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Laurent Nadot

16/03/2005
12:53
Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Emblême et référence de la station jusqu'a l'automne 1999, le Jean Lebrun dont nous avons tant aimé entendre la voix et l'intelligence à travers nos HP aux heures du réveil, voila kil ne serait plus qu'un fantôme qui hante nos mémoires ? Nous en sommes très troublés (arf'). La preuve : il nous aura fallu presque 2 années pour ouvrir sérieusement le dossier. Ce que je fais now. En croisant les doigts pour que ça se finisse pas par un contrat passé ake une brigade d'entarteurs !!

Certes il y a des fils comme "Travaux Publics de JL" qui rassemblent pas mal de contribs au fil des mois, au fil des gaffes et des manipes qui se font à El Sourd où le cher Jean s'époumonne dans le micro tout près d'un trottoir, donne la parole au chien-chien de chaipluki, parle sur la musique comme le dernier des disk-jockeys, emmerde alternativement Edgar Pisani et Francis Mer, tout en enfourchant les pires canassons de la radio-ginette.

On est en droit de se demander comment une telle référence de la radio (je rappelle que PK lui-même parle de "génie absolu") en est arrivée à ce degré de bouillie sonore ? Comme en plus le débat sur John LeBrain (pcc Yann) a tendance à s'installer jusque dans le fil des Matins, je crois que maintenant ça vaut le coup d'ouvrir sur le bonhomme ce fil d'analyse et non plus d'anecdotes trash pour ça il y aura toujours l'autre fil qui d'ailleurs peut aussi servir de réserves : ttp://www.broguiere.com/culture/forum/index.php3?lecture=4883&debut= 50&page=2

J'espère que dans celui-ci on parlera de production radio plus que politique. Je crois utile de dissocier (un peu) la forme de l'émission et tel ou tel contenu polémique du 18 septembre ou du 27 janvier. Perso je m'interesse à la radio et non au cursus du mec. Aux faits et à ce qu'on entend, non à ce qu'on imagine et aux fantasmes d'affiliation à divers complots sectes, partis, églises etc. Enfin puisque Paul tire sur la ficelle jésuitique, il faudra bien liquider ce mauvais procès (ou le confirmer, mais ça sera pas mes oignons).

Un de mes problèmes c'est que de la période pré-culturocide je n'ai presque rien en stock, juste des extraits ake Louis Chauvel dans la maison de Georges Perec (slurpe). Or on a vu que se fier seulement à nos souvenirs c'est pas le meilleur moyen. Ergo pour fourbir les comparaisons avant-après Ginette, je suis très demandeur de quelques enregistrements de Culture-Matin : si y'en a qui veulent jouer aux échanges j'ai des carambars en réserve et aussi des vieux Dalida et aussi quelques centaines d'heures de FC d'avant 99.
LN qui aime bien et donc
 
guydufau

16/03/2005
14:40
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Hier, 15 mars chez Lebrun,les paroles de Sid-Ahmed Souiah étaient intéressantes. Il expliquait que les actions des dirigeants des pays du Moyen-Orient avaient contribué à éliminer les citoyens capables d'orienter leur pays vers la démocratie. Il en résulte que, dans l'immédiat,l'arrivée d'une démocratie est devenue illusoire.
Ces dirigeants avaient obtenu le pouvoir avec le soutien des puissances occidentales.
 
LN

16/03/2005
14:47
L'anecdote politicarde qui precede

Exemple de contrib qui avait sa place dans l'autre fil mais non ici. Avec le gâteux dans les parages je regrette déjà d'avoir ouvert ce fil de réflexion.
 
paul

16/03/2005
14:59
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Alors liquidons, donc.
Jean Lebrun, âme damnée de FC. Après tout ce qui s’est dit sur ce forum depuis qu’il existe, je veux dire après toutes les critiques pertinentes qu’on a pu rencontrer et dont on a pu faire la somme au point de vous dégoûter sérieusement de choisir la fréquence en question, on peut se demander pourquoi JL fait toujours partie de ce nid de vipères. Je connais personnellement JL et pense n’avoir pas raté plus d’une douzaine de Culture-Matin entre 78, année de mon retour en France et sa « mutation » sur Pot au Feu, encore que la qualité de son émission était déjà en baisse avant le changement. C’est simple, son menu était précieux pour l’établissement du mien et il a un carnet d’adresses dont il n’est pas avare, ce qu’il faut saluer tellement c’est rare dans ce milieux. En tout cas, c’est l’un des plus grands professionnels du journalisme que je connaisse, et il est possible qu’il aie choisi la formule « dossiers » de Pot au Feu parce qu’il était fatigué, il n’est plus si jeune, pas loin de soixante malgré une allure de jeune homme.
Pour prononcer un jugement quelconque, il faut d’abord faire une remarque paradoxale : FC reste la radio culturelle française, même si, découpée en rondelle elle s’avère pourrie par tous les bouts. Autrement dit, je ne vois comment et où un JL pourrait se recycler, à part La Croix ou La Vie Catholique. Car c’est son talon d’Achille ; JL ne peut pas s’empêcher de faire tous les jours son cent-mètres dans l’eau bénite, et c’est devenu insupportable. C’est pourquoi je n’écoute pas Pot au Feu, le dernier que j’ai entendu par hasard et un peu forcé a confirmé cette pente, il fait toujours comme si la religion était une dimension naturelle de tout questionnement. Désormais il fait une émission où il peut choisir tranquillement des thèmes où la religion intervient forcément. C’est pourquoi j’ai fait allusion à une sorte de mission, dont chaque jésuite se sent investi, à savoir former des militants chrétiens quel que soit l’auditoire auquel il s’adresse. Reste qu’en tant que journaliste, JL laisse un souvenir imbattable : les Jésuites ont pour méthode de se servir de ce qu’il y a de plus vrai pour répandre leur influence et ça marche. Il faut rappeler que la Compagnie de Jésus n’a presque plus d’établissements scolaires en France, il fallait donc que Champigny, la Centrale, trouve d’autres moyens pour influencer l’élite de ce pays. C’est sans doute le secret de JL. J’ ajoute qu’en tant qu’ancien de jésuitière, j’ai une expérience réelle et une bonne connaissance de leurs méthodes hors de leurs collèges.

 
Laurent Nadot

16/03/2005
15:13
JL Capitan calottin ?

La Croix oui, et Esprit aussi, puisqu'il est passé par les deux avant FC. En tous cas moins chatouilleux que toi sur la question (et même plutôt neutre, dirais-je), je n'ai pas remarqué cette tendance à toujours tirer le débat vers la problématique du religieux (chrétienne ?), mais je saurai guetter.

A part ça, dans l'autre fil tu évoques l'hypothèse que JL aurait laché les matinales pour, se déconnectant de l'Actu, avoir les mains un peu plus libres. Mais mon impression est bien l'inverse : il me semble qu'à l'exception de quelques mois lors de la campagne du Kosovo, la répartition des sujets de Culture-matin était approximativement la suivante :
- 1/3 d'actu-société-politique (flux plus que fond)
- 1/3 d'invités culturels (théatre, littérateurs etc)
- 1/3 d'essayistes de fond plus que de flux.

Il me semble que l'évolution de Poteau-Feu puis de Travaux Publics fait une bien meilleure part à l'actu. C'est le moment de faire les comptes tiens, sur l'Actu et sur la Calotte, je vais aller voir ça sur le site...

L.
 
guydufau

16/03/2005
15:23
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

LRDB s'est auto préposée au flicage de ce forum :
-où on est hors-sujet (rengaine connue)
-où on est pas dans le bon fil (nouvelle rengaine)
-où enfin on participe à sa destruction (schizonévrose avérée)
 
Nazdeb

16/03/2005
15:34
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Non Guy, lrdb a tout juste, ta contrib avait sa place dans le fil consacré à l'émission travaux publics, certainement pas dans celui-ci, ouvert opportunément au moment où on commence à parler de changement de direction au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.


 
guydufau

16/03/2005
16:54
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Changement de direction? début d'un inventaire? FC est-elle un bazar?... tout cela, Nazdeb, m'a échappé.
Il est question de Jean Lebrun, j'ai parlé de sa dernière émission.
 
Nazdeb

16/03/2005
17:08
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Bon.
Quelqu'un d'autre veut essayer ?



 
casse-croûte

16/03/2005
18:27
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Non. Mais j'admire le talent de répartie et d'enchainement de JL.
 
Heller Déb&ea

16/03/2005
19:31
non non je vais à la pêche...

J'aime quand Nazdeb se fracasse face à Guy rrrazhahahahhihihihhouhouhouhou excuse-moi vieux mais là c'est plus fort que moi j'ai l'impression de voir Haddock face à Tryphon "votre appareil ne nous intéresse pas" Bon à mon tour de me planter je réessaye contrib prochain Boljémoï


 
Salut Guy

16/03/2005
19:33
Good Guy

Pas de censure Guy non c'est juste que là c'est un fil spécial pour remarques plus générales sur Lebrun.

Le fil habituel TRAVAUX PUBLICS DE JEAN LEBRUN est toujours là pour parler plus précisément de l'émission d'aujourd'hui ou de celle d'hier

Mais fais comme tu veux hein

Signé Guess Who
 
Agnès

16/03/2005
21:21
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun


 
Heller des baies

16/03/2005
22:05
re : Ouvrons le cerveau Guy Dufau

oqp regretter webcam : nazdeb effondré à 17h08 ça devait valoir son poids d'arachide
 
Booker T And The Mgs

17/03/2005
00:09
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

arf!
 
Nazdeb

17/03/2005
12:10
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun



(pas devant webcam, chuis étalé par terre)



 
Henry Faÿ

17/03/2005
20:20
la Compagnie de Jésus a-t-elle un avenir?

" Il faut rappeler que la Compagnie de Jésus n’a presque plus d’établissements scolaires en France"

Je n'ai pas entendu dire que la Compagnie de Jésus avait fermé ses établissements et ceux-ci sont plus prestigieux et "successfull" que jamais, Ginette, Franklin.
Pour la France, la Compagnie de Jésus, il faudra sans doute en parler au passé. J'ai entendu sur les ondes qu'il y avait en France... six aspirants. Info à vérifier, je lance un appel aux participants au forum.
Si vous rencontrez un jésuite et qu'il a moins de quarante ans, attendez-vous qu'il ait un petit accent étranger, espagnol, par exemple.


 
Paul

19/03/2005
10:24
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Henry,
Tu m'étonnes. Le seul collège en tant que tel que je connais subsistant en France est celui d'Amiens. Metz (la couveuse De Wendel) a disparu, et même la petite jésuitière de ma ville de l'Est s'est évanoui dans le néant. Alors merci de me détromper en me donnant des exemples.
salut
paul
 
Laurent Nadot

01/06/2005
13:30
11 pistes pour le dossierJean Lebrun

Sorry my dear Paolo, yé pas encore eu le courage de m'attaquer à l'inventaire lebrunesque de ces deux dernières années. Mais il faut dire que l'orientation prosélyte-catho je la sens tellement chez le bon Olivier Germain Thomas, que sam démoralise un peu d'aller la traquer chez Lebrun.

Quelles sont les autres pistes pour une étude de la dégradation de l'art radiophonique de Jean lebrun ?
- son amour du direct en public et à plusieurs micros lui font oublier qu'on y perd généralement en profondeur, en richesse du contenu
- ce qui veut dire des émissions plus vives et plus divertissantes, mais moins enrichissantes

Bref il aurait décidé de jouer une autre carte, en phase avec les préceptes de laure Adler (le tout direct, la volonté d'abaisser le niveau pour ratisser plus large)

Mais ça n'est pas tout :
a) Jean lebrun est couramment accusé d'être trop directif (cf reproche très vif par un auditeur lors du Pot-au-feu sanglant de décembre 99 au Bouillon Racine).
b) la dégradation de son art oral : parler pour ne rien dire, questions très longues (véritables petite conférences en soi), les hésitations bidon à la sauce Bourmeau (le tic hyper répandu du "euh" visiblement factice, affecté)
c) une tendance à malmener l'invité, en abusant parfois de sa position de meneur de jeu. Cela dit les passes d'armes peuvent être comiques : c'était le cas lundi parce que Todd ne s'est pas laissé faire, on avait signalé jadis la même chose avec JF Bayart, invité récurrent de JL depuis une dizaine d'années. En revanche Edgar Pisani, Francis Mer, Philippe Séguin, Jean Noel Jeanneney, n'ont vraiment pas apprécié. Est-ce que Jean serait trop irrespectueux des politiques ? Ca ne serait pas un crime majeur après tout...
d) mais bon sang où donc est passé son art de l'écoute ? Il se fout de la réponse, de l'invité
e) le résultat c'est que parfois le sujet annoncé est tout simplement bloqué, non traité
f) une pratique de l'interruption systématique (avec parfois l'abus de position dominante), même sans malmener vraiment l'invité, même sans avoir d'extrait sonore à caser.
g) bref l'émission menée au pas de charge : là on se rapproche de plus en plus des défauts de la télé
h) le choix délibéré de faire une émission de ton détendu voire rigolard, avec des gros gags et des grosses ficelles (on est parfois à la limite du coussin péteur ou de l'ambiance "alors raconte", classique de la télé des 70's)
i) les chroniqueurs branchés par exemple le cuisiner Giraud qui joue vraiment le rôle de cheveu dans la soupe (je n'ose pas critiquer les assistants comme Ipatovstev, ça serait déplacé et injuste je crois que d'une certaine façon c'est eux qui font que la baraque Lebrun tient encore)
j) la volonté de caser ses extraits d'archives préparés, et ses extraits musicaux, au prix d'une interruption nette de l'invité : quand son attitude directive sert à caser une archive-gag ou bien une chanson-variétoche tout de suite interrompue, on peut quand même se demander l'intérêt d'un tel forçage (à la masse) d'illustration sonore. Pas très pertinent quand même...
k) le pire du pire : le micro dans la salle. La super-ficelle de la radio-ginette. Dans ces moments-là on entend vraiment n'importe quoi. Ca fait vivant ? Au contraire ça tue... Ca tue le débat, ça tue l'auditeur, ça tue l'émission. Suicidaire, Jean Lebrun, sur ce coup là.


Dans l'ensemble, on devine pourtant que le grand homme de radio est toujours là. Le brio est intact. L'énergie est considérable. L'autorité est indéniable (pourrait être mieux employée). Certaines émissions sont saluées sur le fil consacré à l'émission : par exemple Jean n'a pas fait le clown en novembre face à Boltanski et on a entendu Devereux.

Peut-être cet homme a besoin de terres neuves à conquérir.
Ou d'un management enfin pertinent pour lui faire cracher ce qu'il a de meilleur et arrêter de faire le gugusse...

Laurent Nadot – Ni maitre ni dieu (sauf JL)
 
nema

11/06/2005
22:16
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

je suis étonnée que jean Lebrun trouve des défenseurs sur ce forum! parmi tous les reproches le "trop directif" me semble faible! il y a des années que je l'évite (dejà,le matin autrefois, pourtant c'était quand même mieux que Nicolas, je l'admets!), hélas comme j'aprécie beaucoup Emmanuel Todd, j'ai fait une exception lundi dernier et j'ai vu.
c'atait lamentable: empêcher de parler son invité, faire le clown, du hors sujet, du n'importe quoi et moi et moi et moi.
heureusement que Emmanuel Todd s'est rebiffé.
Je vais continuer à éviter Lebrun comme la peste.

 
vile toque

16/06/2005
19:57
Decheance d'un grand pro de la radio

Hier Jean Lebrun s'est comporté en véritable clown en mimant à El Sur une séance du conseil européen

<< Pour tenter d'imaginer ce à quoi pourra ressembler le Conseil européen de la fin de semaine, Jean Lebrun vous invite, ce soir, en direct d'El Sur, à une sorte de grand jeu de rôle politique et européen. Il a donc réuni, pour l'occasion, autour de sa table différents journalistes et intellectuels qui viendront jouer, pendant une heure, au "Conseil Européen".>>
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ travaux/fiche.php?diffusion_id=32480

PS : lorsque les fils XYZ vous ennuient, il ne faut pas les alimenter mais faire remonter des fils plus interessants!

 
Clopine

17/06/2005
12:22
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Alors, moi j'écoute Jean Lebrun parce que j'ai développé cette pratique addictive pendant très longtemps, sans me rendre compte de l'accoutumance. Faut dire que seules ses émissions avaient des horaires correspondant aux miens, vu que j'écoute la radio dans ma cuisine, quand il n'y a personne pour venir tournicoter autour de mes marmites, ou bien le samedi matin quand je repasse, ou bien les jours de RTT. Avant, c'était le matin, maintenant, c'est à l'heure où je fais la soupe (ou le pot-au-feu, hihi). Bref, des heures de grande écoute, et ce n'est sans doute pas un hasard s'il est placé à ces heures-là, le bougre.

Parce que d'abord et avant tout il y a sa voix.

Plus que radiophonique : l'essence même de la radio. C'est bien simple : dès que ce type se met à parler, on a l'impression d'être son complice. IL a des gourmandises dans l'arrière-glotte et une jubilation dans l'allusion qui vous le rend tout de suite familier. Heureusement qu'il n'a pas fait représentant de commerce : avec une voix pareille, il aurait sûrement réussi à vendre tout et n'importe quoi, comme le signor Oliveira de Tintin.

Ensuite il y a la malice.

Jean Lebrun, dans cette triste période où la médiocrité médiatique amène les journalistes, ou ce qu'il en reste, à passer la brosse à reluire à des "people" aussi insipides que du gruau mal cuit, réussit à être insolent, de cette insolence voltairienne qui fait sourire celui-là même qui est visé. Je suis sûre que si un jour, ce qu'à dieu ne plaise, j'étais une de ses victimes, un petit frisson de plaisir me parcourerait l'échine, tant il y a de la malice dans ses questions faussement anodines...

Enfin, et c'est bien évidememnt ce que me déplaît chez lui, c'est ce que Paul appelle si drôlement son "cent mètres quotidien dans l'eau bénite". Ben oui. Pour une athée comme moi, c'est pénible, parce que même en restant au bord, on est éclaboussé. C'est un prisme déformant qu'il applique à tout les sujets traités, même quand ces derniers n'ont rien à voir avec la religion(mais la COmpagnie de Jésus dirait sûrement que Dieu est partout !)

Menfin je vous l'ai dit, comme je suis accro je fais avec. Surtout que baladez-vous à la même heure sur les autres radios ou à la télé. Vous reviendrez vite vous blottir, à la brume, sous la voix brune du Lebrun !

clopine
 
Clopine

17/06/2005
12:25
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

qui vous le ren..ent, évidemment, que le diable me patafiole !

Clopine
 
Yann

17/06/2005
15:30
Où est Jean Le Brain d'antan?

J'ai malgré tout un peu de mal à m'attendrir quand il essaie de me convaincre, invités à l'appui, de venir investir à Lyon (émission d'il n'y a pas si longtemps). Choisit-il lui-même les sujets à traiter?
La transformation du grand homme de radio en bateleur passeur de micro est plutôt sidérante. Pour moi, ça ne rend ses pirouettes que plus tristes...


Yann

 
Bernard End

28/06/2005
11:08
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Autrefois dans CULTURE MATIN, j. Lebrun etait exellent.
Aujourd'hui dans Travaux Publics 5ex POTOFEUX), J Lebrun est quelconque. Dommage.
 
Louise

29/06/2005
19:21
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Ah, il me semble que depuis quelques temps, Jean Lebrun a retrouvé le goût de fabriquer des émissions de radio. le ton de sa voix est davantage posé, il écoute ses invités.
Hier sur le pétrole , il y a eu de bons moments et pas seulement lorsque ses invités ont contredit le futur ex-chroniqueur A.A.
 
Laurent Nadot

07/07/2005
01:10
Portons le fer...

Je pique ces lignes à Louise dans un autre fil :
<< Ces partenariats, reprend le producteur Jean Lebrun, mais aussi les "cumuls" de chroniqueurs qui sont en même temps directeurs d'une revue... Tout cela inquiète l'auditeur qui a la sensation d'avoir affaire à un réseau. On n'arrêtera pas la défiance envers les médias sans changer notre comportement. Sans sortir de Paris, de nos ordinateurs. Sans aller chercher l'altérité là où elle est. >>

http://www.liberation.fr/page.php?Article=307794#
------------------------------------------------------------------------ -----------------------------------------------
Voila enfin le grand homme de radio qui se réveille ?

Un des 4 canassons de l'apocalypse se paie enfin le luxe d'une mini-ruade ? Ben c'est pas trop tôt, très cher Jean ...

Mais tant que vous y êtes, ne vous attardez pas au cumul des fonctions, et parlez donc tout simplement ... de radio. Certes, le contexte, les conditions de la fabricationr adio, la place des uns et des autres, bien sur c'est important, mais mais mais, et l'essentiel dans tout ça ?? I mean : vous qui n'errez pas entre deux rédactions, vous même oui, eh bien, qu'est donc devenu votre art radiophonique ? Pas d'excuse, là : pourquoi ce ton claironnant, ces vannes creuses, ces provocs indignes, sont-elles venu remplacer votre art du dialogue, votre écoute intelligente, votre culture si vaste ? Pourquoi El Sourd n'a-t-il pu être LE havre de qualité dans les décombres de la radio-ginette ?

Allez Jean, encore un effort quoi, mouillez-vous un peu...
VOus nous devez bien ça...

Laurent Nadot
 
Marceldudu

15/08/2005
14:42
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Bonjour,
J'ai beaucoup de mal à considérer J.L. comme un grand homme de radio (quelqu'un a même parlé de génie radiophonique, diantre)!
J'ai écouté Culture Matin pendant longtemps, et comme l'a dit Paul sur ce fil, j'avais moi aussi trouvé que la qualité de son émission avait baissé bien avant le changement. Culture Matin m'intéressait sans me passionner ni me choquer vraiment. C'était "pas mal".
Changement violent, brutal, avec sa tambouille de fin d'après-midi.
La facilité, la provocation,l'illustration grossière du propos par une chansonnette vulgaire mais inattendue, tout cela n'a fait qu'empirer. Chacun garde en mémoire son fammeux Pot au feu de 1999 où lui et LA en ont pris plein la figure, et ont montré grossièrement qu'ils n'en avaient rien à foutre.
Quand je parle de ses provocations, elle sont quotidiennes, et on ne pourrait les citer toutes, mais il faut l'avoir entendu, à maintes reprises, "résumer" la pensée de son interlocuteur en la trahissant complètement avant de passer à autre chose, et priver ainsi don invité du droit de rectification. Pour parler de l'Irak, il n'avait pas trouvé de spécialiste plus compétent que Gérard Devillier, l'auteur du fameux SAS!
Je l'ai entendu, effaré, parodier pendant toute une émission, une réunion du Conseil européen, tout ça pour rigoler, tout simplement. On en était là au niveau de ce que la télé peut faire de pire. Souvent, il a des invités intéressants, mais il aborde tous les sujets par le point de vue le plus anecdotique, superficiel, et saugrenu, et pose à ses invités des questions si idiotes que leurs réponses en sont forcément affectées. Il est clair que dans son émission, la vedette, c'est lui! Il se croit impertinent, alors qu'il n'est plus que dépourvu de pertinence. Il qualifie lui-même son émission de variété culturelle!!
Je me suis souvent demandé comment la plupart des invités arrivait à jouer le jeu, et je me dis qu'il faut que nos médias soient tombés bien bas pour que jamais un invité ne se lève ne quitte le studio d'une émission qui traite tout par la dérision gratuite. Peut-être la crainte d'être boycotté!
Franchement, si JL arrive à la soixantaine, et s'il est fatigué, il est temps qu'il se repose et prenne une retraite bien méritée. De toute façon, il ne changera plus, il s'est pollué, perverti, et c'est trop tard pour lui.
Marceldudu
 
Epelle

15/08/2005
18:47
Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Nostalgie. Un peu comme mon vieux Leica, qu'après maintes hésitations, je viens de ranger en haut du placard contre un numérique.

JL avait très longtemps accompagné mon rasoir et mes tartines, chaque matin, avec beaucoup de bonheur et connivence.

Pôt au feu n'est plus ma tasse de thé. J'accroche encore, rarement, quand j'allume le poste et je reconnais la voix. Mais l'agacement arrive vite. Alors je zape. Quel gâchis !
 
Laurent Nadot

24/09/2005
15:38
Suicide radiophonique de Jean Lebrun

Je cite Louise dans un autre fil
<< Hier, un auditeur exaspéré a quitté le café en disant qu'il ne supportait plus les questions de Jean Lebrun.
C'est Jean Lebrun qui a tenu à savoir ce que le monsieur avait dit en partant. Un autre a pris la parole pour préciser que l'auditeur en question appréciait Yasmina Reza.
------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------

C'est quand même un mystère, cet effondrement de l'interviewer Jean Lebrun depuis 1999. Est-ce le poids du direct en public ? Est-ce l'influence de son poulain Marc Voinchet propulsé comme lui canasson de la patronne ? Toujours est-il que Jean ne joue plus que 3 cartes dans son oral :
- la question-détournement, qui brouille le propos, diffracte le dialogue
- le gag creux et lourd (même effet zappant)
- la systématique hésitation en cours de phrase "alors euh... vous avez euh... réussi à... vous euh à vous garer euh ... pour euh... pour venir à El Sur, monsieur euh Duschmol ?".

Ces hésitations sont ridicules et, à l'évidence, totalement affectées : elles viennent même scinder des expressions entières, qui devraient sortir d'un trait. C'est selon le JL-Fanclub, le mystère numéro un de la nullification de Jean Lebrun : pourquoi et comment un tel acrobate du micro, authentique intellectuel, a-t-il pu se transformer en paralytique de la parole ?

Jean, très cher Jean, puisque vous ne voulez pas cesser de faire le gugusse, vous ne pourriez pas éclairer notre lanterne sitiplit ?

Laurent Nadot
 
LN

24/09/2005
16:14
Jean Lebrun en 1989

Prochainement dans les Nuits, une pièce à verser au Dossier JL :

Lundi 26 septembre, à 1h : MEMOIRES DU SIECLE
Boris Kokno.
par Jean Lebrun
1ère diffusion : 9/8/89


 
cotton

24/09/2005
22:41
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

A l'époque de Culture Matin, on pouvait entendre des gens cultivés, des fumaroli, des del castillo. On ne changeait pas de sujet toutes les 10 minutes. On parlait d'autre chose que d'actualité internationale, on allait à l'hôtel meurice (par personne interposée); on ne subissait pas cette phraséologie post-moderne à base de "tensions"... Bref France Culture ne se prenait pas le matin pour une sorte de RFI social.
Alors merci à des gens comme Jean Lebrun, des journalistes comme Gérard Scheer aussi: ils avaient de la distance, de l'humour. J'aime ce que Julien Gracq dit d'un grand intellectuel britannique: "il portait un deuil discret et décoratif de la vie". Evidemment rien à voir avec Laure Adler et ses séides!
 
CA

24/09/2005
23:42
JL persévère dans son être

Je rajouterais aux traits relevés par LN :
- la dérision systématique, évoquée par Marceldudu
- la goguenardise érigée en système.

Jean Lebrun ne prend au sérieux aucun invité, aucun sujet. Tout est sujet à dérision et à sarcasme. C'ets ce qui le rend insupportable. Sûr de lui, il cloue le bec à tous les invités. Son seul but étant de démonter sa supériorité. Sans parler évidemment, de la technique de diversion permanente, qui le pousse à zapper d'une question à une autre, sans attendre de réponse.

Je crois malheureusement que JL a toujours eu beaucoup de goût pour ces gesticulations de batteur d'estrade. Du temps de Culture Matin, rien ne l'excitait autant que de sortir des studios de Radio France. Souvenez-vous, ça en devenait inaudible : je me souviens de "visites" d'établissements, de lieux culturels, etc, en compagnie d'invités, au cours desquels on perdait le fil et le son, on était constamment interrompus par des pannes techniques, ça devenait une bouillie infâme et on sentait que JL exultait chaque fois qu'une péripétie survenait. Je me souviens aussi de ses raouts mondains au Meurice ou dans d'autres grands hôtels. Et de la manie qui lui prit d'entrecouper Culture Matins de coups de fils multiples. La technique du hâchis Parmentier n'est pas propre à Nickito Demorand. Jean Lebrun l'a inaugurée bien avant.

JL adore par-dessus tout le happening, adore le kitch, la variétoche, la parodie, comme l'autre jour, la parodie de séance du Conseil de sécurité de l'ONU, à laquelle un nombre incroyable de jorunalistes, d'intervenants, de producteurs, se sont prêtés, avec une complaisance qui en dit long sur l'état de déliquescence de cette chaîne.

Travaux Publics me semble être dans la continuité du dernier Culture Matins de JL, déjà lamentable. Et ne parlons pas de Pot-au-feu.
JL en fait que persévérer dans son être, comme dit l'autre.


CA

.
 
Ca

24/09/2005
23:44
Correczione

JL NE fait que persévérer ...
Sorry,
C.


 
Marceldudu

25/09/2005
01:29
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Bonsoir,
"Alors merci à des gens comme Jean Lebrun, des journalistes comme Gérard Scheer aussi: ils avaient de la distance, de l'humour"
"Evidemment rien à voir avec Laure Adler et ses séides!"

Hého, Cotton! Lebrun n'a pas disparu avec Culture matin, il ne s'est pas fait lourder par Ginette, lui! Je ne vois pas bien de quoi le remercier. C'est lui qui, à force de jouer la dérision, s'est rendu dérisoire! C'est lui qui, à force de faire l'impertinent à tort et à travers (j'ai lu quelque part "une impertinence voltairienne" ... n'importe quoi!) a perdu toute sa pertinence! C'est lui qui depuis un certain nombre d'années, se vautre dans sa médiocrité quand ce n'est pas dans sa nullité! Je lui ai écrit un certain nombre de fois. Contrairement à d'autres, il ne s'embarasse pas avec le courrier! Il s'en torcherait plutôt, le bougre! Ses provocations ne font rire que lui. Quant à Adler et ses séïdes, il semblerait qu'avec LB, on soit en plein dans le sujet.
En voilà un qui a vraiment contribué à la casse de FC!
Comment expliquer, CA, la participation de tous ce gens à sa farce (que je ne pourrais même pas appeler une parodie) du conseil de l'ONU, après le conseil européen?
Marceldudu
 
guydufau

25/09/2005
09:42
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Jean Lebrun fait des "émissions publiques", avec la participation du public, ce qui n'est pas le cas des soit-disants "émissions publiques" où le public est cornaqué seulement pour applaudir.
Ce que fait Jean Lebrun est un exercice difficile. Est ce que ceux qui ne le supportent pas intègrent ces difficultés dans leurs critiques ? J'ajoute que Jean Lebrun choisit ses invités, avec intelligence.
Bref, je ne partage pas ce paquet de reproches, le concernant, lus sur ce forum.
 
Marceldudu

25/09/2005
09:57
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Bonjour,
Guy, tu nous dis que ce que fait JL est difficile! C'est son problème! Ce qu'il fait, il a choisi de le faire. Celà signifie qu'il ne l'a pas trouvé trop difficile pour lui, qu'il s'est estimé capable de le faire. Donc il n'a pas su évaluer la difficulté, s'est surestimé, et n'est pas à la hauteur, tout simplement. Ca, c'était pour te répondre quant à la difficulté. Mais, faire le batteleur de foire, quand tu as des années de radio derrière toi, ce n'est pas choisir la difficulté, mais déchoir, se vautrer.
 
Laurent Nadot

25/09/2005
11:12
Un gâcheur de métier

Guy n'a pas tort : c'est un boulot difficile. Mais pourquoi diable Jean Lebrun s'acharne à le faire aussi mal ??

Entièrement d'accord pour la remarque sur le choix des invités : je trouve très bien composés ses plateaux qui réunissent différent témoins ou protagonistes. C'est vrai surtout pour les émissions de province, qui semblent d'ailleurs plus sérieusement menées que celles qui se font à El Sûr : à quoi bon choisir ses invités avec intelligence si c'est pour bousiller cet effort de préparation avec des questions stupides, des interventions hors-sujet, et des interruptions musicales qui brouillent l'écoute ?

Qu'en pense-tu Guy ?

L.
 
guydufau

25/09/2005
14:24
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Marcel :
-Il y a les satisfaits, ceux qui ont une sinécure et s'en contentent (pourvu que ça dure)
-Il y a ceux qui aiment les défis et se coltinent à des difficultés. Ouvrir une radio sur l'extérieur plutôt que de mijoter dans un milieu confiné mérite la considération.
Laurent :
le côté goguenard, c'est ainsi que je vois Jean Lebrun, ne me déplait pas, au contraire, car c'est en face de personnalités qu'il a cette attitude.
 
CA

25/09/2005
14:39
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

"car c'est en face de personnalités qu'il a cette attitude" : hé being, c'est dingue ça.

Ça l'exonère donc. Et pouvez-vous nous expliquer, Guy, en vertu de quoi il faudrait avoir une attitude "goguenarde" face "aux personnalités " (que recouvre le terme, d'ailleurs ? ). C'est une position de principe ? devant toute forme d'autorité ou de compétence ? Un vieux souvenir irrévérencieux de 68 ?? Ce n'est pas plutôt du style télé, cette forme d'irrespect et de désinvolture systématique ? Du style Pétulante Clark de France Inter qui se la jouait toujours insolente (du temps de Paoli, après je n'ai pas suivi) ?

Vous pouvez développer ? ça apporte quoi au débat d'interroger la vieille dame qui somnole sur sa banquette à El Sur, ou le pékin égaré dans le Café à cette heure ?

CA



 
Marceldudu

25/09/2005
15:13
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Décidément Guy, tu ferais mieux de nous dire que tu aimes bien JLB et que ça te rend incapable de le juger. Je comprendrais parfaitement, et je respecterais ça.
Mais au lieu de ça, que nous racontes-tu?
Ca fait environ quarante ans que je suis assez goguenard, en face de tous les pouvoirs; et vis à vis des pouvoirs, ma capacité de dérision est intacte. Je me sentais pas mal d'affinités avec Desproges. Par contre, j'ai toujours respecté la compétence, aussi bien que l'individu en tant que tel. Mais je ne peux qu'en rajouter à ce que t'a dit Christine! Qu'est ce que ça peut signifier, cette goguenardise généralisée?
En outre, tu ne réponds rien à cette histoire d'exercice difficile qu'il vaudrait mieux ne pas faire que de le rater.
Au moins un funambule ne refait pas deux fois un exercice trop difficile,lui! un clown, si!
 
Lauretn NADot

08/11/2005
12:18
un peu de radio

Jean Lebrun a retrouvé hier une partie de son excellence : pour traiter de la flambée de violence dans les communes de banlieue, pas de plaisanteries sarcastiques, pas d'interruptions musicales comme des perruques dans la soupe, pas de ton railleur lourdingue. Ah oui, on remarquera le ton, decendu de deux degrés au moins.

Hier Jean a remisé un temps son costume de gugusse et son clairon lourdement persifleur, pour redevenir un vrai interviewer. Ca faisait longtemps ?? En tous cas ça donne une émission qui tranche sur le déversoir médiatique qui nous gave avec le nombre de bagnoles cramées, le nombre de communes touchées, et pire de pire : l'impact politicien voyez-vous ça.

En tous cas merci,

LN

PS : le lien sur l'autre fil consacré à Travaux Publics
 
guydufau

08/11/2005
16:22
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Je découvre des messages qui me questionnent et qui m'avaient échappé.
A CA :
je ne trouve pas que la télé soit irrévérentieuse, sauf avec des "petits". Eest-ce que les journalistes "vedette" devant ceux qui ont le pouvoir usent du droit de suite. Aux questions qu'ils posent, les réponses peuvent soit être à côté, soit être n'importe quoi, soit même être des mensonges, tout est admis. C'est une condition nécessaire pour qu'ils gardent leur situation de "vedette".
A Marcel :
Jean Lebrun, n'est pas de cette catégorie, mais je ne précise pas davantage mon opinion, ne l'écoutant qu'épisodiquement.
 
FredMor

09/11/2005
19:20
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Un message pour souligner quand ça va bien. Je trouve que les émissions de mise en perspective des evénements actuels sont d'un ton très juste. Peut être pétries de bons sentiments, mais une parole distanciée ça fait du bien. Il y a encore des atouts pour FC par rapport aux autres médias.
 
peh

10/11/2005
08:44
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Lauretn NADot a écrit : "Jean Lebrun a retrouvé hier une partie de son excellence ..."

C'est exactement la réflexion que je me suis fait ; hélas cela n'arrive plus qu'une fois par an ! Cela peut donner une idée de l'ancien FC "avant" à ceux qui ne l'ont pas connue.
 
Jeannot's Fan-club

12/01/2006
20:17
Ouvrons le dossier de l'entartage...

Et ce jour à Strasbourg, qu'en fut-il de l'excellence de Jean Lebrun ?
 
guydufau

02/02/2006
20:23
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Le 1e février, Jean Lebrun recevait Sudhir Hazareesingh auteur de "la légende de Napoléon".
A la fin de l'émission Jean Lebrun en annonçant l'existence de ce livre ajoute : "édité par Tallandier qui est subventionné par la richissime Fondation Napoléon".
Le mythe de Napoléon, telle une danseuse, il faut l'entretenir !
 
LRDB

20/07/2006
09:16
sagesse populaire bien venue

"Si tu veux qu'on t'écoute, écourte..."

Voila le conseil entendu hier de la bouche de l'invité de Jean Lebrun entre deux interminables babillages dudit.
 
CA

28/08/2006
22:42
Ouvrons le blogue de Jean Lebrun

De plus en plus moderne et interactif : le blogue de Jean Lebrun, avec les premiers messages.
Peut-être l'occasion de donner nos avis sur TP, en ayant une chance d'être lus ?

nb : les messages seront validés par un moderator

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ travaux/index.php

CA
 
LN

30/08/2006
22:32
Loin d'ecourter, LeBrain allonge la sauce

Sur ledit blog (mais pourquoi appelent-ils cela un blog, grands dieux ?) on trouvera aussi des compléments divers. Kildit, Lebrun. Ah bon. Et en effet, après l'émission les assistants s'affairent à capter à chaud quelques réactions des auditeurs qui viennent dialoguer hors-antenne (mais non hors-micro) avec l'invité. C'est du moins ce à quoi j'ai assisté aujourdh'ui (j'ai bien dit "assisté" et non "participé")

Jadis tendait le micro et l'antenne à quelques uns, et il appelait ce gimmick "l'os à moelle dans son pot-au-feu". La formule fit long-(poto)-feu. Le Blogue est peut-être une façon plus intelligente de faire participer ceux qui ont quelque grain de sel à ajouter à la sauce Lebrunesque. D'ailleurs en visitant la page de l'émission de ce jour, consacrée au Liban, vous aurez peut-être l'occasion d'entendre un DDFCiste en grande discussion ake l'invitée. Ca cause des Druzes, et je recommande l'écoute attentive à notre Paulo...

L.
 
tic tac

19/09/2006
20:26
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

c'est vraiment de la merde cette emission : on dirait un cours dans 'les sous-doués passent le bac'
 
CA

19/09/2006
20:54
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Mon Dieu, tic-tac, c'est peut-être la première fois que vous écoutez TP... Par rapport à ce que l'on a déjà entendu à Travaux publics, dans le genre plus bas que terre, cette émission semblait écoutable. Et pour une fois, Lebrun n'a pas (trop) fait l'histrion. Il ne faut pas oublier que c'est de la variétoche culturelle.
 
La reine des belges

12/12/2006
22:52
Radio-Gugusse sur la fréquence

L' << emblême et référence de la station >> (pour reprendre la fine expression de l'andouille qui a ouvert ce fil) nous a torché aujourd'hui un nouveau numéro de son poste privé de 18h30 dont le titre officieux est bien "radio-gugusse".

Un peu plus d'un an après la dernière, une nouvelle émission de folklore pour les non-normaliens, et surtout, surtout, surtout Jeannot, surtout on rste fidèle à la règle de Radio-Gugusse, et ON NE TRAITE SURTOUT PAS LE SUJET, bon sang !! Ou sinon, le moins possible. Alors ça oui on en a eu des infos de première bourre, entre le nom des poissons rouges du bassin et deux ou trois mots du lexique normalien, boudiou, c'est plus "Travaux Publics" ma parole, c'est "60 millions d'amis".

Et qu'est-ce-qu'on fait-on si l'auditeur naïf il veut-il savoir ce qui se passe rue d'Ulm ? Ben c'est simple : quand on s'appelle Ali Baddou on invite un opposant à la direction, quand on s'appelle Jean-Marie Colombani, on invite la directrice, tout ça passk'entre bonnes copines on se renvoie l'ascenseur hein. Mais Jeannot n'est la bonne copine de personne, ou plutôt il est ri-gou-reu-ze-ment impartial (une qualité qui se perd, notez bien). C'est surement pour ça que, dans l'objectif de débattre de l'ENS, le producteur de Radio-Gugusse avait invité un ancien de Sciences-Po, ben voyons. Et dans la salle on tend le micro à qui ? Ben aux étudiants hein, surtout pas aux décideurs.

C'est qu'on peut pas lui faire porter tous les péchés médiatiques parisiens à John le BRain : c'est pas un semeur de frousse, ni un fouteur d'huile sur le feu, ni un exciteur de révolte, ni un séparatiste saucial, mais est-ce pour toutes ces raisons qu'il évite si soigneusement de traiter le sujet ? Etant donné que c'est la même chose chaque soir ou presque, je crains que la vraie réponse ne soit beaucoup plus simple : Jeannot a décidé une bonne fois pour toutes qu'il ne traiterait jamais plus un seul des sujets qu'il annonce. D'ailleurs il a bien raison : Ipatovstev et Garrigou-lagrange font mieux que lui...

Bref c'est franchement par coup de bol qu'on a entendu ce soir UN intervenant traiter de l'affaire Canto-Sperber (plutôt en faveur de la dame, d'ailleurs).

Et second coup de bol : le meilleur moment de toute cette livraison de Radio-Gugusse, on le doit à notre Antoine Lubrina, trainé en justice par la station, venu ce soir distribuer ses tracts à El Sur. Bravo à Antoine qui a tout de même réussi à carotter presque une demi-minute au micro que John lui a généreusement repris en plein milieu de phrase et sans perdre le sourire, il est tellement gentil Jeannot.
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/ travaux/fiche.php?diffusion_id=47721

Le matin quand par malheur j'écoute Radio-FC je
Et le soir quand par hasard j'écoute Radio-Gugusse je

La reine
 
Henry Faÿ

13/12/2006
07:26
sommes-nous à ce point nuls?

Il est vrai qu'on n'a pas eu en écoutant cette émission plutôt confuse tous les détails croustillants qu'on aurait pu espérer sur les bisbilles qui affectent la prestigieuse école. Au cours de cette émission Elie Cohen a dit du bien oui, du bien de ces classements internationaux (Shangaï, FT) qui mettent les universités et les grandes écoles françaises à des places proprement infamantes Elie Cohen explique qu'avec ça, au moins, il a des arguments quand il interpelle les autorités sur ces questions.


 
Laurent

06/01/2007
02:27
Jadis quand Jean Lebrun avait encore du talent

Jean Lebrun fut un grand interviewer, avant de devenir le producteur de Radio-Gugusse. Il s'est notamment illustré dans une série "mémoires du siècle", et récemment son interview de David Rockfeller, diffusé le 1er mai 2006 en échappant au débilitant direct d'El Sourd, pouvait réactiver la nostalgie de l'auditeur.

Sur la chaine de net-radio que Laure Adler a sans scrupules baptisée "Les chemins de la cannaissance" (elle aurait aussi bien pu rédiger un traité de l'empoisosnnement et le titrer "ma cuisine de famille"), sur cette chaine dis-je, Jean interviewe Joseph Ki-Zerbo. Impressionné par son interlocuteur, il en oublie de faire le pitre et on peut entendre l'invité s'exprimer.
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/nouveau_pro g/connaissance/alacarte_fiche.php?src_id=95000021&diff_id=160000054< /A>

(On peut aussi en profiter pour remarquer que le son de la net-radio est enfin acceptable.)

C'était notre contrib positive de la journée...

Laurent

 
Henry Faÿ

06/01/2007
06:48
Comment la ville de Nice est devenu française

L'émission consacrée à l'histoire du Comté de Nice n'était pas mal, on y apprenait que le Comté de Nice avait été annexé par la France on ne sait plus combien de fois et comment finalement les Niçois ont eu l'impression d'être lâchés par le Royaume de Savoie qui lui avait préféré le port de Gênes. Lors du plébicite, un peu truqué il faut bien le dire de 1860, il n'y avait que onze voix contre le rattachement à la France.

 
paddy

10/01/2007
18:34
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Cette semaine, Lebrun a un remplaçant. Je vais ecouter ça par curiosité.


 
LRDB

10/01/2007
20:07
re : Ouvrons le dossier Jean Lebrun

Hier El Sûr était à la fois calme et semi-désert. Certes le remplaçant est sympathique, mais en comparaison du Boss il ne peut être que pâlichon. Car pour remplacer au pied levé le ténor de radio-gugusse, il faut du coffre et de l'estomac, or le brave Vincent Lemerre n'a ni l'un ni l'autre.

Ou alors il faut avoir du fond, et une vraie vision personnelle des choses, qui se distingue un peu du robinet d'eau tiède qu'est devenue la station. Voila pourquoi je regrette qu'on n'aye pas plutôt confié la semaine à Ipatovstev, un des meilleurs sinon le meilleur poulain de Gugusse 1er.

La reine
 
Henry Faÿ

12/01/2007
09:20
les théories de l'écologie politique au caf&e


<<Cette semaine, Lebrun a un remplaçant. Je vais ecouter ça par curiosité.>>

Le remplaçant, c’est le fringant Vincent Lemerre. Mardi dernier, il a animé une émission intéressante décoiffante et forcément superficielle sur l’écologie politique avec Bruno Latour, philosophe qui se dit, « amateur de sciences » et Jean-Paul Deléage, historien de l’écologie.
Pour avoir une petite idée du sujet traité, il faudrait au moins une année d’études.

Pas mal d’auteurs présentés comme de grands fondateurs, de grands précurseurs ont été évoqués de manière furtive : Charles Darwin, mais aussi Peter Sloterdijk « grand philosophe » on n’en saura guère plus.
Rachel Carson et son « printemps silencieux », qui a dans son temps beaucoup marqué les esprits en prédisant la disparition des oiseaux en conséquence des déversement massifs de pesticides.
Ils ont célébré un certain Vernatski fondateur de
« l’écologie systémique », j’ai fait pour en savoir plus une petite recherche sur gogole, la plupart des articles qui lui sont consacrés sont en… chinois.
James Lovelock, celui-là est moins inconnu : nous sommes selon lui en pleine guerre contre Gaïa. Gaïa est attaquée par le genre humain, qui n’ayant pas de prédateur, prolifère. Attention, elle ne va pas se laisser faire, Gaïa, elle va se défendre, c’est la disparition annoncée de cinq milliards d’individus. James Lovelock ne serait pas vraiment humaniste (encore que...) C’est Gaïa, pas le genre humain qui est l’objet de ses attentions.
Ils ont dit beaucoup de bien de Philippe Descola qui se situe « au-delà de la nature et de la culture ».
C’est je crois Bruno Latour qui estime que tout ce qui vit devrait avoir un droit de vote. Les arbres, bien entendu mais aussi les vers de terre, acteurs essentiels dans les processus biologiques. Chirac, le saviez-vous, est ennemi est vers de terre. Comment ça ? Parce qu’il est allié des céréaliers de la FNSEA. Les vers de terre ont des amis, c’est la confédération paysanne.
Vincent Lemerre a passé un petit bobino de Jean-Christophe Rufin qui a pas mal brocardé Nicolas Hulot, représentant selon lui de l’écologie à la française, écologie pipole qui ferait bien rigoler dans l’autres pays, écologie qui procède d’une conception française de la nature pour qui la nature est « jolie », pour qui l’amour de la nature se confond avec celui des jardins à la française bien peignés. Bruno Latour s’est emporté contre cette intervention et je n’ai pas bien compris pourquoi.
Peu satisfait de ce petit compte-rendu qui rend compte de manière superficielle d’une émission elle-même superficielle, je fais un cop’coll d’extraits de notices de wikipédia consacrées à Bruno Latour et à Philippe Escola.


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(…)Latour se tourne ensuite vers des travaux plus théoriques et programmatiques. À la fin des années 1980, il devient un des principaux défenseurs de la théorie des acteurs-réseaux. Ses ouvrages plus théoriques comprennent la Science en action, Pandora's Hope, et Nous n'avons jamais été modernes.
Latour s'inscrit dans une tradition philosophique qu'il qualifie de « non-moderne », par opposition aux modernes et aux post-modernes. Il s'intéresse à l'opposition entre les objets (ultimes, qu'on peut lancer à la tête du conférencier) et les choses (qui s'imposent à nous -- les États par exemple). Il se demande pourquoi nous ne maîtrisons pas ce dont nous sommes les auteurs.
Ses conceptions sur les « non-humains » l'amènent à élaborer un véritable programme d'écologie politique. Notant l'impact des découvertes scientifiques sur l'organisation de la société, il veut que la Constitution du pays prenne en compte non seulement les humains mais aussi les "non humains". Il propose pour cela la création d'un « parlement des choses », dans lequel les choses seraient représentées par des scientifiques ou des personnes reconnues pour leur compétence dans un champ particulier, au même titre que les députés traditionnels représentent aujourd'hui les citoyens1.
Dans Le « pédofil » de Boa Vista -- montage photo-philosophique (in Petites Leçons de sociologie des sciences), il propose une caractérisation de la démarche scientifique, qui produit et entretient une chaîne réversible d'opérateurs, traversant la distance de la réalité à sa représentation. La justification, le référent, est donc intérieur et transversal, et non pas comme dans les modèles traditionnels, « à deux pôles », extérieur et latéral.
Latour a fait partie des intellectuels mis en cause dans le livre de Alan Sokal et Jean Bricmont, Impostures intellectuelles, en compagnie de Lacan, Kristeva, Irigaray, Baudrillard, Deleuze, Guattari et Virilio. Les deux scientifiques critiquent son utilisation de la théorie einsteinienne de la Relativité 2.
************************************************************************ **************************

Dans ses recherches, Philippe Descola entend dépasser le dualisme qui oppose nature et culture en montrant que la nature est elle-même une production sociale, et que les trois modes d’identification qu’il a distingués (totémisme, animisme et naturalisme, qu'il a redéfinis) ont un référentiel commun anthropocentrique fort. Ainsi, l’opposition nature/culture ne fait plus sens, et il propose en vertu de ces propositions de constituer ce qu’il appelle une « écologie des relations ».
Il s'agit d'une anthropologie non dualiste (qui ne sépare pas en deux domaines ontologiques distincts les humains et les non-humains) qui s’intéresse aux relations entre humains et non-humains.
Descola distingue quatre « modes d’identification » qui sont le totémisme, l’animisme, l'analogisme et le naturalisme.
Le naturalisme, dit-il, c’est « simplement la croyance que la nature existe, autrement dit que certaines entités doivent leur existence et leur développement à un principe étranger aux effets de la volonté humaine. Typique des cosmologies occidentales depuis Platon et Aristote, le naturalisme produit un domaine ontologique spécifique, un lieu d’ordre ou de nécessité où rien n’advient sans une cause, que cette cause soit référée à l’instance transcendante ou qu’elle soit immanente à la texture du monde. Dans la mesure où le naturalisme est le principe directeur de notre propre cosmologie et qu’il imbibe notre sens commun et notre principe scientifique, il est devenu pour nous un présupposé en quelque sorte « naturel » qui structure notre épistémologie et en particulier notre perception des autres modes d’identification ». C’est-à-dire que notre naturalisme détermine notre point de vue, notre regard sur les autres et sur le monde.
Les modes d’identification sont des manières de définir des frontières entre soi et autrui. Si notre société est naturaliste, d’autres sont animistes ou totémistes.
Ainsi, l’animisme caractérise les sociétés pour lesquelles les attributs sociaux des non-humains permettent de catégoriser des relations ; les non-humains sont les termes d’une relation.
Le totémisme caractérise les sociétés pour lesquelles les discontinuités entre non-humains permettent de penser celles entrent les humains ; pour ces sociétés les non-humains sont comme des signes.
L'analogisme, quant à lui se caractérise par une discontinuité des intériorités et des physicalités des humains et des non humains. Les sociétés où l'analogisme est présent, se caractériseront par des systèmes fortement dualistes.
Seule la société naturaliste (occidentale) produit cette frontière entre soi et autrui à travers l’idée de « nature ». La nature serait ce qui ne relève pas de la culture, ce qui ne relève pas des traits distinctifs de l’espèce humaine, et des savoirs et savoir-faire humains. Cette distinction occidentale, récente, résultat d’une histoire particulière est inexistante dans certaines sociétés.



 
Henry Faÿ

18/01/2007
11:13
haro sur l'anthropocentrisme humaniste kantien


Je n’avais pas compris pourquoi la réaction de Bruno Latour au petit bobino de Jean-Christophe Rufin où celui-ci brocardait allègrement les conceptions françaises et hulotiennes de l’écologie avait été si vive. J’ai mieux compris grâce aux ressources insoupçonnées du site de l’émission travaux public. Il y a un onglet « bonus » où on trouve des bribes des discussions qui ont eu lieu après l’émission, souvent, je peux en témoigner beaucoup plus intéressantes que ce qui est dit dans l’émission.
C’est sans doute Vincent Lemerre qui a interpellé Bruno Latour. Vous savez a-t-il dit, c’est dommage, on avait en stock d’autres interventions et elles n’étaient pas si méprisantes que ça.
On voit que Bruno Latour a une certaine faiblesse pour cette écologie profonde pourfendue par Jean-Christophe Rufin qui décrit ses adeptes comme des énergumènes hyper dangereux qui se sont mis en tête d’éliminer 90% des humains pour sauver Gaïa.
Bruno Latour dit que c’est par les écologistes profonds que nous pourrons survivre. Bruno Latour réfute l’argument de l’humanisme, il y a dit-il un vrai problème philosophique, il dit que les attachements qui nous rendent humains ne sont peut-être pas humains (aïe !). Celui qu’il a dans son collimateur, ce n’est pas Jean-Christophe Rufin mais Luc Ferry et son « humanisme anthropocentrique ». Luc Ferry a écrit il y a quelques années un bouquin où il s’en prend à cette écologie profonde. Bien sûr, dit Bruno Latour, si la question est de savoir qui il faut éliminer par milliards, je me range parmi les humanistes les plus classiques (ouf, on pourra continuer à l’inviter aux émissions de France Culture). Mais poursuit-il, ce n’est pas les pauvres qu’il faut éliminer, c’est les riches. Lovelock dit que chaque Américain tue deux chinois et se tue lui-même. Et il continue de plus belle, « du point de vue de Gaïa, c’est des Américains qu’il faut se débarrasser ».
L’interviouveur évoque Pascal Sevran qui a fait récemment scandale en écrivant que « la bite des noirs est responsable de la famine en Afrique ».
L’interviouveur pose la question « combien gagnez-vous ? ». La question n’est pas entendue. Bruno Latour continue à se répandre contre cet anthropocentrisme humaniste de Luc Ferry que de toute évidence il exècre, ce qu’il y a de plus dangereux parce qu’il se désintéresse des conditions qui rendent la vie possible. Il dit qu’il préfère un écologiste profond un peu border-line à un humaniste anthropocentrique. Il dit qu’il préfère les gens qui prennent au sérieux les questions à ces kantiens qui moralisent. Il dit qu’il faut ajouter la question du nombre à la question de l’humanisme.

 
LN

23/01/2008
15:02
Le radioteur et le marchand de frites

La gesticulation de Jean Lebrun est de plus en plus pénible à endurer. Rien ne nous y oblige, sauf quand l'invité ou le sujet nous intéresse, ou quand l'invité a des choses à dire. Encore faut-il que Jean le laisse finir une phrase.

L'émission d'hier sur les media numériques était décevante eet ne m'a rien appris, mais au moins il m'a semblé que notre super-ventilateur John LeBrain était moins vrombissant. Probablement branché sur le 110 volts, Johnny ?

De même pendant la période de fin d'année, Jean a délaissé pendant une semaine ses gugusseries de bistrot pour s'installer chez des particuliers. Et comme on l'a déjà remarqué précédemment, dans ces occasions il remise son ton claironnant de bateleur de foire, pour un style intimiste, avec un volume sonore moderato et une voix 2 ou 3 tons plus bas. Pendant 5 jours ce fut le cas, et Seigneur que c'était reposant.

Du coup les 5 dernières émissions de 2007 ont été réussies : elles n'étaient ni en dirèque, ni en public, ni en gugusse.

Dirèque, public, et gugusserie sont les 3 accessoires du nouveau costume de ce radioteur de talent rhabillé en camelot-marchand de frites par les accessoiristes qui dirigent le théâtre de la gesticulation qui porte le nom de France Culture, sans qu'il y ait plus guère de culture au programme.

 
LRDB

12/02/2008
14:38
John Le Brain loin des sourds

Hier Jean a oublié de faire le crétin. Probablement calmé par l'ambiance du studio et mieux : du studio de la radio berlinoise. Emission intéressante sur l'immigration à Berlin, quoique c'est la 123654789ème fois qu'on cause d'immigration sur la chaine, surtout qu'on avait dans le rôle de l'immigré en provenance du pays des oeufs insuffisamment cuits cet impayable Vincent Lemerre amoureusement collé aux basques de son cornac en escapade sur les rives de la Spree. Quoiqu'il en soit, malgré les clichés et la mollesse de l'assistant, d'entendre Jean ne pas faire le clown au micro ça nous rappelle qu'il fut un temps où un grand homme de radio nommé Lebrun faisait de la radio intelligente, c'était en studio, c'était le matin, c'était avant septembre 1999, date du culturocide n'oublions jamais.

 
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