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25/10/2004
18:54
juge et partie

Parce que la lecture est un plaisir qui se partage, France Culture s'est une nouvelle fois associé cette année avec Le Journal du Dimanche pour effectuer sa sélection de romans de la rentrée.

C'est ainsi que le jury était composé de :

- Laure Adler (France Culture)
- Ali Baddou (France Culture)
- Anne-Julie Bémont (France Culture)
- Laurence Bloch (France Culture)
- Pascale Casanova (France Culture)
- Marie-Laure Delorme (Journal du Dimanche)
- Nicolas Demorand (France Culture)
- Christian Sauvage (Journal du Dimanche)
- Marc Voinchet (France Culture)

A l'issue de plusieurs tours de scrutin, leur choix s'est arrêté sur douze ouvrages, six de langue française et six traductions ainsi que sur deux autres livres hors catétgorie : un essai et un album dessiné.

Vous trouverez, dans les pages de ce dossier spécial, les notes de lecture de chaque ouvrage et réécouterez les interviews des auteurs diffusées dans les différentes émissions de France Culture dont ils furent les invités.
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j'espere que sur ce site il n'y a pas d'ecrivains sinon vous etes mal barré avec ce jury.
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2 004/rentreelitt2004/index.php?pid=50000018

 
la reine des belges

26/10/2004
03:31
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qui est anne-julie blémont ?
 
guydufau

26/10/2004
12:31
re : juge et partie

Comment ne pas croire qu'avec Laure Adler en tête du jury,ce n'est pas un service qui est rendu à Lagardère avec cette alliance de la carpe et du lapin (1):
le journal du dimanche (groupe Lagardère) et France culture pour sélectionner des livres.
Plus utile serait une enquète sur les livres présentés dans les Relay Hachette,et ceux qui sont absents.Ceux qui sont bien visibles à la vente sont ceux dont la promotion est faite par les PPDA,les Fogiel,les Ardisson,etc...

(1)En consultant Google en écrivant "Lagardère" apparait bien en évidence le cours de la bourse et dès les premières lignes les 130.000 pages de publicité vendues...mais si vous voulez savoir quels sont les journaux qui appartiennent au groupe...il faudra chercher longtemps,la transparence n'étant pas une bonne valeur.
Or,beaucout de ces journaux sont en situation de monopole en province.
 
Clopine Trouillefou

26/10/2004
17:37
re : juge et partie

Bah, de toute manière les éditeurs eux-mêmes se tapent sur le ventre et rigolent grassement (sans jeu de mots pour Grasset) quand ils évoquent les prix littéraires, tous les prix littéraires, du Goncourt au Médicis.

Anecdote : nous sommes à Forges-les-Eaux en 2003, sous de belles tentes blanches au milieu d'un parc vert, à un festival de "rentrée pré-littéraire".

Il y a là des éditeurs, des écrivains, des critiques, une faune aussi exotique dans mon pays de Bray que des toucans au mileu d'une basse-cour.

Tout ce beau monde (parisien) anime des conférences-débats, dont l'une "les prix littéraires, pour quoi faire ?" m'attire.


Le directeur de collection de Flammarion (je me rends compte que j'ai oublié le nom de ce type, et que je n'en suis pas mécontente) nous explique, à nous les braves bougres de lecteurs disséminés dans l'assistance, qu'il faut être le dernier des cons pour acheter les prix, Goncourt ou autres. La leçon dure bien vingt minutes, avec un style inimitable de "celui à qui on ne la fait pas". C'est lui-même, nous précise-t-il aimablement, qui a "fabriqué" le "coup" Bukowsky. Celui-ci, has been américain sans aucun talent littéraire, aurait été déniché et mis en valeur grâce à ses talents annexes (vomir sur un plateau télé, d'après ce que j'ai compris)... l'édition serait un vaste fromage, et le talent de l'éditeur se mesure à l'ampleur des trous qu'il y fait (je résume le message), quant aux prix littéraires ? Une vaste fumisterie...

. A la fin, impatientée par tant de cynisme mêlée à tant de mépris pour ceux qui le font cependant vivre, les lecteurs, j'ai pris la parole et lui ai dit "merci, moi j'achetais le Goncourt tous les ans à ma mère, et j'étais contente de la voir lire l'Amant de Duras à la place de la collection Arlequin, mais grâce à vous je me rends compte que j'étais une conne"... remous, et après une pause, l'éditeur revenu à la table de conférence s'est fendu d'un "bien entendu, ce que je racontais, c'était du second degré" (en clair : "la personne du public qui m'a interpellé est donc une double conne")

(évidemment, je n'ai jamais acheté le moindre Goncourt à ma pauvre mère défunte)

Les éditeurs sont ainsi quand ils parlent "boutique" : ils révèlent des âmes de boutiquiers.

De toute manière, quel que soit le jury, (et je crois que le plus sincère, le plus "vrai", est quand même le jury Inter, qui ne reçoit rien, qui n'a rien à voir avec tout ça), le problème est celui de la préselection des livres. Aucun jury ne peut "tout" lire. Donc, les choix sont faits à partir de pré-selections... Et qui fait les pré-sélections ? Des gens forcément reliés à "Grasset-Gallimard-Seuil", d'une manière ou d'une autre...

Il n'empêche, et là je vous rejoins tous, que france Culture est fort peu élégante dans la sélection de son jury. Mais d'un autre côté, qui voudrait se commettre auprès de LA , à part ses fidèles vassaux ?

Clopine, qui n'a pas de bonnes relations avec les éditeurs. Voire pas de relations du tout. Vu que ses manuscrits, comme un seul homme, n'entrent jamais "dans la ligne éditoriale de (leurs) maisons d'édition ". Vous me direz qu'elle a la position du renard qui trouve les raisins trop verts ?

Vous aurez raison, mais néanmoins, mon coeur se serre quand j'envoie mes manuscrits, à l'idée d'abord qu'ils vont m'être retournés, ensuite parce que ce sont des yeux comme ceux-là qui se poseront (ou non) dessus.

rentrée à la maison après le festival décrit ci-dessus, j'ai éprouvé un sentiment de détresse phénoménal : même si un jour j'étais publiée, comment allais-je bien faire, pour devenir "comme eux"? Pour être acceptée dans un milieu, il faut accepter les règles du jeu, "ressembler aux autres". Apparemment impossible, non ? Bref, comment devenir un Toucan, quand on habite un poulailler brayon ? N'est-il pas plus sage, dans ces conditions, d'y rester fermement, dans son poulailler, et de ne pas mettre le bec ni la plume dehors ?

(évidemment, le premier ici qui acquiesce à cette dernière proposition, je lui tire dessus)

mais non, c'est pour rire...

un peu...

Clopine
 
lionel

26/10/2004
18:12
re : juge et partie

Clopine, avec ton style fleuri tu pourrais faire un polar réjouissant dans lequel une écrivaine psychopathe abattrait chaque juré un à un. Ce serait sans doute très satisfaisant pour le moral d'écrire ça...

Dans Gogole on apprend qu'Anne-Julie Bémont travaille chez Grasset avec Laura en 1998 et qu'il y a une embrouille avec le Prix Le Monde de la Recherche Universitaire dont le lauréat 1998 n'a toujours pas été publié. http://iridia.ulb.ac.be/~marchal/prixlemonde/avertissementSA .html





 
guydufau

26/10/2004
19:49
re : juge et partie

Les prix littéraires garantissent que dalle,mais la sélection FC-Le journal du dimanche,autrement dit Laure Adler-Lagardère (1) garantie moins que dalle.
Quoique je n'ai pas regretté d'avoir lu Misayre!Misayre! prix inter,ni Histoire populaire des Etats-Unis,prix du Monde diplomatique.
(1)Se rappeler le pataqués fait par Laure Adler,en personne,sur FC,à l'occasion de la mort de Lagardère père.
 
Louise

26/10/2004
22:54
re : juge et partie

à propos du cercle littéraire , ce matin dans la petite tranche réservée à donner des bons points à tel ou tel, c'est Erik Emptaz qui est venu manger au ratelier et là Canard, tu me fends le coeur!
Le Canard qui venait vendre son dernier dossier "Enquête sur le petit monde des livres et les nouveaux pontes de l'édition" dans le petit monde même.
Misère de misère ! Et c'est vrai qu'ils n'ont pas fait d'articles sur F-C pour cette rentrée, ils en avaient fait en 1999. Ils n'ont rien dit non plus à propos des décraqués ni de Bertrand Jérôme.
Demorandler fait la promo de ce dossier, est-ce parce que ça casse 3 pattes à un canard ?



 
la reine des belges

27/10/2004
03:36
appel à l'historien

Guy mon Guy peux-t'u nous la rappeler cette histoire de pataquèsse de laura delair about my god Lagardère ?

la reine des moteurs
 
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