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| guydufau 23/08/2005 16:59 |
L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
Du 26 juillet au 23 août, occupant la chaire de l’Eloge du savoir, Thierry de Montbrial va semer sa graine, caché derrière de la géopolitique. Dès le premier jour, il disserte sur les notions de bien collectif et de bien privé. "Le bien privé une seule personne le consomme –un beefsteak-...le bien collectif est une abstraction... il n’existe aucun bien collectif... Quant à l’éducation , est-ce un bien collectif ou privé ? , ça se discute". Après cet étonnant début, le deuxième jour à la place du conférencier il y a de la musique classique. (1) Les 28, 29 juillet et premier août, Thierry de Montbrial parle de l’Europe : "c’est un laboratoire politique permanent à travers les siècle...un extraordinaire laboratoire de création...une extraordinaire expérience sans équivalent dans le monde... le siège de la révolution scientifique, agricole, industrielle...". En ce moment, on pense qu’il va évoquer la Révolution française de 1789. Que nenni, pas un mot, il chemine ensuite dans une longue dissertation sur les religions. Le schisme de 1054, pour lui, à une grande importance (2). Il en profite pour regretter que le TCE ne fasse aucune référence à la catholicité de l’Europe. Le 23 août, il survole l’Amérique latine : "Cuba, la plus grande catastrophe,... enfin, l’une des plus grandes catastrophes, est le fruit de la révolution de Fidel Castro", il indique que Fidel dès sa prise de pouvoir "a tout de suite fait appel à l’URSS pour se protéger, et pour qui regarde une carte ça n’a pas de sens...cette alliance n’avait de sens que parce que les russes voulaient installer leurs fusées". Voilà des beaux arrangements avec l’histoire. Quelle supercherie ! La vérité est toute autre : dès 1959, les Etats-Unis décrètent le boycott des produits cubains, Castro ayant pris le pouvoir en janvier 1959. Ce boycott accélère l’effondrement de l’économie de l’île. En 1961, l’échec des mercenaires cubains, entrainés et armés par la CIA, dans la Baie des Cochons, en vue d’envahir Cuba, c'est un échec parce que Castro, à l'époque, est populaire. Fidel fait alors appel à l’URSS pour se protéger. Le monde est au bord d’une guerre avec l’installation des fusées russes. Après le retrait des fusées contre la promesse d’une non invasion, le blocus de l’île par les Etats-Unis se poursuit et même le 12 mars 1996 le congrès US adopte une loi qui sanctionne tous ceux qui, dans le monde, ont des relations commerciales avec Cuba. Cette façon particulière d’écrire l’histoire se confirme à propos du Venezuela : avec moult bafouillages, Thierry de Montbrial déclare : "Chavez est un dictateur...enfin...non...pas...pas exactement...puisqu’il a été élu (3)...mais enfin en un sens oui car il a des méthodes...des actions antilibérales...qui vont en sens inverse de la globalisation actuelle". Sur l’Argentine : Thierry de Montbrial observe qu’au début du XXe siècle ce pays était considéré comme l’un des plus riches du monde, mais après le péronisme, après les généraux est arrivé "une gigantesque crise"..."l’Argentine n’a pas su s’adapter." C’est un peu court. D’autres, des économistes, expliquent que le pays a été mis à sac, puis pris de panique, les "investisseurs" profitant de la libre circulation des capitaux, s'éclipsent. Ne pas oublier que l’Argentine avait été qualifiée de meilleure élève du FMI . Concernant le Mexique, Thierry de Montbrial constate qu'avec l'ALENA (accord de libre échange Nord-américain) ce pays a pris une grande importance. Mais le résultat n'est guère brillant : 28.000 petites entreprises ont fait faillite depuis la signature de l'accord et au cours de l'année 2000, 200.000 emplois ont disparu. Au premier rang des perdants les agriculteurs. Au cri de "Zapata vivant" 100.000 personnes ont exigé la révision de l'ALENA. A part les interventions des USA au Panama et au Salvador, signalées par Thierry de Montbrial, rien des autres interventions armées des Etats-Unis : au Mexique en 1846, en Argentine en 1852-53, au Nicaragua en 1852-53, en 1854, en 1894 et en 1926, à Hawaii en 1893, à Cuba en 1898, en Colombie en 1903, à Haïti en 1915, en République dominicaine en 1916,… -c’est fastidieux, j’en saute- pour arriver en 1971 au Chili. Notre guide en géopolitique débarque en Afrique. Là il nous gratifie d’un grand développement sur la théorie de la tectonique des plaques, sur "ce gigantesque plateau... les climats qui changent... et même l’apparition de l’homme". Il utilise une sémantique particulière : il ne s’agit pas d’esclavage mais de "déplacements de population" (4). A noter, concernant l’Afrique du Sud, cette réflexion : "au départ l’aparthied n'était pas mal intentionné". Son exposé sur l’Afrique, en abordant le colonialisme, tout à la fin –il le fallait bien- il se permet cette boutade : (à peu près) comme je n’aime pas accuser les français, j’accuse les belges, mais la fin de la phrase n’est plus une boutade : "mais la responsabilité est à partager avec les colonisés". Au hasard de ses exposés, notre conférencier a trouvé le moyen de distribuer des coups de chapeau : un à Bush "qui a beaucoup appris durant son premier mandat et qui n’est pas l’imbécile que l’on suppose", un autre à Kissinger "ce remarquable diplomate". Il a aussi affirmé que Einstein, en 1905, avait découvert l’énergie nucléaire . C’est bizarre, le même, en 1932, a dit : "il n’y a pas la moindre indication, qu’un jour on ait l’énergie nucléaire". Ce jour, 23 août, devait-être sa dernière conférence, à la place il y avait de la musique (5) Bref, Thierry de Montbrial, soldat de la Trilatérale a bien mérité les félicitations de ses maîtres. (1)- A plusieurs reprises, Thierry de Montbrial a dit : quand je vous ai entretenu des Etats-Unis, mais il ne l’a jamais fait, peut-être que la musique classique a pris la place de ce qu’il disait à ce sujet, le 27 juillet (2)- Cette obscure querelle à propos de la Trinité (3)- Et même deux fois élu (4)- Un auditeur ou auditrice le lui a reproché en lui adressant une question écrite (5)J’ai adressé cette lettre à FC : Après le 27 juillet, ce jour 23 août, le contenu de l’émission l’Eloge du savoir est supprimé et remplacé par de la musique. Peut-on en connaître les raisons. Je profite de ce courrier pour dire que Thierry de Montbrial prend des libertés inadmissibles avec l’Histoire. Salutations |
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| guydufau 23/08/2005 20:57 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
Nous sommes désolés de ces incidents techniques liés à la diffusion automatique des 7 heures des Nuits (il n'y a personne à l'antenne, puisqu'il faut vous le préciser). Bien cordialement, Les Relations avec les auditeurs P.S. Nous ne faisons que diffuser ces conférences qui ne font pas partie de nos émissions. C'est la réponse à 19h à ma lettre ci-dessus. |
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| Laurent Nadot 23/08/2005 21:23 |
Corrigeons ce délire |
Shut up, apparatchik dopé au Bogomoletz !! Il est vrai que ce matin, l'émission est passé à la trappe, tout comme la troisième de la série d'ailleurs (celle du 27 juillet) ce qui est dommage. Soulignons l'attitude de Guy Dufman : il juge l'émission mauvaise mais il regrette qu'elle ne soit point diffusée. Cela dit c'est pas une raison pour raconter n'importe quoi : ce cours étant diffusé pour la seconde année consécutive, il n'y a pas besoin de sortir de polytechnique pour comprendre que Montbrial fait allusion à la précédente série, à laquelle celle de cette année offre une sorte de complément : - dans le cours 2003-2004, les 10 premières séances ont donné lieu à une bien intéressante introduction à la stratégie et à la géopolitique, plus ou moins sur la base du livre "L'action et le système du monde". Ensuite il y avait 4 séances (quatre !) sur les USA, et ensuite une par continent ou quasi. - dans le cours 2004-2005, l'introduction générale à la stratégie a été compactée en 3 séances. Les USA n'ont pas été traités. Ensuite 3 ou 4 séances sur l'Europe, puis deux la chine, une sur l'inde, une sur l'Afrique, une sur l'asie du sud-est. Montbrial a manifesté à quelques reprises une certaine ironie contre la pseudo-pensée attackienne dont Guy est un ardent praticien. On comprend donc que ça lui suffise pour condamner tout le cours, ce qui le dispense de réfléchir à son contenu. De fait la parole de Montbrial n'est certes pas en phase avec l'habituel baratin des marchands de morale. Inversement, on peut aussi s'intéresser aux thèses d'un conférencier suggérant a) que Bush ne serait pas le débile mental qu'on se plait à croire en France, b) que les maux de l'Afrique ne sont pas à 100% d'origine externe ou coloniale. (je ne cite que ces deux exemples, qui témoignent à eux seuls d'une certaine indépendance d'esprit face à l'actuelle pensée obligée). Mais si on décide de systématiquement liquider et piétiner les thèses qui ne cadrent pas avec l'idéologie courante, alors je me demande vraiment ce qu'on fout à écouter des gens comme Montbrial. A moins tout simplement que notre Guy nourisse une conception de la vérité un rien simplifiée, avec des bons et des méchants (toujours les mêmes) et des dogmes idéologiques (je dis pas lesquels), l'ensemble occasionnant à coup sûr une fermeture totale à tout ce qui n'entre pas dans le cadre de son catéchisme. C'est méchant ce que je dis ? Mais non. D'ailleurs toute la contrib de 16h59 montre que Guy n'écoute une émission que pour entendre répéter ce qu'il sait déjà. C'est pas France Culture qu'il te faut, mon pauvre homme, c'est France-Bouture ... Laurent Nadot |
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| LN 23/08/2005 22:06 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
<< Thierry de Montbrial, soldat de la Trilatérale a bien mérité les félicitations de ses maîtres. >> Cette remarque de 16h59 ne rend pas hommage aux critiques que le conférencier adresse aux USA : aveuglement diplomatique, gaspillage, sociocentrisme record comme dans la plupart des grandes nations. Montbrial a probablement le tort de ne pas vitupérer unilatéralement comme nos gogols d'Attac. De fait, en suivant son devoir d'intellectuel c'est à dire en faisant la part des choses, TDM se livre à une critique modérée des USA ce qui le rend éminemment diabolisable par ceux qui ne vivent que pour juger. Inversement, dans ces 20 séances Montbrial parle d'histoire et d'événements politiques en adoptant un regard compréhensif : sans jugement. Ce qui suffit à le rendre incompréhensible pour la perruque rampante qui signe Guy Du Faux. Mais ceux qui écoutent France Culture pour y entendre des connaissances neuves et pour y trouver des idées à moudre, ceux-là apprécient le cours de Géopolitique du CNAM. LN |
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| LN 23/08/2005 22:32 |
Exemple parlant |
Extrait de la conférence diffusée le 19 aout (minutes 41-44 de l'enregistrement Real Player) TdM répond à la question "Un pays peut-il être riche sans être libéral ? Connaisez vous une alternative au libéralisme ? "En France quand on dit qu'on est libéral, on va vite dans la fournaise. Etre libéral en France est un péché qu'on n'a tout simplement pas le droit de commettre. Sinon on prend de très très grands risques. Si je vous réponds que je ne connais pas d'alternative au libéralisme, je me mettrai dans une situation extrêmement embarrassante. Et cependant je pense qu'en effet un certain degré de libréalisme, c'est à dire la liberté d'entreprendre dans des cadres strictement définis... [...] Le libéralisme n'est pas le laisser-faire/laisser-aller. Le libéralisme c'est favoriser l'esprit d'initiative dans un cadre qui exerce ce que le mathématicien appellerait des conditions aux limites, et où se manifestent des considérations éthiques [...] C'est un phénomène d'observation historique qu'après des décennies de tâtonnements et de discours sur le développement du tiers monde après la seconde guerre mondiale, qui étaient fondés sur des considérations néo-marxistes comme on les adore d'ailleurs en France, la France étant le seul pays qui se soit à ce point attaché à ces valeurs marxistes, bien plus qu'en Union Soviétique où personne n'y croyait. Les seuls pays qui se sont effectivement développés, si vous regardez depuis les années 60, sont les pays qui ont adopté des schémas de développement sur un mode relativement libéral. " (Ca vaut le coup d'écouter tout l'extrait, car cette transcription ne rend pas hommage au ton ironique du début de la réponse, ni à la réflexion improvisée du conférencier) A part ça il manque la seconde partie du raisonnement : l'échec du collectivisme. Il ne faisait pas partie de la réponse, mais je me souviens qu'il a été développé en 6 points dans une conférence diffusée à l'été 2004 (6 points que je retrouverais volontiers pourles envoyer à Guy). LN |
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| guydufau 24/08/2005 10:25 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
Que je suis fautif, il fallait titrer : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT 2005. |
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| guydufau 24/08/2005 16:39 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
A propos de la lettre de FC reçue le 23/08 Commentaires : "Nous ne faisons que diffuser ces conférences qui ne font pas partie de nos émissions" Faut-il comprendre que FC se dégage de toute responsabilité ? Mais alors qui est responsable de ce choix ? Durant les "7 heures des Nuits il n'y a personne à l'antenne (faut-il vous le préciser)" L'accès de l'antenne est libre, la nuit, pour Thierry de Montbrial et toute responsabilité a disparu Plus sérieusement,l'écoute en différé, avec Real, nous gratifie encore du bouche-trou musical à la place de l'Eloge du savoir, tandis que l'émmission précédente "Poésie sur parole", elle aussi victime d'un "incident technique" est rétablie en écoute différée. Hypothèse hasardeuse : est ce que, dans un rush final,Thierry de Montbrial a dépassé les bornes plus gaillardement qu'avant et ...a été censuré ? |
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| Louise 24/08/2005 19:23 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
"il n'y a personne à l'antenne (faut-il vous le préciser)" Mais en journée, non plus il n'y a personne à l'antenne, les annonces sont enregistrées et l'autre future ex qui  "je veux du direct, que du
direct",C'est rien qu'une menteuse ,allez, allez    |
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| Henry Faÿ 25/08/2005 18:53 |
la géopolitique pour les nuls |
 Ce ne sont pas les orientations politiques de Thierry de Montbrial qui m'ont déplu mais cette quantité effarante de propos prudhommesques dits sur un ton prudhommesques. C'était un festival de banalités et de platitudes. On avait l'impression d'entendre un cours de géographie pour élèves de quatrième retardataires, ne sous-estime pas les étudiants du CNAM? Il y a des sujets sur lesquels Thierry de Montbrial était très faible, en particulier l'Islam, Il n'avait rien à en dire que du très connu, pour lui, en parler, c'est un vrai pensum, il y a des sujets sur lesquels il est quand même un peu meilleur, en particulier la Chine. Et puis quelle prudence! On voit bien que d'une certaine manière, il représente le quai d'Orsay.  |
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| Henry Faÿ 25/08/2005 18:55 |
correction |
ne sous-estime-t-il pas les étudiants du CNAM |
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| guydufau 25/08/2005 19:02 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
Banalitée, platitudes... Mais l'Histoire traficotée, est ce tolérable ? |
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| Henry Faÿ 26/08/2005 16:54 |
la grande vanité des prévisions |
L'histoire traficotée ce n'est pas tolérable mais je ne passerai pas trop de temps à épiloguer sur une prestation dans l'ensemble aussi médiocre sur le fonc comme sur la forme. Il y a quand même quelque chose qui m'a bien plu, c'est quand il a dit la vanité des prévisions. En 1985, tous les experts prévoyaient sans l'ombre d'un" h"sitation que le numéro un mondial serait le Japon (ils avaient réussi à m'intoxiquer, j'y croyais aussi) et le célèbre Hudson Institute affirmait très sérieusement que le pays le plus avancé serait... devinez lequel... je vous le donne en mille... l'Iran. |
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| Laurent Nadot 26/08/2005 17:02 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
L'Histoire que fait Montbrial est un stupéfiant raccourci : en moins d'une heure il fait l'histoire d'un continent. Et encore, il perd un bon quart d'heure à faire l'inventaire exhaustif des nations, avec population et superficie en km2, ce qui n'est pas une bonne idée (de le faire exhaistivement). Vu ce qui lui reste comme temps, comment voulez vous qu'il dise tout : il fait son choix, et ne comptez pas sur lui pour faire un autre choix que celui qui l'arrange. Même en traficotant l'histoire, il reste 100 fois plus neutre que nos idéologues de DDFC : concernant les USA par exemple, il a adressé autant de critiques que d'éloges. Pour les leçons d'honnêteté intellectuelle tu peux repasser Guy, avec tes obsessions et fantasmes sur la trilatérale. Pour le reste, ce cours n'a de CNAM que l'étiquette : il semble qu'il y ait maintenant au Cnam des chaires destinées à accueillir ceux qui n'arrivent pas à se caser au Collège de France. C'est bien dommage. De fait le cours 2004-2005 a été assez décevant, surtout en comparaison du 2003-2004 diffusé en aout de l'an dernier. LN |
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| guydufau 28/10/2005 16:20 |
re : L'ELOGE DU SAVOIR AU MOIS D'AOUT |
Il est revenu ce matin, en remachant ce qu'il avait bafouillé au mois d'août, Thierry de Montbrial, "ce très mauvais blablateur" (1). Se trouvant au Japon, en 1973,devant une planisphère, tandis qu'au milieu était le Japon, il a vu "tenez-vous bien, un bout de France à l'extrême-gauche et un autre bout à l'extrême-droite, imaginez l'horreur !" Quelle horreur, en effet, pour les auditeurs de se trouver, brutalement, au niveau d'une école maternelle. Qui choisit, dans les fonds de tiroir, ce qui est digne d'être rediffusé ? (1)-C'est l'opinion d'un(e) producteur de France culture. |
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| LN 28/10/2005 19:17 |
Montbrial au mois d'aout 2005 |
Mon ami tu es un imbécile. Les confs de Montbrial ne sont certes pas parfaites (euphémisme). Le croisement entre la moyenne pédagogie et la mauvaise radio en effet ça ne fait pas à tous coups un chef d'oeuvre. Néammoins si on lit tes contribs on sait pourquoi tu n'aimes pas Montbrial : ça n'a rien à voir avec sa compétence, bien plus avec ses idées : Le 19 aout il répondait ainsi à la question piège "Un pays peut-il être riche sans être libéral ? Connaisez vous une alternative au libéralisme ? ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------ "En France quand on dit qu'on est libéral, on va vite dans la fournaise. Etre libéral en France est un péché qu'on n'a tout simplement pas le droit de commettre. Sinon on prend de très très grands risques. Si je vous réponds que je ne connais pas d'alternative au libéralisme, je me mettrai dans une situation extrêmement embarrassante. Et cependant je pense qu'en effet un certain degré de libréalisme, c'est à dire la liberté d'entreprendre dans des cadres strictement définis... [...] Le libéralisme n'est pas le laisser-faire/laisser-aller. Le libéralisme c'est favoriser l'esprit d'initiative dans un cadre qui exerce ce que le mathématicien appellerait des conditions aux limites, et où se manifestent des considérations éthiques [...] C'est un phénomène d'observation historique qu'après des décennies de tâtonnements et de discours sur le développement du tiers monde après la seconde guerre mondiale, qui étaient fondés sur des considérations néo-marxistes comme on les adore d'ailleurs en France, la France étant le seul pays qui se soit à ce point attaché à ces valeurs marxistes, bien plus qu'en Union Soviétique où personne n'y croyait. Les seuls pays qui se sont effectivement développés, si vous regardez depuis les années 60, sont les pays qui ont adopté des schémas de développement sur un mode relativement libéral. " ------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------ Et en retranscrivant cet extrait du 19 aout, j'aide le bonhomme à se griller un peu plus, tu devrais me remercier mon brave. LN |
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| Laurent Nadot 28/10/2005 19:37 |
Excellente nouvelle |
Bonne nouvelle mes amis : Ce matin et le 11 novembre prochain, france-Culture diffuse enfin les 2 leçons du cours Montbrial dont la diffusion avait été empêchée au mois d'aout pour cause de problèmes techniques, rappelez-vous (enfin pour ceux dont l'état neuromembraneux permet de se rappeler autre chose que chouhiboucaillougepou). Guy l'avait d'ailleurs signalé et même il avait pesté contre. Mais bien qu'il en ait parlé dans ce même fil, il a déjà oublié. Je sens que Bogomoletz va encore se ramasser un procès. Mais grace à cette contrib de Guy je peux écouter celle du 27 juillet : La carte du Monde. C'est excellent, tiens à la 4ème minute il fustige les penseurs du café du commerce aye aye je comprends pourquoi Guy sort le chassepot. Ne loupez pas le 11 novembre la dernière de la série. Remarquez c'est vrai que ça risque d'être moins bon : en 2004-2005, Montbrial a été moins punchy en fin de série, contrairement à 2003-2004 où il avait été passionnant de bout en bout. LN. |
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