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| Janicot 25/10/2004 21:45 |
France-C ? |
Désormais, je l'appelle France-Croyances. Tantot -souvent- Radio-Rabbin, parfois France-Allah, toujours Ecoute-Psychanalyse - promue dogme indiscutable mis à toutes les sauces, auquel on ajoute un zest de bouddhisme tibétain (celui que NOUS soutenons, féodalité superstitieuse, que ceux qui le connaissent lèvent le doigt, et aillent vivre au Tibet avec leur moulin à prière, les femmes surtout !), les franciscains, les dominicains, les croyants de tout poil, et puis, La Voix de Son Maitre... Plus jamais aucun esprit critique, remplacé par une componction religieuse, un respect solennel de toutes les foutaises engendrées par l'imagination humaine ! Je me souviens de la triste époque où j'ai banni France-Inter, dirigé par une franc-maçonne ésotérique musicologue, pour cause de numérologie. Cette absurdité archaique qui fait découvrir l'apocalypse, en cherchant bien et en additionnant des lettres classées arbitrairement (le chinois et le sanscrit ne conviennent pas, n'essayez pas !)aussi bien dans la bible que dans San-Antonio, essayez, ça marche à tous les coups ! Je suis ce qui s'appelle une "intellectuelle", je connais des mots rares, anciens, désuets, et aussi les nouveaux termes lexiquaux.... Je reste toujours interloquée par les nouvelles expressions : "le travail de deuil" ou "l'européen convaincu", "la France d'en-bas" me laisse perplexe, mais je suis ouverte à toute proposition, non, je veux dire "explication". Il m'arrive de suivre une émission sans savoir de quoi on me parle ! Oh ! Je comprends les mots, bien sur ! Je ne trouve pas Nietsche ni Voltaire obscurs, (je ne cite pas les autres pour ne pas faire étalage de mon érudition, modestie oblige !), et quand mes copains du CERN ou du CNRS m'espliquent quelque chose, c'est fou ! Je comprends tout ! Bon ! Je m'arrete là, de peur de lasser mon public (s'il existe !) Voulez-vous quelques pistes ? J'accepte les votres, mais je vous préviens, chaque mot compte? Pour mes amis de F-C : Vous etes foutus, vous-nous ne gagnerez/ons pas, la mainmise est définitive, et j'espère me tromper? J'ai (déjà !) 60 ans, optimiste soixantehuitarde, pessimite réaliste du XXIème siècle. Je m'en fous, je ne verrai pas la suite, mais je la lègue à 3 filles et 2 petites filles, mon combat se transforme en défaite?? A vous - si vous pouvez me fournir une analyse : NJ  |
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| LRDP 26/10/2004 00:21 |
re : France-C ? |
lexiCaux. |
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| agnès 26/10/2004 01:25 |
re : France-C ? |
La reine des P-elges?  |
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| la reine des belges 26/10/2004 04:18 |
agnès je vous en prie... |
nan au dessus c'est la reine de poméranie alias notre loulou national en exil sur didieffescie - pô confondre ake la Reine des Belges, la seule, l'unique, présentement de retour de la cuve 25 où murit le Port-Salut que nous fabriquons amoureusement pour la plus grande joie des cantines de notre beau pays. votre reine |
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| laurent nadot 26/10/2004 05:55 |
France - Croyances |
L'appellation France Croyance me semble très juste. Mais trève de ronde de nuit comme disait mon ancêtre van Ruythenburgh, je voudrais ici répondre à Nicole J. en quelques paragraphes, en apportant ci-dessous en 10 points mon propre sentiment sur le rapport entre France Culture et les media. Je n’ose pas appeler cela une analyse : c’est que je revendique le droit de spéculer nocturnement pendant que, à seulement quelques kilomètres d’ici, le brave Guy Dufaux roupille dans sa chemise de nuit brodée, gonflant régulièrement ses grosses joues rebondies dont s’échappe en un bruit de ronflement modulé des volutes d’air saturé en relents de vinasse qui tout à la fois font flotter et intoxiquent le malheureux pompon de son bonnet de nuit pendant que des souris gavées de port-salut dansent la sarabande autour du placard breton qui lui sert de lit. Donc voici : 1) Les media électroniques de masse constituent un réseau dont la finalité essentielle est de capter la plus grande quantité possible de l’attention du public. A cette fin, ceux qui les possèdent ou les dirigent, ainsi que ceux qui les mettent en oeuvre, ont forgé la compétence qui leur permet d’activer chez le public des ressorts élémentaires. Ces ressorts sont fréquemment des émotions, mécanismes primaires : la peur, le rêve, la fascination ; ce sont aussi parfois des mécanismes secondaires : la soif de distinction, la curiosité. 2) L’attention est une marchandise immatérielle, une forme d’énergie à peine saisissable, instockable, dont l’existence même est fugace, mais dont on peut pérenniser le circuit de captation si l’on parvient à stabiliser des habitudes de consommation du public. 3) L’attention est une marchandise immatérielle, objet principal du commerce des media, qui la redistribuent à certains agents sociaux pour qui elle constitue une ressource essentielle. Ces agents sont des professionnels de la communication, qui doivent être distingués des media, eux-mêmes agents tout à fait particuliers, simples opérateurs du réseau de captation. 4) Ces professionnels de la communication sont a) les entreprises de publicité, naturellement au service de l’industrie commerciale, et b) les personnages politiques, officiellement au service de la nation. 5) Les media électroniques de masse ont besoin, pour exister et perdurer, de l’existence de ces clients réels, dont la rétribution est d’ordre financier pour les premiers, et d’ordre symbolique et juridique (autorisation, caution morale) pour les seconds. 6) La nature du programme dispensé par ces media est donc l’élément le moins important de tout le système. Elle s’efface devant l’objectif de la captation d’attention. 7) Le personnel de ces media est rétribué financièrement, comme quiconque fournit un travail. Toutefois il recèle deux classes d’agents qui reçoivent en sus une rétribution symbolique : a) les dirigeants, plus ou moins dans l’ombre mais non nécessairement occultes ni dissimulés, reçoivent une rétribution supplémentaire en pouvoir. Et b) les animateurs, personnages qui n’existent que pour autant qu’ils sont identifiés par le public, reçoivent une double rétribution supplémentaire : en pouvoir eux aussi, et en prestige personnel. Charge à eux d’accroître leur potentiel d’attraction de l’attention, car leur position nécessite de capter une part de l’attention du public. Cette ponction n’affecte pas la quantité d’attention captée par le média, car l’attention n’obéit pas aux lois de la matière, mais à celles de l’information. 9) Dans le circuit médiatique relié au monde économique, circulent donc divers flux : du pognon bien sûr, mais aussi des programmes, de l’attention liée aux émotions, du pouvoir, du prestige. Aucun de ces flux ne ressortit aux lois de la physique et de la matière. Plus particulièrement les deux derniers sont, à l’image de l’attention, d’essence molle et fugace, et nécessitent des circuits de captation stabilisés. 10) Il faut tenir compte d’une troisième clientèle du système médiatique : le secteur de production & diffusion des biens culturels. Il est composé d’agents industriels et d’un très grand nombre d’artisans. Mais tout comme les publicitaires et les politiques, il ne peut exister qu’en étant récipiendaire d’une part suffisante de l’attention du public. De cette attention il recueille une part infime (des miettes) par le système général des media ordinaires. France Culture était un média tout à fait particulier, ayant pour mission de fournir à ce troisième type de clients le capital d’attention dont il a besoin pour sa survie. Mais France Culture est un anachronisme. Son organisation remonte à une période très antérieure à la constitution du système sous sa forme actuelle (constitution initiée entre 1970 et 1975). La mutation qui est à l’oeuvre depuis septembre 99 consiste, de façon absolument pas dissimulée, à remplacer la troisième clientèle par l’un ou l’autre (ou les deux, diront certains sur DDFC) des clients cités au point 4. Pour ce faire, la direction de France Culture aligne progressivement ses modes de fonctionnement sur ceux des media électroniques de masse tel que décrit au point 1. Laurent Nadot |
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| guydufau 26/10/2004 10:56 |
re : France-C ? |
"Voulez-vous quelques pistes? J'accepte les votres" dit Nicole Janicot. Je propose un jeu de quilles,la première quille à abattre a pour nom Voltaire puisque vous l'avez évoqué.Un visiteur de ce forum,le 22 mars 2004,à propos du licenciement de Miguel Benasayag le cite : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites,mais je me battrai jusqu'à la mort pour votre droit de le dire".De bien belles déclarations,mais tout à fait hypocrites,Voltaire par un écrit anonyme intitulé "sentiment des citoyens" s'était adressé au gouvernement genevois pour qu'il prenne "une mesure qui mette fin à l'audace d'un scélérat".Il demandait ainsi la tête de Jean-Jacques Rousseau. C'est ce même Voltaire,dans son Essai sur les moeurs",jugeait indépassable l'organisation de la Chine où "le petit nombre fait travailler le grand nombre,et nourri par lui le gouverne".Et enfin,il était actionnaire d'une société nantaise dont l'activité était le trafic des esclaves. Bref,il y a dans la transmission de notre patrimoine du ménage à faire,des statues à déboulonner et sur ce forum,je vous invite à baptiser d'autres quilles qui seront à déquiller. C'est une proposition de piste. |
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| Henry Faÿ 26/10/2004 10:57 |
réponse brève à Janicot |
Si on éliminait les croyances, il ne resterait plus grand chose. Les foutaises engendrées par l'imagination humaine on ne s'en lasse pas.  |
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| DDFC 26/10/2004 13:16 |
re : France-C ? |
Pour réagir à l'analyse des medias de Laurent Mac Luhan je garde l'espoir que le contenu du media compte encore. Chaque mois de nouveaux journaux sont lancés en respectant toutes les règles du marketing moderne, c'est à dire en considérant le journal comme un support publicitaire pour une cible donnée, et s'effondrent faute de contenu intéressant. Et en ce qui concerne France Culture, il reste un petit espoir dans la mesure où le projet de Laure Adler est incohérent. Je veux dire, Skyrock fait de la merde, OK mais c'est de la merde cohérente. Tandis qu'à France Culture la grille a le cul entre deux ou trois chaises. Les jingles techno sensuels sont complètement décalés lorqu'ils encadrent une émission sérieuse. Et en dehors de l'actu omniprésente (pour quel public?), ce qui reste de "connaissances" est traité façon inrocks (tirage 72.000*) plutôt que façon Science & Vie (tirage 460.000). Quant à l'éventuel nouveau public intéressé par le 7-9 ou le 12-14 actuels, il doit bien s'ennuyer avec le reste de la grille. Donc je ne désespère pas que l'audience s'effondre et que Madame Adler prenne la fuite avec un parachute doré, comme Cavada a pris la fuite après avoir désorganisé Radio France par son plan Bleu inachevé. De plus un autre paramètre réside dans l'ambiance à France Culture. Si même Télérama (tirage 740.000) ose la comparer à Cuba, on n'est peut-être pas très loin de plaintes des employés pour harcèlement moral... Pour finir, il faut noter que cet été France Musiques a renoncé à la compression du son introduite en 2002. Intéressante marche arrière dans un but qualitatif.  (*) tirages source http://www.diffusion-controle.com/fr/adhchif/chif_index.php< /A> |
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| guydufau 26/10/2004 17:26 |
re : France-C ? |
Ce ne sont pas les quelques pékins que nous sommes qui sauveront FC,mais une prise de conscience qui deviendra majoritaire.En attendant il faut bricoler quelque chose en attendant le jour qui vient. Donc, si vous n'êtes pas suffisamment motivés pour faire tomber la quille Voltaire,quand en 1751,le Vatican oblige les juifs de Rome à "porter la marque de couleur jaune qui les distingue des autres gens,Voltaire,bien qu'ennemi de l'Eglise fait chorus :"race odieuse" et "ennemi du genre humain". |
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| lionel 26/10/2004 18:17 |
re : France-C ? |
Guy , je ne vois pas le rapport entre le sujet de ce fil (la chute du media France Culture) et le fait de déboulonner Voltaire, vieille statue dont les zones d'ombre sont assez bien connues...  |
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| guydufau 26/10/2004 18:32 |
re : France-C ? |
Le rapport Lionel,c'est une façon d'approuver Nicole Janicot :on est foutu,on est cuit, avait aussi annoncé,auparavant, quelqu'un sur ce forum...mais ce n'est parce que ce monde est sans espoir qu'il faut se résigner. C'est aussi une façon d'oublier la sinistrose et de se tenir éveillé. |
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| laurent nadot 27/10/2004 02:26 |
l'importance des programmes |
Cette fois c'est moi le pessimiste, avec cette réponse à DDFC, dont le raisonnement à mon avis mérite ce recadrage purement logique (donc pas forcément vrai) : - ça n'est pas parce que des media sans contenu ne démarrent pas, que ceux qui existent proposent un contenu. - et ça n'est pas non plus en créant un media doté d'un programme riche en contenu, que la réussite commerciale (indispensable à la survie d'un media) sera au rendez-vous. Je crains que le marché de l'attention ne soit, sinon saturé en opérateurs (ça je ne le crois pas), mais fermement tenu par quelques gros, et le ticket d'entrée comme on dit est peut-être tout simplement hors de prix. L'image de marque des gros media électroniques en France, elle se mesure à l'information et au direct. Noter que France Culture s'aligne, tout simplement, sur les chaines de télé généralistes nationales. Pourtant M6 a réussi à entrer sur le marché avec très peu de direct et très peu d'info. Je laisse à des Guy Du Faux le plaisir (entre un recopiages de sites internet et un appel téléphonique à la page jacquard) d'évaluer la richesse en contenu de M6, et si possible de façon suivie entre la création de la chaine et le moment présent. Il y a des chaines télé qui s'apparentent de loin à France Culture, et qui diffusent du doc en continu : Planète, Odyssée, Histoire. Ces chaines sont elles rentables ? Au premier degré, surement pas. Elles doivent leur existence momentanée à des montages compliqués dont nous n'avons pas idée. Puis elles s'effondrent, non pas faute de contenu, mais faute d'avoir pu faire leur place dans le réseau de captation d'attention. Le contenu, j'en ai bien peur, est un facteur très secondaire dans la question de la survie d'une chaine. Laurent |
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