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| Oscar Wilde 12/05/2005 12:01 |
Léger strabisme divergent - 3 |
On raconte vraiment n'importe quoi ici... Ce portrait est librement inspiré de mon oeuvre "Le portrait de Dorian Du faux". Le titre est : " Guy Dufau harcelé par la Constitution européenne" En 1953 Guy Dufaux qui voudrait émigrer durablement en URSS pour y voir arriver la prospérité, se dit que ça risque d’être long et que pour la voir arriver la porpsérité eh bein il lui faudrait quasi rester immortel. Ergo ne pas vieillir, ce qui demande beaucoup d’efforts. Après avoir compulsé de vieux grimoires des Editions Sociales (dirigées par Antoine Spire), et vidé une bouteille de Martini, Guy s’endort dans son fauteuil à la limite du coma éthylique. En rêve il voit apparaitre la reine des Belges qui lui dit - Guy ! Oh Guy ? - Oui ? répond l’autre - C’est beaucoup d’efforts à faire pour toujours rester jeune n’est-ce pas Guy. Surtout que tu t’y prends quand même vachement tard. - Oh oui majesté à qui le dites vous ? - Mais à toi imbécile il n’y a que nous ici. - Ah c’est juste Majesté. - Aussi je te propose un marché : voici ton portrait magique. - Pourquoi est-il magique majesté ? - Eh bien c’est lui qui se tape tous les efforts pour ne pas vieillir (cures de thalassothérapie, cocktails de bogomoletz, pas d’apéritif alcoolisés, pas de fornication). Pendant ce temps là toi tu peux vivre normalement. Guy accepte le marché et quand il se réveille il y a effectivement un portrait représentant un beau jeune homme nu c’est tout à fait moi se dit-il. Pendant les 50 années qui suivent Guy du faux mène une vie d’orgies tout en se disant « chic c’est mon portrait qui fait tous les efforts ». Evidemment la prospérité n’arrive toujours pas et Guy vieillit. Tous les mercredis il retrouve Vile Toque et La reine des Belges au café des sportifs où ils tapent le carton jusqu’à midi en buvant du martini. Ce jour là la reine des belges s’est fait remplacer par Badminton qui remporte tous les plis de la 4ème partie (Badminton triche). C’est que la reine des belges a décidé de rendre sa vie au portrait qui s'est plaint car il commence à s’emmerder sérieux : en effet depuis 50 ans le tableau se dit que c’est pas juste, que c’est Guy qui picole et qui fornique et que c’est lui le portrait qui doit faire Tintin. La veille il a profité de l‘absence de Guy pour passer un coup de fil à la reine des belges (Guy était parti au Square avec Vile Toque pour écouter le vent qui fait légèrement bruisser le buste de Lénine). Conscient de sa responsabilité la Reine propose au tableau de "passer de l’autre côté du fleuve" (le Kouer Frout qui coule à Ploudalmézeau), non sans omettre de le prévenir qu’il prend un sacré risque. Mais l’autre n’hésite pas longtemps. Libéré de sa condition pigmentaire le portrait de Guy se promène tranquillos. N’ayant pas encore croqué de cornet Haagen Daas à la pomme, le portrait de Guy ne sait pas qu’il est nu. Il croise Vile Toque lui aussi à poil car sortant du Lavomatic de la rue Thiers. Vile Toque est poursuivi par son épouse fort occupée à lui déglinguer le crâne à coups de parapluie en hurlant « ah monsieur me dit qu’il est au bistrot avec les copains et en fait il va voir une trainée au Lavomatic du prolétariat » et elle lui refile une bonne dérouillée tandis que Vile Toque continue à fuir, toujours persusadé d’être harcelé par les succubes de la publicité. Le portrait ne peut s’empêcher de se marrer à ce spectacle, tout en se demandant ce qui l’attend lui car la Reine l’a bien prévenu qu’il courait un sérieux risque. C’est qu’en rendant sa liberté au tableau, la Reine a libéré les forces de la contestation bloquées dans les fibres molles de Guy Dufaux et enfermées dans les fibres sèches de la toile. Tant de contestation dans la rue Thiers, déjà ébranlée par l’orage de madame Viletoque, c’est plus que La Constitution Européenne n’en peut supporter. Les énergies européennes averties par les forces de l’éther, comprennent que leur principal ennemi se balade dans la rue Thiers, enfermées dans le corps jeune de Guy Du Faux. L’Europe fond alors sur sa victime. Sur le tableau allégorique on voit les trois personnages : Constitution Européenne, Charte des drois fondamentaux, Convention européenne des droits de l'homme, qui veulent obliger Guy à aller voter Oui à la constitution « sinon on te brule les poils » disent-elles. Et l'une s'apprête à joindre le geste à la parole. Le tableau sait que ça n’est pas possible car on n’a jamais vu une bureaucratie parvenir au moindre résultat. Il se bouche les oreilles pour échapper à l’hallucination et se répète « je voterai NON je voterai NON je voterai NON »..  |
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