Archives 2003-2008 du forum de discussions sur France Culture

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Henry Faÿ

11/12/2003
00:56
Questions de langage

Tout à l'heure, Jean Lebrun a interviouvé lA secrétaire perpétuelLE de l'Académie Française, l'académicienNE Hélène Carrère d'Encausse dont on peut dire en passant qu'en dépit des hautes fonctions qu'elle occupe ne brille pas particulièrement par la perfection de son langage; elle n'en est pas à un solécisme près. Elle présentait son nouveau livre "l'impératrice et l'abbé".
Entendu au cours de cette émission:
"je n'ai jamais été défenseur de..."
"j'ai été observateur".
Pourquoi donc n'a-t-elle pas dit? "je n'ai jamais été défenderesse de..."
et "j'ai été observatrice"
A quoi donc le genre grammatical féminin sert-il? Depuis quand est-on dispensé de l'employer? L'Académie Française en a-t-elle juré la perte ou ne fait-elle que suivre la mouvement? Que signifie donc cette tendance à l'employer de moins en moins?
L'académicienne a quand même dit: "je suis française". Un observateur française, c'est ça?


 
Henry Faÿ

13/12/2003
13:51
une nouvelle manière de désigner le fém

Entendu il y a quelques minutes Caroline Eliatchev parler d'un film et dire "en tant que spectateur-femme". Ce spectateur femme, c'est vraiment une trouvaille! Est-ce que ça lui écorcherait la gorge de dire "en tant que spectatrice"? un spectateur, une spectrice, c'est sans doute trop simple pour une psychanalyste.


 
Henry Faÿ

14/12/2003
21:07
ils sont tous fâchés avec le genre fémin

C'est Olivier Germain Thomas qui interviouvait ce soir une certaine Francesca Y. Caroutch, il lui a donné du "Madame, vous êtes poète". Je ne vois pas pourquoi on refuserait à une femme qui écrit de la poésie l'appellation de poétesse.
Félix va chanter une ode chorale de Corinne, une des plus anciennes poétesses connues, maîtresse et rivale de Pindare. Je vois à cette occasion que dans le Petit Robert, Corinne est une poétesse et Sapho elle n'a pas droit à cette appellation, elle est tout simplement poète. Il n'y a pas qu'à France Culture qu'on est en plein cafouillage.


 
Louise

14/12/2003
21:16
re : Questions de langage

Cela me donne l'opportunité de parler de Fadwan Touqan, j'aimerais bien entendre ses poèmes sur France-Culture.

La "poétesse de la Palestine" s'éteint à 86 ans NAPLOUSE (Reuters) - Fadwa Touqan, célèbre dans tout le monde arabe sous le nom de "poétesse de la Palestine" est décédée vendredi en Cisjordanie à l'âge de 86 ans.

Née à Naplouse en 1917 dans l'une des familles les plus influentes de la ville, elle a consacré l'essentiel de son oeuvre à la détresse de son peuple, mais dénonçait également l'archaïsme de la société palestinienne.

Fadwa Touqan avait notamment fondé à Naplouse un centre de recherche sur la situation des femmes. http://fr.news.yahoo.com/031213/85/3jt6h.html


 
dom

15/12/2003
18:18
re : Questions de langage

oui Henry je me regle souvent de te lire, mais une sage femme et un sage homme est ce que ca a le même sens?
une pompiere c'est respectctable un pompier serait ce douteux?alors poetesse, c'est vrai que c'est moins joli que la femme poete, mais bon la feminisation fait gagner des lignes chez les pigistes!
a+ Henry

au fait Valery il a quoi sur son sabre alors un accordéon? un volcan?une constitution? un dentier?
 
Christophe

16/12/2003
02:26
"Sans contrefaçon, je suis un garçon&qu


Un entraineur ... Une entraineuse ...
Un baladeur ... Une (main) baladeuse ...
Un caissier (de banque) ... Une caissière (de supermarché) ...
Un chauffeur ... Une chauffeuse ...
Un chevalier ... Une chevalière ...
Un cafetier ... Une cafetière ...

 
Henry Faÿ

16/12/2003
14:47
D'où vient cette infirmité de la langue fran&

D'où vient cette infirmité de notre langue à ne pas parvenir à trouver les formes féminines des noms de métier et de fonctions? Dans les autres langues, ça ne pose aucun problème, par exemple, en allemand, on ajoute in et c'est terminé. Je me suis longtemps posé la question et la réponse, au moins partielle m'a été apportée par une émission tire ta langue consacrée à la question. Si on ne sait plus former le féminin d'un certain nombre de noms, c'est qu'on a renoncé à la terminaison traditionnelle pour désigner le féminin qui est esse. Cette désinence n'a pas totalement disparu, elle subsiste dans un certain nombre d'appellations: maîtresse, défenderesse, négresse, traîtresse, doctoresse, chasseresse, diablesse, etc. Pourquoi ne veut-on plus de ce "esse"? Parce qu'on le trouve trop dur, trop intimidant. C'est pourquoi on adopte ces formules regrettables que sont: "Madame le professeur, Madame le Maire" etc.
Réhabiliter ce "esse" serait une mesure de salubrité publique.

 
dom

16/12/2003
18:29
re : Questions de langage

Un Fay une fesse!
pardonne moi ce jeu de mot un peu lourd mais c'etait trop tentant, mais sur l'ensemble tu as raison le esse serait pratique et logique ce n'est pas tres joli a entendre mais cela aurait le merite de mettre toutle monde d'accord.
avec tout de même une chose comme avocatesse maitresse au barreau? et appeller son notaire maitresse soit on se prend un gifle et on passe pour un goujat soit on se fait tiré l'oreille, c'est vraiment pas evident! Madame la ministresse, oui la aussi on sait que la fonction use mais de la a aller au stress qui plus est mini. mettre les nom en neutre alors?
inventer un article neutre ?
 
Christophe

16/12/2003
20:49
Sans contrefaçon, je suis un garçon ...

Un commode ... Une commode ...

 
lionel

16/12/2003
21:50
re : Questions de langage

C'est quelle date et titre le "tire ta langue" sur la féminisation des mots?

 
Henry Faÿ

17/12/2003
22:30
t t l sur la féminisation des noms de métier

C'était une sacrée bonne émission comme il n'y en a pas beaucoup. Je vais essayer de retrouver sa date mais sans garantie.


 
lionel

17/12/2003
22:52
t t l sur la féminisation des noms de métier

A l'adresse http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/tire_langu e/archives.php il y a la liste des emissions 2002-2003 mais apparemment l'emission cherchée serait plus ancienne?

 
Henry Faÿ

01/12/2004
09:26
c'est surréaliste

Au cours de la discussion qui prend la place des chemins de la connaissance, Marc Kravetz fait passer un petit billet pour protester contre l'usage du terme "surréaliste" par Alain-Gérard Slama dans le sens incompréhensible, bizarre, incongru, invraisemblable etc etc et il ajoute qu'il faut laisser André Breton tranquille. J'aimerais indiquer à Marc Kravetz qu'il ne faut pas en faire une histoire, pour la bonne raison que les mots ont très souvent un sens propre et un sens figuré. Alain-Gérard Slama a employé le mot surréaliste dans son sens figuré.

 
guydufau

01/12/2004
10:03
re : Questions de langage

"Slama a employé le mot suréaliste dans son sens figuré"?
Comme Kravetz,j'ai trouvé cette façon de qualifier les propos de Susan George inconvenante,pour utiliser un vocabulaire urbain et pour en utiliser un mieux disant,Slama laissait entendre : ma bonne dame,comme vous déconnez.
En tout cas,Demorrand a bien fait de nous faire connaître ce détail peu radiophonique.
 
Henry Faÿ

19/03/2006
10:52
doit-on dire Biélo-Russie ou Belarus?


Doit-on dire Belarus ou Biélorussie?
Il y en a qui disent Belarus, il y en a qui disent Biélo-Russie?
Un beau jour, on nous a annoncé que le pays changeait de dénomination qu'il passait de Biélo-Russie à Belarus.
L'ennui, c'est que Belarus, outre qu'il très peu euphonique est de toute évidence la forme locale du nom du pays, ce que me confirme le Petit Robert des Noms Propres. Elle ne devrait donc pas nous concerner, nous qui ne nous exprimons ni en russe ni en biélo-russe. Nous allons en Chine, nous n'allons pas en Zhong-guo, nous allons en Allemagne, nous n'allons pas en Deutschland, nous allons en Grèce, nous n'allons pas en Hellas, nous allons en Egypte, nous allons en Ecosse, nous n'allons pas en Scotland nous allons en Egypte, nous n'allons pas en Misr, nous allons en Thaïlande, nous n'allons pas en Muong Thai etc.
Dans un récent enjeux internationaux, Thierry Garcin qui cause bien et qui est soucieux des questions de langage a annoncé une émission sur la "Biélo-Russie". Dans l'émission qui était animée par Eric Laurent nettement moins au fait de ces questions, il n'était question que de "Belarus".
Dans Le Monde, qui quoi qu'on pense de ce journal, pratique un assez bon langage, ses correcteurs y veillent, on écrit "Biélo-Russie".
Moi je vote pour "Biélo-Russie", la Russie Blanche.


 
shhh

19/03/2006
15:24
re : Questions de langage

"L'appellation de Biélorussie (ou Bieloroussija en russe: «Russie blanche») sert à désigner le pays depuis la Seconde Guerre mondiale, mais le terme de Bélarus, qui a la même signification en biélorusse, a été choisi lors de l'indépendance en 1991 et a été accepté et reconnu par les instances internationales. "
"Pour la période postérieure à l'indépendance, il est donc d'usage d'utiliser le mot Bélarus pour désigner le pays, Biélorusses pour les citoyens et biélorusse pour la langue nationale. On utilise parfois en français les mots Biélorussiens (peuple) et biélorussien (langue) plutôt que Biélorusses (peuple) et biélorusse (langue)"

http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/europe/bielorussie1-general.ht m


 
Henry Faÿ

22/03/2006
09:36
un renfort de poids


Dans ma mini campagne pour l'appellation "biélo-russe", j'ai reçu un renfort de poids, celui d'Alexandre Adler en personne.
Alexandre Adler a dit hier :"Biélo-Russie" et non "Bélarus" car, dit-il "je respecte les régimes mais pas les caprices". Et Alexandre Adler d’expliquer que le « rus » de Belarus vient des nationalistes ukrainiens qui feignent de croire que le rus désigne autre chose que la Russie ce qui est non seulement faux mais totalement indéfendable. Le nationalisme biélorusse s’est calqué sur le nationalisme ukrainien et c’est entre août et septembre 1991 qu’est apparue cette appellation de Belarus, des fariboles dit le chroniqueur très versé en matière russologique. Cette dénégation de la russité de la Biélo-russie arrange bien les Polonais qui ne sont pas 2% comme l’avait prescrit Staline mais de 20 à 25% de la population. À Minsk, on parle russe, pour avoir un texte en dialecte local, il faut faire appel à des spécialistes.

Donc, dire « Belarus », c’est entrer dans le jeu du régime Loukatchenko mais n’y a-t-il pas une contradiction entre cette dénomination qui tend à nier la russité du pays, si toutefois l’hypothèse d’Alexandre Adler est juste et le désir du régime de fusionner le pays avec la Russie ?

Il y a un autre cas de pays où une appellation très contestable a été introduite par un régime sans légitimité, c’est la Birmanie où les militaires au pouvoir ont cru bon de rebaptiser le pays Myanmar. C’est pourquoi il faut continuer à dire Birmanie de même qu’il faut dire Biélo-Russie.


 
shhh

22/03/2006
10:20
re : Questions de langage

Sri lanka, Burkina Fasso etc..
Je ne comprends pas le problème. Ce sont des conventions, elles peuvent changer, et d'ailleurs elles changent. Le nom d'un pays et son régime c'est pas la même chose. Et Alexandre Adler, malgré son savoir total et universel, pour ne pas dire intergalactique, , n'est pas encore reconnu internationalement comme délivreur officiel de noms de pays.
 
Henry Faÿ

15/03/2007
08:49
l'exception confirme-t-elle la règle?

Cette formule consacrée il est vrai par l'usage, "l'exception qui confirme la règle", or l'exception ne peut qu'infirmer la règle, même si c'est très peu.

 
laurent

15/03/2007
08:59
.Biélorussie Birmanie Congo

ah tiens je ne connaissais pas ce fil

en réponse au mini-débat de mars 2006 sur les noms de pays, on peut ajouter au Myanmar et au Bélarus le fameux Zaïre de Mobutu, appellation aujourd'hui abandonnée au profit de l'originel Congo


 
Hilarion

16/03/2007
11:57
achille talon au micro

A l'instant ce cuistre d'Antoine Perraud se permet de donner une leçon de prononciation à son invité, qui est une sommité de la linguistique : Perraud argue que "mitterrand" ça doit se prononcer "mitérand" parce que comme il y a deux "r" vons comprenez ça fait "èrr" et il ajoute "c'est curieux tout de même pour un linguiste".

Malgré le ton cordial et la relation de même, je trouve ce comportement de petit prof totalement déplacé, d'une incorrection à hurler, et de plus complètement faux : les noms propres doivent se prononcer non selon leur orthographe, mais selon l'usage que préconise leur propriétaire, usage en général hérité de ses ascendants, et qui est parfois fort éloigné de la graphie, surtout pour les noms d'origine étrangère, mais pas seulement ceux-la. Pour Mitterrand, il semble que ça revienne au même, soit, et que la prononciation voulue soit celle que défend Perraud avec sa logique simplette. Et qu'il aie raison en l'occurrence sur la prononciation ne masquer pas qu'il se trompe dans sa démonstration.

Evidemment l'invité s'en fout, il est au dessus de cet Achille Talon qui lui tend le micro.

H. Lefuneste
 
lionel

16/03/2007
12:23
re : Questions de langage

Pour la prononciation de Miterrand, tout a été dit ici : http://www.dailymotion.com/video/xxshz_les-inconnus-le-pen-e t-mitterand


 
Nazdeb

16/03/2007
14:46
re : Questions de langage

Perraud reprend son invité, et c'est bien Perraud, recevant Borzeix il y a quelques mois à propos de la francophonie, parlant du recul de la langue française, se met à dire sans faire gaffe "nous allons maintenant **zoomer** sur" (tel sujet)... et là Borzeix ne s'est pas privé de le reprendre, manifestement affligé.



 
Agnès

16/03/2007
19:36
re : Questions de langage


 
GT

16/03/2007
21:44
re : Questions de langage

... Et le principal intéressé, quand on l'interrogeait sur la prononciation correcte de son nom disait : "c'est Mit'rand, comme Tal'rand".
Entre l'évêque d'Autun et le chanoine de Jarnac, c'était la même constance dans les convictions politiques.
Mais j'aime bien Perraud et je ne rate que rarement ses "Jeux d'Archives".
 
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