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10/03/2005
15:18
France Culture à Beyrouth

France Culture à Beyrouth
du 28 février au 2 avril


Depuis Beyrouth :

LA NOUVELLE FABRIQUE DE L’HISTOIRE
Portraits des grandes figures intellectuelles artistiques du Liban (A VOIX NUE)
Vers un nouveau Liban (RADIO LIBRE)

Et aussi :

Henry Laurens (LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE)
Amin Maalouf (MEMORABLES)
Les libanais de Paris (DOUBLE CULTURE)
Beyrouth, une ville plus loin (SURPRIS PAR LA NUIT)
Khalil Gibran(UNE VIE UNE ŒUVRE)
Paroles de réfugiés palestiniens au Liban (ACR)
Paysage avec palmiers de Bernard Wallet
(PERSPECTIVES CONTEMPORAINES)



France Culture à Beyrouth
du 28 mars au 2 avril




Que savait-on du Liban depuis la fin de la guerre ? Rien, ou si peu de choses.
Une fois les armes tues, les milices désarmées, les malheurs de la guerre écartés, ce pays qui habita nos consciences et nos écrans de télévision durant quinze ans fut rayé de notre carte mentale. Plus de guerre, plus de nouvelles.
Une transformation en profondeur de ce pays était pourtant à l’œuvre durant toutes ces années, alchimie secrète et complexe où se mélangèrent la prise de conscience de certains intellectuels de l’urgence d’un changement politique et éthique dans ce pays et l’arrivée à l’âge adulte d’une génération qui ne connut pas la guerre et rêvait de liberté et de révolution sociale.
De cette alliance, à elle-même inconnue, naquit ce mouvement extraordinaire qui vit les rues de Beyrouth et la place des Martyrs submergées de drapeaux libanais et d’appels à un Liban démocratique et souverain.
Printemps éphémère, illusoire unité, personne ne saurait dire aujourd’hui quel sera l’avenir de ce mouvement populaire. Mais à ceux qui n’y verraient qu’un opportunisme politique doublé d’un aveuglement partisan et indifférent à l’égard d’une partie de la nation libanaise, en l’occurrence, la communauté chiite, il suffirait d’adresser le texte du « Manifeste de Beyrouth », rédigé à plusieurs mains, signé par des milliers de personnes d’appartenance différente et paru en juin dernier.
« Ce texte, pouvait-on lire en conclusion, s’adresse à tous nos concitoyens chrétiens et musulmans, hommes et femmes, jeunes et vieux, résidentiels et émigrés pour engager avec eux un dialogue et parvenir à lancer une nouvelle dynamique pour jeter les bases d’un autre Liban dans le cadre d’un autre monde arabe. »
De cet engagement au dialogue, nous voudrions être partie prenante, modestement mais résolument.




Depuis Beyrouth :


>LA NOUVELLE FABRIQUE DE L’HISTOIRE de 10h00 à 11h00
du lundi 28 mars au vendredi 1er avril
en direct et en public
Retour sur…
« La Nouvelle Fabrique de l’Histoire » s’interrogera sur l’histoire de l’identité libanaise. Un grand entretien avec un témoin du demi-siècle, un débat sur l’histoire du Mandat français, et une promenade dans Beyrouth sur la géographie de la guerre civile ponctueront cette semaine.

>A VOIX NUE de17h00 à 17h25
du lundi 28 mars au vendredi 1er avril
Portraits des grandes figures intellectuelles artistiques du Liban

>RADIO LIBRE de 15h à 18h
samedi 2 avril
en direct et en public du Music-Hall de Beyrouth
Parcourir le monde, participer de sa modernité, inventer une nouvelle société entre Orient et Occident, créer de nouvelles pratiques artistiques occupa la jeunesse libanaise silencieusement et discrètement pendant des années jusqu’à ce jour tragique de l’assassinat de Rafic Hariri. Chagrin et sidération après le crime, mais aussi et très vite explosion de l’énergie d’une jeunesse qui voulait vivre autrement, librement, dignement.
C’est à cette jeunesse que nous voudrions donner la parole. A ces étudiants et étudiantes qui entraînèrent leurs parents dans la rue, à ces membres de collectifs d’artistes qui sans aide aucune de l’Etat se débrouillent pour exister sur la scène internationale : cinéastes comme Danielle Arbid ou Ziad Doueri, vidéaste comme Akram Zaatari, commissaire d’expositions comme Christine Pohme, musiciens comme les Soap Kills ou journalistes comme Ziyad Makhoul de L’orient le jour.
A quoi rêvent-ils aujourd’hui ? Comment imaginent-ils réaliser l’unité de ce pays et inventer une modernité qui ne soit pas celle de l’Occident. Quelles relations ont-ils avec l’Islam ?
Au-delà de leurs réponses c’est aussi à un dialogue que ce « Radio Libre » voudrait les convier. Dialogue avec ceux et celles qui semblent si éloignés de leurs modes de vie et font partie intégrante du Liban, ces jeunes si nombreux à l’appel du Hezbollah et qui manifestèrent eux aussi sous les couleurs du drapeau libanais.
Dialogue enfin avec leurs aînés, ces intellectuels qui comme Samir Frangié ont entrepris depuis des années une réflexion sur la guerre, la barbarie et la responsabilité.







Et aussi:

>LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE
du lundi 28 mars au vendredi 1er avril – de 17h00 à 17h25
« Ralentir travaux » : Avec Henry Laurens, professeur au Collège de France, ancien directeur de l’Institut Français du Proche-Orient à Beyrouth.


>MEMORABLES de 20h30 à 21h
du lundi 28 mars au vendredi 1er avril
Amin Maalouf
Né en 1949 au Liban, chrétien melkite, de langue maternelle arabe, Amin Maalouf est l’un des écrivains les plus importants et les plus populaires du Proche Orient, un auteur de langue française de renommée internationale. Il y a une double blessure chez cet homme pudique : être né au sein d’une communauté confessionnelle minoritaire dans un Liban où la majorité des chrétiens sont maronites, et plus tard, avoir vécu les premières heures de la guerre civile de 1975 qui l’a contraint à quitter son pays et à vivre un exil qu’il n’avait pas choisi.Amin Maalouf revendique une identité multiple, composée de strates d’apparences (nationale, familiale, religieuse, linguistique, …) où rien n’est retranché, où tout s’additionne. Il n’es, à l’image de son personnage Léon l’Africain, d’ «aucune cité, d’aucune tribu, il est fils de la route ».


lundi 28 mars : La mosaïque libanaise
mardi 29 mars : Identités et cosmopolitisme
mercredi 30 mars : Les rencontres entre le monde arabe et le monde occidental
jeudi 31 mars : L’histoire, matériau littéraire
vendredi 1er avril : Foi, spiritualité et croyances
(1ére diffusion: 6 au 10/012003)

>DOUBLE CULTURE de 22h15 à 22h30
du lundi 28 mars au vendredi 1er avril
Les libanais de Paris
mardi 29 mars : Ramzi Choukair, metteur en scène au Théâtre Syro-Libanais
mercredi 30 mars : Hany Tamba, cinéaste Franco Libanais


>SURPRIS PAR LA NUIT de 22h30 à 00h
mardi 29 et mercredi 30 mars
Beyrouth, une ville plus loin
par Anne-Sophie Vergne
mardi 29 mars : Les disparus. Raconter la guerre, écrire l’histoire
De nombreux Libanais ont disparu pendant la guerre. Vingt ans plus tard, les familles luttent toujours pour que vérité soit dite sur ces enlèvements. Le problème de ces corps fantômes fait symptôme dans une société dont la mémoire est trop à vif. Mémoire que certains ne désespèrent pas pourtant d’écrire.
Avec Imane Hemaidan, Najat Hachicho, Nadine Touma, Ziad Halawani, Ghadidja Herbawi, Lokman Slim, Samir Kassir et Mehelm Chaoul.

mercredi 30 mars : Fragments de ville
Architectures au pluriel de Beyrouth. Une ville faite de fragments juxtaposés, qui trouve une correspondance dans les voix de ses habitants. Histoires au pluriel de la guerre et de la paix.
Avec Ghassan Salhab, Tony Chakar, Ziad Halawani, Zico, Reine Mafouz, Sharif Anwar, Hassan Daoud, Grégoire Khoury, Ziad Makhoul et Juneid Sarieddine.


>UNE VIE UNE ŒUVRE de 20h30 à 22h
dimanche 3 avril
Khalil Gibran


>ATELIER DE CREATION RADIOPHONIQUE de 22h45 à 00h
dimanche 3 avril
par Frank Smith
Jusqu'à camp? Chatila : paroles de réfugiés palestiniens au Liban
par Frank Smith
réalisation : Gilles Mardirossian
" Il y a un temps pour la vie, il y a un temps pour la mort. Il y a un temps pour les mots, il y a un temps pour le silence. Il y a un temps pour la paix, il y a un temps pour la guerre. Il y a un temps pour le temps. Il n'y a plus de temps à perdre ", dit le poète.
Liban, mars 2003, dans les camps palestiniens de Bourj el Brajneh et de Chatila, au c¿ur de la banlieue sud de Beyrouth. Quand toutes les voix se taisent, niés par la violence, étouffées par la crainte, ou simplement rendues vaines par la banalité du monde, il y a à faire entendre la parole des sans-paroles, dans le désert, brûlée et brûlante de sa vérité intérieure. Dans Beyrouth en reconstruction, Beyrouth fantôme et Beyrouth transparente, la condition ignorée des Palestiniens aujourd'hui. Et ses questionnements les plus imminents : Comment est perçue l'intrusion américaine en Irak ? Comment circule l'information à l'intérieur des camps ? Comment se construit et se transmet une mémoire ? Sur quels espoirs et quelle résistance tente de tenir la population des Palestiniens réfugiés au Liban...? Quels voeux, quel retour possible ?
Avec les témoignages de Léda, Shahira, Ahmed, Abu Nabil, Abdelatif, Abou Hani, d'étudiants, d'artistes, de mères de famille, d'anciens combattants des camps de Chatila et Bourj el Brajneh
Avec la participation de Leïla Shahid, Déléguée de la Palestine en France, d'Agnès Levallois, journaliste spécialiste du Moyen-Orient, de Hisham Jurdi, cinéaste libanais (auteur du film Une histoire d'aujourd'hui Sabra et Chatila), Youri Nasrallah, cinéaste égyptien.
Textes de Mahmoud Darwich dits par Jacques Albaret
Doublage par Claude Aufaure
(1ére diffusion :mars 2003)


> PERSPECTIVES CONTEMPORAINES de 21h à 22h
mardi 29 mars
Paysage avec palmiers de Bernard Wallet
Lu par Jean-François Stévenin
Accompagné par les guitaristes
Serge Teyssot-Gay (Noir Désir) et Marc Sens
réalisation : Claude Guerre
Cela se passe à Beyrouth et à bout portant ?
Oui, mais le Liban, on le voit, est désormais partout, et la guerre est devenue une boucherie du tac au tac, pour un oui pour un non.
Que faire ? Protester, s’indigner, aller voir et témoigner pour un résultat spectaculaire supplémentaire ? Non : écrire ce qui est, au plus près d’un non-sens fracassant. Ce récit est vrai puisque les corps n’y sont jamais abstraits. Beyrouth n’était qu’une simple préparation à une sauvagerie désormais ouverte et universelle. L’histoire, comme le désir de mort, n’a pas de fin.
Philippe Sollers
(1ère diffusion : le samedi 11 décembre)

 
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