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| Clopine TROUILLEFOU 08/09/2004 21:45 |
EZINE, et moi, et moi, émoi |
1998. Je suis au bord du gouffre, et j'avance. Ca fait mal, on ne sait pas pourquoi. Mon siècle finissant a heureusement plaqué un nom sur cette douleur, comme dans mon enfance, où les pansements tricostérils, censés soulager, faisaient mal à l'arrachage. Ca s'appelle "dépression nerveuse", ce que j'ai. Ouf. Me voilà surement sauvée, puisqu'un nom est mis dessus. Concrètement, cela donne ceci, et ceci donne cela : le matin, je monte dans ma twingo, je mets le contact, je pars au Boulot. Voici l'autoroute et ses jolis poids lourds qui m'entourent (ça rime). Tiens, une aire de repos. C'est marqué sur la pancarte et ça s'imprime dans mon cerveau : AIRE DE REPOS. D'un seul coup de volant, j'y suis. Allez donc savoir pourquoi. Je m'extirpe des sièges recouverts de tissu à petits motifs, toutes les twingos ont les memes petits motifs, de quoi te plains-tu ma vieille, n'est-ce pas rassurant d'etre comme les autres, à petits motifs ? Et là j'avance sur l'herbe rasée de frais par les tondeuses d'une boite privée. Et schhlaagg. Je dégueule tripes et boyaux sur les brins verts, impeccables et similaires, ca fait dégueulasse mais c'est normal, vu que je suis dégueulasse. Je fais quand meme comme si de rien n'était, c'est une dépression n'est-ce pas, j'essuie ma bouche amère, je remonte dans la twingo... Je m'accorde une trève, mon bide sautant encore comme un cabri dans les alpages, j'allume la radio de la twingo. C'est la voix d'Ezine dans le poste. Il parle de petites choses, ça s'appelle une "chronique", ça commence souvent par "je ne voudrais pas me "mettre en avant", ou "me citer"". C'est drole et plein d'esprit. D'un seul coup, ça m'apaise. En tout cas, c'est déplacé comme tout, je veux dire aussi déplacé que moi, coincée entre deux poids lourds "DENTRESSANGLE" et "SILVIABIRD". De toute manière je n'ai que ça à quoi me raccrocher. Parce qu'une journée qui commencerait sans Ezine aurait toutes les chances de ne jamais finir, si vous voyez ce que je veux dire ? 2004. J'ai enjambé le gouffre, le soleil était juste de l'autre coté, comme ça se trouve, hein ? Ezine est toujours là. mais souvent, je n'y suis plus. Clopine TROUILLEFOU |
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| lionel 08/09/2004 23:11 |
re : EZINE, et moi, et moi, émoi |
Ce n'est pas pour me vanter mais Ezine était extrêmement drôle lorsqu'il faisait sa petite chronique de 2minutes avec Lebrun. Deormais il est paralysé par la lourdeur de la revue de presse: 10 journaux qui disent la même chose sur le même drame du jour...  |
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| Louise 08/09/2004 23:40 |
re : EZINE, et moi, et moi, émoi |
Grâce à Marie-Clopine, il sera beaucoup pardonné à J-L Ezine! |
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| Alexandre Viagra 09/09/2004 00:07 |
Et c'est ainsi qu'Ezine est grand |
Jean-Louis Ezine remonte à la plus haute antiquité. Ainsi se nommait déjà le fondateur de cette célèbre dynastie de Bouffons, tous nommés Ezine à cause de leur sens de l'humour. C'est à la cour d'Astor XVII, le chef cruel de la tribu des Bandonéon, qu'Ezine 1er s'assura la gloire radiophonique en découvrant l'amplificateur à charbon, précédant ainsi de plusieurs siècles l'invention du microphone du même nom, ce qui prouve la véracité de cette histoire. Ezine fut aidé dans cette invention par le cruel Astor qui, d'un coup magistral de son royal soulier appliqué sur le popotin rebondi d'Ezine premier, expédia ce dernier dans le brasier, d'où Ezine sorti à la vitesse d'un chaval au garrot, un charbon ardent s'étant introduit dans la poche révolver de son caleçon. Cela fut la cause du célèbre cri de guerre de la maison Ezine "Sodomégomoooooorrh" qui dit-on retentit par dela les forêts les lacs les bois et les montagnes, jusqu'au campement des Parisii. Les Parisii à cette époque se morfondaient sur les bords de la Seine en attendant la construction du quai Kennedy et de la maison de la radio. L'Amérique n'ayant pas encore été découverte, les parisii durent patienter plusieurs siècles. Certains s'engagèrent dans une escadre de la marine génoise commandée par un Parmesan. Mais ils finirent dans le ventre d'un cachalot comme l'exige la chanson. D'autres mieux avisés inventèrent la pomme de terre frite, provoquant ainsi la pénurie alimentaire qui fut cause de l'émigration irlandaise, à partir de quoi la famille Kennedy prospéra outre atlantique jusqu'en novembre 1963. Ce jour-là retentit à Dallas un double éternuement plus bruyant que d'autres. Ce fut le signal de la construction de la Maison de France Culture, afin que Jean-Louis Ezine y soit intronisé, comme il était dit dans les écritures, doté d'un contrat en bonnet difforme, et où il demeure inamovible, ayant changé la devise de sa famille pour une autre, plus originale : "J'y suis - J'y reste" |
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| Marc Ouinch... 09/09/2004 00:14 |
re : EZINE, et moi, et moi, émoi |
Je proteste, Alexandre a fumé ma moquette !  |
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| w 09/09/2004 16:17 |
re : EZINE, et moi, et moi, émoi |
Merci Clopine, pour ce magnifique scenario de court métrage d'une efficacité torride ! Ah vraiment, c'est du senti (non, je cause pas du vomi, mauvais esprits). J'ai une tendresse pour quelques rescapés d'Actuel que j'ai commencé à lire sur l'épaule de mes ainés, j'ai tété le sein de Bizot (pfff remettez pas ça : au figuré). J'allais à toutes les fêtes d'Actuel et j'ai fini par en pratiquer quelques uns... Encore plein de retard à rattrapper sur les derniers fils, mais plus tard ou demain, je file ! Bonne fin de journée à tous Isabelle |
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| dom 10/09/2004 01:31 |
re : EZINE, et moi, et moi, émoi |
Mais ils finirent dans le ventre d'un cachalot comme l'exige la chanson, ah je ne savais pas que Pinochio, faisait de sienne, bof pour une marionette finir dans le ventre d'un cachalot c'est tres banal, sauf que xi la schtroumfette au dets aiguisées passa par la ca va faire des copeaux. ærf |
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