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| paul 11/10/2005 08:49 |
L'Europe de Monsieur Slama |
Le masque devait tomber un jour ou l'autre, hé bien c'est fait. Monsieur Alain Gérard Slama ne prononce pour un Europe Coffre-fort, pour une Suisse mondiale, enfermée dans des frontières, dont le principe "serait né en même temps que les Droits de l'Homme" !!!! De qui se moque-t-on ? La dame interviewée par le petit Demorand en est restée interloquée, et malheureusement elle est également restée enfermée dans le raisonnement qu'elle avait entamée avant l'intervention de Slama, on sait que ce n'est pas facile de garder son sang-froid devant l'araignée du studio de FC. Demorand, quant à lui, n'a même pas moufté en écoutant cette incroyable théorie de la frontière, du territoire, depuis longtemps défini, construit et éternisé par toute une brochette de souverains qui va de Philippe le Bel à Louis XIV, celui qui a mis la dernière main à la nation-territoire, à la territorialisation du destin des êtres humains. Ce serait donc Diderot et Montesquieu, pourquoi pas Rousseau qui auraient inventé le principe du territoire et de ses frontières, le Limes de Rome n’était pas un Schengen antique, mais un parc d’attraction pour amateurs de sports ultimes, Totalkombat pour sportif romantiques. Mais désormais le cap des gens de droite est clairement établi : fermeture des vannes, clôture totale d’une Europe à peine ébauchée derrière des barbelés appelés Schengen. L’Europe des droites sera un pays de plus, une puissance comme les autres, on n’aura rien fait d’autre que de modifier une fois de plus la carte géographique des grandes puissances. L’Europe sera l’alliée des autres puissants par-delà l’Atlantique, l’Océan Pacifique et la Mer de Chine. En attendant les bêtises des adolescents du monde qui roulent les mécaniques en fonçant vers une guerre inévitable, l’Europe prépare ses coffres-forts neutres pour l’or des futurs nazis, des futurs persécutés en lissant le bien-être de ses citoyens et en préparant les nouvelles formes d’ostracisme racial. Madame Rodier (orthographe ?) vient de lâcher une expression qui me fait froid dans le dos : sous « le régime Sarkozy ». Il existe donc DEJA un régime Sarkozy ? Voilà le genre de bonds symboliques que l’on est amené à faire sans même s’en rendre compte, une véritable révélation au sens de celle de l’Ecriture : l’Europe future est-elle condamnée au « régime Sarkozy » ? Et qui représente le régime opposé à celui de Nicolas Sarkozy ? Y-a quelqu’un ? hé ho !!! y a personne ? AÏUTO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! polo |
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| guydufau 11/10/2005 17:29 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Sarko, Slama et les autres sont trop bêtes pour comprendre que la misère n'a pas besoin de visa. |
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| stef 11/10/2005 17:50 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Mais ces journalistes poussent à aller dans ce sens là ! ils veulent du sarko au pouvoir! Donc on se lâche d'ou c egenre d'expression: « le régime Sarkozy ». Bref, ces messieurs et dames prépare le terrain et le tapis rouge de l'élysée Il n'y a pas un jour dans les médias ou l'on n'entend pas une phrase sur Sarko. C'est du délire. |
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| Laurent Nadot 11/10/2005 18:14 |
la peste ou le choléra ? |
Oui, Sarko, bon... Parce que vous préférez un baratineur incompétent et hypocrite comme Villepin ? Ne me dites pas que vous vous êtes laissé prendre à son numéro de Tartuffe pacifiste lors du discours à l'ONU. Seul objectif de ce discours : se rallier l'opinion de gauche, peu friande de caricatures droitières. A cette fin il a offert à la gauche nue marionette apte à engranger leur vote en cas d'affrontement intra-droite. En tous cas pour ma pomme ça a été un vrai signal de méfiance : ça puait la démagogie insincère. J'en avais plein les naseaux. Au moins Sarkozy se donne pour ce qu'il est : avec lui on va en chier. De toutes façons partis comme c'est, on va atteindre le cap des 17 ans. 1995-2012. Remarquez, il ne s'agit que de présidentielles. Les cohabitations seront là une fois de plus pour changer la donne... Laurent |
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| Nazdeb 11/10/2005 19:44 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Il faut juger sur des actes. Villepin à l'Onu : ok pour la complaisance, l'hypocrisie tactique supposées, mais peu importe : il a eu le comportement qu'un pacifiste attend d'un politique et c'est là-dessus que je le juge pour établir ma préférence dans le duel entre lui et l'excité populiste.  |
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| Léo F. 11/10/2005 20:24 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Permettez....Avec le quinquennat et les Présidentielles d'abord puis les législatives dans la foulée, la cohabitation c'est fini. Désormais on en prend à chaque fois pour cinq ans. Minimum. De toute façon, quelle importance : c'est soit chacun son tour soit ensemble (cf. l'Allemagne) si l'alternance n'est pas possible. D'où la nécessité de voter. |
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| LN 12/10/2005 01:16 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Piting très juste Léo (oqp cafard), il n'y aurait que la crise de régime et la dissolution en cours de route pour changer la donne pendant un quinquennat. Nazdeb : juger sur les actes, j'aimerais bien, mais qu'est-ce qu'un acte pour un politique ? Quelle est la signification réelle d'un acte, fut-ce un discours pacifiste, quand il y a le tiroir caisse électoral qui s'agite derrière le rideau ? Il faut juger sur les actes oui, mais dans une société de communication, et avec de tels enjeux sur la table, trouve moi dans le comportement des politiques un seul acte qui soit un fait brut non porteur de significations multiples ? |
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| paul 12/10/2005 10:17 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Décidément Laurent tu raisonnes comme un bon trotsko, plus il y aura la merde, plus il y aura une chance que le peuple se bouge le cul. Ouais, mais tu penses pas que cette stratégie appartient à un passé révolu ? Du moins à un passé dont personne ne veut plus ? Moi je préfère prendre la "sincérité" de Sarko comme le langage même du populisme le plus crad et auquel je ne donne pas autant de chances que tous ceux qui, en son temps, ont donné (même Sarko lui-même) dans le balladurisme. D'ailleurs quelle cohérence peut-on trouver entre le sarkozisme et le balladurisme sinon l'opportunisme ? Dans les années 80 j'ai vu renaître un rhéteur pas mauvais au demeurant, il s'appelait Le Pen, et qui plaisait par son franc-parler (dire tout haut etc...). La différence est que Sarko n'est pas comme LP l'était, un OPNI, objet politique non identifié, par la masse, mais qu'il sort du sérail dont il a réussi à faire son matelas ou son trampoline. Je me répète bêtement donc, Sarko est et restera opportuniste. C'est une machine politique neutre qui ne s'intéresse qu'au pouvoir. C'est pourquoi je maintiens que son comportement n'est prévisible que sur la base des grandes évolutions dont celle de l'Allemagne me paraît la plus "causale" de toutes. Stoïber / Sarko, ça pourrait fonctionner, ils ont beaucoup de traits communs, mais quel est l'avenir de Stoïber ? Je donne pas cher de sa peau. politique. Ils ont aussi un défaut en commun , la vanité. Pas bon pour le long terme. ah encore : il faudra qu'il fasse des choix cruciaux, par exemple les relations avec les States...pas dans la popoche. |
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| Nazdeb 12/10/2005 14:01 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
(LRDB) "Nazdeb : juger sur les actes, j'aimerais bien, mais qu'est-ce qu'un acte pour un politique ? Quelle est la signification réelle d'un acte, fut-ce un discours pacifiste, quand il y a le tiroir caisse électoral qui s'agite derrière le rideau ? Il faut juger sur les actes oui, mais dans une société de communication, et avec de tels enjeux sur la table, trouve moi dans le comportement des politiques un seul acte qui soit un fait brut non porteur de significations multiples ?" ---- Eh bien l'acte en l'occurrence, c'est d'avoir opposé le refus de l'Etat français d'approuver et a fortiori de participer à la guerre en Irak, c'est limpide. Je prends un autre exemple : la suppression de la peine de mort. Peu importe ce que je pense des personnes qu'il l'ont abolie, c'est l'acte que je trouve appréciable, et c'est uniquement là-dessus que je juge. Je n'aurais tout de même pas refusé que Mitterrand supprime la guillotine au prétexte qu'on attribuerait des motivations calculées à son geste... J'avoue que : - d'une part, je suis incapable de lire dans l'esprit des gens, alors les réelles "intentions" supposées ne m'intéressent pas trop ; - d'autre part je ne fais pas de réelle dictinction entre actes et communication : communiquer est un comportement, à plus forte raison dans le domaine polique (l'acte juridique, avec toutes ses implications, consiste en un énoncé). |
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| Marceldudu 12/10/2005 18:10 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Bonsoir, Choisir entre Sarko et Villepin! Très peu pour moi! J'ai le sentiment que ces deux guignols s'agitent, chacun dans son registre, mais que, ce faisant, ils brouillent un peu l'image du Manitou malade qui est derrière et qui croit encore tirer les ficelles. Tout le monde sait que le principal, (peut-être le seul) talent de Chirac consiste à mentir effrontément pour gagner une élection, et qu'il sait gagner une élection quand elle le concerne personnellement. Tout le monde sait aujourd'hui qu'il est incapable de gouverner un pays. Beaucoup de choses vont mal, en France, et il reste deux ans à Chirac avant les prochaines élections. A mon avis, la seule chose positive qui pourrait arriver serait sa démission. Je repense à la lettre ouverte de Paul, et je crois bien que si l'idée m'était venue de lui écrire, ç'aurait été pour lui demander, au cas où il aurait le sens de l'Etat, d'en tirer la leçon, et de démissionner au plus vite. Les deux années qui nous attendent vont continuer le pourrissement des institutions aussi bien que du moral des Français. Marceldudu |
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| paul 16/10/2005 09:55 |
re : L'Europe de Monsieur Slama |
Pas d’accord, la France d’aujourd’hui n’est pas plus pourrie qu’une démocratie normale, pas encore : l’important c’est comment les uns et les autres se servent de l’odeur fétide que dégage le système. Si c’est un argument électoral , alors on est dans le populisme et pire si affinités. Dans le cadre de cette loi historique, je préfère les menteurs comme Chirac, aux dames-pipi comme Sarko. Notre Président n’a pas besoin de démissionner pour contrer son ennemi intime, il peut encore se servir de son arme préférée, cette fois à contre-emploi, la Dissolution. Aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour justifier une telle dissolution. Le raz de marée qui s’en suivrait nous conduirait tout droit vers une nouvelle cohabitation, mais il aurait l’avantage de couper l’herbe sous les pieds de ceux qui veulent s’en prendre à la Démocratie elle-même. Dans l’état dans lequel il est, isolement complet, Chirac n’aurait rien à perdre. Voilà le seul modèle français disponible d’une Grosskoalition à la française dont on commence déjà à parler. |
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| Henry Faÿ 16/10/2005 13:18 |
les années de canard boiteux |
 <<Beaucoup de choses vont mal, en France, et il reste deux ans à Chirac avant les prochaines élections.>> Oui, c'est ce que les Américains appellent des années de canard boiteux, des années au cours desquelles on ne peut faire aucune politique, la seule chose à faire, c'est attendre que ça passe. Pas gai.  |
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