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edmond

31/07/2003
11:24
le RACCFC au festival d'Avignon 2003

Comme l’an dernier, le RACCFC (Rassemblement des Auditeurs Contre la Casse de France Culture) a tenu un stand militant au festival d’Avignon. Notre banderole était tendue sur la place du Palais des Papes et sur nos tables étaient disposés les pétitions pour le retour à la qualité sur France Culture, des témoignages écrits d’auditeurs à remplir et les bulletins et publications de l’association.
Très riches échanges avec les auditeurs mécontents des changements intervenus en 1997-1999 sur leur radio (et aussi avec les intermittents en colère). Des milliers de signatures pour la pétition et 450 bulletins et publications du RACCFC vendus.
Pour la quatrième année, l’association tiendra également un stand à la fête de l’Humanité du Vendredi 12 au Dimanche 14 Septembre au Bourget.

 
Miip

02/08/2003
12:18
re : le RACCFC au festival d'Avignon 2003

Ben ça tombe bien que je trouve quelqu'un qui était présent à Avignon sur ce stand honteux de RACCFC (si ça fait pas réac ou secte, ça !)
Moi aussi je suis allé à Avignon et je suis passé devant votre stand. C'était vraiment n'importe quoi. Des gens pensaient tout d'abord que c'était un stand d'intermittents du spectacle qui était là pour expliquer l'annulation du festival aux spectateurs. Les personnes qui tenaient ce stand ont joué l'ambiguïté avec des phrases comme "oui on les soutient à 100%, d'ailleurs beaucoup d'entre nous sont intermittents" (Qui sont-ils pour soutenir quoique ce soit ???) Du coup, on avait vraiment du mal à savoir qui était qui et demandait quoi. C'était un stand contre FC (radio élitiste que, en bon gaucho, il faut supprimer) ?
Mais surtout : on aurait cru un groupe de rebelles militant pour le droit à la jupe courte dans un monde en ruine. Avignon était en deuil, tout était morne, tout était vide, tout le monde avait la tête en 8, une sorte de 21 avril local (je suis dans le milieu et avignonnais d'origine, je n'exagère pas). Et les autres disant : non à Laure Adler à France Culture, elle est méchante et nous on en veut pas !!!! Mais où est-on, là ?
Une sorte de cuisine interne. Interne, oui, parce que vu le nombre restreint d'auditeurs, je ne suis pas sûr que ce débat doit avoir lieu sur la place publique. Un débat sur la radio en général, oui. Mais que FC, bof ! Mais bon, pour ça il faudrait se mélanger à des auditeurs d'Inter ou d'Europe 1 (Aaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!! plutôt mourir !!!!!!). C'était donc surtout des non-auditeurs qui passaient sur la place (avec, bien entendu leurs a priori adio "chiante") et ils n'avaient certainement pas envie de se mêlaient à cette sorte de réunion familiale.
On crie à la fin de FC, mais ce genre de manifestations n'est pas pour l'améliorer, bien au contraire, ça l'enfonce, car ce n'est pas comme ça que FC va gagner des auditeurs (puisque la publicité faite sur le stand était : FC, c'est FI en moins bien, autant écouter Inter !!!, Ils ont bosser au marketing du RACCFC !). Même si ces mêmes extrémistes idiots ne veulent pas que FC gagnent des auditeurs (c'est bon de se sentir supérieur en se disant que l'on n'est qu'une poignée d'élus à entendre ce programme. Une sorte d'onanisme de l'oreille ?, ce serait alors la porte ouverte à quelque chose aussi horrible que la distraction (Aïeeee !) ou encore le divertissement (Ah, non !!!)...), il faut comprendre que plus FC aura d'auditeurs, plus FC pourra (re)prendre son indépendance. Il faut comprendre que cette chaine (et c'est normal) doit justifier quasiment tous les jours de son existence. Plus d'auditeurs serait donc évidemment un plus pour cette chaine.
Tout ça est écrit d'un trait, sous la colère de certains extrémistes idiots d'une gauche d'un autre temps. Ce n'est pas parce que l'on apprécie un journaliste du Figaro qu'on vote Chirac avec plaisir et délectation ! De même, ce n'est pas parce que l'on écoute Inter que l'on fait parti de la masse qui regarde la "bigdill". Je trouve que pas mal de gens du RACCFC sont obtus et manque cruellement de curiosité. En ce cas, c'est normal que FC ne vous plaise pas...

 
lionel

02/08/2003
13:40
re : le RACCFC au festival d'Avignon 2003

Miip, la violence de votre reaction est interessante mais pas forcement convaincante sur FC.

En particulier vos idees sur "l'elitisme" de FC, sur son nombre "restreint" d'auditeurs, sous-entendent que l'audience maximale est un but en soi. Il faut pourtant bien s'incliner devant les faits d'audience, par :

1/ emission sur la physique nucleaire = 10.000 auditeurs
2/ film porno = 10.000.000 de spectateurs

L'humanité est comme ca, on n'y peut pas grand chose. Est-ce une raison pour renoncer à 1/ et privilegier 2/?

FC doit rester une radio où 1/ est possible, c'est à dire un truc de haut niveau disponible gratuitement à tous. Rappelons-nous que sur le budget de radio-france FC prend seulement 13 millions d'Euros c'est à dire 0.50 par contribuable (les chiffres exacts sont qq part sur le site RF).

Pour rester sur l'exemple 1, la politique actuelle de FC semble plutot de remplacer 1 par une emission de physique distrayante dans l'espoir de monter l'audimat à 100.000. Et en profiter pour faire la promo des publications des copains de l'edition genre "le nucleaire expliquee à ma fille".

Sur un autre fil il a été dit que la critique sur FC a été remplacé par la prescription. Tant mieux si ca vous convient, mais je considere que là FC me prive d'un service qui existait auparavant.

Et pour conclure vous avez une image tout à fait caricaturale des auditeurs de FC qui à ma connaissance ne se sentent certainement pas une elite tant ils sont nombreux à etre au SMIC!

 
Miip

04/08/2003
01:38
re : le RACCFC au festival d'Avignon 2003

Je pense que l'on s'est manisfestement mal compris. Disons que la violence de mes propos étaient dûe à la fabuleuse bêtise des gens du RACCmachinchose que j'ai rencontrés à Avignon. Je sais bien que la vision de l'auditeur de FC que j'ai donné plus haut est caricaturale, mais enfin, c'est exactement le genre de personnes que j'ai rencontré à Avignon ; et surtout le genre de personnes que les non-auditeurs ont pu entendre et (disons-le honnêtement...) subir. Comment voulez-vous qu'ils aient, après cette douleureuse expérience (je vous assure que c'était vraiment insupportable) la moindre envie d'essayer de confronter ses oreilles au son de FC.
En ce qui concerne le nombre d'auditeurs, je suis d'accord avec vous. La suprématie numérique de réception n'est pas forcément équivalente avec la qualité de l'émission. Mais il n'empêche que si FC pouvait toucher un peu plus d'auditeurs, FC aurait surement plus de moyens qu'il n'en a aujourd'hui. Sans se trahir, se travestir, FC peut essayer de s'ouvrir un peu.
Je suis un fervent auditeur de Culture, même si je ne m'empêche pas d'aller voir ailleurs. Certaines émissions étant pour moi un vrai calvaire. Exemple : "Métropolitains", le mercredi matin. Cette émission est litéralement incompréhensible pour le quidam que je suis. Et pourtant, curieux et attentif, j'ai fait des études supérieures et ne pense pas être parmi les plus idiots du pays. Mais, puisque je n'ai pas fait des études d'architecture, je ne comprends vraiment rien. Résultat : je zappe, aussitôt Jean-Louis Ezine terminé ! Si FC faisait un effort pour obtenir de certains de ses producteurs qu'ils rappellent les principes fondamentaux des spécialités dont il est question dans leurs émissions. C'est sur ce point-là, je trouve que FC doit "s'ouvrir". Si F. Chaslain ne prenait pas les auditeurs pour des étudiants en archi, je suis sûr que son émission ferait parti de mes préférées, comme celle de Julie Clarini (texte intégral) ou P. Casanova.
Je sais que c'est en tirant vers le haut que l'on fait progresser toutes les tranches (qu'elles soient culturelles, sociales ou autres...), il faut faire attention à l'élitisme. La frontière est mince.
Suis-je plus clair là ?
 
edmond

04/08/2003
12:56
re : le RACCFC au festival d'Avignon 2003

Réponse à miip :
Peut-être êtes vous un des trois provocateurs qui, en ordre dispersé, au long de cette semaine à Avignon, se sont présentés à notre stand. Téléguidés par qui ? Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour le deviner.
Néanmoins, pour aller sur votre terrain, vous qui êtes si prompt à dénoncer le faible ratio national des auditeurs de F.C. (1%), afin de justifier les politiques calées sur la recherche d’audimat qui en augmenteraient le nombre, vous conviendrez que trois provocateurs en une semaine, comparé avec plusieurs milliers de signatures cette même semaine à Avignon pour le retour à la qualité sur F.C., aboutit là à un ratio de 0,1% de provocateurs par rapport aux signataires. Le rapport est donc accablant. Comme dit le vieil adage, « il n’y a pas de fumée sans feu » : personne n’a forcé les auditeurs mécontents des changements de 97-99 à signer la pétition…
Sans rentrer dans des polémiques stériles et dispendieuses en énergie sur des considérations subsidiaires que vous abordez, je reviendrai quand même sur les arguments que vous prêtez au RACCFC [« Non à Laure Adler à France Culture, elle est méchante et nous on en veut pas !!!! » ou bien « FC, c'est FI en moins bien, autant écouter Inter !!! »]. Ceux-ci me paraissant particulièrement réducteurs et caricaturaux, je me permes de joindre ci-dessous, afin de mieux vous renseigner, une présentation du RACCFC, parue dans l’excellente revue « L’Evadé » de mai-juin 2003 (disponible dans les bons kiosques ou sinon www.l-evade.net) [A noter que cette revue ouvrira dorénavant ses colonnes au RACCFC tous les deux mois, sur une page entière, pour éclairer un point particulier de la casse de FC ; l’article du numéro de juillet-août 2003 est intitulé « La liquidation du Bureau de de Lecture »], et qui reprend les raisons de la création, il ya trois ans et demi, (et de la persistance) de l’association, ainsi que de sa présence entre autres au festival d’Avignon (où elle était déjà présente l’an dernier) :

L’Evadé : Le RACCFC (Rassemblement des Auditeurs Contre la Casse de France Culture) a été créé il y a trois ans. Quel a été le contexte de création de l’association ?

RACCFC : France Culture, radio de Service Public est née après la Libération et appartient au faisceau de mesures républicaines et progressistes qui ont été prises après la guerre. Elle était un peu en cela fille de la Résistance.
Elle avait su garder, dans la qualité et l’intégrité de ses émissions, l’esprit d’université populaire qui avait présidé à sa création. Au milieu de la tourmente libérale libertaire qui après Mai 68 transforma l’espace culturel en vitrine promotionnelle du marché du désir (voir la conceptualisation du philosophe Michel Clouscard), France Culture restait une radio de qualité unique au monde.
En 1997 et 1999, sous gouvernement PS, des changements radicaux sont intervenus dans la grille de programmes de la chaîne : cent heures d’émissions hebdomadaires ont été supprimées sur les 168 que compte une semaine et remplacées par de nouvelles émissions qui ont suscité l’indignation unanime des auditeurs. La preuve absolue en est, que les 500 témoignages manuscrits d’auditeurs que nous avons recueillis sur ces changements de 97-99, sont tous négatifs. Le RACCF est donc né de cette indignation, pour drainer ces mécontentements et faire pression sur les pouvoirs publics pour le retour à la qualité sur France Culture.

L’Evadé : Mais pourquoi une telle indignation des auditeurs ?

RACCFC : Pour faire simple, dans ces changements, tous les poncifs libéraux libertaires sont au rendez-vous et toutes les valeurs républicaines y sont bafouées.
En effet, les nouvelles émissions relaient de manière caricaturale la doxa consensuelle du moment : jeunisme, actuocentrisme, doxocratisme, fragmentation des émissions en format magazine (zapping), idéologie du changement pour le changement (bougisme).
Par ailleurs, y sont bafoués le débat contradictoire remplacé par la promotion de « produits culturels », la notion de Service Public, dévoyée notamment par l’attribution massive aux heures de grande écoute de plages horaires à des organes de presse privés (Le Monde, Les Inrockuptibles, Le Figaro, Lire (Vivendi), etc…). Bafouée aussi la praxis d’hommes et de femmes dont le métier était la radio, qui ont été massivement écartés ou licenciés pour les remplacer par une galerie de mondains, très en vue dans les medias. Bafoués enfin : la création de fictions radiophoniques qui a diminué de moitié, les petits éditeurs d’ouvrages rares et de qualité de plus en plus occultés au profit de la promotion des grandes maisons d’édition, la transmission des savoirs désormais concurrencée par la promotion « d’événements culturels ». De plus, la critique interne est étouffée par la peur des brimades dans une maison où auparavant la courtoisie était de mise.
En fait, tout se passe comme si une volonté politique s’employait à effectuer en 3-4 ans sur France Culture ce qui s’est passé dans le reste de l’espace culturel, dans les 30-40 dernières années, pour remettre en quelque sorte à niveau cette radio, par rapport au nihilisme mercantile ambiant.

L’Evadé : Quel est le bilan de votre action ?

RACCFC : Il faut d’abord dire que la grande presse, totalement inféodée à la chaîne, ne serait-ce que par les tranches horaires qui lui ont été affermées, est restée absolument sourde au désarroi unanime du million d’auditeurs. Ce recours à la presse nous étant barré, nous participons donc avec notre banderole et nos tracts, questionnaires et pétitions à toutes les manifestations culturelles, syndicales, citoyennes, politiques que l’on peut trouver (Festival d’Avignon, 1er Mai, Rassemblement de Millau, Fête de l’Humanité, etc.). Nous avons aussi eu des échanges de courriers avec les pouvoirs publics (CSA, Ministère de la Culture), des centaines de témoignages manuscrits et de pétitions d’auditeurs à l’appui. Notre bulletin paraît deux fois par an.
Nous sommes par ailleurs en relation avec d’autres associations qui, dans d’autres domaines culturels, luttent contre des phénomènes analogues :
- « Patrimoine et Résistance », contre la fermeture du Musée de l’Homme et la dispersion implicite de ses collections dans le privé via la loi Tasca (2001).
- l’ACRIMED (Action CRItique MEDia), contre l’asservissement de la presse et des media audiovisuels à des logiques de désinformation et d’autocensure au service d’intérêts financiers.
- « Sauvez les Lettres », contre la dégradation de la transmission des savoirs à l’Ecole et le démantèlement de cette dernière.
- Le manifeste « La transmission de la culture constitue-t-elle un délit d’initié ? » de Charles Alunni de l’Ecole Normale Supérieure.
Quant à notre but, il est loin d’être atteint. Néanmoins, beaucoup de producteurs de France Culture, otages de cette politique de la Direction, sont d’avis que si des émissions de qualité demeurent encore sur la chaîne, c’est grâce aux actions de résistance, dans lesquelles le RACCFC prend une part non négligeable. Nous persévérons donc, car nous pensons qu’il n’y a aucune raison qu’un tel outil républicain soit sacrifié aux intérêts mercantiles, mondains et idéologiques au mépris total des citoyens.

Coordonnées : RACCFC chez Antoine Lubrina ; Apt 3-5, 4 rue Jacques Decour, 91700 Fleury-Mérogis ; Tel/Fax :01.60.16.51.38 ;
mail : diotime@aol.com;
www.defensedefranceculture.fr.fm.
Réunion d’accueil : tous les premiers lundis du mois à 19h30, au Café « Le Sorbon » au 1er étage, 60 rue des Ecoles à Paris, M° Cluny-Sorbonne.


 
miip

04/08/2003
13:33
re : le RACCFC au festival d'Avignon 2003

Décidément, nous ne nous comprenons pas. Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire. Je venais rendre compte d'un acceuil pour le moins minable que j'ai reçu à votre stand d'Avignon. Et pour répondre à vos insinuations peu agréables, je NE faisais PAS parti de ces 3 provocateurs (téléguidés par qui ? Mais peut-être simplement par eux-mêmes... pensez bien que certaines personnes sont capables de penser et d'avoir des opinions par eux-mêmes).
Ensuite, je ne suis pas en désaccord total avec vous. Mais je pense qu'il est possible pour FC de rendre certaines choses abordables, au moins en début de programme, de manière à ne pas exclure celui qui n'a pas une licence de chimie lors d'uné émission sur les valeurs du C14.
Ce n'est pas la peine de monter sur vos grands chevaux, Monsieur, je voulais juste vous faire part (vous m'avez l'air bien placé dans cette organisation) du manque certain de qualité communicationnelle des actifs présents à Avignon.

 
guydufau

11/08/2003
14:34
re : le RACCFC au festival d'Avignon 2003

A miip
Malgré tes réponses successives d'abord:"on ne s'est pas compris",puis"décidément on ne s'est pas compris",
tu oublis avoir dit d'abord:"les extrémistes idiots de la gauche d'un autre temps",puis"la fabuleuse bêtise des gens de RACCmachinchose". BrAvo,et tu t'étonnes .qu'on s'est mal compris
S'il te plait un peu de lucidité
 
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