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Murièle Berha

26/10/2003
16:21
« L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Explication de texte ou décorticage d’une nouvelle boursouflure de Jean-Louis BOURLANGES, qui dans les brèves de l’« L’Esprit public » me fait penser à la fable de La Fontaine, où la grenouille veut se faire plus grosse que le bœuf.

C’est à raccrocher à la thématique du « à qui se fier » et de la réponse par la connaissance, quoiqu’en l’occurrence on puisse penser que le mot ne soit bien trop élevé et qu’il ne s’agit que d’information ; on peut en outre estimer que le jeu n’en vaut pas la chandelle, pas le temps consacré ou perdu à détenir l’information, qui permet d’apprécier la vacuité ou le mensonge des politiques et parlementaires; mais conclure en ce sens signifie aussi se déconnecter, se retirer de la société, car ces gens qui mentent ou ne parlent que pour dire quelque chose, sans se soucier des tenants et aboutissants, et dont je peux donc me dire qu’il est inutile de perdre son temps à rectifier leurs mensonges, démagogie ou insuffisances, ces gens nous représentent dans le système politique actuel, ils parlent pour nous.


A la fin de l’« L’Esprit public » donc (26/10), Jean-Louis BOURLANGES, député européen centriste et prof. à Siences-Po( nous dit-on depuis quelque temps), a évoqué le projet de loi déposé par G.FINI pour donner le droit de vote aux émigrés aux élections locales et il s’est émerveillé en trouvant :

« tout à fait fascinant qu’un homme qui est situé - non pas dans l’extrêmisme, loin de là c’est Mr Bossi qui a le monopole de l’extrêmisme en Italie – mais qui est situé dans la frange conservatrice profonde fasse cela, et qui plus est Mr D’Alema, qui avait lui-même déposé un projet de loi de même nature, a estimé qu’on pouvait fusionner ces projets de loi, eh bien un pays dans lequel des sensibilités aussi différentes proposent des choses aussi novatrices et sont prêts à les faire fonctionner ensemble, mérite un peu plus je crois que le mépris général dans lequel les Français tiennent la classe politique italienne et ses mœurs »

et à juste titre ! sans que cela efface les médiocrités de la nôtre.

Pour FINI et quelles qu'aient été les motivations de ce changement, il a incontestablement évolué, mais il n’y a encore que 4/5 ans, il disait Mussolini un des plus grands, voire le plus grand homme d’Etat de son temps (ou siècle), d’où la réputation que Bourlanges prétend gommer sans explication, explication d’autant plus nécessaire que le parti de Fini est loin de le suivre en bloc et que beaucoup ont protesté contre le dit projet.

Pour les mérites de Fini et "les sensibilités aussi différentes prêtes à faire fonctionner ensemble des choses aussi novatrices", il suffit de rappeler que Fini et son parti n’avait pas suivi le projet de D’ALEMA il y a seulement 2/3 ans, avant le gouvernement Berlusconi.

Pour le monopole de l’extrêmisme en Italie qu’aurait la
« Ligue du Nord » de Bossi :

Le président de l’union des musulmans en Italie, qui participait à une émission télévisée en Vénétie après le jugement favorable rendu par le tribunal de L’Aquila sur sa demande de suppression de crucifix dans l’école fréquentée par ses enfants ( ni Allah, ni Christ, la laicité, l’Eglise hurle au scandale, à l’offense, et bien plus fot que Fce-Cult ne l’a dit ), a été agressé par une équipe de brutes de « Forza Nuova », extrême–droite toujours officiellement fasciste, qui a pu s’introduire par un « stratagème » (sic ! dans "La Repubblica" hier) dans le studio de télévision ; le fait s’est produit juste avant le début de l’émission qui a quand même eu lieu, avec une visible blessure de l’agressé sur l’arcade sourcillière

Sur la considération que nous devrions avoir pour FINI, son projet, sa différence avec la Ligue de Bossi et la classe politique italienne, Bourlanges omet lamentablement de voir :
1) les intérêts électoraux de la majorité dont Fini est partie (les dernières élections administratives, donc locales, ont marqué un recul de la majorité berluconienne
2) les concurrences à l’intérieur de la dite majorité et la partie que Fini, vice-président du Conseil, joue et voudrait jouer ; voici sur ce point de quoi illustrer le peu de fiabilité de ce Bourlanges ; l’épisode auquel il est fait allusion au début est une des multiples contradictions de Berlusconi sans rapport avec notre sujet :

« L’épisode est révélateur. Il aide à comprendre ce qu’est le climat à l’intérieur de la Maison de la liberté ( parti de Berlusconi). On aperçoit une formidable tension qui explosera - en janvier, au terme du fatidique semestre européen - sous une forme que personne ne sait bien prévoir. [..] La recherche de visibilité (et d’une nouvelle identité) de la part de Gianfranco FINI est légitime et implique une stratégie : réduire aux termes minimaux l’espace de la Ligue »

Et je ne cite pas là " L’Unità " ni même "La Repubblica", mais le directeur du "Corriere della Sera", Stefano Folli aujourd’hui-même.

Folli, depuis des années éditorialiste au "Corriere della Sera", a été poussé à sa direction il y a quelques mois par pression berlusconienne, le précédent ayant été jugé trop critique ; rien de bien méchant pourtant, ex : critique et opposé à la guerre en Irak avant, mais la soutenant une fois déclarée en même temps que l’appui de Berlusconi à Bush.

Et comment ne pas être critique face aux lois scélérates, que le gouvernement Berlusconi a fait voter d’urgence par Son parlement ?! que Bourlanges prétende nous faire oublier cela est invraisemblable ! il aura pourtant encore à se frotter au refus du mandat d’arrestation européen par l’Italie, dont le ministre de la Justice est membre de la Ligue du Nord de Bossi, et qui continue de s’y dire opposé.

Autre projet de loi scélérate en ce moment très avancé : une nouvelle légalisation des innombrables constructions abusives ( = sans permis de construire, et souvent même sur l’espace public) contre versement d’une somme dérisoire en regard des équipements que le collectivité devra assurer à ces clandestins dés lors qu’ils seront devenus réguliers (et voir le gain en capital par ces fraudeurs, qui voteront pour qui ? !), mais qui pour l’heure renflouera les caisses vides de l’Etat, honteux expédient de courte vue ( quoique
...voir la clientèle électorale) du ministre des finances Tremonti.

Depuis l’annonce de ce projet, en plus du stock existant, les chantiers abusifs explosent dans tous les coins d’Italie, des articles d’enquête remarquables sont publiés dans le "Corriere" (signés Gian Antonio Stella) qui décrivent une réalité hallucinante, dont aucun d’entre nous ne peut avoir la moindre idée, le centième de ce qui se passe en Italie est impensable en France, où l’administration vous tombe sur le dos pour un volet dont la couleur ne correspond pas exactement au nuancier déposé à la Mairie sur le plan de sauvegarde lambda ..

Une réaction quand même, pour une fois des intellectuels se sont manifestés après un appel remarquable de l’architecte Gae AULENTI dans "La Repubblica", l’association fondée par Umberto ECO ( le nom m’échappe, peut-être Liberté et justice) a quand même lancé une pétition contre le projet de loi, mais il n’est pas retiré ; du point de vue urbain, paysagistique et environnemental, c’est un désatre et qui n’est pas premier, il y en a eu d’autres .
Pour mémoire, la précédente régularisation avait eu lieu en 1994, sous le premier gouvernement Berlusconi.

Sacrement bonne radio que Fce-Cult, l’émission « L’Esprit public » et l’information diffusée sur l’Italie ; et l’on retrouve l’interrogation du départ : pourquoi cette information serait-elle moins fausse et partiale pour d’autres pays ou sujets ?
Il faudrait toujours protester, ici auprès de la chaine, là auprès des journaux, mais c’est matériellement impossible ; pourtant, sans ce frein de la protestation, il n’y a aucune raison pour que cette comédie ne devienne de plus en plus dérisoire et dérision de nous.

Murièle Berhault



 
Murièle Berha

26/10/2003
16:26
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

pour qui voudrait l'original du passage du "Corriere della Sera" cité ci-dessus ( oubli de copiage...):

« L’episodio è rivelatore. Aiuta a capire quale sia il clima all’interno della Casa delle Libertà. Si avverte una formidabile tensione che esploderà - in gennaio, al termine del fatidico semestre europeo - in forme che nessuno sa bene prevedere. [..] La ricerca di visibilità (e di una nuova identità) da parte di Gianfranco FINI è legittima e implica una strategia : ridurre ai minimi termini lo spazio della Lega. »
("Corriere della Sera", art titré : « Verso il bivio di gennaio », Stefano Folli, 26/10/03 )



 
Henry Faÿ

26/10/2003
21:27
Ne tirez pas sur Jean-Louis Bourlanges

Tous ces développements sur l'Italie sont intéressants, mais ne tirez pas sur Jean-Louis Bourlanges, que soit dit en passant j'estime beaucoup en particulier en raison de sa flamme proeuropéenne et sa bonne connaissance de cette question qu'est la construction européenne et puis il parle bien et puis il est loin d'être un imbécile.
"Il n'a pas dit que, il n'a pas dit que, il n'a pas dit que..." Mais c'est vous Murièle qui précisez qu'il est intervenu en fin d'émission dans la séquences des brêves donc qu'il n'avait pas beaucoup plus que quelques dizaines de secondes pour s'exprimer.
Dans ce climat irrespirable antiétrangers antimmigrés qui sévit à l'heure actuelle, c'est quand même intéressant d'apprendre qu'en Italie, il y en a qui sont à droite de l'échiquier politique et qui demandent que soit accordé le droit de vote aux émigrés, quelle que soient leurs plus ou moins bonnes raisons et c'est bien que Jean-louis Bourlanges nous le fasse savoir en approuvant au passage la mesure.
A part ça, elle n'était pas terrible, l'émission l'esprit public de ce jour. Que des choses connues. Les élections en Suisse, des considération plutôt banales sur le populisme, ce que vous croyez qu'est et ce que n'est pas le populisme, la dissertation était un peu laborieuse; Il paraît que Chirac est bourré de contradictions, qu'il fait le grand écart entre ce qu'il dit et ce qu'il fait vraiment, ce n'est pas nouveau. Il paraît que Jean-Louis Borloo se débrouille très bien dans sa ville, qu'il a une politique culturelle très active, bon, notons le. Ils ont aussi parlé de l'Irak, je crois mais ce qu'ils en ont dit ne m'a pas beaucoup frappé.
Henry

 
lionel

26/10/2003
23:19
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Murièle et Henry avez-vous songé à éteindre définitivement cette émission? La réalité est sans doute à des années lumière des ronronnements satisfaits et approximatifs de L’Esprit public, non?
 
Murièle Berha

26/10/2003
23:28
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Si vous aimez être pris pour un imbécile ou enfariné, moi pas, et pour vérifier votre peu de sens critique, Mr Fay, lisez cette confirmation de l’un des principaux lieutenants du dit FINI, STORACE, à la tête de la région Latium :

AN (Alliance Nationale, parti de Fini) s’insurge et Storace demande : « à Adel Smith, nous voulons aussi donner le droit de vote ? »

( An insorge e Storace si domanda : « Ad Adel Smith vogliamo dare anche il diritto di voto ? », "Corriere della Sera" 26/10/03 )

Le parti de Fini s’insurge contre le jugement de laicité rendu par un tribunal de la république, jugement optimalement motivé et bien trop modéré dans la mesure où il ne demande à l’école concernée que du supprimer les crucifix dans les seules salles où vont les deux enfants du demandeur, soit Adel Smith, le président des Musulmans d’Italie, qui apparaît plus fréquentable que tous ces calotins catholiques.

Le dit Smith raconte comment, « il y a deux ans j’ai demandé d’ôter le crucifix : l’Italie est un pays laic et tous ont droit à une égale dignité sociale » ; à l’époque, selon le « Corriere della Sera » (26/10) le directeur d’école aurait été d’accord, mais pas les mères d’élèves furibondes ; ses enfants enlevés de l’école, puis remis, le dit Smith a demandé cette année l’accrochage d’un cadre avec la sourate 112 du Coran, qui dit : « Allah est Unique, l’Absolu » ; j’ai déjà évoqué cet épisode ici sur une autre page, mais le « Corriere » ajoute maintenant que c’est la révolte des mères qui fit décrocher Allah, alors qu’il ne parlait auparavant que du directeur de l’école...aller savoir quand il dit vrai, si tant est qu’il le dise quelque part.

Enfin, le même Adel Smith dit qu’il n’a pas demandé de raccrocher Allah au mur (pas non plus au tribunal), « parceque je ne veux pas que l’école se transforme en un triste panthéon, mais nous devons arrêter la confessionalisation sauvage de l’Italie »

Cette demande de laicité, hors laquelle les dits immigrés ne sont pas intégrables fait donc s’insurger le parti de FINI et en prendre prétexte pour enfoncer son clou contre l’idée de droit de vote à ces immigrés, qui doivent absorber la religion catholique via son crucifix dans les écoles, les palais de justice...etc.

Ce que Bourlanges n’a pas dit disqualifie ce qu’il a dit, c’est tout

Murièle Berhault


 
Murièle Berha

26/10/2003
23:34
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

J'aperçois le message de Lionel après avoir posé le mien...et en confirmant avoir déjà coupé, je l'approuve, pour la vacuité ronronnante de l'émission, mais ce remède protecteur laisse en place la question du bourrage de crâne à coup de fausses ou distordues informations, car c'est bien eux qui tiennent et riendront l'antenne, notre désertion ne les éliminera pas.

Murièle Berhault

 
lionel

26/10/2003
23:58
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Il y a un mensuel assez féroce de decryptage des medias appelé "Pour Lire Pas Lu" ( http://www.plpl.org ) dans la lignée des Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi.

Ca vaut le coût de s'abonner, ça permet de voir un peu les rapports qu'entretiennent les dits "intellectuels" de FC avec le MEDEF via des fondations, des clubs de dirigeants, des dîners, des colloques d'entreprises, des conseils d'administration...

Quant au fait de fuir FC, c'est sur que c'est triste mais pour ce qui est de la machine à mensonges, elle tourne de toute façon à plein régime sur l'ensemble des autres médias.
 
Murièle Berha

27/10/2003
17:30
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Pour le mensonge des médias, ce cas du jugement de laicité minimale très isolé d’un tribunal italien est un cas d’observation privilégié ; je ne sais ce que
"Libération" en a dit ou dira ( si quelqu’un sait..) mais j’ai entendu Fce-Cult ce matin (et je viens de lire la "Une" du "Monde", qui lui est consacrée sous signature d’un Jean-Jacques Bozonnet ; F.C est de très loin préfèrable, entre le journal ordinaire et La Revue de presse européenne, on avait une information honnête au regard de ce qui a été publié en Italie ("Corriere" et "La Repubblica" ) ; "Le Monde" est menteur, voici comment :

- « La justice a donné un mois au directeur de l'école maternelle et élémentaire de la bourgade d'Ofena pour retirer toutes les croix de son établissement »
Faux, et c’est en cela que le jugement peut apparaître seulement un bon début, l’exigence ne porte que sur les salles fréquentées par les deux enfants du demandeur,le reste est souhait.

- « le responsable de l'Union des musulmans d'Italie, Adel Smith, un Italien converti à l'islam, dont les enfants sont scolarisés à Ofena. Cet homme de 43 ans, qui prône un islam radical »
un islam radical ? je n’ai jamais vu cela dans la presse italienne et rien dans sa démarche ou ses requêtrs ne permet de le dire.

- « L'Eglise catholique a été la première à exprimer sa "tristesse". »

Quoique en-deça de la fureur dingue des réactions catholiques italiennes (clercs et laics ) ? Fce-cult a été infiniment plus juste et honnête en rapportant au moins l’espèce de monstruosité mentale émise par le cardinal Tonini, qui pour eux est une autorité - entre autre celui qu’à son arrivée la ministre de l’éducation avait fait présider (sic !) une commission d’étude ou réforme sur l’école et qui compare la demande de suppression des crucifix d’une école publique à une demande de suppression de la Croix Rouge !

Voilà ce qu’a dit ce cardinal Tonini :

« Je reste stupéfait, sans parole. Comment peut-on demander la suppression des salles de classe du crucifix, qui est le symbole des valeurs de fond de notre pays ?
On ne peut éliminer un symbole des valeurs religieuses et culturelles d’un peuple, seulement parce qu’il peut ennuyer quelqu’un. Ce me semble une voie dangereuse. Alors pourquoi ne pas supprimer les églises, ou empêcher la Croix Rouge d’exercer son action de secours humanitaire ? » ("Corriere della Sera",25/10/03) (1)

Les seuls avec lesquels des Français pourraient coexister sont les communisters italiens, pas ceux devenus « Démocrates de gauche » ( DS, comme D’Alema ), non les vrais, ceux qui sont restés titrés communistes (« Rifondazione Comunista »), les seuls à avoir jusqu’ici approuvé, et dont celui d’entre eux qui est à la Commission culture de la Chambre des députés a dit :
« C’est une sentence importante percequ’elle reconnaît la laicité de l’Etat, comme le dit la Constitution » ("Corriere",25/10/03)

Pas brillant ce "Monde", sauf pour les catholiques qui le trouveront bien orienté ; l’absolument intolérable étant pour moi l’identification des « valeurs » à une religion, en l’espèce chrétienne .


Murièle Berhault


(1) «Rimango stupefatto, senza parole. Come si fa ad ordinare la rimozione dalle aule scolastiche del crocefisso, che è il simbolo dei valori di fondo del nostro Paese?»
«Non si può eliminare un simbolo dei valori religiosi e culturali di un popolo, solo perchè ciò può dar fastidio a qualcuno. Mi sembra una strada pericolosa. Allora perchè non togliere le chiese, o impedire alla 'Croce Rossà di svolgere la sua azione di soccorso e umanitaria?»,

 
Henry Faÿ

29/10/2003
10:10
ah mais!

Murièle, pourriez-vous prendre la peine de lire les messages avant d'y répondre de manière désobligeante. Ah mais!
Henry
 
Murièle Berha

29/10/2003
11:59
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Mais je vous ai bien lu, Mr Fay, et je m'en suis même voulue d'avoir été si modérée dans ma réponse, car recommander aujourd'hui l'Italie politique à l'estime des auditeurs est en soi scandaleux ; entre leurs lois scélérates en faveur des fraudeurs et des inculpés - à commencer par le président du conseil Berlusconi- et leur hystérie envers un juge qui a demandé le retrait des crucifix des salles de classe fréquentées par deux élèves musulmans, il n’y a vraiment pas matière à considération mais plutôt à fuite.

Mr Bourlanges pourrait nous faire regarder moins arriéré et trouver de meilleurs exemples d'attitudes politiques envers les immigrés, qu’un calcul politique contredit par tout le reste ; FINI est le premier à s’offusquer de ce jugement en faveur de la laicité, évidente nécessité si l’intention est véritablement d’avoir un pays et une société pour tous et pas seulement pour les catholiques, et pour en fabriquer par son imposition dés l’école ; rien d’innocent là-dedans, l’Eglise s’est assez démenée ici quand il lui a fallu lâcher ce morceau.

Il nous faudrait, selon Mr Bourlanges, prendre en considération une classe politique, qui produit ce genre de choses :
- l'administration Berlusconienne de la province de Pavie vient de placer 90 (sic) crucifix dans tous ses bureaux ; parce que, dit l’assesseur ( nos adjoints, mais nommés, pas élus ) à la culture, "nous voulions valoriser aussi dans les bureaux publics le fondement de notre religion"

- un maire ( Ligue du Nord, commune de Lesmo) de la province de Milan, qui envoie un crucifix à chaque famille de sa commune.

- un autre maire lombard (Ligue toujours, à Caravaggio), qui place un crucifix de 2m de haut à l'entrée de l'Etat civil communal, « de sorte que tous, y compris les nombreux extracommunautaires ( immigrés hors UE ), qui chaque jour se présentent à la mairie, puissent admirer le signe de la chrétienté de notre commune », dit le maire en question, qui est sénateur, indication politique supplémentaire. ( le tout du "Corriere della Sera", 29/10/03)

Tout ceci satisfait peut-être Mr Bourlanges, mais pour le modèle, ce n’en est vraiment pas un, et il faut espérer pour ce dernier exemple que les immigrés seront moins stupides que le maire, et qu’ils ne s’en prennent pas au dit crucifix, que je ne connais pas mais qui est un objet ancien du 15è siècle.

Pour l’intégration selon Fini, écoutez-le donc : a déclaré la décision du juge est « absurde », elle « offense les sentiments de la très grande majorité des Italiens » et semble faite « juste pour offrir des arguments à qui conteste la possibilitré d’une coexistence pacifique et d’une intégration dans notre société » "Corriere della Sera", 27/10/03)

On est encore dans une société pré-révolutionnaire, s’intégrer pour les immigrés doit en somme signifier intégrer la religion du pays.

Murièle Berhault

 
Murièle Berha

29/10/2003
22:17
re : « L'Italie , F.C. et Le Monde aussi faux &raqu

Révision ; j’avais dit (27/10) le mieux de l’information sur Fce-Cult, mais il suffisait d’attendre deux jours pour la voir aussi mauvaise que « Le Monde », et même pire sur ce jugement rendu en Italie pour demander la suppresion du crucifix dans UNE école, et dans les SEULES salles fréquentées par deux élèves musulmanes, enfants du demandeur.

Ce qui au Journal de l’Europe de J.Louis Crimon donne ce qui suit (aujourd’hui, 29/10):

« après l’Italie où une décision de justice a ordonné le retrait des croix chrétiennes sur les murs des salles de classe des écoles publiques, c’est au tour de l’Espagne de se trouver confronter à un problème identique, les socialistes espagnols réclament en effet le retrait des croix catholiques dans les établissements publics, au moment où le pays fête les 25 ans de sa démocratiee, les socialistes demandent que tous les signes religieux soient retirés des établissements publics »

Rien d’identique, en Italie aucun parti ne demande cette laicité, au contraire tous dénoncent le juge, et c’est bien ce qui désole ! mais si l’information est aussi peu fiable pour l’Espagne que pour l’Italie...

Information fausse, qui n’est même pas fichue de tenir compte de l’interview du juge italien, qui dit avoir jugé en motivant (30 pages) et rigoureusement au plan technique, mais qui dit aussi que son jugement est réfutable en appel, si l’avocat de l’Etat le demande, ce dont il ne doute pas !

Traduction : si tant est qu’il est seulement décroché
- rien de moins sûr – il est vraisemblable que le crucifix reviendra dans ces seules 2 ou 3 salles de classe où il a été demandé de l’ôter, la chose est répétée dans l’article-interview en question, qui parle de « l’avalanche de protestations qui a submergé son ordre de suppression du crucifix des salles de classes fréquentées par les enfants d’Adel Smith » ("Corriere della Sera", 27/10/03), limite d’ailleurs aberrante, une loi pour 2 personnes et une partie d’une école...

(« ..della valanga di proteste che ha sommerso la sua ordinanza di rimozione del crocifisso dalle aule scolastiche frequentate dai figli di Adel Smith »)

Si par extraordinaire ce qui a été dit pour l’Espagne était vrai, on serait aux antipodes de l'Italie et pas du tout face « à un problème identique »

Murièle Berhault



 
Murièle Berha

30/10/2003
23:59
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

REMPLACE LE PRECEDENT texte ( extrait italien seul donné de Vassali, Pdt émérite de la cour constitutionnelle, et ici traduit )


J’enfonce mon clou, sur l’irrecevable du nommé J.L BOURLANGES, qui prétend nous donner la classe politique italienne en exemple ( de quoi s’étrangler !) et l’approbation de Mr Fay, qui en félicitant ce Bourlanges faussaire se réjouit de ce qu’un parti de droite comme celui de FINI se préoccupe des immigrés, continuez de voir comment.

Fini vient, à la Chambre des députés, de se référer au président émérite de la Cour de cassation (la Consulta), Giuliano Vassalli, « che ha affermato che siamo in presenza di un gravissimo abuso » ; lequel Vassali a aussi parlé d’un « plan organisé d’invasion islamique qui vise à renverser notre société , une action toujours plus vaste qui désormais a des proportions préoccupantes «
( « piano organizzato di invasione islamica che punta a capovolgere la nostra società, un'azione sempre più vasta che ormai ha proporzioni preoccupanti »)

L’Italie devant avoir environ trois fois moins de ces féroces immigrés que la France, voyez ce qu’il en est de nous à l’aune de la mise en garde de ce président de la "Consulta" : rien au-dessus dans l’Etat, pas d’autorité supérieure à la sienne, à admirer donc sur conseil de Mr Bourlanges.
FINI a aussi assuré que l’éventuel droit de vote aux immigrés ( élections locales) « ne pourra faire abstraction d’une adhésion explicite aux valeurs et principes de notre Constitution ».
En parallèle de quoi, un membre du parti de FINI a déposé à la,chambre et au Sénat un projet de loi pour inscrire dans la dite Constitution les valeurs chrétiennes ; ce qui règlera la question du vote des immigrés.

Texte du projet de loi constitutionnelle :

« La république italienne se reconnaît dans les valeurs fondatrices ( littéralement : fondantes) du christianisme, sources de la tradition spirituelle, sociale et culturelle de l’Italie »
(La repubblica italiana si riconosce nei valori fondanti del cristianesimo quale fonte della tradizione spirituale, sociale e culturale dell'Italia»)

ceci pour combler « une lacune de notre Constitution » et éviter « des distorsions interpretatives comme celle du tribunal de l'Aquila »

Le "Manifesto", d’où je tire ces informations ("Il manifesto", 30/10/03), commente jutement : « le Vatican appréciera », JL Bourlanges aussi sans doute.

Le gouffre entre soi et eux se mesure quand on entend – toujours à la Chambre - un Berlusconien (Antonio Leone), qui avait déposé une question contre « l’expulsion de Jésus-Christ » et qui applaudissant et remerciant Fini, ajoute : « Nous ne devons pas tomber dans le piège de ne plus croire en rien, nous deviendrions de lâches »
(« Noi non dobbiamo cadere nella trappola di non credere più a nulla, diventeremmo dei vigliacchi » ,"Il manifesto", 30/10/03)

Qui ne croit pas en un dieu ne croit en rien, indubitablement je ne suis pas du même monde et prétendre à une espèce de co-naturalité européenne est pur artifice, dans le cas présent cela signifierait surtout une co-naturalité avec des ânes.

A défaut d’avoir remercié les auteurs du « Manifesto » d’exister, au moins ai-je écrit aujourd’hui à Fce-Cult de les lire pour mettre un terme aux sottises débitées sur cette affaire de crucifix, qui loin de disparaître des écoles, n’y ont jamais été si présents et s’y précipitent chaque jour plus vite ; le président de la province de Trévise (Vénétie) a ordonné hier l’acquisition de 90 crucifix (comme la province de Pavie pour ses bureaux..) pour les écoles de tous niveaux qui n’en étaient pas pourvues, et rien que dans la région de l’école qui devrait décrocher 2 ou 3 crucifix ( à Ofena, Abruzzes), cinq maires ont annoncé qu’ils allaient envoyer un crucifix à chaque famille pour Noel et la région se propose de récupérer le crucifix du Jubilé pour le placer face à la maison de celui qui a demandé sa suppression à l’école, Adel Smith .

À la place des chrétiens auteurs de ces actes et attitudes, mettez des musulmans et voyez comment vous les qualifieriez.

Murièle Berhault


 
dom

31/10/2003
13:09
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

cinq maires ont annoncé qu’ils allaient envoyer un crucifix à chaque famille pour Noel et la région se propose de récupérer le crucifix du Jubilé pour le placer face à la maison de celui qui a demandé sa suppression à l’école, Adel Smith
hello muriele
c'est du Dom Camillo, mais en vrai, seulement quelle est la base de tout ce remue ménage? en dehors du probleme local qu'est ce qui fait que au moindre pet le monde mediéval, ressurgit? probleme d'identité par rapport a une société?
je suis européen donc chretien donc infeodé a telle ou telle coutume,je defend un ideal de société de type x ou y dont les attributs et signe distinctifs de cette appartenance, font que je dois avoir telle panoplie pour créer un ensemble coherent, sans le quel je suis perdu?
donc j'ai le choix parmi les different pret a penser,religions, politique, economique ect..
regarde autour de toi et tu verras les castes de cadres toutes habillées pareilles.antropomorphismes?
salutations
 
Henry Faÿ

31/10/2003
19:18
le fait et l'interprétation

Il y a le fait et l'interprétation. Le fait est exact, je suppose. Fini a bien demandé que le droit de vote soit accordé aux émigrés. Quant à l'interprétation, il n'était pas possible dans l'émission de Philippe Meyer de l'aborder car on était dans la séquence des brèves en toute fin d'émission. C'est ce que j'avais écrit et que vous n'avez pas voulu prendre en considération.
Ah mais!
Henry
 
Murièle Berha

31/10/2003
20:09
re : « L’Esprit public, Bourlanges, l’Italie »

Il n'y a pas le fait et l'interprétation mais l'information et la désinformation, la réalité et l'apparence, les crétins et les moins crétins; il y a aussi ceux qui relèvent du : "pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre".

En 5 mn ou en une heure une fausseté reste une fausseté et si un sujet requiert une heure pour être justement traité on s'abstient de l'aborder en 5 mn ; mais la question n'est même pas là, elle est que JL BOURLANGES prétend que devrait être en l'Italie estimé :

« ..un pays dans lequel des sensibilités aussi différentes proposent des choses aussi novatrices et sont prêts à les faire fonctionner ensemble, mérite un peu plus je crois que le mépris général dans lequel les Français tiennent la classe politique italienne et ses mœurs »

Et il faut vraiment avoir l’oreille dure pour ne pas s’étrangler devant pareille proposition quand on sait la réalité de ce qui se fait et dit en Italie ; que l’écho que j’en ai donné dans cette page, en citant, et non en bavardant in abstracto comme Mr Fay, laisse ce dernier dans les mêmes dispositions est significatif.

Les propos du président émérite de la cour constitutionnelle ( La Consulta, cour ou conseil ) Giuliano VASSALLI, que j’ai cités hier ne seraient ici même pas imaginables dans la bouche de LE PEN, telle est la réalité que Mr BOURLANGES et les medias se gardent de traiter, qu’ils évitent soigneusement ! et que personne ne réagisse devant est aussi très significatif, Mr Fay ( entre autres).

Pour mémoire et ne donner qu'un exemple, les paroles de ce président émérite bon catholique à la suite d’un jugement, qui sur demande d’un Italien musulman, a ordonné de décrocher les crucifix dans les seules salles de classe de l’école fréquentée par les enfants du demandeur ; après avoir dit que l’on était « en présence d’un abus très grave » ( le jugement), le président a parlé d’un :

« plan organisé d’invasion islamique qui vise à renverser notre société, une action toujours plus vaste qui désormais a des proportions préoccupantes »

Ici, en effet, même Le Pen n’oserait pas, et on hurlerait au racisme, le danger et le péril seraient le président émérite du conseil constitutionnel.

Mais continuez, Mr Fayt, de vous repaitre des jugements et bons conseils de JL. Bourlanges avec un bandeau devant les yeux et les oreilles que j’ai dites.

Murièle Berhault


( « piano organizzato di invasione islamica che punta a capovolgere la nostra società, un'azione sempre più vasta che ormai ha proporzioni preoccupanti »)



 
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