PDG à qui on a donné pour 23 Meuro de stock-options, ça ferait (mais on ne va qd même pas faire cela nom-de-d'la), à la louche une augmentation de 300 euros mensuels pour 100 ouvriers pour 20 ans
c'est tout !
boff
 
victor malicheff

12/04/2007
18:53
re : L'ESPRIT PUBLIC

En effet 300 euros ça ne paie même pas une chemise
de chez Charvet; y vont pas faire la révolution pour un bout de tissu quand même ?
N'est ce pas Henry ?
Victor
 
Henry Faÿ

13/04/2007
00:31
si on s'intéresse au pouvoir d'achat des ouvriers


Je ne sais pas ce que c'est qu'une chemise de chez Charvet. Jamais entendu parler. Je pense très banalement et très prosaïquement que le pouvoir d'achat des ouvriers a des chances d'augmenter si la croissance repart en France et qu'en cas de révolution, aussi probable que de voir un éléphant rose escalader les trois étages de la Tour Eiffel dimanche prochain, même de révolution décaféinée, il s'effondrerait et il ne serait alors plus question de chemise chez Charvet pour personne.

 
victor malicheff

13/04/2007
19:14
re : L'ESPRIT PUBLIC

Pour votre information Charvet, célèbre chemisier
du 28 Place Vendôme confectionne sur mesure vôtre
chemise que vous commanderez en plusieurs dizaines d'exemplaires...etc...ce que ne manquera pas
de faire Forgeard avec sa pension de retraite à vie
de 100 000 euros par mois.
Il est à plaindre le pauvre car d'autres ont plus que lui,
Bébéar , Peyrlevade, and so on...
Tous ces gens bénéficient d'une disposition prise par
le gouvernement Jospin permettant aux CA d'opérer
ce tour de passe-passe.
Et vive la gauche plurielle hurlent les types de PSA.
Les couleuvres ça passe plus Henry et si il y a une
révolution à faire c'est bien celle-ci qu'il faut réaliser.
Nous ne sommes plus en 1917, mais la réforme de
droite comme de gauche ça passe plus non plus..
alors il faut être moderne et vivre avec son temps
on peut imaginer une révolution intelligente & pacifique
où on ne refusera pas l'aumône de 300 euros à des types payés au Smic qui bossent sur des presses
de 50 tonnes.
Victor


 
Henry Faÿ

14/04/2007
11:01
pas du tout impressionné par les chiffons


Pas du tout impressionné par les chiffons de la Place Vendôme
****************************************************
Si je comprends bien, ça a l'air de chiffonner (c'est le cas de le dire) Victor qu'on puisse trouver Place Vendôme des chemises qui coûtent plus de trois cents euros, peut-être cinq cents, moi, ça ne m'impressionne absolument pas, ce n'est en effet rien par rapport aux merveilles de la joaillerie dont le quartier s'est fait une spécialité pour ne pas parler des hauts lieux de l'hôtellerie. Moi, ce qui m'intéresse, dans ce quartier, c'est l'opéra et le café de la Paix rénové par un fonds de pension américain est très beau.


Moi, je serais prêt à entonner un hymne à la gloire de l'industrie de luxe, qui porte à son plus haut niveau l'exigence de qualité, qui produit des oeuvres qui ont des chances d'être un jour dans les musées, par exemple les bijoux de Lalique et la cristallerie de Baccarat, qui se nourrit de toutes sortes de talents extraordinaires, qui fait vivre des métiers traditionnels et qui donne la preuve qu'un immense savoir-faire dont nous pouvons être fiers, pas besoin d'agiter pour ça de petits drapeaux, en dépit de concurrences acharnées, n'a pas déserté notre pays et qui en outre très souvent finit par démocratiser ses produits, par exemple le prêt-à-porter qui démocratise la grande-couture.


Il faut effectivement faire preuve d'une bonne dose d'imagination pour supposer qu'une révolution même décaféinée puisse avoir un effet favorable sur le pouvoir d'achat des salariés, dans l'histoire, c'est toujours le contraire qui s'est produit alors qu'avec la bonne vieille croissance capitaliste on peut très bien y arriver à condition que la croissance reparte, je sais que c'est terriblement prosaïque et terre à terre d'écrire ça.


Réaménager dans un sens moins favorable le statut fiscal des dirigeants d'entreprises, que ça soit intéressant ou pas, ce n'est pas ce que j'appellerais une révolution, je vois en attendant qu'avec des mesures fiscales la France a réussi à faire fuir à peu près tous ses riches, qu'ils soient footballeurs, entrepreneurs, vedettes de cinéma, artistes de variété et tutti quanti, pour le plus grand profit de la Belgique, de la Suisse, des Etats-Unis, du Royaume-Uni etc. Les faire revenir serait peut-être plus important pour les finances publiques de notre pays que de durcir le statut fiscal des dirigeants d'entreprises.

Je sens qu'il va falloir passer au forum bleu.
 
second fil

14/04/2007
11:42
pitié pour les faibles

au fait puisque vous faites une pause, on n'avait pas un fil numéro 2 pour l'Esprit Public ?
http://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=29 442&debut=0&page=1

Car suila est de plus en plus difficile à charger...
 
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