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laurent nadot

27/11/2003
11:53
réponse à Henry

Salut les ronchons,
Salut Henry, chef d'orchestre des ronchons,
Voici ma brève moisson :

- Le même matin, Ariane nous parle des "phéronomes", et là je comprends pourquoi elle met tant d'émotion et d'intensité dans sa voix (un peu comme Claire Chazal qui nous souligne à grands froncements de sourcils la grévité de la nouvelle qu'elle nous balance) : en fait Ariane lit mais ne comprend pas tout : il y a des mots qu'elle ne connait pas, la chérie. On va pas lui en vouloir, un journaliste c'est pas un dictionnaire sur pattes. mais enfin comment convaincre quand on ne pige pas ? Alors, on en rajoute coté émotion ? (Ceci est une lecture personnelle de la chose, évidemment, et je sais ce qu'elles valent).

- "Lequel" tend à devenir un invariable, en effet. Je me demande fichtrement pourquoi, mais depuis une dizaine d'années l'usage en est de plus en plus répandu, disons en radio & TV.

Noter que les journalistes médias ne sont pas les seuls : les hommes politiques couramment usent du "lequel" invariable. Et pas seulement les notoires écorche-langue comme par exemple Lionel Jospin, germaniste et traducteur, accoutumé au plantage dans ses prépositions. Non, il y en a autant du côté de ceux qui font assez "ancien régime" comme Raymond Barre.

Même à France Culture, ceux dont la facture classique n'échappe à personne, comme Jean-Claude Casanova, nous placent occasionnellement quelques "lequel" fautif.

La règle étant simple et rien n'étant plus automatisable que ce genre de trucs, je me demande comment ce glisement de langue est possible. Le plus étonnant, c'est que ce cuir est très répandu à l'oral, mais je ne le vois jamais à l'écrit...

- Pour en finir avec les classiques, il y a aussi le "aujOrd"hui" qui tend à remplacer "aujOUrd'hui". Et là aussi, surprise : on le trouve chez certains dont la grande culture et la correction de langue sont par ailleurs indéniables : Casanova encore, et même Jean-Noel Jeanneney, et cette fois couramment. Et le conférenceier de ce matin à l'éloge du savoir, a du en placer des "aujOrd'hui" une bonne douzaine dans les deux premières minutes, mais ça n'a rien d'étonnant il avait une voix d'adolescent narcissique façon Marc-Ol Fogiel.

Je ne sais pas comment interpréter tout cela : inculture surement pas, relâchement c'est plausible, évolution de la langue peut-être bien. Mais peut-être en faisons-nous autant, sans le percevoir (appelons ça des fautes subliminales arf arf).
Ou alors : la situation de parole médiatique réduit la qualité de la langue chez certains : légère augmentation du taux de fautes, dû à la pression sutdio-micro (même voulue et bien vécue), à la présence de paramètres particuliers. L'enregistrement, ou pire le direct, ça doit bien influer non ?

Laurent.

Ps : Henry a flaché sur la harpiste. Va y avoir de la déclaration et du bel canto en coulisse... Prévoir jet d'eau du pompier de service, car chaque fois qu'henry chante il pleut
 
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