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lionel

21/12/2004
18:08
Journalistes otages

Puisque cette prise d'otage se termine bien, c'est l'occasion de dire combien étaient déplacés tous les messages bidon de personnalités en ouverture de journal

Cette guerre a fait plus de 20000 morts. Il faudrait peut-être hiérarchiser un peu les infos


 
prof

21/12/2004
18:15
re : Journalistes otages

sujet traité de 18h à 18h14
 
dom

21/12/2004
19:13
re : Journalistes otages

dis moi Lionel tu m'as envoyé balader quan je parlais d'actualité il me semble,
 
lionel

21/12/2004
19:19
re : Journalistes otages

euh oui c'est vrai... (d'ailleurs souvent j'ai tort mais ce n'est pas interdit par la charte) mais là mon message parle bien de FC. Et contrairement à ce que dit prof, cette prise d'otage était encore le sujet du journal à 18h25!

Par ailleurs cette couche de moraline m'a d'autant plus agacé que j'etais déjà tres enervé par la moraline du regard d'albert jacquard qui précédait le journal (le sujet étantr : la violence c'est pas bô)


 
FrançoisViete

21/12/2004
20:05
re : Journalistes otages

Bonjour,

20000 morts ? Comment le savoir puisque les grands amis de la paix par le commerce n'ont jamais daigné donner un bilan -aussi imprécis soit-il- de leur action.On parle plus souvent de 100.000 morts uniquement en ce qui concerne les civils.
Tout ceci montre bien que -sous couvert d'universalisme- il y a deux sortes d'homme pour le WASP:lui et les autres...

François.
 
Louise

21/12/2004
21:38
re : Journalistes otages

Je pensais aux deux journalistes en pensant qu'à leur sortie, ils devraient encore remercier tout un tas de personnalités qui devaient se bousculer au portillon pour avoir l'honneur de dire ce message.
J'ai apprécié la sobriété de RFI, chaque jour, le journaliste au cours du journal du Moyen-Orient rappelait le sort des deux journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot et le sort de ces milliers d'Irakiens (bombardés par les navrantes démocraties)
 
laurent nadot

22/12/2004
07:17
On récolte ce qu'on a semé

- Puisqu'une fois de plus les médias nous parlent davantage d'eux-mêmes, plus que de ce qui se passe dans le monde
- puisqu'enfin ces deux hommes ont été libérés
- puisque le temps des explications n'est pas encore venu, et que la démagogie se donne libre cours notamment sur FC.

Je diffuse ici même le contenu d'un mail reçu début septembre, et qu'il valait mieux mettre entre parenthèses, surtout si cette affaire finissait mal pour le principal intéressé. Le contenu en est édifiant, hélas il tempère trop minimement les naiseries et bons sentiments. Il renvoie directement à la question de l'honnêteté de toute uneprofession, c'est à ce titre que je décide de lui donner un peu d'écho supplémentaire par DDFC.

Laurent

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On récolte souvent ce que l'on a semé

Mon camarade Malbrunot, l'ami des Arabes (info # 013108/4) [analyse]
Par Jérôme Coursade © Metula News Agency

Journaliste français, travaillant depuis vingt-huit ans en Israël, j'ai choisi d'envoyer ce papier à la Ména pour trois raisons : La première, c'est que j'ai longtemps fréquenté le journaliste otage Georges Malbrunot, notamment durant sa période jérusalémite, et qu'il ne m'est pas possible de laisser dire les torrents d'inepties encenseuses, que l'on entend ces jours à propos de ce camarade malheureux, en restant coi. La seconde, c'est que les médias pour lesquels je travaille d'ordinaire, pris à nouveau et jusqu'aux oreilles, dans la niaiserie de l'opinion unique, auraient sans aucun doute refusé cet article et la troisième, c'est que, de plus en plus, la Ména, pour un journaliste professionnel, est gage de confiance. Confiance en ce que la rédaction respectera mon texte, quel que soit son contenu d'ailleurs et certitude d'être lu par mes confrères et par un grand nombre de lecteurs intelligents.

Avant de vous dire ce que je veux vous dire, permettez-moi de souhaiter sincèrement la remise en liberté de nos deux collègues et de leur chauffeur syrien. Au-delà de la nécessité de mettre certaines choses douloureuses au point, Malbrunot est un excellent camarade, fort sympathique et plein de charme, qui doit absolument recouvrer la liberté.

Ceci dit, dans la plus grande cordialité et sincérité, je dois préciser que Georges et moi avons des perceptions tout à fait incompatibles du métier de journaliste. Pour ma part, je ne conçois de possible que l'approche neutre et en perpétuelle recherche d'objectivité quant à l'actualité que je couvre. Malbrunot ne correspond pas à cette définition ; il est un homme engagé, bourré de partis pris, d'empathies profondes et sincères autant que d'antipathies irréductibles. Il sert ce qu'il croit être juste, l'alimentant à l'auge des péripéties qu'offre la situation, bien plus qu'il ne relate des faits. Autant l'écrire tout de suite, je n'ai jamais considéré cet homme comme un collègue mais plutôt comme un activiste politique, se servant de médias consentants comme de haut-parleurs pour faire entendre ses idées.

J'en suis arrivé là de mes conclusions, le jour où, au consulat de France de Jérusalem, j'ai vu Georges s'en prendre vertement à l'officiel qui nous recevait, obligeant littéralement le pauvre homme récalcitrant à écouter ses conseils : "Pourquoi condamnait-on le terrorisme" questionnait-il à très haute voix, "pourquoi n'épousait-on pas complètement la position palestinienne ?" Malbrunot ajoutait : "Il faut faire pression sur l'Etat juif, sans se montrer compréhensifs, sans faire le moindre compromis. Il fallait. il fallait.", mon ami bégayait, emporté par ses passions, si bien qu'il ne put jamais finir cette phrase.

Le cadre est posé. Georges Malbrunot, qui travaillait alors pour Europe 1 en tant que correspondant dans la région - on était à la moitié des années quatre-vingt-dix - était un pro arabes extrémiste, au-delà de tout ce qui est journalistiquement concevable. Il était si anti-israélien, qu'il vivait comme si Israël n'existait pas. Il habitait le quartier de Cheikh Jarrah, dans la Jérusalem arabe et il avait établi ses quartiers généraux à l'hôtel American Colony. Malbrunot ne s'aventurait du côté juif qu'en cas d'absolue nécessité ou pour aller draguer de jeunes israéliennes. Cette occupation, qui le poussait même jusqu'à Tel Aviv, avait, je m'en souviens, quelque chose d'obsessif. Une fois, au Café Rimon, alors qu'il entreprenait une jeune et jolie avocate, je lui avais cassé volontairement ses effets, tant il me semblait que la jeune femme devait savoir à quel point extrême Georges détestait son pays, avant d'accepter de l'embrasser. Toute autre attitude de ma part m'aurait semblée contre-nature.
Ces jours, en constatant à la télévision les appels en faveur des journalistes français, je n'ai guère été ému de voir les représentants des organisations terroristes du Hamas, du Djihad et Yasser Arafat plaider pour leur liberté. Malbrunot était leur ami et leur familier, leur soutien et leur champion.

Lisant, ce matin dans le Figaro, sous la plume de Thierry Oberlé : "Lorsqu'il couvrait le conflit israélo-palestinien, Georges Malbrunot était installé à Jérusalem, comme la plupart de ses confrères en poste dans la région, mais il avait aussi un pied-à-terre à Gaza, cette prison à ciel ouvert où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens", je distingue mieux, dans cet excès suffoquant, l'émulation du camarade engagé que j'ai connu, que lorsque le même quotidien titre : "La passion d'informer".

A son arrivée à Jérusalem, Malbrunot n'était que stringer (rabatteur d'informations, pas reporter) pour Europe. Assez rapidement, il réussit à convaincre la rédaction de la radio périphérique de la "nécessité" de posséder un correspondant, lui, dans les territoires palestiniens. Il avait persuadé Europe, que son correspondant permanent d'alors, Yeshayahou Ben Porat, était par "trop israélien" et finalement, il prit en main toute la couverture du conflit. Dans ces conditions, on comprendra que lorsque j'ai entendu FR2 vanter "l'indépendance d'esprit" de Malbrunot, je n'ai pu m'empêcher de sourire. En vérité, ce camarade a amplement participé à introduire la pensée unique anti-israélienne et désinformatrice au sein d'Europe numéro un. Il a été, dans une large mesure, le pendant de David Daure, deux ans plutôt, directeur du bureau de l'AFP de Jérusalem, qui a largement contribué à créer le système anti-israélien ou anti-sioniste, ce qui revient strictement au même, au sein de l'agence de presse officielle de la France.

Ensuite, Malbrunot se mit à collectionner les correspondances pour d'autres médias tricolores. Il n'était pas que partial, encore était-il vénal. En 1995, nous couvrîmes en parallèle les négociations de Taba en vue de la signature de l'accord d'Oslo II. Tous les jours, Georges envoyait le même article à plusieurs employeurs, se contentant de changer, ici un mot, là >une formule. A peine ses papiers étaient-ils dispatchés, qu'il sortait un petit carnet, sur lequel il comptabilisait l'argent qui lui manquait encore pour s'acheter un appartement, chez lui, à Montaiguët-en-Forez, dans l'Allier. Nous ne faisions pas mystère de nos divergences éthiques et déontologiques ; pendant que nous bronzions au soleil de la mer Rouge, alors qu'il venait de ranger son calepin de comptes, je lui demandai : "Ca paie bien d'écrire d'une façon aussi partisane ?" "C'est très demandé", me répondit mon camarade, cynique, "non seulement ça rapporte mais ça me fait connaître". Aujourd'hui, George Malbrunot collabore régulièrement au Figaro, à Ouest-France, à RTL et au Point

Mais maintenant Georges est prisonnier de cette coalition terroriste arabe, qu'il a tant comprise et défendue. Et lorsque Amr Moussa, le Secrétaire général de la Ligue arabe, affirme : "les journalistes français sont aussi nos amis pour ce qu'ils écrivent sur les Arabes", cela pourrait qualifier directement l'engagement de mon confrère. Que se passe-t-il, l'Armée islamique d'Irak est-elle devenue folle de s'en prendre aux meilleurs ambassadeurs de sa cause ? Ou bien, serait-ce Malbrunot qui aurait plutôt mal lu la dimension universaliste de la guerre
menée par les terroristes de l'islam ? Pourtant, cette dimension apparaît clairement, dans la charte du Hamas, par exemple. La guerre des intégristes semble ne pas connaître, ni les frontières de l'Irak, ni celles de la Palestine. Un monde dans lequel les femmes n'iraient pas couvertes n'est pas un état du monde acceptable pour les salafistes. Abandonner à la France le droit de freiner l'islamisation du globe vaut certes plus cher que la vie d'un ami chrétien ; c'est, malencontreusement, en ces termes que les coupeurs de têtes posent leurs équations. Il s'agit alors, comme l'écrit El Pais, d'une situation dans laquelle nous serions tous otages de cette
volonté hégémoniste. De ce chantage menaçant le contenu de nos âmes.

Permettez-moi aussi de craindre les offres que la diplomatie chiraquienne est en train de faire aux terroristes. S'il est absolument nécessaire de tout faire pour libérer les otages, ce "tout" connaît cependant certaines limites au niveau d'un Etat européen. Souffrez, dans ces conditions, que je craigne - d'expérience - les Barnier, les de Villepin et leur patron
Jacques Chirac.

Pendant que la destinée de ce camarade, que j'ai si bien connu, traverse des heures dramatiques, chaque soir, en cherchant difficilement le sommeil, je le revois, lors d'une conférence à laquelle nous assistions ensemble, harceler le discoureur israélien de questions accusatrices, ne pas le lâcher, dans une attitude qui seyait à un activiste arabe et pas à un correspondant de média occidental. Dans mon rêve, le conférencier parlait précisément de la notion de globalité dans la révolution islamiste et Georges Malbrunot lui disait qu'il avait tort, l'invectivait presque.

L'essentiel, ça n'est plus d'avoir tort ou raison, c'est qu'avec Christian Chesnot, vous reveniez sains et saufs de ce voyage dans l'enfer islamique





 
Louise

22/12/2004
20:02
re : Journalistes otages

"Malbrunot est un excellent camarade, fort sympathique et plein de charme," propos de Jérôme Coursade qui ne conçoit, lui, que "l'approche neutre et en perpétuelle recherche d'objectivité quant à l'actualité qu[il] couvre."

On peut ajouter que Malbrunot ne sait pas choisir ses camarades.
Ce texte est ignoble !

 
laurent nadot

22/12/2004
21:16
hear no evil, see no evil, speak no evil ?

Tout d'abord, l'effort de neutralité ou d'objectivité est un impératif de la profession, qui s'applique aux informations mais non aux opinions affichées comme telles.

Ce texte est courageux car il assume une contradiction : celles des sentiments positifs éprouvés par Courtade, pour un collègue dont par ailleurs il désapprouve les pratiques professionnelles.

Ce texte est difficile à supporter car il dit que le héros, le martyr potentiel, était plutôt un faussaire et un arriviste, et un de ces hommes qui attisent les haines pour garnir leur compte en banque. Un homme qui exploite vos passions, comprenez-vous cela bon sang ?

Ce texte est inacceptable pour les humanistes piégés. Mais s'ils avaient lu la Ména en septembre, ils se seraient évité un réveil pénible.

Ce texte est hérétique, car son auteur dit que 2+2=4 quand tout le monde dit que 2+2=5.

Ce texte est choquant. Mais ce qui est ignoble c'est plutôt le tableau qu'il décrit. A tous ceux qui soutiennent les intifada, ce texte explique que les infos sont manipulées par des journalistes qui violent la déontologie et attisent les haines. Et les pauvres français qui se croient informés. Quelle dérision...

Ce texte nous informe sur le journalisme, en montrant un cas concret de manipulateur. Comment pourrez vous encore vous croire informés sur ce qui se passe là-bas ? La cohabitation pacifique entre juifs et palestiniens est là-bas une réalité quotidienne. Mais en France, pays où la bonne conscience s'achète à peu de frais en portant une banderole pour la défense des malheureux, on ne veut pas le savoir, car on a besoin qu'il existe des victimes, afin de continuer à jouer le même petit jeu.

laurent nadot
 
Le Figaro

22/12/2004
21:39
re : Journalistes otages

Malbrunot, l'humilité du journalisme de terrain
Pierre Prier
[22 décembre 2004]
Si Georges Malbrunot a fait l'actualité autour de sa personne, c'est bien malgré lui. La frime n'est pas son genre. Personne ne peut se vanter de l'avoir surpris vêtu d'un gilet plein de poches. On ne l'a jamais entendu clamer dans les hôtels des idées simples sur le destin du Proche-Orient. Il n'est pas fils d'archevêque. Sa carrière, il l'a construite avec son seul travail. Quand il débarque pour la première fois dans la région, c'est pour participer à un prix Hachette réservé aux jeunes journalistes. Il deviendra un professionnel réputé et assuré du seul respect qui compte, celui de ses pairs.

Le malaise de la communauté chrétienne palestinienne lui fournit son premier sujet. Et la première occasion de confronter les propagandes de tous bords avec la réalité forcément complexe.


A Jérusalem, où il collaborait régulièrement au Figaro, il était devenu une autorité sur le conflit. Quand la deuxième intifada a éclaté en septembre 2000, Georges était déjà installé depuis six ans et connaissait sur le bout des doigts les acteurs de ce nouveau déchirement. Vivant à Jérusalem-est, côté arabe, il était l'un des meilleurs spécialistes de la société palestinienne, tout en arpentant avec sagacité les coulisses israéliennes, de Jérusalem à Tel-Aviv. Ce séjour prolongé lui interdisait les certitudes. Et lui permettait en revanche de sourire au passage des innombrables «experts» attirés par les projecteurs.


Georges a l'indulgence des vrais sages, rien ne l'amuse plus que de se faire expliquer le Proche-Orient par un vantard qui vient de se faire refiler le dernier rapport secret «de source sûre» ou l'entrevue exclusive avec un brave chômeur palestinien qui, pour 200 dollars versés à un intermédiaire lui aussi nanti d'une famille à nourrir, est prêt à vous révéler son rôle caché de dirigeant suprême de la résistance contre Israël.


A Jérusalem, Georges était un atypique. Son ancienneté lui permettait de s'affranchir des usages. Il n'adhérait à aucune association, ne chassait jamais en bande, et semblait se rire de toutes les règles. Personne ne comprenait comment il arrivait à circuler dans une 205 hors d'âge dégageant une fumée noirâtre, oubliée de toutes les autorités et dont l'immatriculation française lui donnait le privilège d'entrer et de sortir de la bande de Gaza, interdite aux véhicules à plaques jaunes israéliennes. La malheureuse automobile termina sa vie sur le parking de la frontière israélo-jordanienne, où l'armée israélienne l'envoya à la casse, non à cause de son pedigree administratif incertain, mais parce qu'elle était persuadée d'avoir affaire à une épave. Cette aventure ne choquera que ceux qui lient qualité professionnelle et cylindrée du 4 x 4.


Ce dédain des apparences n'allait pas jusqu'aux vêtements. Georges a toujours observé la mise de bon aloi qui prévaut au sud de la Méditerranée, ce qui lui permettait de ne pas attirer l'attention et de se fondre dans les populations. Son expérience du terrain l'autorisait également à éviter les «fixeurs», ces guides interprètes palestiniens qui font partie du paysage, et dont 5% environ sont réellement fiables et introduits. Georges avait ses propres contacts. Il fréquentait des chefs de la police palestinienne, des «gunmen» islamistes, des soldats israéliens et des espions de diverses nationalités. Il les connaissait trop bien et il avait la tête trop solide pour se faire l'avocat de l'un ou de l'autre côté, selon une mode répandue. Son livre sur l'Intifada détaille sans complaisance les combines et les coups tordus qui forment la toile de fond de l'affrontement.


Le mot d'Albert Londres : «Je ne connais qu'une seule ligne, celle du chemin de fer», lui irait comme un gant s'il y avait encore des trains au Levant. Il ne s'est d'ailleurs jamais limité à la répétitive bisbille israélo-palestinienne, voyageant régulièrement en Jordanie, au Liban, en Iran ou aux quatre coins de l'Europe pour débusquer par exemple, l'ancien médecin de Saddam Hussein.

Le Georges Malbrunot que j'ai connu à Jérusalem-est, on l'aura compris, est un journaliste, un vrai. Il a su garder la tête froide là où beaucoup d'autres ont perdu la leur. Après la chute de Saddam, il a quitté en un jour son appartement de Jérusalem. «Maintenant, c'est à Bagdad que ça se passe», dit-il alors comme une évidence.

 
LN

22/12/2004
21:47
Le Figaro, symbole d'honnêteté sur DDFC

Je suis content de voir que le Figaro est appelé à la rescousse pour rétablir la vérité. DDFC est coincé entre la Ména et le FIgaro. Pour moi c'est assez de ce débat. Je diffuserai les deux textes ailleurs, avec les noms d'auteurs. Mais je reconnais que cette mini polémique en trois temps me facine. Où est la vérité ?

LN
 
Louise

22/12/2004
22:10
re : Journalistes otages

Le texte de ce monsieur Jérôme Coursade est ignoble, outre que son auteur est un faux-cul de première, la simple lecture permet de comprendre qu'il a été écrit pour dénigrer et diffamer.
Les attaques personnelles ne sont pas jamais des arguments.

En plus du figaro:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-391689,0.h tml
http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20041221.OBS4437.htm l
http://www.liberation.fr/page.php?Article=263364
 
dom

22/12/2004
22:22
re : Journalistes otages

http://www.libeco.net/ar040914.htm
je ne sais pas trop quoi penser, perplex d'autant que google fourmille d'info sur Jérôme Coursade ce n'es qu'un extrait, ce site.
 
Voir aussi

22/12/2004
22:26
re : Journalistes otages

http://www.m-r.fr/actualite.php?id=45
 
et encore

22/12/2004
22:38
re : Journalistes otages

Défense pro domo de Coursade.
http://kountras.magic.fr/index.php?publid=125&articleno= 13
 
la reine des belges

08/02/2005
08:17
on remet le couvert

Oh bon sang : voila qu'on nous refait le coup du spot quotidien juste avant le journal. Pour Florence Aubenas bien sur. Mais ils ont renouvelé la ficelle de commu : dans l'affaire précédente c'était un refrain toujours le même chanté chaque jour par une vedette différente (merci les stars). Cette fois on a un petit mot personnalisé (merci les stars) suivie d'un refrain à la con seriné par une voix de pubbeux. Donc aujourd'hui d'abord Marie Desplechins. Et juste après en conclusion l'horreur absolue la voix de bande-annonce, ou de pub de bagnole si on veut, qui cloture le spot. Comme si pour se laisser accrocher au sujet, on avait besoin d'un timbre de pigiste de pub qui se la joue orgasme vocal. Pffff c'est de pire en pire ils nous prennent pour qui ?

Tiens en parlant de voix à la con en revoila deux en moins de 10 secondes l'horloge parlante Nick de Moor qui ponctue un reportage et rend la parole à Hervé Gardette ça commence à faire beaucoup déjà qu'il a fallu se farcir les clichés troisième république de l'invité des matins Robert Castel puis la voix orgasmique imposée par des proxénètes de l'humanitaire ça suffit pour ce matin je coupe

La reine des belges
 
La reine des belges

10/02/2005
11:04
Slogans

"Ils sont partis pour vous. Ils reviendront grâce à vous"

C'est la formule qu'on entend chaque matin juste avant le journal, soit en cloture de la séquence de soutien à Florence Aubenas

Questions pratiques :
- D'où vient ce slogan ?
- Quelle agence l'a vendu à quel décideur ?
- L'avez-vous entendu sur d'autres chaines, ou est-ce une exclu Radio-France ou même France Culture ?

Questions de sens :
- Quelle signification peut-on y trouver, autre que magique ?
- Est-ce une forme de prière "pensons très fort à elle mes frères et elle nous reviendra" ??
- Ou bien est-ce juste un cas supplémentaire de tartufferie compassionnelle ?
- Ou encore "ils reviendront grâce à vous" : est-ce une allusion au prix de la rançon que versera l'état ?

LN
 
Comme-ça-en-p

10/02/2005
14:39
re : Journalistes otages

Edui plenel, http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3208,36-396468,0.h tml

"La veille de sa disparition, en Irak, le 5 janvier, la journaliste Florence Aubenas avait laissé, de son hôtel de Bagdad, ce message à l'un de ses amis parisiens, le metteur en scène Jérôme Deschamps : "Tout va bien. Ce soir, j'ai gagné le tournoi de crapette. Demain, je fais les soldes.""

Sympa la vie à bagdad : crapette le soir, soldes le lendemain matin, et on griffonne un petit article à faxer dans l'après-midi avant l'apéro... Je suis pas sûr que ça soit l'emploi du temps typique du bagdadi, mais ça montre qu'avec un peu de fric on peut vivre partout comme à paris, y compris dans un pays en guerre et dans une ville où c'est pas mal la merde pour vivre décemment. Enfin quand on est irakien.
 
Nazdeb

10/02/2005
14:50
re : Journalistes otages

Vous devriez relire l'article, peut-être n'avez-vous pas compris que ce mot de la journaliste était purement de l'ironie, de la moquerie ; elle montrait par l'humour à quelqu'un qui la connaissait qu'elle se portait bien malgré un quotidien peu rigolo.



 
Comme-ça-en-p

10/02/2005
14:52
re : Journalistes otages

Bon et puis les autres journalistes manquants, on les voit pas à la télé, ni à la radio ....

http://www.fred-nerac.info/
http://www.guyandrekieffer.org/accueil/index.php

non : le premier fait partie d'une chaine de télévision anglaise (ITN). Donc c pas un média français, et les médias français en parlent peu (pour pas dire plus du tout).

le deuxième, c'est un journaliste indépendant. alors là, bon finalement aucun média n'est vraiment concerné ...


 
Comme-ça-en-p

10/02/2005
15:04
re : Journalistes otages

Oui, si c'est ça c'est précisément un humour de salle de garde.

C'est pour prendre de la distance ? Mais l'ironie peut dans ces conditions amener au cynisme.

Moi je pense que ça n'est pas vraiment de l'humour. Des reporters, comme certains expats, ne font pas une croix sur un certain confort. Et je ne parle pas des journalistes parqués dans des hotels.
 
lionel

11/02/2005
00:08
re : Journalistes otages

Maintenant on voit le portrait des 2 disparus sur des affiches 4 x 3 dans le metro parisien. Ca provoque un certain malaise cette creation d'icônes médiatiques, coincée entre la pub U2 (4 rockers qui font la gueule) et la pub pour les soutif C&A

Drôle de monde.


 
Agnès

14/02/2005
15:25
re : Journalistes otages

A comme ça en p...
Je ne vois pas comment on peut comprendre le message de F.Aubenas autrement que comme un sourire et un clin d'oeil!!!
Au demeurant,elle n'est pas responsable de la façon dont ses collègues organisent son souvenir! Qu'ils aient tort d'oublier des confrères, c'est un fait, mais ça ne justifie pas l'agreesivité dont vous faites preuve à son égard.
 
LRDB

14/02/2005
16:34
eh oui

Même réaction. Ca me semble assez évident que la crapette et les soldes ne peuvent être que du second degré. Peut-être même clin d'oeil assez personnalisé : Jérôme Deschamps est un satiriste de la banalité quotidienne, non ? Pourquoi juger un tel courrier au premier degré et hors-contexte ?
 
Laurent Nadot

12/03/2005
08:42
bétise collective

Le Premier Pouvoir du 12 Mars :

L'invité signale que le battage des medias français a bloqué leur libération. Malbrunot lui-même a raconté que les ravisseurs, ayant le sentiment de détenir qulqu'un d'important, lui a dit "puisque vous êtes importants nous allons vous utiliser".

Nos medias marchent sur la tête.
Nos politiques aussi.

LN
 
paul

12/03/2005
11:16
re : Journalistes otages

Moi je n'ai rien à dire sur Malb.. La seule chose qui m'a frappé c'est la promptitude et l'acharnement avec lesquels il a transmis le message de monsieur Barnier contre Julia à peine sorti de la carlingue . Il est impensable que ce journaliste ait eu assez de sources différentes pour juger de l'action du député pour prendre ce ton méchant et prétentieux.
fermez le ban
pk
 
Agnès

12/06/2005
11:19
Bonne nouvelle

Je me réjouis d'apprendre (sur France Musique) que Florence Aubenas, cette jeune femme au visage ouvert et au travail généreux, est enfin libérée, avec son guide, après une détention de 5 mois, et qu'elle est en route pour la France. Bienvenue à elle, et courage!

 
CA

12/06/2005
19:20
Overdose en vue

"Florence et Hussein ont été libérés".

"France Culture réaménage sa programmation" annonce Madeleine Moukabamano, juste après le journal de ce soir, en guise d'ouverture de son émission. M. M. bouscule son émission, invite ad hoc un plateau de spécialistes, Guy Hermet, Rony Brauman, Frédéric Encel, qui viennent commenter à chaud la nouvelle (mais ils sont tous disponibles, ces experts ? ). Je n'ai pas la télé, mais j'ai l'impression qu'on n'y procède pas différemment. Et pourtant, qui pourrait ne pas se réjouir de la libération de ces deux personnes ? Mais quand est-ce qu'on en finira de ce système de commentaire de l'actu ? Laure Adler nous avait vanté l'an dernier les mérites du tout actu, mais on ne pensait pas que cela voulait dire coller à l'événement, à la minute près, au point de changer à vue toute une programmation (à moins que dans l'éventualité d'une libération prochaine, les invités aient déjà été contactés, ce qui est probable). Comment penser, sinon, que l'on puisse produire des réactions et des analyses à chaud avec un minimum de réflexion ? Évidemment, la chaîne s'est déjà tellement associée à toutes les manifestations de soutien, qu'elle ne pouvait pas faire moins que de bondir sur la nouvelle. Forcément, on va tourner en rond, épuiser les arguments, se répéter. Demain, on aura une spéciale Demorand, une spéciale Voinchet, une autre Lebrun et ainsi de suite. On bavardera sur tout et rien, sans rien savoir des circonstances précises de la libération, comme à présent. Ad nauseam. Et c'ets cela qui est censé fournir un meilleur décryptage du monde ?

Mais qui a dit que c'était la mission de FC de coller à l'événement ?

Mais qu'est devenue France Culture ?? Une chaîne de commentaire politique ??

Christine



 
CA

12/06/2005
19:43
NRV

Bon,apparemment, c'est ce qui était prévu, comme émission. Me suis peut-être énervée un peu vite. M'enfin, on ne perd rien pour attendre...
C
 
A

12/06/2005
23:38
re : Journalistes otages

En tout cas, à la télé, dans le genre dégoulinant, c'était difficile de faire mieux...

 
CA

13/06/2005
07:47
re : Journalistes otages

Nicolas Demorand : "On va revenir * évidemment * sur la libération de Florence Aubenas" ... Édition spéciale des Matins, bien entendu. "Évidemment" redit JL Crimon...

Mais, **nuance** : on a va donner des "*** clefs d'intelligibilité****, dixit Demorand, pour comprendre cet événement. Ah oui, la voilà donc, la différence France Culture, les "clefs d'intelligibilité"... Ça vous élève le niveau tout de suite. "Modestement et prudemment", ajoute quand même Demorand. Mais aussi : "on ne sait rien", on n'a pas d'informations... Et l'affaire est anecdotique partout ailleurs.

Et ça continue "Nous allons bousculer nos programmes". Que vous disais-je ? Il y aura Lebrun et tout le monde sur le pont. Même Olivier Pastré s'y met.

C
 
Henry Faÿ

13/06/2005
07:50
sur quelle chaîne se réfugier?


et même Thierry Garcin qui se prévaut d'échapper à ce genre d'emballement.

 
pat

13/06/2005
08:00
Journée spéciale ignorance

La journée spéciale libération des otages a débuté. Au programme, les Matins, Voinchet et Lebrun.

Premier leitmotiv : "on ne sait rien mais on en saura plus dans quelques jours".

C'est donc une journée spéciale ignorance.

C'est sans doute la forme de sous culture émotionnelle qui convient à Madame Adler et à sa petite cour de mondains

C'est la forme de sous culture qui enchante XYZXYZXYZ
 
Yann

13/06/2005
14:50
Demor'of the same

Ciel, quel don de triple vue, alors, qui donc pouvait prévoir ça?...
Un tel martelage ne peut créer qu'une chose en tout cas, une chose que cette histoire qui finit bien n'a pas besoin, c'est du cynisme à grande échelle. La famille journalistique (c'est grand repas aujourd'hui) a t'elle autant besoin d'une Jeanne d'Arc et d'une rédemption?? Le mot de "sainte" a beaucoup circulé chez le Voinche tout à l'heure. Soupiiiiiiiiir.

Yann

 
Louise

15/06/2005
12:56
re : Journalistes otages

Je ne sais pas si les journaux de France-Culture ont retransmis la question posée par France-Culture lors de la conférence de presse de Florence Aubenas hier ?

FC -Je voulais vous dire merci, merci pour tous ceux et toutes celles qui ont pensé à vous tout le temps, nous sommes très nombreux en France et à l’étranger à penser à vous tout le temps, à avoir comme une pierre dans le cœur, vous nous avez élevé moralement, intellectullement, professionnellement. Vous avez crée de la solidarité de l’égalité entre nous, vous avez été cherché au plus profond de nous-même ce qu’il y a de mieux, on connaît votre manière...
LE meneur des débats -Une question (…), une question quand même
Florence Aubenas- Non, moi je trouvais vachement bien ce qu’elle disait.
F-C -J’arrive à la question…
Florence Aubenas- Non non, continuez, ne vous embêtez pas.
F-C- …mais ça va mieux en le disant parce que je ne suis pas la seule à le penser, on connaît votre manière de faire du journalisme et de penser l’événement. Vous nous avez transformés, Est-ce que vous pensez que , vous, vous êtes transformée. Il est peut-être un peu tôt pour poser la question.

[début du dernier quart sur la vidéo de TV 5 à partir du site de Libération]

Question annexe: Quelle personne fut envoyée à cette conférence pour poser cette question ?

 
Louise

15/06/2005
13:09
re : Journalistes otages

http://www.liberation.fr/page.php?Article=304145

Libé fait un résumé de la question de F-C

"On connaît votre manière de faire du journalisme et de penser l'événement, vous nous avez transformés. Est-ce que vous pensez que vous, vous êtes transformée ?"

Tout de même, et le lyrisme ?


 
vile toque

15/06/2005
13:18
Version lucide (et cynique je l'avoue)

En somme,

- Libération a envoyé 2 guignols dans le guépier

- Le contribuable français a craché 15 millions de dollars pour les libérer

- Les chapitres Sainte Véronique et Sainte Laure seront enrichis dans la dernière édition de la Légende dorée de Jacques de Voragines
 
Yann

15/06/2005
13:43
Saint Sigmund, ora pro nobis

Oui, c'est bien ça, c'est un besoin de rédemption. O pôvre, on nage dans la psychanalyse, en plus de l'autre folle.
C'est vraiment un scandale.

Yann
 
w

15/06/2005
16:32
Clefs de décryptionnage

Comment appelait ça Castrita, déjà ?
'Scusez, je me rince encore de la guimauve
post-(Libération)2 qui a envahit FC hier jusqu'au soir.
Ah oui : clefs d'intelligibilité = décryptage (de l'actualité).
Et c'est sponsorisé par Guiguoz qui fournit même la cuiller.

Zaza la Vandale

 
w

15/06/2005
16:36
Raaaah !

Pardon : qui a envahi.
 
Nazdeb

16/06/2005
16:22
re : Journalistes otages

J’ai l’impression que Florence Aubenas a subi une récupération dans le fond assez choquante de la part des journalistes. Ils semblent s’être appropriés son expérience pour autocélébrer leur rôle et leur image, et pour draper dans l’habit de la victime le prestige qu’on leur a largement contesté à l’occasion du traitement médiatique du référendum de mai, comme Paoli sur Inter. F. Aubenas incarne toutefois tout ce dont les journalistes en vue du monde médiatique sont la négation : esprit de cour, collusion idéologique, complaisance etc. Je ne serais pas surpris que d’ici quelques semaines ou mois, un peu écoeurée de ce qu'on lui aura fait vivre à son retour, elle n’en vienne à exprimer une critique rétrospective, ue mise au point...



 
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