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edmond

06/08/2003
14:19
Liquidation du Bureau de Lecture

Ci-dessous l’article intitulé « La liquidation du Bureau de de Lecture », paru dans la revue « L’Evadé » de juillet-août 2003 ( www.l-evade.net ). Cette revue consacre, tous les deux mois, un article pour éclairer un point particulier de la casse de France Culture.

CASSE DE FRANCE CULTURE (suite)
LIQUIDATION DU BUREAU DE LECTURE

Le Bureau de Lecture, chargé de la sélection des œuvres de fictions à réaliser et à diffuser à l’antenne, était composé de quinze membres : des producteurs, des réalisateurs, des comédiens, des romanciers, des poètes. Il recevait chaque année des milliers de manuscrits écrits par toutes sortes de gens, la plupart du temps des inconnus, comme vous et moi.
Chaque manuscrit était lu par trois membres, de professions différentes. Tout n’était pas bon, bien sûr, mais avec deux voix favorables, le texte était retenu. Et même – ce que font rarement les grands éditeurs aux visées commerciales - par souci pédagogique et pour promouvoir de jeunes talents manquant d’expérience, l’auteur était avisé, conseillé et aidé pour mener son œuvre à bon terme ; France Culture jouait pleinement là sa mission d’université populaire.
Certes, le rôle du Bureau de Lecture n’était que consultatif, mais neuf fois sur dix son avis était retenu. Actuellement, les règles de bon fonctionnement du Bureau ne sont plus respectées (« Maintenant, il y a une rétention. On nous donne des textes au compte-gouttes. » déclare Jacques Charby comédien à Radio France et délégué du Syndicat Français des Artistes Interprètes CGT - Radio Libertaire le 03/11/2001). En effet, chaque membre du Bureau de Lecture, désigné pour trois ans n’a plus à lire que deux ou trois manuscrits par mois au lieu d’une douzaine avant. Mais ce qui est bien plus grave : les avis du Bureau de Lecture ne sont quasiment plus pris en considération (« Depuis deux ans, les avis favorables ne garantissent plus une réalisation. Ca n'a jamais été garanti, mais neuf fois sur dix c'était le cas. Les avis favorables ne sont pas suivis. » déclaration de Laurent Lederer comédien à Radio France, délégué Syndicat Français des Artistes Interprètes CGT, le 07/03/2001 - meeting à la Bourse du Travail). Et même, des œuvres jugées négatives par le Bureau de Lecture sont dorénavant retenues (République des Copains).
Aujourdhui, une politique de commandes, auprès d’auteurs tenant le haut du pavé dans l’édition, a été instaurée. L’esprit commercial s’est implanté là aussi. L’exigence de qualité traditionnellement prioritaire sur France Culture est abandonnée au profit du profit.
Il y a quelques années, Alain Trutat, ancien réalisateur et responsable des fictions, avec son immense talent, orchestrait remarquablement ce travail du Bureau de Lecture. C’est maintenant Bernard Comment, qui avec sa double casquette (également chargé de collection aux éditions Denoël), occupe cette fonction, et exécutant la politique de la Direction, ne tient quasiment plus compte des avis du Bureau de Lecture (« Maintenant ce bureau de lecture c’est un alibi. Parce que c’est une personne qui décide, en l’occurrence Monsieur Bernard Comment. » Jacques Charby le 03/11/2001).
La violation des règles de fonctionnement de ce Bureau de Lecture, illustre bien les méthodes mises en œuvre pour vider de leur substance des structures progressistes et démocratiques, tout en en gardant l’enveloppe vide, et les remplacer par des structures autocratiques aux visées mercantiles et mondaines. Ces régressions sont justifiées avec beaucoup de mépris et de cynisme. (« Avant, quand on se disputait avec les directions, on se disputait sur du concret, on parlait de la même chose. Maintenant ils disent : ‘Mais non, c’est la ligne éditoriale’ » Jacques Charby le 03/11/2001)
Cela aide mieux également à comprendre, en bout de chaîne, la dégradation de la qualité que tous les auditeurs constatent depuis 1997-1999. Le mercantile ne fait jamais bon ménage avec la qualité.

Antoine Lubrina (Président du R.A.C.C.F.C.)
Edmond Janssen (Trésorier du R.A.C.C.F.C.)


Coordonnées : R.A.C.C.F.C. (Rassemblement des Auditeurs Contre la Casse de France Culture) chez Antoine Lubrina ; Apt 3-5, 4 rue Jacques Decour, 91700 Fleury-Mérogis ; Tel/Fax :01.60.16.51.38 ;
mail : diotime@aol.com;
www.defensedefranceculture.fr.fm.
Réunion d’accueil : tous les premiers lundis du mois à 19h30, au Café « Le Sorbon » au 1er étage, 60 rue des Ecoles à Paris, M° Cluny-Sorbonne.


 
melkarth

06/08/2003
16:03
re : Liquidation du Bureau de Lecture

C'est article est un tissus de mensonges !!!!!!
Alors dans l'ordre :
Il n'y pas de producteurs de FC dans le bureau de lectures. Donc aucunes pressions de la part de la chaîne. Des comédiens, des écrivains et 2 réalisateurs. Il n'y a pas 3 lectures, mais 2. Ensuite, les avis n'ont pas à être positifs pour être examinés, il le sont tous. "Monsieur" Bernard Comment, comme l'appelle Jacques Charby (qui ne fait plus parti du bureau de lectures depuis un moment, car il ne donnait pas d'avis clairs sur les textes, ses notes de lectures ne dépassant jamais 10 lignes pour dire que TOUS les textes étaient "extraordinaires" !), jette un coup d'oeil aux textes refusés, et lit très attentivement les textes retenus. La plupart du temps ces derniers sont réalisés, sauf si leur format sont impossible (par ex une pièce de 4 heures ou comportant 40 personnages ! Cela n'est absolument par radiophonique, mais si le teste est bon). Ensuite, Bernard Comment n'est plus chez Denoël depuis qu'il a accepté son poste de conseiller de programme à la fiction de FC. IL n'a d'ailleurs JAMAIS été "responsable" de collection chez Denoël mais simplement membre du bureau de lecture et "éditeur hors-maison" (suivi de livres hors collection, 3 à 4 par an en général).
Je ne sais pas ce qu'est ce texte mais c'est vraiment n'importe quoi. Tous les renseignements que je vous ai donné plus haut viennent directement de ma propre source puisque j'ai assisté à de nombreux bureau de lecture de FC. Je trouve pitoyable ce genre de pseudo article sans fondements, dont les sources datent d'il y a 2 ans (vu les dates des propes de Jacques Charby) et surtout quand elles sont uniques (Jacques Charby, Jacques Charby, Jacuqes Charby et Jacques Charby) et unilatérales (FC est cassé !!! Bouhhhhhh Méchant !!!!!)
Cela s'appelle de la propagande, voire de l'idiotie pure et simple !
melkarh
 
prof

06/08/2003
17:33
re : Liquidation du Bureau de Lecture

Thèse, anthithèse, qui croire? Ca devient amusant ce forum!
 
Jacques Charby

23/09/2003
09:40
re : Liquidation du Bureau de Lecture

Jacques CHARBY, mis en cause nommément et violemment dans notre forum de discussions sur notre site (06/08/2003), répond.

Une personne mystérieuse qui signe « MELKARH », (homme ? femme ?) conteste la véracité de mes propos relativement au fonctionnement du Bureau de lecture de France--Culture.
Il semble évident qu'outre la probable utilisation d'un pseudonyme, cette personne ait écrit " à main guidée ".
Passons. Et voyons cela :

1/ Affirmer qu'il n'y a pas de producteurs dans la composition du Bureau de lecture est INEXACT. Il y en a – du moins il y en a eu –, souvent.
Moi, par exemple (voir plus bas).

2/ « Il n'y a pas 3 lectures mais 2. » Ainsi affirmé cela est inexact.
Il est vrai que les textes sont d'abord soumis à 2 lecteurs, mais en cas de divergences importantes et persistantes, après discussions en séance plénière, il est fait appel à un 3ème lecteur.

3/ « Les avis n'ont pas à être positifs pour être examinés, ‘Monsieur’ Bernard Comment, comme l'appelle Jacques Charby * jette un coup d'œil aux textes refusés ** et lit attentivement les textes retenus. »
Pour les textes retenus, c'est louable et matériellement possible.
Pour les autres, c'est impossible : une seule personne, de surcroît occupant des fonctions accaparantes, ne peut se livrer à un travail effectué à longueur d'années par une douzaine de personnes !
J'ajoute qu'un seul coup d'œil est nettement insuffisant pour se forger une opinion.

4/ « La plupart du temps, ces derniers (les textes retenus) sont réalisés sauf si leurs formats sont impossibles – par exemple, une pièce de 4 heures ou comptant 40 personnages. »
Franchement, je ne saurais dire si la plupart du temps les textes retenus sont réalisés, bien que j'en doute. Mais j'aimerais bien que monsieur (ou madame ?) Melkarh nous dise comment il (ou elle) justifie qu'on demande à des lecteurs d'étudier un texte d'une durée de 4 heures ou comptant 40 personnages puisque, de toutes façons, la direction de France-Culture ne donnerait pas suite !
C'est ce que la cour des comptes pourrait appeler une GABEGIE.

5/ « (..) Jacques Charby (qui ne fait plus partie du Bureau de Lecture depuis un moment, ‘car’ il ne donnait pas d'avis clairs sur les textes, ses notes de lectures ne dépassaient jamais 10 lignes pour dire que tous les textes étaient ‘extraordinaires’!) »
Observons, d'abord, que le ‘car’ (que j'ai souligné) est ADMIRABLE. Si je n'ai plus fait partie du Bureau de lecture, ce n’est pas à cause de mon indigence intellectuelle, mais parce que, de même que pour mes collègues, mon contrat portait sur une durée de 3 ans... que j'ai effectués.
J'affirme que mes analyses et critiques étaient fort longues (plusieurs pages) et que c'était justement ce qui m'était parfois reproché (toujours courtoisement).-
J'avais le tort (j'ai fini par m'amender...) d'être par trop exhaustif.
Comme l'a dit un auteur célèbre : « Je n'avais pas le temps de faire court. »
Quant à dire que je trouvais tous les textes extraordinaires, c'est faux et risible. Comme les autres lecteurs, généralement, je donnais un avis négatif, même s'il s'avérait qu'il soit nuancé.
Je signale à ce propos, (ou je rappelle à qui-de-droit) que j'ai suggéré qu'on abandonne la notation de 0 à 10 au profit de 3 appréciations possibles :
-OUI
- NON
- PEUT-ÊTRE (discutons et suggérons à l'auteur coupures et modifications.)

Voilà. Je n'ai répondu ici qu'aux attaques personnellement dirigées contre moi, mais je tiens à dire que je suis solidaire des critiques adressées à France-Culture au cours du Forum et, singulièrement, de celles signées par Laurent Lederer auxquelles notre mystérieux correspondant ne répond pas.
Enfin, j'ajoute ceci : je suppose que mon accusateur(trice) ne pourra se contenter des affirmations qui répondent aux siennes et qu'ainsi que moi, il ( ou elle ) aura à coeur de faire apparaître LA VÉRITÉ. Or, il y a un bon moyen pour cela : je sais (de bonne source) que toutes les notes critiques des lecteurs sont conservées et archivées à la Maison de Radio-France (au 7ème étage).
Je propose donc de nous y rendre (accompagnés d'un témoin) afin de savoir, sans conteste, qui est le menteur.

Pour le cas où MELKARH ne consulte pas le site où il s'est adressé, comme je n'ai pas les moyens de l'atteindre, je fais parvenir cette réponse à plusieurs personnes de la direction de France-Culture dans l'espoir qu'elle sera transmise à cette personne masquée.

Quelques éléments de mon curriculum, non pas pour démontrer mon infaillibilité de lecteur, mais seulement pour montrer que je n'ai pas été engagé au Bureau de lecture sans références :

- Co-fondateur du Grenier de Toulouse
- Metteur en scène de théâtre
- Directeur du Théâtre National d'Alger
- Co-adaptateur de JOSSE, une nouvelle de Marcel Aymé, pour la télévision : Prix Italia
- Lecteur au Théâtre Essaïon de Paris
- Co-fondateur de ESPACES RADIOPHONIQUES (dont les présidents d'honneur étaient Pierre SCHAEFFER et Robert MALLET)
- Auteur de 7 pièces enregistrées et diffusées à Radio-France
- Co-auteur de LES COMEDIENS aux Presses Universitaires de France
- Auteur et réalisateur de UNE SI JEUNE PAIX, film de fiction / long métrage.
Prix du meilleur film JEUNE CINÉMA au Festival de Moscou en 1963. Présenté hors concours aux Festivals de Cannes et de Venise.
- Auteur de FLAGRANTS DÉLIRES: 300 représentations au Théâtre Essaïon de Paris.
- Producteur délégué à Radio-France (France-Culture)
- Auteur de LES PORTEURS D’ESPOIR aux Éditions LA DECOUVERTE; à paraître en décembre 2003.

D'autre part, comédien et journaliste.

* Curieuse critique : Monsieur Bernard Comment n'étant ni une star ni mon intime, je l'appelle Monsieur ...
** Les plus nombreux.


 
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