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23/01/2006
10:45
FC en banlieue

Je vous transmets avec consternation le programme suivant.
En parler, c'est bien, mais là, on va en bouffer, de la banlieue, bon appétit !
Comme j'ai déjà pu dire : entre les folles soirées de Lebrun au Drancy Club et Kronlund «sur la ligne D du RER», ça va être gratiné.
Heureux que nous sommes, nous allons tout savoir du 1% logement au cours d'un exposé qui va s'étaller sur une heure.

Je vous mets quand même le programme in extenso car tout n'est pas si plombé :

Semaine 7
du samedi 11 au vendredi 17 février 2006

RETOUR SUR LA BANLIEUE p. 2 à 8


> En direct et en public de La Courneuve
Médiathèque John Lennon

Histoire du logement social
LA NOUVELLE FABRIQUE DE L’HISTOIRE

TOUT ARRIVE

Quelles sont mes cultures ?
LA VIE COMME ELLE VA


> En direct et en public de Drancy
« Le Drancy Club »

TRAVAUX PUBLICS

METROPOLITAINS


> En direct et en public du Neuhof à Strasbourg

TRAVAUX PUBLICS


« Retour sur la banlieue »


La « crise des banlieues » a été le révélateur d’une profonde instabilité de la société française, qui a fait remonter au grand jour des fractures qui l’agitent : celle de l’intégration, celle de la pauvreté, celle du chômage bien sûr.
La faiblesse des institutions républicaines traditionnellement chargées d’assurer le lien social - l’école tout particulièrement - a donné lieu à des vifs débats dont France Culture s’est déjà fait l’écho, notamment lors de la semaine consacrée au thème « fracture sociale, fracture coloniale ».

Il nous a paru nécessaire de revenir sur ces questions en allant sur place pour comprendre non seulement ce qui s’était joué alors mais aussi ce qui s’y passe aujourd’hui. Des documentaires sur la crise des banlieues, des émissions en direct rassemblant des acteurs locaux permettront de mieux cerner les enjeux sociaux et culturels. Comme à l’accoutumée, France Culture espère que la diversité des points de vue pourra, en dialoguant, permettre aux auditeurs de saisir la complexité des questions qui s’y posent.


David Kessler



►en direct et en public de La Courneuve
Médiathèque John Lennon


LA NOUVELLE FABRIQUE DE L’HISTOIRE par Emmanuel Laurentin
du lundi 13 au vendredi 17 février de 9h05 à 10h00

« Histoire du logement social »

- lundi 13 février :
Mémoire individuelle


- mardi 14 février :
Mémoire de groupe : « Histoire de la politique patronale - 1% logement »
autour du documentaire de Amélie Meffre et Véronik Lamendour
avec Hélène Frouard, agrégée d’Histoire, doctorante en histoire de l’architecture : patronat et logements ouvriers dans l’entre-deux-guerres ; Danièle Voldman, historienne à l'Institut d'histoire du temps présent, laboratoire du CNRS, directrice de recherche et spécialiste de l’histoire des villes au XX° siècle

- mercredi 15 février :
Lecture de façade : « Balade sonore dans la cité des 4000 à La Courneuve »
avec Benoît Pouvreau, historien et spécialiste de Claudius Petit ; Camille Canteux, doctorante, recherche sur les représentations audiovisuelles des grands ensembles ; sous réserve, Gilles Poux, maire de La Courneuve

- jeudi 16 février :
Débat historiographique pour faire le point sur le sujet traité dans les trois émissions précédentes
avec Alain Faure, historien ; Claire Lévy-Vroelant, historienne ; Frédéric Dufaux, maître de conférence en géographie urbaine, Laboratoire MOSAIQUES (UMR LOUEST) à l’université Paris X-Nanterre, auteur notamment de Le monde des grands ensembles (Créaphis) et Faire l'histoire des grands ensembles, bibliographie 1950-1980 (ENS-Editions)


TOUT ARRIVE par Arnaud Laporte
du lundi 13 au mercredi 17 février de 12h00 à 13h30


LE JOURNAL DE LA REDACTION
lundi 13 février de 12h30 à 12h50


LA VIE COMME ELLE VA par Francesca Piolot
jeudi 16 février de 15h à 16h30
« Quelles sont mes cultures ? »
avec, sous réserve, les enseignants et les élèves des SECPA (Section Educative à Caractère Professionnel Accompagné) et les professeurs de philosophie de L’Association 93




►en direct et en public de Drancy
« Le Drancy Club »


TRAVAUX PUBLICS par Jean Lebrun
du lundi 13 au mercredi 15 février de 18h00 à 19h30


LE JOURNAL DE LA REDACTION
lundi 13 février de 18h00 à 18h30


METROPOLITAINS par Francois Chaslin
mercredi 15 février de 19h30 à 20h30
Banlieue, retour sur deux quartiers de logements sociaux de Seine-Saint-Denis à l'architecture exemplaire et néanmoins en difficulté, celui de l'architecte Jean Renaudie à Villetaneuse et le quartier des Poètes (des frères Yves et Luc Euvremer et de Geronimo Padron Lopez) à Pierrefitte.



►en direct et en public depuis Le Neuhof à Strasbourg


TRAVAUX PUBLICS par Jean Lebrun
vendredi 17 février de 18h à 19h30

et aussi…


► samedi 11 février de 15h00 à 17h00
RADIO LIBRE
« Et je suis devenu les deux »
par Anne de Giafferri
réalisation : Marie-Christine Clauzet

« La terre des ancêtres, réinventée, fantasmée, transcendée, mythique, mythologique dans certains cas, constitue sans doute une des aspirations les plus constantes de l’humanité déracinée »
Gaston Kelman, Je suis noir et je n’aime pas le manioc (10-18)

Souvent, lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes - de scolarité, de fréquentations ou de délinquance - avec un adolescent, certains parents immigrés africains envoient pour quelques années dans leur pays d’origine cet enfant né en France. Pourquoi une telle décision ? Quel sens prend-elle pour les parents, les enfants, la société ?
Issus principalement de la communauté musulmane du Mali, ces parents sont une première génération en situation de migration qui a donné naissance à une première génération d’enfants français. « Si tu n’es pas sage, je t’envoie en Afrique », cette phrase récurrente vient très tôt menacer ce jeune qui souvent ne connaît que très peu ou pas le pays et la langue d’origine de sa famille. Sa culture est à l’image des mondes urbains métissés dans lesquels il grandit. Si, pour les parents, ce voyage est un retour à de vraies valeurs, au droit chemin ou aux racines, il représente aussi pour eux un échec d’éducation, d’intégration. Les familles parlent peu de leurs problèmes et gardent leur décision secrète, souvent d’ailleurs par peur d’une sanction de la part des institutions françaises. Ils réalisent combien leur enfant, au passeport français, a des droits. Droits qu’ils maîtrisent mal et qui s’opposent à des décisions familiales qui suivent les traditions (fonds d’archives de la Cinémathèque Afrique).
Le sort de ces enfants français d’origine africaine, envoyés au pays à l’âge de l’adolescence, témoigne de ce que la notion de « racines » représente dans la construction identitaire, dans l’intégration. Les parents, tout en conservant leur culture d’origine, font leur possible pour intégrer nos règles sociales selon leurs capacités et leur personnalité. Leurs enfants français intègrent, eux, ce qu’ils peuvent de leur culture d’origine.
Ce documentaire questionne cet espace lié à l’appartenance à un dedans et un dehors, un ici et un là-bas pour révéler en quelque sorte une re-naissance « d’être deux », comme le disent certains jeunes après cette expérience.

Avec les témoignages de Salama Diabaté, 18 ans, de Paris à Bamako ; Awa, 23 ans, à Paris ; Bakari, 20 ans, à Bamako ; Soussaba et Dani, leur parents à Vanves ; Djibril, oncle et tuteur à Bamako ; Sadio Sissoko, mère de Mamadou, à Aubervilliers ; Abramane Diagouraga, père de Mamadou, à Paris XXème ; Hamidou Baradgi, 15 ans, à Bamako et son père Moussa, d’Epinay à Bamako ; Makan Drame, 15 ans, à Bamako ; Alhassane Chérif, docteur en ethnologie clinique et psychologue clinicien, directeur de l’AMSK (Association Maison Sunjata Keita, Centre de Médiations Interculturelles et d’Aide Psychologique aux familles migrantes à Paris) ; Mahamet Timera, sociologue, enseigne au Havre et à Paris VII, laboratoire de recherche migrations et société



► dimanche 12 février de 22h45 à 0h00
ATELIER DE CREATION RADIOPHONIQUE
par Franck Smith et Philippe Langlois
« Les cow-boys et les indiens : une cité dans la cité »
documentaire : Arnold Pasquier
réalisation : Nathalie Salles

« Je retourne chez ma tante… Je reviens à la Cité Albert Ier, à La Courneuve (93) où habite la sœur de ma mère. C’est pour moi l’occasion d’apprécier mes souvenirs d’enfance à une réalité sociale et urbaine qui, selon les habitants de cette cité ouvrière construite dans les années 30, se dégrade. J’interroge la façon dont les différentes familles vivent ensemble et ont vécu les manifestations qui ont secoué les quartiers limitrophes, les « Francs-Moisins », les « 4000 ». La Cité Albert Ier est le point de départ d’une écoute des Courneuviens, paroles saisies dans la rue de la cité, dans un café, dans les commerces et les lieux de travail pour entendre l’expression contrastée de leurs opinions, de leurs espérances » (A.P.)



► lundi 13 et vendredi 17 février de 7h00 à 9h00
LES MATINS DE FRANCE CULTURE par Nicolas Demorand



► lundi 13 au vendredi 17 février de 11h30 à 12h00
LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE par Jacques Munier



► du lundi 13 au vendredi 17 février de 16h30 à 17h00
UN POCO AGITATO par Yvan Amar
Autour du Festival Banlieues Bleues



► du lundi 13 au vendredi 17 février de 17h30 à 17h55
LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
« Sur la ligne D du RER »
Un conducteur de la ligne D ; Le trajet d’un professeur ; Histoire d’une station de la ligne D…
reportages : Sonia Kronlund, Elodie Maillot, Elise Andrieux



► du lundi 13 au vendredi 17 février de 22h15 à 22h30
DOUBLE CULTURE par Tewfik Hakem
« Les mots de la contestation »
Ils vivent en banlieue, souvent dans des cités dites « sensibles », qu’ils dépeignent dans des textes de rap très entendus par les jeunes des quartiers populaires. Pauvreté, chômage, racisme, violences, mais il y a aussi dans leur prose l’espoir de faire évoluer les choses, le courage de l’autocritique, l’envie nouvelle de s’impliquer d’une manière citoyenne lors des prochaines consultations électorales. Rencontre avec cinq représentants de la scène du rap français : Lady Laistee, Ali du groupe Lunatic, Ekoué, Dadou de KDD, Luciano le Rat de la Fonky Family.

► du lundi 13 février de 19h30 à 20h30
L’ECONOMIE EN QUESTION par Dominique Rousset
« Peut-on parler d’une économie des banlieues ? »



► jeudi 16 février de 14h00 à 15h00
AFFINITES ELECTIVES par Francesca Isidori
avec, sous réserve, Abdellatif Kéchiche, cinéaste, comédien
Après des débuts remarqués au théâtre, Abdellatif Kechiche décroche le premier rôle, celui d'un immigré algérien vivotant de divers traffics dans le film d'Abdelkrim Bahloul, « Le Thé à la menthe ». Depuis on l'a vu dans « Les Innocents » d'André Techiné, dans « Un vampire au paradis » d'Abdelkrim Bahloul et dans « Bezness » de Nouri Bouzid, film pour lequel il a reçu plusieurs prix d'interprétation. En 2000 est sorti son premier film, « La Faute à Voltaire », dont il a écrit le scénario, qui raconte l'histoire d'amour d'un jeune Tunisien et d'une jeune Française un peu perdue. Ce coup d'essai a été un coup de maître : Abedllatif Kechiche a obtenu Le Lion d'or de la meilleure première œuvre du Festival de Venise. En 2003, il réalise son second film, « L'esquive » - histoire drôle et sensible de lycéens de banlieue qui répètent une pièce de Marivaux - et obtient le César 2005 du meilleur film français de l'année.



► jeudi 16 février de 19h30 à 20h30
LE RENDEZ-VOUS DES POLITIQUES par Ali Baddou
avec, sous réserve, Jean-Louis Borloo, Ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement.



► samedi 18 février de 15h00 à 17h00
RADIO LIBRE
« Epinay-sur-Seine quand la France brûle »
par Irène Omélianenko
réalisation : Gilles Davidas

Fin octobre 2005 la France brûle ; un déferlement de colère envahit la nuit du parfum des cocktails Molotov, calcine les tôles, embrase le ciel de flammes sauvages. Côté média les chroniques et commentaires s’accumulent, les radios étrangères auscultent les banlieues, une télévision américaine va jusqu’à mettre en scène les images qu’elle veut proposer à ses spectateurs. Le réel fuit, les clichés s’empilent.
Direction Epinay-sur-Seine. Pas de star, pas d’analyste, pas de sociologue, pas de maquillage juste l’ordinaire de deux journées enregistrées au vif des rencontres. Le RER arrive aux frontières du quartier d’Orgemont où se déroula rue de Marseille le 27 octobre 2005 la « mise à mort » de Jean Claude Irvoas venu là pour photographier un modèle de réverbère. Cette mort dans la « cité interdite » ainsi baptisée par le précédent maire d’Epinay, Bruno Roux, a précédé de quelques heures celles de Zyed Banna et Bouna Traore à Clichy-sous-Bois. Les premiers mots de Malika qui nous entraîne dans le quartier sont pour cette rue de Marseille qui cristallise touts les excès.
Après la meute des caméras les langues se délient pour dire la vie ordinaire. Que savons nous de Mouna Sylla affolée par les perquisitions ? Que savons-nous de ces femmes analphabètes, isolées, en proie à toutes les violences ? Comprend-on vraiment le désastre de ces associations broyées pour non rentabilité ? Qu’y a-t-il dans la tête des pères africains confrontés à la déscolarisation de leurs enfants ?

Avec, Malika et Armando de l’association Savoir-Fer ; Amandine Vincent et Manuel Denisart de l’association Epijob ; Jean-Michel Genestier, directeur du cabinet d’Hervé Chevreau (Maire UDF d’Epinay) ; Ali Sylla, Sylla Selou, Sako Salou et Monsieur Casaman dans la communauté africaine ; Emmanuelle Rigaud, comédienne ; Jean Marc Legrand et ses adjoints policiers ; Monsieur Boussaki et Amid de la communauté musulmane ; Lewis, Resco et Maiky du groupe de RNB 2LN ; Madame Le Mouël, sous-préfète de l’arrondissement de Saint Denis ; Barané, danseur…



► samedi 18 février de 18h10 à 18h30
LE MAGAZINE DE LA REDACTION
par Pierre-Marie Christin
Revenir sur l’un des grands sujets d’actualité de la semaine ou des jours à venir. Une actualité illustrée sous forme de reportages ou de dossiers.



► dimanche 19 février de 7h00 à 8h00
VIVRE SA VILLE
« Le cinquantenaire du grand ensemble de Sarcelles »
par Sylvie Andreu
reportage à Sarcelles : Sophie Berdah
Il était une fois, il y a cinquante ans, un village au milieu des champs devenu le plus fameux des grands ensembles : Sarcelles. Longtemps passage obligé de tous les migrants du monde, Sarcelles souffre aujourd’hui du repli identitaire de ses principales communautés. Pour mettre tout le monde ensemble ou presque, la municipalité a voulu un cinquantenaire « en chantant »: refrains et souvenirs d’un demi-siècle pour raconter la ronde des hommes et des chansons.
avec François Pupponi, maire de Sarcelles ; Nabil Koskossi, coordinateur du cinquantenaire et Marie-Hélène Féry, pianiste et conceptrice du spectacle.



► samedi 18 et dimanche 19 février de 1h00 à 6h00
LES NUITS DE FRANCE CULTURE

de 1h00 à 2h30 : Les lundis de l’Histoire
« Faubourgs et banlieues au XIX° siècle »
par Michèle Perrot (1ère diff. 22.11.1991)

de 2h30 à 4h00 : Le temps qui change
« Le phénomène des bandes »
par Simone Douek (1ère diff. 15.02.1991)



SAMEDI 11 FEVRIER 2006


7h05 – 8h00 TERRE A TERRE
par Ruth Stégassy
réalisation : Olivier Bétard
Auto-construction
Avec Thierry Baffou et Cathy Dubourg, auteurs de D'un voyage à d'autres (Goutte de sable)


9h10 – 10h00 REPLIQUES
par Alain Finkielkraut
réalisation : Didier Lagarde
L'engouement de la mémoire
Avec Hubert Védrine, auteur de François Mitterrand – Un dessein, un destin (Gallimard) et Christophe Barbier, auteur de Les derniers jours de François Mitterrand (Grasset)


10h00 – 11h00 CONCORDANCE DES TEMPS
par Jean-Noël Jeanneney
réalisation : Patrick Molinier
De Girardin à Hélène Lazareff : une presse pour les femmes
Avec Cécile Meadel, historienne


11h00 – 11h55 LE BIEN COMMUN
par Antoine Garapon
réalisation : Olivier Bétard
Faut-il en finir avec le juge d'instruction ?
Avec Gilles Straelhi, président de la Chambre d'accusation à la Cour d'appel de Nancy ; Eric Dupond-Moretti, avocat au barreau de Paris


12h00 – 12h30 SCIENCE-FRICTIONS
par Michel Alberganti
réalisation : Brigitte Alléhaut
Quelles recherches peut-on mener sur l’embryon ?
Un décret vient de préciser les modalités d’autorisation des recherches sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires prévues dans la loi de bioéthique d’août 2004. C’est l’Agence de la biomédecine qui autorisera et contrôlera ces recherches en France. Ce décret permet aux chercheurs français d’avoir accès à l’ensemble des dispositions prévues par la loi et offre notamment la possibilité de créer et de travailler sur des lignées de cellules souches embryonnaires humaines issues d’embryons surnuméraires d’origine française ne faisant plus l’objet d’un projet parental. Il existe aujourd’hui en France 115.000 embryons conservés dans des cuves d’azote liquide. Comment seront informés les couples concernés ? Comment donneront-ils leur accord ? Combien y aura-t-il d’embryons détruits à des fins de recherche ?
Avec Karine Camby, directrice générale de l’Agence de la biomédecine ; Marie-Odile Ott, directrice médicale et scientifique de l’Agence de la Biomédecine



13h30 – 14h15 LE CINEMA L’APRES-MIDI
par Claire Vassé
réalisation : Brigitte Rihouay
L’actualité du cinéma vue par les cinéastes
Au programme : « Un couple parfait » de Nobuhiro Suwa, « India Song » de Marguerite Duras et « La double vie de Véronique » de Krzysztof Kieslowski en DVD
Avec Claude Miller et Vincent Dieutre


14h15 – 14h45 ULTRACONTEMPORAIN
En partenariat avec la revue « L’œil »
par Bénédicte Ramade et Manou Farine
Philippe Decrauzat


14h45 – 15h00 IMPULSIONS - 1
par Cécile Gilly
réalisation : Nathalie Triandafyllidès
Avec Dominique Lemaître, compositeur, à propos du Festival Présences


17h00 – 17h55 JEUX D'EPREUVES
par Joseph Macé-Scaron
réalisation : Luc-Jean Reynaud
Hé bien ! La guerre de Jack-Alain Léger (Denoël) ; Une vie divine de Philippe Sollers (Gallimard)
Avec Cécile Guilbert, Alexis Lacroix, François Bazin


18h30 – 19h00 PROJECTION PRIVEE
par Michel Ciment
réalisation : Pierrette Perrono
Pier Paolo Pasolini
Avec René de Ceccatty, journaliste, traducteur et écrivain, auteur de Pasolini (Gallimard) et Sur Pier Paolo Pasolini (Le Rocher) ; Hervé Joubert-Laurencin, auteur de Le dernier poète expressionniste : écrits sur Pasolini (Les Solitaires intempestifs) ; Bertrand Levergeois, auteur de Pasolini, l'alphabet du refus (Le Félin)


19h00 – 20h15 LE CHANTIER - Théâtre
par Joëlle Gayot
réalisation : Françoise Camar et Sylvie Migault
Avec Valère Novarina, « L’Espace furieux » (Comédie française) ; Françoise Grund, Le Tchiloli, de Sâo Tomé à Principe, l’occasion du 10ème Festival de l’imaginaire ; sous réserve, Joël Pommerat, « Les Marchands » (Strasbourg)


21h00 – 22h00 MAUVAIS GENRES
par François Angelier
réalisation : Brigitte Mazire
Avec Giancarlo de Cataldo, juge italien, auteur de Romanzo criminale (Métailié)



22h05 – 23h00 FICTION
«Protocole W2AS - Waves all at sea»
d’Eugène-Pierre Dablaer
Protocole W2AS - Waves All At Sea est un « snuff movie » radiophonique.
Hans Taurengen, reporter radio engagé, a enregistré les cris d'agonie d'une victime de bombardements, dans un coin de l'Union Européenne plongée en pleine guerre civile. L'enregistrement qu'il a ramené lui a fait perdre ses espoirs et ses convictions. Il abandonne l'émission qui avait fait son succès et jure que les cris de cette femme, contenus dans le minidisc, personne, jamais, ne les entendra... Mais Hans rencontre Prospéra Ioannis, photographe plasticienne, qui se met en tête de réaliser l'oeuvre d'art ultime, au moyen d'une machine sonocharnelle révolutionnaire, qui fonctionne selon le protocole W2AS, c'est-à-dire « Waves All At Sea » ou ondes larguées...
Avec Séréna Renaldi (Prospera Ioannis), Jean-Pierre Kalfon (Hans Taurengen), Mila Savic (Wislawa Japka), Tomasz Bialkowski (le Baron Milan Jelacic), Jean-Christophe Dollé (Joost Van den Heemskaerk), Christine Diahaby (la speakerine), Sylvain M'Sihid (l'universitaire du Cercle Jelacic), Mathieu Valet (responsable de la galerie d'art)
bruitage : Bertrand Amiel
réalisation : Myron Meerson


23h00 – 0h00 LES VIVANTS ET LES DIEUX
par Michel Cazenave
réalisation : Isabelle Yhuel
L'Encyclopédie Saint Augustin
Ouvrage récemment publié aux éditions du Cerf. Comprendre Saint Augustin dans la variété de son oeuvre théologique puisqu'il est, d'une certaine façon, à l'origine de toutes les traditions de pensée.
Avec Marie-Anne Vannier, professeur de théologie à l'université de Metz, auteur de Saint Augustin, la Méditerranée et l'Europe : IV°-XXI° siècle (Cerf) ; Bertrand Vergely, professeur de philosophie en classe préparatoire à L'Ecole Normale Supérieure, auteur de Saint Augustin ou la découverte de l'homme intérieur (Milan)


0h00 – 1h00 CHANSON - BOUM !
par Hélène Hazera
réalisation : Patrick Molinier
Claire Dizerti



DIMANCHE 12 FEVRIER 2006


7h05 – 8h00 VIVRE SA VILLE
par Sylvie Andreu
réalisation : Marie-Laure Ciboulet
La Seine en photos
A l’occasion de l’exposition « La Seine des photographes » à la Conciergerie (3 février - 6 mars 2006).
Avec Pascal Lemaître et Willy Ronis, photographes ; André Velter, préfacier de La Seine des photographes (Gallimard/Monum) ; Evelyne Despontin, directrice de l’intendance générale à Radio France


9h10 – 9h45 MAISON D’ETUDE
par Victor Malka
réalisation : Olivier Bétard
Jacob Kaplan, un rabbin dans le siècle
Avec Haïm Korsia, aumônier de l'Armée de l'air


12h00 – 12h30 DE BOUCHE A OREILLE
par Renée Elkaïm-Bollinger
réalisation : Pascale Rayet
Avec Ségolène Lefèvre, journaliste ; Anne Valéry, auteur de Les secrets de Mamie Rose (Aubanel) ; Samira Fahim, auteur de Les douceurs de Kenza (Minerva)


14h00 – 16h00 FICTION
Heiner Müller (1929-1995) – « Des îles de désordre »
Cycle conçu proposé par Jean Jourdheuil (3/4)
14h00 – 14h55
réalisation : Christine Bernard-Sugy
Rivage à l'abandon, Matériau-Médée, Paysage avec Argonautes
traduit par Heinz Schwarzinger et Jean Jourdheuil
Tryptique dont la première partie, Rivage à l'abandon, date des années 50, la seconde, Matériau-Médée, du milieu des années 60 et la troisième, Paysage avec Argonautes, du début des années 80. Il y est question des figures de Médée et de Jason, et de ce qui le lie : le thème de la colonisation.
- Rivage à l'abandon, avec Jany Gastaldi
- Matériau-Médée, avec Anne Benoit (Médée), Marc Barbé (Jason), Jeanne Cellard (nourrice)
- Paysage avec Argonautes, avec Marc Barbé
- Héraklès 2 ou l'hydre
traduit par Jean-Pierre Morel
Fiction autobiographique dans laquelle l'auteur apparaît sous le masque d'Héraklès.
Avec Gérard Desarthe
- Centaures
traduit par Jean-Pierre Morel
Centaures (1986) est un conte d'horreur d'après Grégoire Samsa - le personnage de Kafka -, une farce où la généralisation de la bureaucratie procède du métissage de l'espèce humaine et de l'espèce bureau.
Avec Jacques Bonnafé

14h55 – 16h00
réalisation : Etienne Vallès
Héraklès 5, Ajax, Texte de rêve
traduit par Jean Jourdheuil et Heinz Schwarzinger et Jean-Pierre Morel


17h30 – 18h00 POESIE SUR PAROLE
par André Velter
réalisation : Patrick Molinier
Avec Yves Leclair, Manuel de contemplation en montagne (La Table ronde), Le Voyageur sans titre (Libraire La Brèche) ; Lucio Mariani et Jean-Baptiste Para, à propos de Connaissance du temps de Lucio Mariani (L'Arpenteur / Gallimard) ; lectures de Philippe Morier-Genoud


18h10 – 19h00 FOR INTERIEUR
par Olivier Germain-Thomas
réalisation : Didier Lagarde
Avec Sélim Abou, Père jésuite libanais


19h45 – 20h30 CULTURES D'ISLAM
par Abdelwahab Meddeb
réalisation : François Caunac
Le Dôme du Rocher
Avec Oleg Grabar, de l’Institute for Advanced Studies (Princeton). Revisitation du fameux monument de Jérusalem dont la coupole d’or projette ses rayons sur toute la ville à partir de l’Esplanade du Temple. Monument unique bâti en 682 pour couvrir le rocher laissé à nu où l’on reconnaît la trace du pied de Dieu sinon celle du prophète. Par sa vocation eschatologique, ce monument datant de la fin du VII° siècle, demeure vivant au présent et au futur.


20h30 – 22h00 UNE VIE, UNE OEUVRE
par Benoît Beyer de Ryke
réalisation : Isabelle Yhuel
Henri Suso (vers 1295/97-1366) ou le Serviteur de la Sagesse éternelle
Avec Tauler, Suso est le principal disciple de Maître Eckhart. Des trois grands mystiques rhénans de l'école dominicaine allemande du XIV° siècle, c'est le seul à avoir été proclamé bienheureux en 1831. Suso est un témoin exemplaire de la spiritualité chrétienne de la fin du Moyen Âge.
Avec Monique Gruber, membre de l'Equipe de recherche sur les Mystiques Rhénans, prépare une thèse sur le rapport texte-image chez Suso ; Ruedi Imbach, professeur de philosophie médiévale à l'université de Paris IV-Sorbonne ; Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière, enseignants aux facultés jésuites du Centre Sèvres (Paris), traducteurs du Petit Livre de la Vérité de Suso ; Marie-Anne Vannier, professeur de théologie à l'université de Metz, directrice de l'Equipe de recherche sur les Mystiques Rhénans ; Wolfgang Wackernagel, philosophe, traducteur du Sicut Aquila de Suso


23h45 – 0h00 IMPULSIONS - 2
par Cécile Gilly
réalisation : Nathalie Triandafyllidès
Selby le rédempteur
Atelier de création musicale, d'après le romancier américain Hubert Selby (4ème volet)
Avec Nicolas Judéléwicz, compositeur


0h00 – 1h00 EQUINOXE Le magazine des musiques du monde
par Caroline Bourgine
réalisation : Cécile Koenig
Traditions musicales du Vietnam : Carte blanche à Tran Quang Haï
Tran Quang Hai, « Océan illuminant », ethnomusicologue rattaché au musée de l'Homme, est un spécialiste mondialement reconnu du chant diphonique.
(enregistré en public au studio 106 de Radio France le 9 février)



DU LUNDI 13 AU VENDREDI 17 FEVRIER


6h00 – 7h00 L'ELOGE DU SAVOIR
réalisation : Thomas Dutter

du lundi 13 au jeudi 16 février : Collège de France

Les origines du Coran
avec Manfred Kropp, professeur à l’Université de Mayence
lundi : L’arabe pré-islamique
mardi : Le fait coranique
mercredi : La tradition écrite versus la tradition orale
jeudi : Les études coraniques en Occident

vendredi 17 février : Université de tous les savoirs

La physique : des fondamentaux aux applications - Voyage au centre des protéines
Avec Eva Pébay-Péroula, de Institut de biologie structurale de Grenoble


11h00 – 11h20 FEUILLETON
La naissance de la paix
de Nelly Guillermin
(15 épisodes, du lundi 13 février au vendredi 3 mars)

Le titre est celui d'une commande faite par la reine Christine de Suède à René Descartes d'un ballet pour célébrer la paix suite à la signature des traités de Westphalie et… son anniversaire. Descartes est à la Cour de la reine Christine de Suède depuis quelques mois ; il a pris froid ; l'action se passe entre le 3 et le 11 février 1650, date de sa mort. La guerre de trente ans vient de finir, elle a traversé son époque. On dit qu'à l'approche de notre mort nous revoyons le film de notre vie… La naissance de la paix est un film d'action, avec des duels, des batailles, des amis, des félons, des rivaux, de l'amour, une servante-maîtresse, des femmes à soldats, des précieuses parisiennes, une princesse aimée, une reine de Suède, la vérité à conquérir. C'est aussi un opéra, une sorte de « passion baroque ».

Avec Didier Sandre (René Descartes adulte), Clément Hervieu-Léger (René Descartes (jeune), Alexandre Boussat (Henry Schluter son valet), Mila Savic (reine Christine de Suède), Catherine Tartarin (princesse Elisabeth), Laure Calamy (nourrice de Descartes), Emilien Gobart, Caroline Appéré, Keren Marciano, Catherine Artigala, Anne Denieul, Loïc Houdré, Jean-Marie Galey, Frank-Olivier Bonnet, Alain Christie, Georges Benoît,
Désirée de Montebello, Marie-Céline Tuvache, Esmeralda Kroy, Sophie Tellier, Marie-Gaëlle Cals, Teresa Ovidio, Emmanuel Guttierez, Nicholas Mead, Christophe Boudé, Jean-Claude Sachot, Frank Lorrain, Romain Bechetoille, Guillaume Clayssen, David Seigneur, Diana Frank, Barbara Grau, Sylvain M'Sihid
Musiciens : Pierre Boragno, Anne-Marie Jacquin, Jean-François Novelli, Ariane Dellenbach, Isabelle Saint-Yves, Evolène Kiener, Maud Caille, Elisabeth Joye, François Saint-Yves
bruitage : Bertrand Amiel
réalisation : Myron Meerson


11h20 – 11h30 LE LIVRE DU JOUR

lundi 13 février : Patrick Deville, La tentation des armes à feu (Seuil)
mardi 14 février : Panaït Istrati, Œuvres 1 (Phébus)
mercredi 15 février : Tanguy Viel, Insoupçonnable (Minuit)
jeudi 16 février : Chieh Chieng, Oncle Bo, (BuchetChastel)
vendredi 17 février : Gabrielle Wittkop, Chaque jour est un arbre qui tombe (Verticales)


13h30 – 13h50 HISTOIRE DU... JUDAISME
En partenariat avec « 20 Clés pour comprendre le judaïsme », hors-série du Monde des Religions
par Dominique Bourel
réalisation : Jean-Claude Loiseau
(du lundi 30 janvier au vendredi 24 février)
Avec l’évocation de 20 villes, nous présenterons une différente symbiose illustrant le destin commun des juifs dans leurs pays d’accueil et dans leur patrie retrouvée. Des rives de la Méditerranée vers celles de la modernité, des figures plus ou moins connues illustrant un héritage spirituel et montrant des acteurs de chair et de sang. Au travers des bonheurs et des tragédies, c’est une autre façon de suivre les migrations d’un peuple, d’une série de mémoires incarnées dans une pluralité de cultures.


17h00 – 17h30 A VOIX NUE
par Geneviève Brisac
réalisation : Doria Zénine
Gérard Desarthe


20h30 – 21h00 MEMORABLES

lundi 13, puis du mercredi 15 au vendredi 17 février :
Jean Amrouche avec Paule Chavasse
Jean Amrouche aurait eu 100 ans le 7 février 2006. Né dans une modeste famille chrétienne de Kabylie, Français de culture et de nationalité, Jean Amrouche crée la page littéraire du journal « Tunisie ». Après la publication de quelques recueils de poésie, il crée à Alger la revue « Arche ». Il engage une correspondance avec André Gide. En même temps ses liens s'affirment avec la radio à Tunis, à Alger et à Paris où il deviendra rédacteur en chef de la Radio nationale française et où il enregistrera les plus grands écrivains du moment. La guerre d'Algérie va mobiliser toutes ses forces. Il finira par être exclu de l'ORTF en 1959. Il meurt le 17 avril 1962 à 56 ans, quelques mois seulement avant l'indépendance de son pays. Evocation du poète par Jules Roy, Réjane le Baut et Marcel Reggui.



22h30 – 0h00 SURPRIS PAR LA NUIT

lundi 13 février : Raison de plus
par Alain Veinstein
réalisation : Angélique Tibau
Avec Jean-Christophe Bailly, Gilles Aillaud (André Dimanche)

mardi 14 février : Pierre Clastres (1934-1977)
par Marie du Bouchet
réalisation : Anne Fleury
En 1977, l’ethnologue Pierre Clastres disparaissait à l’âge de quarante trois ans, laissant en chantier une oeuvre magistrale. Ethnologue américaniste, Pierre Clastres a passé plusieurs années parmi différentes tribus indiennes du Paraguay et du Bésil Central. Il relate l’expérience acquise « sur le terrain » à travers ses trois ouvrages principaux : Chronique des Indiens Gayakis, La Société contre l’État et Le Grand Parler. Au centre des débats ouverts par Clastres, figure la question du pouvoir et de l’État dans les sociétés primitives. Ce champ de réflexion inauguré il y a trente ans nourrit encore aujourd’hui la pensée philosophique.
Avec Hélène Clastres, sa femme ; Michel Cartry, ethnologue; Marcel Gauchet et Miguel Abensour, philosophes; Claude Vivien, psychanalyste. La voix de Pierre Clastres sera entendue à travers la rediffusion d’archives.

mercredi 15 et jeudi 16 février : Les mécanos de la générale, ou trois mois de la vie dans un squat pas comme les autres
de et par Jean Couturier
Au 10-14 rue du Général Lasalle, Paris XIX°, un bâtiment industriel de quatre étages datant de 1903 était laissé vide par l’Etat depuis plusieurs années. Depuis février 2005, plus de 80 artistes, militants, chercheurs, ont progressivement investi, rénové, puis installé leur matériel dans les locaux et mis en place les outils de travail mutualisés.

vendredi 17 février : Reconnaissances à… Jules Laforgue
par Matthieu Bénézet
réalisation : Anne Fleury


0h00 – 0h40 DU JOUR AU LENDEMAIN
par Alain Veinstein
réalisation : Angélique Tibau

lundi 13 février : Maurice Coyaud, Sous la banquise (Maurice Nadeau)

mardi 14 février : Antoine Volodine, Nos animaux préférés (Seuil)

mercredi 15 février : François Begaudeau, Entre les murs (Verticales)

jeudi 16 février : Philippe Forest, De Tel Quel à l'Infini, (Cécile Defaut)

vendredi 17 février : Dans la bibliothèque de Philippe Forest


LUNDI 13 FEVRIER 2006


10h00 – 11h00 LES LUNDIS DE L'HISTOIRE
par Jacques Le Goff
réalisation : Pierrette Perrono
Le christianisme dans les royaumes barbares du Haut Moyen Age
Avec Bruno Dumezil, auteur de Les racines chrétiennes de l’Europe – conversion et liberté dans les royaumes barbares – V° au VIII° siècles (Fayard) ; Michel Sot, professeur à Paris IV -Sorbonne


15h00 – 16h00 TOUT UN MONDE
par Marie Hélène Fraïssé
réalisation : Guillaume Baldy
Eux autres - regards sur les peuples autochtones (2/2) : Arts premiers, arts exposés
« Il est extrêmement tentant de chercher à établir entre les cultures […] des relations équivalent à un ordre de succession dans le temps. Comment des sociétés contemporaines, restées ignorantes de l’électricité et de la machine à vapeur, n’évoqueraient-elles pas la phase correspondante du développement de la civilisation occidentale ? » écrit Claude Lévi-Strauss dans Race et histoire (1987), « En vérité il n’existe pas de peuples enfants ; tous sont adultes, même ceux qui n’ont pas tenu le journal de leur enfance et de leur adolescence ». On l’aura compris, l’expression « arts premiers », aujourd’hui jugée plus acceptable que celle « d’arts primitifs » ne fait que refléter la même erreur d’approche. Comment, dans ces conditions, exposer un masque dogon ? Une planche-berceau apache ? Assortis de quels commentaires ? Au terme de quelles négociations inter-culturelles ? La question se pose avec acuité, à quelques semaines de l’ouverture du Musée du Quai Branly qui, après avoir été conçu comme un « Musée des Arts Premiers » est aujourd’hui sous-titré « Musée des Arts et Civilisations »… A quoi devront ressembler les musées du troisième millénaire ?
Avec Jacques Hainard, conservateur du Musée d’Ethnographie de Neuchâtel, connu pour ses choix novateurs, récemment nommé à la direction du Musée d’Ethnographie de Genève ; Lionel Richard, spécialiste de littérature comparée et de l’histoire culturelle du XX° siècle, auteur notamment de Arts premiers, l’évolution d’un regard (Chêne) ; Andrée Gendreau, directrice des collections du Musée de la Civilisation à Québec


21h00 – 22h00 TEMPS DE MEMOIRE !
en co-production avec l' INA
par Yves Builly et Philippe Garbit
réalisation : Clotilde Pivin
Tous les plaisirs du jour (2/2)
Jean Vilar et Maria Casarès, par José Pivin
(1ère diff. 13.04.1960)


MARDI 14 FEVRIER 2006


10h00 – 11h00 LES MARDIS LITTERAIRES
par Pascale Casanova
réalisation : Christine Berlamont
Avec Valère Novarina à propos d’une importante actualité littéraire et théâtrale : « L’espace furieux » à la Comédie Française, mise en scène et peintures de Valère Novarina ; « Les nourritures Novarina » au Lavoir moderne parisien ; Lumières du corps (P.O.L.) ; édition d’un CD : « Au Dieu inconnu », suivi de « Sauve qui peut ! », texte lu par Laurence Mayor ; édition d’un DVD : « La scène », spectacle enregistré au Théâtre de la Colline en 2003


14h00 – 15h00 CONTINENT SCIENCES
par Stéphane Deligeorges
réalisation : Brigitte Alléhaut
Faire parler l’ADN fossile
Grâce aux ossements, aux sédiments et même aux crottes fossiles, l'ADN ancien permet désormais de remonter le temps et de faire parler ceux qui ne sont plus là. Il aide à comprendre ce qui conduit les espèces vers l'extinction et à anticiper les désastres que pourrait entraîner le réchauffement climatique déjà amorcé. Ou bien encore à démasquer les fabricants d'armes bactériologiques ou à trouver des parades contre certains virus émergents…
Avec Ludovic Orlando, paléogénéticien, maître de conférence à l'École normale supérieure de Lyon, lauréat 2004 du prix Le Monde de la recherche universitaire


15h00 – 16h30 LE VIF DU SUJET
par Alexandre Héraud
réalisation : Yvon Croizier
Le naufrage du Bugaled Breizh
- de 15h00 à 16h00 : documentaire de Raphaël Krafft
Le 15 janvier 2004, le chalutier « Bugaled Breizh » immatriculé au Guilvinec sombrait au large de la Cornouaille emportant avec lui cinq marins pêcheurs bretons. Deux ans après le naufrage, les familles des cinq marins ne connaissent toujours pas les causes de cet accident. C’est une enquête menée par l’hebdomadaire Le point et France 3 qui révèle que plusieurs exercices militaires étaient en cours dans la zone où le navire a coulé. Accusée d’opacité par les marins bigoudens, la marine française décide, en décembre dernier, de lever le secret militaire. Ces documents déclassifiés devraient permettre de localiser précisément chacun des sous-marins nucléaires d’attaque français, néerlandais, allemands et britanniques qui devaient participer à un exercice sous l’égide de l’OTAN le lendemain du naufrage.
Avec Christian Bergot, avocat des familles de victimes ; Anne Cayanakis, procureur au TGI de Quimper ; Hélène Tanguy, député UMP du Finistère ; Michel Douce, armateur du Bugaled Breizh, des témoignages de famille de victimes et des archives INA.
- de 16h00 à 16h30 : entretien


20h30 – 22h00 FICTION
Le survivant de Jean-Yves Cendrey
Le survivant, c’est le crétin, celui qui n’est rien dans un monde saturé d’enjeux sociaux, identitaires, sexuels et politiques. Il est un grain de beauté écorché sur la peau grise de la ville, celle de Rassoul et Moussa, celle qui brûle au journal télévisé.

Avec Christophe Giordano, Pierre Jean Pages, Claudia Tagbo, Annie Mercier, Laura Addamo, Marie Martias, Christian Ruché, Alexandre Aubry, Jean-Claude Sachot, Nathalie Kousnetzoff, Fabien Gravillon, Kamel Abdelli, Jean-Yves Chilot, Marcia Delahaie, Aurore Bonjour
bruitage : Patrick Martinache
réalisation : Jean-Matthieu Zahnd



MERCREDI 15 FEVRIER 2006


10h00 – 10h30 JUSQU'A LA LUNE ET RETOUR
par Aline Pailler
réalisation : Brigitte Bouvier
Avec Franck Pavloff, auteur de Eloa, quand est-ce qu'on s'en va ?, illustrations de Clotilde Perrin (Rue du monde) ; Karim Ressouni-Demigneux, auteur de Je suis un gros menteur, illustrations de Daniel Maja (Rue du monde)


10h30 – 11h00 FICTION/HISTOIRE D'ECOUTES
Le petit colporteur
de Yves Gerbaulet
Attention, un jeune chasseur est embusqué, c'est un chasseur de sons, attention à ce que vous dites, enfants rieurs, parents farceurs. On en parle encore chez les moineaux et les corbeaux, chez les mouettes et chez les canards, les palombes et les poissons rouges et chez tous les passereaux, même chez les carpes du jardin du Luxembourg on en reparle. Parole de jardinier.
Avec Julia Vaidis-Bogard (Olivier), Christèle Wurmser (la vitrine), Pascal N'Zonzi (Pharaon), Jean Topart (l'Abécédaire), Clotilde Morgiève (la poupée), Laurent Orry (le jardinier), Mouss (le nours), Alexandre Aubry (le petit colporteur), Jean-Christophe Dollé (le laveur de carreaux)
bruitage : Bertrand Amiel
réalisation : Christine Bernard-Sugy


14h00 – 15h00 PEINTURE FRAICHE
par Jean Daive
réalisation : Clotilde Pivin
André Masson : les livres exposés à la Malmaison (Cannes)


15h00 – 16h30 TERRAINS SENSIBLES
par Joseph Confavreux
réalisation : Vanessa Nadjar, Nathalie Battus et Philippe Rouy
Désirs d’enfants, difficultés d’être parents - La stérilisation volontaire
(documentaire de Morgane du Liège)


21h00 – 22h00 DECIBELS
par Jeanne-Martine Vacher
réalisation : Olivier Guérin
Du multiple au Singulier
- Besame Mucho
Avec Francis Falcetto, musicologue et Jean-Jacques Pallix, musicien
- A chacun sa musique
Parmi les nombreuses innovations que permettent les nouvelles techniques de prise de son et de composition, un jeune studio, « Musictrip », se lance dans la composition de « musique sur mesure » pour les particuliers. Nous suivrons une famille (père, mère et fille) venue enregistrer une berceuse pour le petit dernier qui vient de naître.
reportage : Aurélie Sfez


JEUDI 16 FEVRIER 2006


10h00 – 11h00 TIRE TA LANGUE
par Antoine Perraud
réalisation : Franck Lilin
Avec Isabelle Meuret, auteur de L’anorexie créatrice (Klincksiek), analyse le lien entre anorexie et écriture


21h00 – 22h00 CAUSE COMMUNE
par Brice Couturier
réalisation : Daniel Finot
La réforme de la Politique Agricole Commune
Avec, sous réserve, Lionel Fontagné, directeur du CEPI ; Richard Baldwin, professeur d’économie internationale à l’Institut Universitaire des Hautes Etudes Internationales de Genève (HEI)


VENDREDI 17 FEVRIER 2006


12h00 – 13h30 TOUT ARRIVE
par Arnaud Laporte
réalisation : Laurence Millet et Luc-Jean Reynaud
En direct du 56ème Festival international du film de Berlin (9-19 février)


14h00 – 15h00 EN ETRANGE PAYS
par Gilles Lapouge
réalisation : Daniel Finot
Le cheval mongol, le prjevalski, l’akhal-téké et les autres
Jean-Louis Gouraud continue de parcourir les cinq continents à la recherche des chevaux. Après l’Afrique et la Russie, il nous emmène en Asie centrale qui fut l’enfer et le paradis des hommes et de leurs chevaux : Mongolie, Mandchourie, Afghanistan et Turkménistan, Sinkiang et Ferghana, Kirghizie et Kazakhstan, cette litanie de noms évoque à la fois les conquérants prodigieux que furent Gengis Khan ou Tamerlan, des batailles atroces, mais aussi les galops des plus beaux chevaux du monde et l’infini de la steppe.
Avec Jean-Louis Gouraud, auteur de L’Asie centrale, centre du monde (du cheval) - Belin


15h00 – 16h30 CARNET NOMADE
par Colette Fellous
réalisation : vincent Decque
Figures en miroir
Des figures passent dans ce carnet, d'autres dans le miroir leur répondent, se transforment, questionnent. La question sera posée à chacun de savoir comment, pourquoi et à quel moment de sa vie il a trouvé des correspondances chez des êtres qui leur ressemblaient peut-être ou qui en tout cas l'ont aidé à se trouver.
Avec Catherine Millet, Alona Kimhi, Alain Vircondelet, Claire de Luca ; Chantal Thomas pour « Le voyage fugitif »

19h30 – 20h30 SCIENCE CULTURE
par Julie Clarini
réalisation : Brigitte Alléhaut
Faut-il fermer les blocs opératoires des petits hôpitaux ?
Avec, sous réserve, Guy Vallancien, urologue, de l’Institut mutualiste Montsouris, président de l’Ecole européenne de chirurgie ; Paul-Henri Cugnenc, chirurgien, député de l’Hérault ; Alain Fauconnier, maire de Saint-Affrique, président de la commission nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité ; Claude Leteurtre, chirurgien, député du Calvados ; Yann Bourgueil, directeur de recherche à l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES)


21h00 – 22h00 BLACK AND BLUE Le magazine du jazz
par Alain Gerber
réalisation : Agnès Cathou
A l'Ouest : Bud Shank et les flûtistes West Coast
En raison de ses références dans le champ de la musique classique européenne, la flûte traversière ne pouvait échapper aux expérimentateurs du West Coast Jazz. Selon les termes d'Alain Tercinet, Bud Shank, qui fut « l'inventeur » de l'instrument dans ce jazz, décida 30 ans plus tard d'abandonner la flûte pour se consacrer au saxophone alto. Alain Gerber et Dominique Bouzon auront à coeur d'évaluer cette énigme à son juste mystère en allant visiter d'autres flûtistes tout aussi étonnants comme Paul Horn, Eric Dolphy, Buddy Collette, ou encore Herbie Mann.


 
CA

23/01/2006
12:00
Pitié, la diversité....

Ça valait bien un "bulletin avalanches", merci W. Bonjour l'indigestion, avant même d'avoir goûté à cette semaine.

L'édito de David Kessler appelle lui aussi quelques commentaires :

« Retour sur la banlieue »

La « crise des banlieues » a été le révélateur d’une profonde instabilité de la société française, qui a fait remonter au grand jour des fractures qui l’agitent : celle de l’intégration, celle de la pauvreté, celle du chômage bien sûr.
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Bon, ça commence bien. "profonde instabilité de la société française", c'est vite dit et ça reste à démontrer. Des""fractures" peuvent-t-elles "agiter" ? (note perfide : on pouvait déjà percevoir quelques indécisions sémantico-linguistiques, dans un autre éditorial : "étoffer leur curiosité, leur quête de sens", une quête de sens, ça s'étoffe ? Oui, j'arrête de chinoiser).

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suite : La faiblesse des institutions républicaines traditionnellement chargées d’assurer le lien social - l’école tout particulièrement - a donné lieu à des vifs débats dont France Culture s’est déjà fait l’écho, notamment lors de la semaine consacrée au thème « fracture sociale, fracture coloniale ».

-------------------------------------
"faiblesse des institutions républicaines" : ça aussi, c'est déjà bourré de thèses implicites qui ne vont pas de soi. Si Direction et producteurs étaient un peu moins bavards dans leurs présentations, ils feraient l'économie de lieux communs et de thèses à la mode, dont on peut se passer. On a parfois l'impression, à les lire, d'un alignement de clichés.

"dont France Culture s’est déjà fait l’écho " : mais bigre, si c'est *déjà* fait, pourquoi est-ce à refaire ?
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(suite) Il nous a paru nécessaire de revenir sur ces questions en allant sur place pour comprendre non seulement ce qui s’était joué alors mais aussi ce qui s’y passe aujourd’hui. Des documentaires sur la crise des banlieues, des émissions en direct rassemblant des acteurs locaux permettront de mieux cerner les enjeux sociaux et culturels.

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"revenir sur ces questions" : on ne se lasse jamais de se répéter

"en allant sur place" : là, je ris. Une véritable expédition ethnologique, au-delà du périph. Mais, "le terrain", ma bonn'dame, le terrain, ya xa d'vrai... C'est consternant. Mais qui est allé raconter à FC que leur mission était de se substituer aux sociologues, anthropologues, ethnologues de terrain, que sais-je ? Ils font de la radio, bon sang, de la radio.

"ce qui s’était joué alors mais aussi ce qui s’y passe aujourd’hui" : ôtez-moi d'un doute, les fameuses "émeutes", c'était il y a dix ans ou il y a à peine quelques semaines, ou mois ?

"mais aussi ce qui s’y passe aujourd’hui" : La situation sociale des "banlieue" aurait donc tant évolué depuis ?

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(suite et fin) Comme à l’accoutumée, France Culture espère que la diversité des points de vue pourra, en dialoguant, permettre aux auditeurs de saisir la complexité des questions qui s’y posent.






Dialogue, débat, oui, savoir, connaissance ?

Voici, en ce qui me concerne, une bonne petite semaine de vacances, loin des ondes sociétales de Radio-bonne conscience.

CA



 
guydufau

23/01/2006
19:25
re : FC en banlieue

Je constate que nombreux sont les collaborateurs de FC se déplaçant en banlieue, mais que Finkielkraut n'est pas du nombre. Est-il condamné à ne conaître ce territoire qu'en lisant la presse ?
 
AArgh!!!

23/01/2006
20:06
Grand prix du forum

...et du vrai baba.
"Le grand prix DDFC de la contribe la plus pertinente vient d'être décerné à l'UNIVACQUANIMITE par l'ensemble des lecteurs du forum à Monsieur GDF du salon" pour celle de 19 h 25."

 
CA

31/01/2006
07:18
Now sur Radio-terrain

Il y a un forum, car le forum, c'est le terrain, mais le terrain qui vient à nous, vous comprenez ? Après, nous passerons le périphe pour "aller voir sur place comment se passent véritablement les choses". Subtil, non ?

Pour donner son avis sur une nouvelle semaine mono-obsessionnelle.
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2 006/banlieues/forum_participer.php

Bientôt, chers auditrices, chers auditeurs, la programmmation des trois semaines non-spéciales de l'année.

CA
 
LN

13/02/2006
12:36
La banlieue toute cette semaine.

Regroupons ici nos remarques...

 
LN

13/02/2006
12:46
Lundi midi

- Bilan de la première demi-journée :

7h-9h - Les Matins : saluer le courage de Demorand qui se mouille é-nor-mé-ment, et surtout qui fait é-ta-lage de son carnet d'adresses. Pour son environ 1 100ème bavardage matinal, le Deum' se casse la nénette et invite... Jean -Louis Bourlange, un quasi-permanent de la station.

11h30 - Chemins de la connaissance : il faut endurer les questions de Munier, qui sont d'une rare bétise. Munier est probablement un bon préparateur et un excellent producteur-coordinateur, mais en direct, son style d'interview est d'une terrifiante platitude neuneu. Seule avantage : la parole de Laurent Muchielli est nettement moins simpliste que ses écrits ou que ses précédents passages sur la station.

Je sens que cette semaine va faire mal.

Ce soir : l'économie en questions, elle est belle la question "Est-ce qu'il y a-t-il une économie des banlieues"

Et après alors, pitètre Tewfik Hakem interviewera une trabant cramée, je le vois d'ici penché ake son micro vers la carcasse : "Alors qu'est-ce qu'il en est-il de votre papa et de votre maman ?"

 
yeti

13/02/2006
12:58
re : FC en banlieue

" Jean -Louis Bourlange, un quasi-permanent de la station." Certes, certes, mais pas seulement : il était aussi l'invité de la question d'info sur francinfaux...

 
CA

13/02/2006
21:52
Radio-douleur chez les indigènes


Plus rien ne les arrête, nos intrépides baroudeurs, après l'épopée de Ramallah, dont ils nous ont reparlé pendant une semaine) . Cette fois, ils donnent l'impression d'être partis pour une périlleuse mission d'exploration, sur "le terrain où ça se passe et où ça se joue" : un pays lointain et étranger, peuplé d'inquiétants et dangereux indigènes, inconnu de tous les citoyens. À un moment donné, à midi, Laporte a adressé à Chemetov un : "expliquez tel point, sinon, nos auditeurs ne comprendront pas..." qui montre qu'à l'évidence, il n'imagine aucun auditeur écoutant France Culture de La Courneuve ou de toute autre ville de la Seine-Saint-Denis. Troublant tout de même que nos ethno-sociologues de terrain soient incapables de concevoir que des auditeurs de FC puissent résider en banlieue parisienne ou dans une autre banlieue.

Le journal a ouvert sur les banlieues. Autrement dit, c'est FC qui dit ce qu'est l'actualité, c'est la sienne. Le reportage de Christin,c'était tout sauf du France Culture. Un montage, un micro-trottoir, un "témoignage" pris sur le vif, des questions tartes pour faire parler "les gens", comme s'ils étaient des sortes de specimen de banlieue, le genre de juxtaposition de témoignages, dont la valeur en termes d'information ou de connaissance est nulle, n'apporte rien, ne dit rien d'autre que ce que disent trois personnes choisies au hasard. Mais ça fait "terrain", donc c'est bien. Avec n'en doutons pas, le bon sentiment d'œuvrer pour la connaissance.

Et dire que ça va durer toute la semaine, toute la journée...

CA

 
Yann

13/02/2006
22:15
exclu du forum sur la banlieue

Au sujet du forome libéralement proposé sur le site, le critères de sélection des contribes ont été méchamment resserrés, au point que toute tentative de second degré, de cryptage (S+7, première lettre de chaque mot etc.), d'ironie détectable seulement par radiotéléscope, toute tentative donc se retrouve zappée. J'avais tenté une supplique pleine de pathauce sur le pauvre auditeur, exclu au sein de sa propre station de radio radoteuse, en marge, au bord, en banlieue quoâ, mais basta. Ils ont peut-être engagé un spécialisse de la contre-ironie.

Yann

 
w

14/02/2006
09:34
re : FC en banlieue

Je suppose que les auditeurs coutumiers de la ligne D du RER auront frisé l'orgasme à l'écoute des Pieds plats sur terre hier.


Moralité : venge-toi, Yann, va rencontrer des preneurs de son de FC en dirèque sur la ligne D, ça serait plus fort que SK, qui n'a même pas fait de dirèque ! Et crache ton solo dans leur micro, yeah.
 
Lareinedesbanlieues

14/02/2006
11:34
banlieue mon amûr

On ne peut pas dire que la speziall-semaine ait "impacté" sur "LPST" : 30' de micro-trottoir dont la seule originalité était d'avoir transféré la captation dans les rames du RER. Mais quelle joie d'entendre ces "gens de peu", me direz-vous.

Explication de cette radio creuse plate et vaine : hyper-facile à faire. N'importe qui est en effet capable de poser des questions sans intérêt (vous venez d'où / vous allez où / vous lisez quoi) à des gens qui n'y gagnent rien (n'y perdent rien non plus d'ailleurs) à des gens qui s'en foutent.

Cela dit, du fait de la semaine-banlieue, l'émission de Kronlund était hier égale à elle-même, c'est à dire totu simplement pathétique.

LRDB
 
guyfufau

14/02/2006
11:37
protest-station

Non moi j'aime Kronlund et son némission d'hier était égale à elle-même, donc culturelle : par exemple yavait un voyageur qui, dans son RER, lit "La recherche du temps perdu de marcel proust". Si ça c'est pas culturel alors je ne comprends plus ce que vous voulez. Je regrette seulement que le voyageur n'ait pas mentionné l'auteur de ce livre.

Aussi en signe de protestation contre vos critiques injustes j'ai décidé de mettre le feu à mon propre voiturin (crame, crame)
 
Laurent Nadot

14/02/2006
12:15
Betise pure aux Chemins de la connaissance

Série de questions et remarques d'une rare bétise ce matin encore aux Chemins de la connaissance.

Exemple en fin d'émission : Munier évoque un journaliste (anglais ?) qui avait souligné la "coincidende temporelle" entre la crise des banlieuees et la saison des prix littéraires, "car" les banlieues sont absentes du paysage littéraire français.

Ben voyons. Avant de reporter autant de sottises, Munier ferait mieux de regarder un peu la production des écrivains français, ou plutôt des auteurs publiés (il cite Ravalec, en effety où sont apssés les écrivains ?). L'invitée conteste mollement ce diagnostic anti-sociologique, et rappelle que les Banlieues, en tous cas, ne sont pas occultées dans le cinéma français. Ce thème de "l'absence de traitement" avait déjà fait la matière d'un mauvais procès au film de Jeunet. C'est d'ailleurs la même stupidité qu'on avait entendu en son temps (sur FC) après le lent succès de Houellebecq "Extension du domaine de la lutte", roman-exceptionnel parait-il, parce que le monde de l'entreprise était parait-il absent du paysage romanesque français.

Mais comment peut-on dire sans réfléchir autant de sottises...

LN (excédé)
 
guydufau

14/02/2006
18:07
re : FC en banlieue

Mais comment peut-on dire sans réfléchir autant de sottises...

Les dire sans réfléchir est moins grave que de les dire en réfléchissant.
 
shhh

14/02/2006
18:37
re : FC en banlieue

J'ai appris grâce à Kronlund que le chemin qui mène à la banlieue, sur la ligne D est jonché de cadavres, c'est fou hein ?
Ca c'est du vécu, nom de dieu!
 
shhh

14/02/2006
19:24
la banlieue, ses moeurs sauvages

Le soir, quand la nuit tombe, le mâle s'éloigne pour chercher la subsistance pour ses petits.
Pendant ce temps là, la femelle couve.
Puis quand le mâle revient, la femelle s'éloigne dans la nuit débutante, et va se nourrir. Et c'est au tour du mâle de couver. La femelle attrape des souris qui sont très nutritives pour les pousins.
Le mâle pendant ce temps donne la becquée à ses petits.
Ensuite, pendant que la femelle couve, le mâle monte la garde. Les ennemis sont nombreux à guetter en cette époque de nourrissage des petits, et les poussins sont en danger. Dès que le danger se présente, tous deux, le mâle et la femelle remuent très fort leurs ailes, afin d'éloigner le prédateur.
Au bout de quelques mois, les petits sont prêts à prendre leur envol. Ils ont déjà leur plumage d'adulte, et sont presque aussi gros que leurs parents.
Le mâle et la femelle les emmènent sur le balcon, ils surveillent leurs débuts hésitants, et les encouragent par de petits cris.
Très curieux tout ça.
 
Laurent Nadot

16/02/2006
06:00
Les enormites qu'on entend sur FC

J'écoute avec quelques jours de retard les chemins de la connaissance de Mardi. J'entends surtout les incroyables bétises de l'invitée Françoise Gaspard, bétises systématiquement approuvées par Munier, qui surpasse ici Demorand dans le rôle de Oui-oui.

C'est à n'en aps croire ses oreilles, d'entendre Françoise Gaspard dire, avec un sérieux imperturbable et sur un ton de dolorisme, que ce sont les femmes de la banlieue qui ont été diabolisées, en 1991 par les remarques de Chirac, en 2005 par celles de Finkielkrault. Ah bon. Les femmes diabolisées ? Mais enfin, quoi qu'on pense des propos des deux personnages cités, en quoi leurs remarques visaient-elles les femmes ? S'en prendre aux odeurs dans les cages d'escaliers (nuisances réelles ou hypothétiques, la question n'est même pas là), évoquer une polygamie (réelle ou non, nuisance ou non, la question n'est même pas là), pour cette pauvre Françoise Gaspard, c'est donc s'en prendre aux femmes ? Mais comment fait-elle pour à ce point comprendre de travers ce qui est dit ?

C'est absolument sidérant d'entendre de telles âneries sur FC. C'est absolument sidérant d'entendre la réaction de béni-oui-oui de Munier. Mais que vaut donc, de façon générale, le travail de ces deux "intellectuels" qui envoient sur les ondes de telles énormités sans sourciller?

Au secours !!!

Laurent Nadot
 
Laurent Nadot

16/02/2006
06:45
Hervé Le Bras aux Chemins

Dans la 3ème émission des chemins de la connaissance c’est avec une infinie politesse qu’Hervé Le Bras répond à des questions bètes, et c’est avec une grande gène qu’il réfute les remarques fausses de Jacques Munier, lequel n’a jamais été aussi mauvais que cette semaine. Franchement c’est pas « Les chemins de la connaissance » mais « les clichés de l’ignorance ». En préparant son émission, le pauvre Munier n’a réussi à amasser qu’une série de sophismes et d’idées fausses sur les familles de la banlieue, sur l’échec de l’intégration, sur la discrimination. Les réponses de HLB le prennent systématiquement à contrepied. Noter qu’elles rejoignent globalement celles de son confrère Emmanuel Todd (pour qui veut lire des raisonnement étayés sur ces sujets et sur d’autres, on peut conseiller leur livre « L’invention de la France »).

Dès le début, le démographe a eu bien du mal à commencer son propos, suite à la première question de Munier, question particulièrement vide de sens. Il parvient toutefois à démarrer, parle de la déstructuration familiale et de la crise de l’autorité (des mythes, rien de moins). Il parle aussi de la discrimination de fait qui, par une série d’effets pervers et de mécanismes involontaires, affecte avant tout les ouvriers et les familles nombreuses. Le marché de l’emploi pénalise les immigrants et leurs descendants, non pour des raisons ethniques, mais parce qu’il défavorise les catégories où ces derniers sont sur-représentés.

Le Bras cite aussi le mariage hypergamique des femmes qui laisse sur le carreau toute une proportion des mecs (pourvu que notre invité de mardi sa collègue de l’EHESS Françoise Gaspard n’écoute pas ça, ya 200% de chances qu’elle pige encore de travers !). Le pauvre Munier, fidèle à son rôle de pitoyable lecteur, atterrit avec une citation de Bourdieu, et quelques minutes plus tard, cite une « conversation hors-micro » hier avec Françoise Gaspard, conversation sur l’absence des pères. Le Bras prendra une bonne minute pour se dépatouiller de ce sophisme (qu’il finit tout de même par liquider sans méchanceté mais tout de même assez géné là encore).

./..

 
LN

16/02/2006
06:46
J. Munier et Les cliches de l'ignorance

Ce mercredi l’émission était bonne. C’est grace à l’invité qui dispose d’une vraie connaisance et d’une capacité de réflexion personnelle sur le sujet. Mais si on s’instruit, c’est surement pas du fait du producteur, qui n’a pu, sur le même sujet, qu’enfiler les clichés de son ignorance.

Après un tel naufrage, et aussi parce qu’on en a tout de même appris énormément, on aimerait éteindre la radio avec gène et indulgence pour Munier, comme on le fait parfois quand on entend se planter dans les grandes largeurs un producteur qu’on a jadis apprécié. Mais tout comme Lebrun dans sa dégringolade radiophonique, Munier parle de sa chaire avec le ton particulièrement ridicule qui est de mise sur la radio qu’a voulue Laure Adler. C’est le ton docte et tranquillement abject du marchand de moraline heureux de précher la bonne parole.

Ce mercredi, Jacques Munier fait pitié.
Tout simplement.
Comme Laure Adler nous inspire une pitié infinie.
Comme tout France Culture qui, dans une semaine aussi ridicule que celle-la, ne peut que nous inspirer la plus grande pitié, hélas doublée d’un non moins grand agacement...

Laurent Nadot
 
...

16/02/2006
19:51
Laure Adler en banlieue

Laure Adler

Malakoff ou Tchad

L’ex-directrice de France Culture et essayiste* a pris les rênes du secteur littéraire du Seuil, qui l’a “très bien accueillie”. Elle dit la même chose de la ville, où elle vitdepuis vingt ans.

Elle a quitté Paris, cette ville dont elle dit être une « midinette » . La faute à un PEL arrivé à expiration. Pressée d’acheter, Laure Adler ne trouvait rien intra-muros, dans ses prix. « Mon compagnon est tombé amoureux d’une maison, et il m’a caché qu’elle n’était pas dans Paris pour que je vienne la voir. Arrivée sur place, j’ai crié “Jamais !”. » Le compagnon a menacé de la quitter en cas de refus, alors elle a accepté. La maison est à Malakoff. « Mais le panneau “Paris” est au bout de la rue ! »
Pas de regrets : « Je suis fière d’être malakoffiote ! Même si ça ne sonne pas bien. » Ne tarit pas d’éloges sur cette ville et son maire communiste, Catherine Margaté, « absolument géniale » , cite la cantine gratuite pour les plus jeunes, et les clubs pour les plus âgés. Elle salue aussi le refus des barres et les zones sans voitures qui ont permis à ses enfants de jouer dehors « sans se faire engueuler » . « Malakoff fait partie de ces villes où il est possible de faire ses courses même si on a oublié son porte-monnaie. »


Banlieue, pour Laure Adler, ça veut dire « tranquillité, sérénité, retour à la maison » . Lorsqu’elle s’y est installée, ce n’était pas le cas : « Malakoff a longtemps connu les guerres de bandes. Aujourd’hui, quand mes filles rentrent en métro le soir, et que j’insiste pour qu’elles se fassent accompagner, elles me rient au nez. » Véritable refuge bobo dans lequel ne vivent (quasiment) que des gens bien, puisque « Malakoff a régulièrement l’un des plus faibles taux de vote Front national de France » . Il n’y manque presque rien, excepté « un hammam et une deuxième piscine. Celle qui existe est très belle, mais située à la limite de Châtillon » .
Aller une fois par semaine au théâtre, au cinéma et à un spectacle de danse, sa « maladie mentale », l’attache encore à sa capitale chérie. Son Quartier latin, lui, est oublié : « C’est devenu une usine à fric, un cauchemar pour trouver un boucher ou pour rencontrer un visage qui ne soit pas blanc. Même dans les bistrots, le matin, il n’y a que des Américains ! » Quitter Malakoff ? Elle qui a passé son enfance en Afrique, a vu un jour « le rêve fou » : un hôtel abandonné près d’un lac, au Tchad.

(*) Dernier ouvrage paru : « Dans les pas de Hannah Arendt », Gallimard.


Ses lieux

Phocéen
« Malakoff dispose d’un théâtre dirigé admirablement depuis 1971 par le metteur en scène et comédien Pierre Ascaride. J’ai adoré sa pièce où il raconte son enfance à Marseille, son père communiste, et sa sœur, Ariane Ascaride. »
Théâtre 71, 3, place du 11-Novembre, Malakoff (92) ; 01-55-48-91-00.

En chaussons
« J’aime beaucoup le cinéma d’art et d’essai, et je peux
y aller en chaussons !
La programmation est toujours intéressante. »
Cinéma Marcel-Pagnol, 17, rue Béranger, Malakoff (92) ; 01-46-54-21-32.

Culture bio
« Au marché de Malakoff,
je conseille les légumes bio de Francine Raehm. »
Marché de Malakoff, 1, place du 11-Novembre, Malakoff (92) ; mercredi, vendredi et dimanche.

Noé indien
« Ce passage est un univers
à la fois imaginaire et réel,
une arche de Noé
sensorielle et linguistique… »
Passage Brady (10 e ).

Paris Ile de France - 16/02/2006
 
Louise

16/02/2006
22:14
re : FC en banlieue

Bonsoir,
mais d'où il sort ce texte ... ?

"Je suis fière d’être malakoffiote "

 
paddy

16/02/2006
22:28
re : FC en banlieue

Il sort de la rubrique people d"absolu féminin" http://absolufeminin.nouvelobs.com/people/people261_2154_007 .html


 
CA

17/02/2006
00:12
Vision d'enfer

Le pire étant la vision de Lolotte "en chaussons"...
Mais 'ttention, à strass, et de chez Prada, faut pas croire.



 
AArgh!!!

17/02/2006
00:36
Lolotte en savates


des charentaises Prada en soie et strass... Super, la nouvelle taulière campée sur le seuil.
Absolu féminin.........
 
w

17/02/2006
08:43
re : FC en banlieue

Aaaaah, le chantage affectif pour ou contre la kasbah malakoffiote (dans ce «véritable refuge bobo»)!

Malakoffiot qui va au ciné Marcel-Pagnol en charentaises
 
CA

18/02/2006
21:35
Ne vous réjouissez pas, malheureux

Vous croyiez en avoir fini avec cette interminable et radoteuse semaine "banlieues", chers camarades de douleur ? Pas encore, on finit en beauté demain par un Radio libre, deux heures encore, sur le retour aux origines de jeunes gens issu de l'immigration africaine. Pour ceux qui ont eu leur overdose banlieusarde, ne rallumez pas avant lundi. Aujourd'hui encore, deux émissions d'affilée sur les mêmes sujets, mille fois ressassés. On constate de semaine spéciale en semaine spéciale que celles-ci sont de plus en plus gourmandes. Non contentes de mobiliser les magazines pipole de la chaîne, elles obligent également Métropolitains, Répliques ou Concordance des temps à se plier au sujet de la semaine. Pas de bol, les trois émissions sur lesquelles j'avais espéré trouver refuge cette semaine (déjà sabotée par Antoine Perraud). Et la messe de demain, elle aura lieu en banlieue aussi ? Est-ce qu'ils y ont pensé ? Une idée pourtant.

Formidable semaine en vérité, dont il restera de grands enseignements, de grandes analyses sur l'avant-le pendant et le post-Karcher, une grande variété de points de vue, pas du tout de jeunisme et de bienpensance bavarde (Laporte, champion toute catégories), aucun cliché. Être sur place, sur le "terrain", à la médiathèque John Lennon, ou au Café Le Drancy, c'était infiniment pertinent pour être au cœur du sujet et l'aborder avec la " Fwance Coulchure touch", à nulle autre pareille. Pas de doute, cette semaine follement joyeuse et variée aura su attirer des milliers de nouveaux auditeurs, avides d'entendre le traitement France Culture de ces sujets sociétaux.

Que nous réservera la prochaine semaine "sauciale" de FC, avec mobilisation des Matins, de la Nouvelle Histoire de la Fabrique, des Chemins de la Connaissance, de Tout arrive, des Travaux publics, de Double culture etc. ?

- une semaine esspéciale suicide ? (™Yann)
- femmes battues ?
- accidentés de la route ?
- et la solitude des retraités ?
- et les nuls en informatique ? qui parlera de ce scandale ? et de leur souffrance ???
- et celle des poules bressanes privées de basse-cour ? hein ?

Vite, envoyons Demorand sur le terrain des poules (pas de smiley poule), là "où se joue" la gripe aviaire.

Amis de la culture, bonsoir,

CA
 
CA

18/02/2006
21:37
re : FC en banlieue

La gripPe

 
guydufau

18/02/2006
21:53
re : FC en banlieue

c'est vrai ça pourquoi aller dans les banlieues quand la Maison Ronde est située dans le XVIe arrondissement, je revendique une semaine dans le XVIe, de préférence rue de la Pompe, sans aller trop haut, dans les chambres de bonne.
Ras le bol du saucial!
 
CA

18/02/2006
22:04
re : FC en banlieue

Je vous le fais pas dire...
D'accord Guy Dufau, dites-nous plutôt ce que vous avez appris de nouveau de cette semaine sur le terrain où xa se passe, d'accord ?
Merci
C

 
guydufau

19/02/2006
14:19
re : FC en banlieue

Après cette révolte des banlieues d'une si considérable ampleur je trouve normal et nécessaire qu'un média y consacre une semaine.
C'est tout.
 
Yann

19/02/2006
14:30
le génie des unités geriatriques

Un média, lequel? France2? France3? Arte? France Inter? France Info? Le Monde? Le Figaro? Libération? La presse locale? LCI? etc etc etc etc etc etc...
S'il te plaît, Guy, dis-nous que nous ne mangeons pas assez de social, sur FC. S'il te plaît.
Ton Univac fait télé (l'orage de l'automne dernier), sers t'en, bon sang, au lieu de nos casser les pieds.

Yann

 
CA

19/02/2006
15:43
re : FC en banlieue

Le plus saisissant dans cette semaine monothématique est le décalage existant entre les prétentions affichées (retour sur les événements, enquêtes de terrain, reportages approfondis, distance de l'analyse confiée à des spécialistes) et leur faible ou nul rendement intellectuel : ça et là Laurent Nadot, Yann, Shhh ou moi-même (que ceux que j'oublie me pardonnent) avons signalé la faiblesse des analyses (Laurentin, Munier), l'abondance des bavardages (des témoignages ,micro-trottoirs, bavardages de café), les redites sans fin (le rap 5/5 j. à Double Culture, + chez jeanneney, le logement social 5j/5 chez Laurentin + chez Chaslin etc. ).

Pourquoi une telle surenchère ? Soit, concevons la nécessité d'une semaine thématique banlieues (je la crois inutile, mais passons) : faut-il vraiment mobiliser 6 ou 7 émissions par jour ? Comment veut-on assurer la variété de la programmation avec cela ? Comment évter que dans l'esprit de l'auditeur attentif et asidu, même intéressé par le sujet, tel Guy Dufau, ne finisse par se créer la confusion entre toutes les émissions entendues ? Il est évident que la surabondance d'émissions sur un même thème crée plus de confusion que de "lisibilité". Et n'en déplaise à nos décideurs, les identités des divers magazines de la chaînes ne sont pas assez marquées, pas assez distinctes – un magazine reste un magazine, avec 4 ou 5 pékins derrière un micro – , pour que l'on retienne quelque chose de cet infini ressassement des mêmes thèmes. Qu'avez-vous tiré au clair de cette fameuse révolte, Guy Dufau ? Êtes-vous vraiment plus avancé sur la connaissance des faits ? Sur votre connaissance des banlieues ? de leurs problèmes économiques ? du vécu des habitants ? sur les problèmes de jeunes ? sur les raisons de ces émeutes ?

Quand l'on glose à l'infini les petites phrases sarkoziennes chez Demorand, laporte, Lebrun, on finit par ne plus savoir qui les a glosées, ni comment, ni où. La déperdition est énorme, on a l'impression d'un immense brouillage des messages, mais aparemment les concepteurs des semaines-gavage n'ont pas encore compris que l'excès – qui n'est pas approfondissement – nuisait complètement au propos.

Le pire est qe FC se fasse un "devoir" quasiment religieux ou moral, de se porter au devant de populations de banlieue pour écouter leur mal-être. Ce que nous prouve cette semaine est l'incroyable succès des credo adleriens, désormais gravés dans le marbre : être au cœur de l'actu, décrypter le monde (avec l'illusion d'une spécificité franceculturelle par rapport au style des autres chaînes), assumer une "mission citoyenne" (aller sur place apporter un peu de culture aux indigènes, faire parler "ceux qui n'ont pas droit à la parole"), débattre des idées dans l'air du temps.

On a vraiment l'impression que plus les slogans sont sommaires, simplificateurs et en un mot, idiots, plus ils font fortune. Ça finit par devenir désespérant.

CA

Par pitié, que ceux qui partagent ce sentiment de "naufrage" (LN) (il faut plus que l'engin flottant d'Agnès pour ne pas se noyer), écrivent en haut lieu. Qu'on ne soit pas toujours les mêmes râleurs à dire et redire les mêmes choses dans le vide.




 
Tocqueville

19/02/2006
16:29
re : FC en banlieue

Bravo CA pour votre diagnostic. On n'aurait su mieux dire. Je m'empresse de communiquer aux grands manitous de la chaine quelques messages qui vont aller dans le même sens.
 
pascale

19/02/2006
16:53
re : FC en banlieue

Quel courage vous avez tous, j'ai tout zappé sauf Répliques et un bout de Sonia Kronlund, mignon tout plein "moi j'aime bien conduire ma petite ligne D" (sans commentaires)
 
guydufau

19/02/2006
17:01
re : FC en banlieue

Eh bien, CA, Yann, Tocqueville...je ne suis pas des votres, votre phobie du "saucial" de la "moraline", m'éloigne de vous.
Bonsoir les petits, dormez bien.
 
Laurent Nadot

19/02/2006
20:27
Sortie du tunnel ....

Quelques exceptions dans la semaine sauciale :
- Hervé Le Bras qui a réussi à réfuter (avec une immense politesse) les sophismes qu’il était pourtant invité à approuver dans les « Clichés de l’ignorance »
- Robert Redecker invité chez Alain Finkielkrault (je profite de cette seconde exception pour ouvrir un nouveau fil Répliques, car le premier est saturé).

Je suppose qu’il y en a quelques autres,des exceptions. Ca méritera bien des mails de félicitations, en compensation vu les courriers de protestation que recevra (j'espère) la station. Le mien est en cours de rédaction.

Mais enfin, ce dimanche, c’est la cloture d’un festival de bien-pensance et de fête pseudo-intellectuelle qui n’a servi à satisfaire que la vanité de producteurs se rengorgeant de plaisir en appliquant les consignes venues d’en haut ; je ne me hasarde pas à situer cet en-haut. Je ne me hasarde pas non plus à prévoir la date du retour périodique de cette semaine de la démagogie, promise à quelle périodicité : trimestrielle, annuelle ? En attendant, je suis plus inquiet que jamais pour l’avenir de France Culture. Le souhait du directeur des programmes Kessler semble très proche de celui de Laure Adler : ouvrir l’antenne, la voix publique, à la représentation des injûstisses sauciales. Comme si une semaine d’antenne quasi-continue, et quelques créneaux réservés pendant toute l’année pouvaient faire avancer quoique ce soit en la matière, et pourquoi pas aussi calmer des cités entières qui de toutes façons ne l’écoutent pas ?

La cause est peut-être noble (on peut en douter), mais en quoi est-elle culturelle ? Sauf à confondre bien sur les différentes acceptions du mot « culturel », qui se voit tout simplement ramené à son rôle de synonyme de « social ».

Il faut espérer que cette assimilation de la culture au saucial (en passant par l’étape du « culturel ») se fera de façon moins éminemment sotte que sous la direction de Laure Adler. Mais comme les différents producteurs qu’elle a mis en place ou promus, sont toujours présents sur la station, il y a tout lieu de rester inquiets...

Laurent Nadot
 
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