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guydufau 23/12/2003 19:10 |
EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Le métro rend service à ceux qui doivent aller d'un point à un autre. Le métro en absorbant sous terre des millions de personnes, rend service à tous les automobilistes.Ceux qui utilisent le métro payent le srevice rendu. Les automobilistes,qui bénéficient d'un service devraient aussi payer ce service, cela pourrait se faire par une augmentation du prix de l'essence,cette augmentation pourrait être plus importante, en considérant les dégats subis part l'environnement. On peut imaginer que le financement du fonctionnement du métro soit assuré par les seuls automobilistes. Il y a du plaisir, à écouter quelquefois, France Culture. PS. Des études, ont été faites, depuis longtemps, qui démontre que le métro gratuit coûterait moins cher à la collectivité que le métro payant d'aujourd'hui, les investissements, très importants,occasionnés pour acquérir une machinerie necessaire parce qu'il est payant,aurait pu être évité. En ce temps de débats entre croyants et incroyants, au nom de la laicité, il ne faut pas agresser ceux qui croient à la main invisible et bénéfique du marché. |
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laurent nadot 23/12/2003 20:43 |
Dégradation radiophonique |
Il y a au contraire un immense déplaisir à écouter ce France Culture là : - d'abord la "chronique d'actu sur un problème de société" ça n'a absolument rien de culturel - ensuite je ne digère pas le moraliste grimpé sur son échelle de polytechnicien, qui nous dit ce que nous devons penser, ce qui est le bien et ce qui est le mal. Avec toujours une part de culpabilisation dans le propos : il y a régulièrement des bons et des méchants, et jamais de surprise dans l'attribution des rôles. - tous les jours en pilule de synthèse une conclusion d'un grand esprit autoproclamé - et tout ça sous le signe de l'unilatéralisme : pas de débat, pas de contradicteur (ça ne rendrait pas le truc plus culturel, remarquez). - au moins avec Dispute, on avait une diversité quotidienne (chaque jour un contributeur différent, des sujets très variés) et de la contradiction. Bref de la surprise, même si pas souvent culturelle, et la manipe idéologique menée dans Dispute par Crimon & Garcin était tout de même moins assénée que les leçons de morale de Jacquard. Le couplet de Guy Dufau confirme le problème : sur France Culture la culture est remplacée par les questions d'actu, parce qu'il y a des gens qui confondent tout simplement les deux. Dans le pire des cas nous devons donc nous farcir les politiques, dans les cas les moins graves on a des idées contemporaines (je ne nie pas l'intérêt de certaines des chroniques de Jacquard, notamment celle d'aujourd'hui avec sa part de paradoxe). Mais qu'on me dise ce qu'il y a de culturel dans ce prosélytisme idéologique ? Jacquard c'est le pendant d'Alain-Gérard Slama, à l'autre bout du spectre idéologique. Mieux vaudrait les placer face à face tous les jours 10 minutes, peut-être, ou une heure par semaine. La place attribuée à Jacquard dans la Nouvelle Radio Adlérienne, c'est celle de l'apéritif avant la tranche actu de 18H (journal+Lebrun), une des trois tranches massacrées, la moins gravement des trois peut-être ? Je l'évite autant que je peux, c'est une création typique de Laure Adler, émission-flash contraire à l'idée même de culture. LN PS : si vous voulez savoir ce que Jacquard a fait de bon, lisez plutôt "Au péril de la science" (Seuil), qui contient une série d'outils pour dépister les sophismes. En ces temps lointains, Jacquard était un bon prof, qui tentait d'apprendre aux autres comment penser sans se tromper. Maintenant il dit ce qu'il faut penser. Ca fait une sacrée différence. |
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Yann 23/12/2003 21:15 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
France Culture, la radio qui monte en chaire pour vous dire ce qu'elle a à dire! Ca y ressemble bigrement, en tout cas. Il serait temps qu'ils réalisent que nous sommes tous (souvent) majeurs et vaccinés... Dominus vobiscum Yann ![]() |
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guydufau 23/12/2003 21:36 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Vraiment trop succinte la bibliographie d'Albert Jacquard,je l'a complète de: L'Equation du nénuphar, les plaisirs de la science "Oui, la science peut être un plaisir et même un plaisir à partager en famille ou entre amis. Elle est également la plus extraordinaire école de liberté et de rigueur que les hommes aient inventée. L'Equation du nénuphar redonne à l'enseignement de la science toute sa vertu: préparer une société plus libre, plus juste". La légende de demain,"évoquer demain, c'est convoquer l'angoisse et l'espoir, et bien souvent aussi la passion ........................................................... Or nous nous trouvons maintenant à la croisée des chemins: le siècle qui commence peut être celui de la barbarie triomphante, ou celui de l'"humanitude"triomphante" C'est un très beau livre, genre livre d'art Le souci des pauvres, l'héritage de François d'Assise édité en poche J'accuse l'économie triomphante, "le citoyen Jacquard se révolte: avec ce dogme de l'économisme l'humanité va droit dans le mur" Qui peut, de bonne foi, que Albert Jacquard ne contribue pas à faire progresser la culture ? évoquer demain, c'est convoquer l'espoir et l'angoisse,et bien souvent aussi la passion |
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guydufau 23/12/2003 21:48 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
rectificatif: ligne 1 Je la complète les deux dernières lignes sont à supprimer Ce complément avec mes seuls bouquins,bien sur |
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laurent nadot 23/12/2003 22:11 |
E n évitant Albert Jacquard |
Jacquard crée de la culture s'il développe des idées. A ce titre il a sa place sur France Culture comme invité parmi d'autres, comme penseur venant proposer son travail, et pas comme organisateur venu nous convaincre du bien-fondé de sa morale. Au vu de ces quelques contribs, Guy je crois qu'on peut voir une bonne partie de l'actuel problème de FC : - chez Jacquard je distingue un livre qui nous aide à penser par nous-mêmes - de Jacquard tu promeus des livres de morale et d'esthétique. Que peut-on en conclure ? - Tu réclames la Justice - Je cherche la Vérité. Comment se fait-il que nous ne nous comprenions si peu ? La vérité est elle forcément injuste ? Aïe... En tous cas, je sais que des deux, il y en a une qui souffre beaucoup moins le relativisme, c'est la Vérité. La Justice est intégralement fait social. LN |
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Henry Faÿ 23/12/2003 23:38 |
métro gratuit, augmentation des taxes s. l'essence |
C'est marrant, Guy m'a doublé, j'avais l'intention d'écrire un message pour relever cette chronique d'Albert Jacquard. Cette idée, pas originale, que le métro soit gratuit et que ses coûts de fonctionnement soient assurés par des taxes sur le carburant me plaît beaucoup. Il y a du bon et du moins bon chez Albert Jacquard. Il est vrai que dans l'ensemble, c'est assez préchi-précha. Ses réflexions sur la violence ne me convainquent pas du tout. Quand il cherche à nous expliquer qu'une explosion atomique, ça ferait très mal, j'ai envie de lui dire, merci, je savais. Ses réflexions sur l'impossibilité qu'il y ait des races humaines m'ont bien intéressé. ![]() |
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guydufau 24/12/2003 14:04 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Laurent, je ne vois pas ce que vient faire l'esthétique dans la pensée d'Albert Jacquard, voulais-tu dire éthique ? Je réclame la justice, tu cherches la vérité, bon, c'est possible, mais la vérité m'intéresse aussi et la justice t'est-elle indifférente ? "La justice est intégralement fait social" Réclamer la justice pour Murièle,est-ce un fait social ? Réclamer la justice pour les "hérétiques" victimes de l'Eglise de Rome est-ce un fait social ? "L'immense déplaisir" qui t'envahit à l'écoute d'Albert Jacquard, d'où vient-il? Est-ce une aversion pour une certaine idée de la justice sociale, associée à la notion de collectivité, voir de collectivisme ? A ce mot,tu vois rouge -fort à propos d'ailleurs- je vois rouge aussi, alors on est d'accord, non ! J'en suis à m' demandre Après tant et tant d'idées A quoi ça sert d'être isolé A quoi ça sert d'être esseulé (voir le fil Béranger) |
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Laurent nadot 24/12/2003 17:07 |
En découpant Albert Jacquard |
Cher Guy, La chronique d'hier était une de celles que j'apprécie, parce qu'elle applique le calcul économique jusqu'au bout. Dans le même style intellectuel, j'aimais beaucoup Alfred Sauvy. Ce qui me fait voir rouge c'est le manichéisme. Ce qui me fait voir rouge c'est qu'on donne une tribune à un type qui passe la moitié de son temps à montrer du doigt des méchants. Ce qui me fait voir rouge c'est une idée misérabiliste et fausse de la justice sociale, qui est un terreau d'effets pervers : - Mal conçue, la justice sociale inhibe les efforts, bride l'efficacité, dépouille les courageux, favorise les parasites - Bien conçue elle sauve les disgraciés, réhabilite les victimes, donne une seconde chance aux malchanceux, relance ceux qui ont vécu l'échec. J'aimerais pouvoir penser que la politique sociale de ce pays ressortisse bien à la seconde description. Laurent Nadot |
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prof 24/12/2003 17:33 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Le problème de cette chronique c'est qu'elle dégouline de bons sentiments! C'est pénible même quand on est d'accord avec le propos (c'est vous dire!). Et dans le même ordre d'idée, les 3 minutes de Devos le samedi mettent en ondes le pénible déclin d'un immense humoriste. Enfin, comme disait le regretté chroniqueur Desproges: "Bonne année mon cul!" ![]() |
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leurent nadot 24/12/2003 20:34 |
En écoutant Laure Adler |
Très juste. C'est d'ailleurs le cas également de la maladroite intervention de Laura Delair lors du Pot-au-feu sanglant de décembre 99 : en quelques minutes, on avait eu droit à la détresse d'une jeune femme nommée Nadia, à un jeune homme qui est en prison, et à un Surpris par la Nuit consacré aux handicapés, "qui m'a fait pleurer". Voila la conception de la radio par Laure Adler. Etalage de misérabilisme et bons sentiments. Ce misérabilisme est une forme déguisée du sadisme. Comme il est doux de considérer la misère des autres. Et comme il est valorisant de défendre le misérable (après l'avoir enfoncé sans même le savoir). N'oublions pas le troisième ressort : le sensationnalisme, l'utilisation des grosses ficelles de l'émotion Et pendant ce temps là on détruit une chaine, on montre un manque total de respect pour les auditeurs et pour les créateurs. Méfions-nous des moralistes, leurs manifestations de sainteté et d'humanité cachent parfois tout simplement le mépris et la haine. L. |
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guydufau 25/12/2003 11:23 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
A Laurent du 23-12- 22h11: en raison de quel à priori, de quel arbitraire faut-il séparer de la pensée d'Albert Jacquard sa morale ? A Laurent du 24-12-17h07: qui sont ces méchants qui sont montrés du doigt par Albert Jacquard ? Quelle est cette justice sociale bien conçue ? Le 24-12-20h34, tu écris: "Et pendant ce temps on détruit une chaine, on montre un manque total de respect pour les auditeurs et pour les créateurs. Méfions nous des moralistes, leur manifestation de sainteté et d'humanité cache parfois tout simplement le mépris et la haine" Bigre ! cette tirade est précédée de: "Ce misérabilisme est une forme déguisée du sadisme. Comme il est doux de considérer la misère des autres..." Voici un exemple de cette pratique: "Le droit actuel favorise tellement le locataire au détriment des propriétaires que ces derniers crèvent de trouille. Leur cauchemar: se retrouver avec un locataire non payeur et inexpulsable. Tout est fait d'ailleurs pour entretenir cette frousse par nos habituels marchants de peur" C'est du Nadot (déclin de FC le 21-12 N'est-ce pas du misérabilisme en action ? Chacun à ses misérables, d'où deux politiques sociales, une qui s'occupe des cas sociaux des privilégiés, l'autre des cas sociaux dse exclus |
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guydufau 25/12/2003 11:54 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Rectif.:chacun a ses miséreux |
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laurent nadot 25/12/2003 13:27 |
En regrettant l'ancien Albert Jacquard |
Réponses à Guy : - Pensée et morale de Jacquard : la coupure n'a rien d'arbitraire. La pensée de Jacquard était celle d'un épistémologue & sémanticien (celui de "au péril de la science"), elle cultivait et se nourrissait exclusivement de la recherche de la vérité. La morale de Jacquard est celle d'un militant de l'anti-économisme, elle nait d'affects et de sentiments mélés, où la vérité n'intervient pas : la pitié plutôt, la colère peut-être, ajoutons les troubles bénéfices psychologiques de celui qui joue au justicier, et n'oublions pas une certaine haine pour ce qu'on appelle "les gros", mais qui ne sont qu'une abstraction (ceci est une entorse grave à la règle sociologique) : figures à peine modernisées du Banquier à gilet et montre en or, ou bien du Capitaliste en haut de forme, même chez Zola c'était pas aussi simpliste. Cette abstraction est une des plus puissants mythes des idéologues de la lutte des classes, et aussi dépassé soit-il, il a la vie dure, entretenu non par une certaine part de vérité, mais par quelques exemples mis en exergue et masquant le fait (détail) qu'ils ne sont aucunement représentatifs : pour un Messier combien de hauts dirigeants tout aussi polytechniciens et eux irréprochables ? Elle pratique bien l'amalgame, ta presse à scandale qui ne dit pas ça, Guy Dufau : à coté de leur aspect informatif, Alternatives éco, le Monde Diplo, et le Canard enchaîné, sont aussi des versions intellopolitisées des tabloïds, qui travaillent parfois plus à l'entretien de l'émotion (la haine) qu'à celle du savoir, et FC marche sur le même chemin. En raisonnant sur de tels clichés on ne produit surement pas de la vérité, tout au plus de la caricature (*). Ca fait bien longtemps que Jacquard n'est plus le sémanticien qu'il a été, et dans son baratin moralisateur les outils éclairant la pensée ont été remplacés par des sophismes et des signifiants à fort contenu émotionnel. C'est que l'ancien Jacquard était un scientifique, l'actuel est un militant. La cohabitation des deux en une seule personne est possible, mais quand ils se mélangent pour faire un travail commun, on constate que le résultat ne plait qu'aux amis de coeur du militant, tandis que les scientifiques secouent la tête d'un air navré (cf la fin pitoyable de Bourdieu-intellectuel). Un Alfred Sauvy aura su rester nettement au-dessus de ce genre de dérive. Ayant beaucoup lu les deux auteurs critiques de l'économie il y a 15-20 ans et en ayant parlé à diverses personnes rencontrées à l'époque (des profs, des amis) je n'ai jamais entendu un X dire que Sauvy était un fumiste. Et c'était le contraire (ça m'avait choqué d'ailleurs) pour Jacquard qui à terme m'apparait comme une sorte de Sauvy raté. - La justice sociale bien conçue ? C'est précisément la question que je pose, parce que celle qui a cours en France ressemble autant à la mauvaise qu'à la bonne (cf mes deux descriptions). - Il est ridicule de lire dans mes lignes un plaidoyer pour l'amélioration du sort des riches : qu'ils se débrouillent tout seuls, je crois que la richesse assèche l'esprit. Je suis moi-même plus savetier que financier (cette fable de La Fontaine reste un élément important de mon credo). Je me borne à analyser un système et son dysfonctionnement : le marché de l'immobilier, la hausse des prix, le besoin de garanties qui freine les échanges, les logements inoccupés, les personnes non ou mal logées, et je constate que parmi les acteurs sociaux du logement (logeurs, logés, intermédiaires, substrat) il y a des maladroits, des profiteurs, des parasites, des inefficaces, et des victimes, et que le système fonctionne mal. Si tu y vois une incitation à sortir le mouchoir sur le sort des riches, alors il me faut ajouter un dernier paragraphe, ça sera une amicale et modeste leçon de lecture. - Ce qu'il y a Guy, c'est qu'en lisant de grands esprits comme Jacquard ou de petits esprits comme moi, tu dois quand même faire l'effort de séparer les affects et l'analyse. Si tu te limites à la lecture des Jacquard, effectivement ça fait un gros boulot puisqu'il mélange tout. Mais il faut les distinguer, les jugements de valeur et les jugements de réalité. Ne pas t'imaginer que celui qui critique une situation inefficace cherche à créer un affect (apitoiement ou détestation). Il n'y a rien de militant dans mes propos, mais on ne peut pas en dire autant du préchi-précha de Jacquard, ni bien sur du tien. Mais peut-être que tu ne peux prêter à l'autre une attitude mentale que tu ignores toi-même... Je te rassure : mes affects existent, même si je n'ai pas à étaler ici ce qui déclenche mon empathie et ma capacité à aider l'autre. D'ailleurs c'est bien ça qui nous distingue : je ne suis pas ici pour endosser une défroque de justicier, mais pour faire progresser ma compréhension du monde. Aussi imparfaite soit-elle, elle a depuis bien longtemps quitté les illusions du gauchisme militant à courte vue, disons à l'époque où je sortais de l'adolescence. Et ça, c'est sûr, ça crée un fossé entre toi et moi. Laurent PS : de cette simplification étonnante repérée à une fin de paragraphe par un (*) je donne brièvement un autre exemple : l'intervention de Bernard Marris dans Dispute, type même de cette pensée caricaturale, je tiens l'enregistrement à votre disposition, c'est un modèle de simplisme, indigne d'un homme de son niveau de responsabilité, et là encore on s'interroge : ça ne peut pas être de l'ignorance, donc est-ce de la malhonnêteté intellectuelle, ou bien peut-être Marris balance-t-il de telles sornettes parce qu'il croit qu'à la radio c'est comme à la télé, où un invité ne peut transmettre que des messages simples (cf comment Braumann raconte sa propre médiatisation, initiée avec de remarquables précautions). |
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lionel 25/12/2003 14:21 |
Un polytechnicien philosophe |
Pour ne pas toujours parler de Messier, je vous signale le site d'un polytechnicien mille fois plus interessant: http://www.volle.com/contenu/contenu.htm?id=2 Beaucoup de pages technologie mais aussi philosophie, opinions, lectures. Il faut donc vraiment explorer. ![]() |
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laurent andot 25/12/2003 15:05 |
Merci |
Génial. Je viens de faire quelques coups de sonde : c'est éminemment sympathique. La démarche est exemplaire, je la citerai comme contre-exemple à toute personne qui nie l'intérêt d'internet ou le dénigre. L. |
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guydufau 25/12/2003 15:41 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Laurent,trouvera-t-on un jour,un scientifique, un chercheur, un philosophe, un écrivain, un chroniqueur un comique même qui ne nous sépare pas ? Voila, un nouveau sujet de bisbille: Pierre Bourdieu (et même deux avec Bernard Maris). Pierre Bourdieu vivant était la cible privilégiée de beaucoup de ceux qui font la "vie intellectuelle. Une fois disparu, selon l'air connu: "Une fois qu'ils ont cassé leur pipe les morts sont tous des braves types" le ton a changé- un peu changé- Alors je ne comprend pas cette allusion:"cf la fin pitoyable de Pierre Bourdieu. J'ai suivi les conseils de Lionel, et suis allé sur le site qu'il a indiqué et constaté la présence de livres édités par la maison d'édition "Raison d'agir" créée par Pierre Bourdieu. Il y a beaucoup à dire sur le reste de ton intervention, ci-dessus, ce sera pour plus tard |
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laurent nadot 25/12/2003 18:18 |
Post-Durkheimien, ou Sous-Durkheimien ? |
J'ai suivi plusieurs cours différents de sociologie, de 1985 à 2002. Parfois étudiant inscrit, parfois en auditeur libre. J'y ai toujours entendu un grand respect pour le personnage de Pierre Bourdieu. Mais les enseignants en méthodologie ont parfois du reconnaitre que tout son travail ne brille pas par la rigueur scientifique. Il semble qu'il n'ait pas tenu jusqu'au bout la neutralité axiologique, en tous cas, dans les années 80 on sent qu'il renonce à un effort de ce côté-là. On ne trouve pas la même tolérance dans son camp : quand les disciples de PB tiennent une fac, ils y empêchent absolument tout travail qui n'est pas dans la ligne du maître. Inquiétant. Je pense au contraire que cet homme sera bien plus critiqué après sa mort, non que sa disparition y change quoi que ce soit, mais que la scientificité de son travail (en tous cas pour les 15 ou 20 dernières années) ne résistera pas à l'analyse. L. Ps : un comique qui ne nous sépare pas ? Euh .... je propose : Valéry Giscard d'Estaing ? |
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guydufau 25/12/2003 19:53 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Les jeunes qui galèrent, ça n'a rien à voir quand des has been occupent le devant de l'actualité ? "Albert Jacquard militant de l'anti-économisme", voila qui est éclairant,A.J.se bat contre le libéralisme, tu dis contre l'économisme,c'est exactement ce qui caractèrise la "pensée unique",terme employé pour la première fois par Ignacio Ramonet pour désigner ceux qui pensent qu'en dehors du libéralisme, il n'y a rien. "L'ancien Jacquard était un scientifique, l'actuel est un militant" c'est son droit, c'est sa conscience,est-il moins scientifique? Il se dégage de tes propos que le militant ne peut approcher la vérité - Il ne peut faire l'effort de séparer les affects des analyses - Il n'est capable que de préchi-précha - Il a une défroque de justicier - Et (peut-être) il ne peut préter à l'autre une attitude mentale, que lui-même ne possède pas Bref, à la distribution de cervelle, il a oublié d'apporter sa gamelle. Je te remercie de ton offre, mais de Bernard Maris j'ai cinq bouquins, je lis sa chronique dans Charlie hebdo, j'ai participé à un séminaire, au début de l'année: "Comment est enseigné l'économie dans l'Education nationale,il était l'un des intervenants. Je peux, ça avait l'air de t'interesser, t'adresser copié-collé,l'article complet de G. Heard: "Il ne s'agit pas de pétrole en Irak mais du face à face entre l'Europe et les USA pour la domination économique" Je peux aussi le mettre sur DDFC s'il y a la demande PS. D'accord, le comique VGE nous réunit. Très belle chronique d'Albert Jacquard, ce jour de Noel |
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laurent nadot 25/12/2003 21:54 |
En auscultant Albert Jacquard |
Je crois que l'expression Pensée Unique a été inventée par Jean-François Kahn (lui le dit en tous cas). C'est d'ailleurs le titre d'un de ses livres déjà pas mal ancien, réédité depuis en collection Pluriel malheureusement je ne l'ai pas sous la main donc je ne sais pas l'année. L. PS : tu résumes très bien ce qu'est le militant. M'autorise-tu à ré-utiliser cette merveille de vérité concise dans de futurs copié-collés sitiplit ? ![]() |
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guydufau 26/12/2003 11:57 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
J.F.Kahn? I.Ramonet? Il faut mener l'enquète A l'écoute des Nuits de FC, bonne nouvelle pour moi, mauvaise pour Laurent: pravda, mot russe qui signifie vérité et justice. Chercher un antagonisme entre vérité et justice est une abération, et le militant qui réclame la justice, réclama aussi la vérité. J.F.Khan,La Pensée unique 1995 Dans Moi,l'autre et le loup, J.F.Khan, fait le constat suivant: - seule la reconnaissance de l'autre permet la connaissance de soi - seule la connaissance de soi permet l'acceptation de l'autre - seule l'acceptation de l'autre permet d'assurer la coexistence sociale, et donc l'organisation de la société politique. Voila un raisonnement très proche de celui tenu par Albert Jacquard. Laurent, je t'autorise, même à déformer ma pensée, si je ne suis pas cité. |
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lionel 26/12/2003 15:52 |
Article de Geoffroy Heard |
L'article dont parle Guy sur les raisons cachées de la guerre en Irak se trouve aux 2 adresses: http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=5217 http://www.abecedaire.net/article.php3?id_article=218 Cet article date de juillet 2003 et on ne se demandera pas trop pourquoi cette thèse très fortement plausible n'est pas relayée par Alexandre Adler, Jean Marie Colombani, TF1, FC & Co. ![]() |
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guydufau 26/12/2003 17:58 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
LA PENSEE UNIQUE Dans les démocraties actuelles de plus en plus de citoyens libres se sentent englués, poissés pa une sorte de visqueuse doctrine qui, insensiblement, enveloppe tout raisonnement rebelle, l'inhibe, le trouble,le paralyse et finit par l'étoufer. Cette doctrine,c'est la pensée unique, la seule autorisée par une invisible et obniprésente police de l'opinion. Qu'est-ce que la pensée unique? La traduction en termes idéologiques à prétention universelle des intérêts d'un ensemble de forces économiques, celles en particulier du capital international. Elle a été,pour ainsi dire,formulée et définie dès 1944 à l'occasion des accords de Bretton Woods. Ses sources principales sont les grandes institutions économiques et monétaires -Banque mondiale, Fonds monétaire international, Organisation de coopération et de développement économiques, Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce,Commission européenne,, Banque de France, etc,-qui par leur financement, enrolent au service de leurs idées, à travers toute la planète,de nombreux centres de recherches, des universités, des fondations, lesquels, à leur tour, affinent et répandent la bonne parole. La répétition constante, dans tous les médias, de ce catéchisme par presque tous les hommes politiques,de droite comme de gauche,lui confère une telle force d'intimidation qu'elle étouffe toute tentative de réflexion libre, et rend fort difficile la résistance contre ce nouvel obscurantisme. On en viendra presque à considérer que les 17,4 millions de chomeurs européens, le désastre urbain,la précarisation cénérale, la corruption, les banlieues en feu, le saccage écologique, le retour des racismes, des intégrismes,et des extrémismes religieux et la marée des exclus sont de simples mirages,des hallucinations coupables,fortement discordantes dans ce meilleur des mondes qu'édifie, pour nos consciences anesthésiées, la pensée unique. Je n'ai pas mis les guillemets pour mieux marquer la chute: cette prose est de Ignacio Ramonet, Le Monde diplomatique, janvier 1995 Le livre de J.F.Khan de 1995,doit suivre cet article et l'enquète est close |
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laurent nadot 26/12/2003 18:53 |
En disséquant Albert Jacquard |
Ok Guy, très bien pour Ramonet avant Kahn. Une réponse ironique serait : la Pravda comme exemple et preuve de la Vérité mixée à la Justice, il fallait oser le faire... En tentant d'analyser, je dirais plutôt : - Est-ce bien correct d'aller chercher dans une langue étrangère un mot qui mixe deux de notre propre langue ? Le progrès conceptuel ne nait pas de la fusion de deux concepts, mais des distingos que l'on peut établir. Et si l'on veut synthétiser, on crée un troisième mot qui réunit les deux concepts à fondre, mais ne les remplace pas. - Je crains que Vérité & Justice ne soient pas plus miscibles que l'huile et l'eau, parce qu'ils ne ressortissent pas au même domaine conceptuel. C'est le cas dès qu'on admet la science comme critère de vérité. Car la justice est éminemment sociale. Non que la science ne soit un produit du social, mais de par sa nature très particulière et ses propriétés d'objectivité, de réplicabilité des expériences, elle s'affranchit du relativisme auquel le Social, lui, ne peut échapper, tout simplement par définition. - Alors quand je vois ce qu'il est advenu de l'une et de l'autre dans ce pays cité par toi où l'on cru pouvoir mélanger les deux, eh bien vois-tu à ta place j'irai chercher un autre réservoir conceptuel que la langue russe pour m'assurer que Justice et Vérité peuvent être liées à tout coup. - Applications diverses : que reste-t-il de la sociologie soviétique ? Et de la science des soviets ? Quelle vérité en a-t-on tiré, sinon celle de la folie de cette expérience ? Quelle justice a réellement été appliquée ? J'attendrai des preuves d'une autre origine, si tu permets. En attendant je me dis que dans le cas de l'URSS, ce véritable monstre sémantique est peut-être la meilleure explication de tants d'horreurs. - AU final, est-ce bien raisonnable d'aller chercher un alibi conceptuel dans le lexique d'un pays s'étant rendu coupable de tant d'atrocité dans les deux domaines considérés ? Tant qu'on y est, qui prendra le risque de chercher une conception de la race dans le riche vocabulaire de la philosophie ou de la science allemande qui à la fin du XIXème et au début du XXème était si brillante ? Quand on voit sur quoi ça a débouché, non merci. Voila mon cher Guy, voila pourquoi jusqu'à nouvel ordre je reste sur mes concepts béret-baguette, et je n'émarge pas à la Pravda, merci. LN |
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guydufau 26/12/2003 21:55 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
j'aimerais écouter Alain Rey sur l'étymologie de ce mot, mais Pravda c'est aussi le nom d'un journal, un journal à gros tirage,d'une meilleure tenue que les journaux à gros tirages anglais. Ce gros tirage a fait saliver deux frères grecs qui l'ont acheté. Pour faire de plus gros profits il ont licenciés la plus grande partie des journalistes. Le régime soviétique n'ayant pas totalement abruti ses citoyens le gros tirage est devenu une peau de chagrin et ainsi est arrivée la découfiture le "la Pravda" |
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Guy Dufau 27/01/2004 17:34 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Ce lundi 19-01, Albert Jacquard démontre que la pub ne crée pas de richesses,et que ceux qui la défendent parcequ'elle crée des emplois raisonnent à court terme. Elle ne crée pas de richesse, mais qui la paye, si ce n'est finalement le consommateur. Un article du Monde du 21-01 ayant pour titre: "l'affrontement se durcit entre Métrobus et les antipublicitaires", cette filiale de Publicis réclame 980000 euros, aux militants qui ont barbouillés leurs messages dérangeants et polluants. A quand un environnement sans pub! révons,révons... |
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Guy Dufau 27/01/2004 18:20 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Confusion, j'ai cru écouter la chronique du 26-01 en différé, mais c'était celle du 19-01, le site de FC n'est pas à jour, et l'article cité est du Monde du 27-01. |
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Guy Dufau 22/04/2004 19:32 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
A propos de croissance: Si tous les voleurs, cambrioleurs,monte-en-l'air et autres aigrefins décidaient d'arrêter leurs activités,tout un pan de la société qui participe à l'augmentation du taux de croissance disparaitrait: des gendarmes,des policiers,des vigiles,des fabricants de porte-blindées,de coffre-fots,de cadenas,de menottes,d'alarmes,de tranquillisants etc, sans oublier ceux qui vendent des retraites par l'intermédiaire des fonds de pension,des banques qui ont fourgué,à des benets, des actions d'Eurotunnel. Bref,baisse du taux de croissance,mais une société meilleure Méfions nous du taux de croissance. des actions d'Eurotunnel,etc Bref,baisse du taux de croissance,mais une société plus heureuse. Méfions nous du taux de croissance. |
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Guy Dufau 22/04/2004 19:45 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Méfions nous du taux de croissance,tel qu'il est calculé |
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Kamarade 23/04/2004 20:41 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
apprend deja a calculer |
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Guy Dufau 23/04/2004 21:12 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Tu dois des explications à ton camarade,elles sont nécessaires,kamarade. |
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Henry Faÿ 23/04/2004 22:56 |
on radote, on est gagas |
Il n'est pas allé chercher bien loin son argument pour critiquer les données de la comptabilité nationale, Albert Jacquard. Ce qu'il nous a raconté n'était pas une escoupe (un scoop), c'est du connu, archiconnu. Quand j'entends des choses comme ça, j'ai l'impression qu'on radote, qu'on est gagas. Déjà du temps du Club de Rome on racontait ce genre de trucs, la production a des effets néfastes, halte à la croissance et etc. Ce qu'on peut dire: (i) ce genre d'arguments n'est pas faux, ils méritent d'être pris en considération et approfondis. (ii) ils ne sont pas nécessairement décisifs car on peu supposer que dans l'ensemble des biens produits, la plus grande partie apporte du bien-être, quand même. Ceux qui n'apportent aucun bien-être ou sont néfastes représentent une quantité moindre mais je conçois très bien que selon sa sensibilité on puisse en discuter à perte de vue. (iii) C'est sûrement très naïf de vouloir synthétiser l'économie d'un pays par un chiffre ou même par une batterie de chiffres. Les données de la comptabilité nationale peuvent cependant être des indicateurs utiles, faute de mieux, tout en étant capable de le pas les relativiser. (iv) les arguments tout à fait dignes de considération selon lesquels la production n'est pas un souverain bien, n'est pas ce qu'il faut rechercher avant tout, toute la thématique antiproductiviste bien connue aura beaucoup de chance de convaincre dans les pays riches que dans les pays pauvres et je serai toujours sensible au point de vue des plus pauvres. ![]() |
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Catherine 24/04/2004 15:31 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Oui, il semble radoter, mais cette chronique est peut-être une rediffusion. Je ne connais rien en économie et j'aimerais savoir si les dépenses de santé ne contribuent pas à l'élévation de la croissance. Dans ce cas, je ne vois pas pourquoi il faudrait le restreindre. Le problème est de savoir s'il faut le gérer collectivement ou si il est plus efficace de le gérer individuellement. D'un côté, j'entends dire : lâchez-vous consommez ! de l'autre quant il s'agit de me soigner on me demande de faire des économies. Est-ce à l'Etat de me dire ce que je dois consommer ?. J'entends bien : il faut dans ce cas augmenter les cotisations puisque les dépenses augmentent. or nous avons un des taux de prélévements les plus élevés d'Europe. Il pourrait alors mécaniquement baisser si je transfère mes cotisations à une assurance privée qui elle n'aura aucune peine à m'adresser la note (voir l'augmentation des mutuelles qui se fait sans état d'âme !). Mon pouvoir d'achat s'en trouvera de toutes façons diminuer d'autant. J'aimerais vraiment avoir une réponse à cette question qui va sembler, à plus d'un,naïve! |
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Guy Dufau 24/04/2004 19:28 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
Henry,ce que dit Albert Jacquart va plus loin qu'une critique des données de la comptabilité nationale,qui d'ailleurs n'est pas que nationale,le taux de croissance est partout mesuré de la même façon. Pour répondre,Henry,à tes considérations sur le PIB Albert Jacquart explique que pour le calculer il faut unidimentionaliser divers facteurs,tout comme on le fait pour calculer le "quotient intellectuel"(d'une façon bien plus criticable) Réponse à Catherine: Pourquoi nous dit-on de consommer beaucoup,mais de se soigner avec de la mesure? Dans le premier cas,cette incitation est faite pour procurer des profits,tandis que la santé ne fait pas encore partie du domaine privé "du marché"et donc la Sécurité sociale n'engendre pas de profits.sauf pour l'industrie pharmaceutique,mais cette dernière ne peut pas ouvertement nous demander de tomber malade. Bien sûr que les dépenses de santé participent à l'augmentation du PIB (produit intérieur brut) tout comme la délinquence,les accidents de la route,les catastrophes naturelles,etc. Il n'y a que les distingués experts en économie qui nous conditionnent pour nous faire dire :"je ne connais pas grand chose en économie"...mais nous ne devons faire aucun complexe à ce sujet. |
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UBU 24/04/2004 19:51 |
langue de bois et intox ou la fable |
Pourquoi nous dit-on de nous instuire beaucoup,mais de ne comprndre plus rien ? Dans le premier cas,cette incitation est faite pour procurer des voix et de l'asservissement,tandis que l'instructeur ne fait pas encore partie du domaine privé "du marché"et donc la vie réelle n'engendre pas de profits,sauf pour l'industrie syndicale,mais cette dernière ne peut pas ouvertement nous demander de votez pour elle. Il n'y a que les distingués experts en propagande qui nous conditionnent pour nous faire dire :"je ne connais pas grand chose en réalité"...mais nous ne devons faire aucun complexe à ce sujet. cqfd Phrase type, quand on a rien a dire on ferme sa geule |
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Henry Faÿ 25/04/2004 08:40 |
réponses |
Pour Catherine Le problème avec les dépenses de santé, c'est qu'elles n'améliorent pas forcément la santé, elles peuvent n'avoir aucun effet et même la détériorer par exemple la surconsommation pharmaceutique ou les fameuses maladies nosocomiales dont on fait trop grand cas à l'heure actuelle. Dans la mesure où ces dépenses améliorent la santé, oui, elles sont un facteur de croissance. Une population dont l'état de santé est mauvais ne sera guère productive. Mais cette préoccupation n'est pas vraiment à l'ordre du jour; jamais on ne dira et même on ne pensera que le but du système de santé dans un pays comme la France est de renforcer le potentiel des plus productifs car alors il faudrait laisser de côté tous les improductifs, retraités, chômeurs, ce dont bien entendu il n'est pas question. Cette préoccupation peut être celle de la médecine du travail. Dans la situation actuelle, des dépenses de santé engagées un peu n'importe comment représentent un poids pour l'économie et elles n'assurent pas les meilleures conditions pour un état de santé satisfaisant. Le système est à réformer. Pour Guy Attention, comptabilité nationale, ça ne veut pas dire comptabilité française, c'est une discipline qui agrège les données économiques à l'échelle d'un pays et dont les méthodes sont bien entendu universelles sinon on n'aurait aucune chance de s'y retrouver. Dire que la comptabilité nationale "unidimensionnalise les divers facteurs", c'est effectivement une manière de voir les choses et je redis qu'on n'est pas du tout obligé d'accorder de la valeur à cette comptabilité. Les arguments fournis par le chroniqueur ne sont à mon avis pas décisifs, ils sont même un peu naïfs et à côté de la plaque. La comptabilité nationale parvient sans doute à évaluer un certain niveau de production et ensuite, la question c'est de savoir si ce niveau de production correspond véritablement à un bien et là, la discussion est très ouverte. ![]() |
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Guy Dufau 25/04/2004 11:03 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
A Catherine qui a dit que la France était un des pays dont les prélèvements obligatoires se situaient parmi les plus élevés;il faut considérer la pression fiscale brute et la pression fiscale nette.Cette dernière est obtenue en retranchant de la pression fiscale brute la redistribution,c'est à dire l'éducation,la santé,les transports,etc. S'agissant de cette pression fiscale nette, l'OCDE a établit le classement suivant: En France elle est de 15% du PIB En Grande Bretagne 17% Aux USA,elle est de 18,7% En Allemagne 21% Aux Pays Bas 24% En Suède 26% Il y a que deux pays qui font mieux,l'Espagne et le Japon et peut-être l'Italie.En plus les français sont mieux soignés,mieux transportés en train et en métro et le système éducatif est bon. Sans oublier cette comparaison: Aux USA,les dépenses de santé s'élèvent à 13,9% du PIB En France à 9,6%. J'ai déjà indiqué ces chiffres,mais ils sont importants pour établir une base de discussion Notre situation est privilégiée,il ne faut pas la mettre en péril par des privatisations. Le problème abordé par Henry :la sur consommation des médicaments,est d'une grande importance. C'est à partir de lui que notre système de santé peut s'améliorer en constatant que nous consommons moins de médicaments génériques que les autres pays,que le gouvernement Raffarin a curieusement supprimé le contrôle des prix des médicaments avant leur mise sur le marché,pour le remplacer par un contrôle à postériori basé sur leur efficacité.Cette mesure met en grand danger la Sécu :depuis,par exemple, est apparu un médicament dont la boite coûte...1000 euros. Autre réflexion :70% des français consomment trop de médicaments,mais est-ce ceux-là qui en ont le plus besoin? Enfin,cette course vers une demande insatiable de grande santé accompagnée de l'allongement de durée de vie est un signe de crise,tout comme le développement de l'individualisme,le règne de l'argent,la prééminence de la marchandise sur tout autre considération,etc |
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la reine des belges 21/09/2004 22:39 |
Relançons cet excellent fil |
Guy signale que le site de l'émission "Le regard d'albert Jacquard" est à l'abandon. Qui reprisera ce tricot qui tient chaud à Guy ? La encore, faudra-t-il une pétition ? Jacquard, qui fut un phare de l'esprit critique, bizarrement transformé au fil des années en maître à penser de la banalité, a-t-il encore bon pied bon oeil ? QUi a lu son dernier livre, démolition en règle du système des Jeux Olympiques ?? la reine des sportifs |
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la reine des belges 30/09/2004 02:18 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
J'ai apprécié aujourd'hui la chronique de Jacquard : c'était une leçon de philosophie et de sémantique générale. Les gens sévères jugeront la leçon trop élémentaire pour être porteuse de quelque valeur. Pour ma part je suis toujours content et rassuré d'entendre une réflexion de type relativiste sur le sens. Celui des mots simples et celui des mots qui sont plutôt des ensembles flous. Ce qui ne va pas du tout c'est le ton et le son : Jacquard marmonne sa leçon, dans sa barbe. On se demande s'il a pris froid ou s'il a remplacé par un pan de son cache-nez la bonnette du micro. Du coup le son est tout étouffé, et ça contraste fichtrement avec par exemple la santé joyeuse de Bachelard même réduit à l'état de vieux croûton c'était tout de même plus dynamique. Dans une radio jeune ça fait rien désordre toudmème. Le problème n'est pas du tout que la clarté en souffre, mais ça crée vraiment une ambiance terrible : on a l'impression d'ouïr l'ultime leçon d'un grabataire au cerveau délâbré, qui ressasse ultimément les trouvailles de son jeune temps. Enfin j'ai tout de même été agréablement surpris de retrouver pendant quelques minutes le Jacquard de 1982, celui de "Au péril de la science", l'épistémologue, le sémanticien. La reine des belges |
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la reine des belges 07/10/2004 22:08 |
enigme au pays du tricot |
Est-ce que quelqu'un ici écoute Jacquard tous les jours ? Je veux dire quelqu'un qui ait de la mémoire et ne soit pas gâteux ? Est-ce que les émissions depuis la rentrée sont des nouveautés ou des rediffs ? Comment expliquer que le site soit ainsi à l'abandon ? Si Jacquard est malade ou Hors-Service, qu'on nous le dise : ceux qui l'apprécient ont le droit de savcoir et lui il a le droit de recevoir des messages de sympathie. Sinon, qu'est-ce que c'est que ce binns sur le site FC tonnerre ? La reine des ronchons |
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la reine des belges 08/10/2004 17:00 |
Hommage & A la manière de False-Gordon |
Lundi L'année radiophonique s'achève, et avec elle la mélancolie de ce qui fut. "Je sais ce qu'est le temps, jusqu'à l'instant où on me questionne à son sujet, alors le m'aperçois que je ne sais plus" disait Saint Augustin. Mais qu'est-ce donc que le temps ? S'agit-il d'un temps auto créateur ? Mardi Le temps passe, "si rien ne se passait, il n'y aurait pas de temps passé ". Réflexion sur le temps, la place des témoins que nous sommes et la mesure que nous nous faisons du temps. Mercredi La durée d'un même événement dépend des conditions dans lesquelles l'observateur la mesure. C'est ce que nous dit la théorie de la relativité. Il nous faut nous affranchir de la croyance en un temps universel. Au cœur de notre temps personnel, nous n'avons pas d'origine. Jeudi Et qu'en est-il de l'instant final ? Pour comparer une durée nous la comparons à une réalité déjà vécue. Ainsi, si je peux mesurer la trahison que le temps occasionne à mon corps, je ne pourrai, dans ce temps, jamais dire "je suis mort". Vendredi Dernière chronique de cette troisième saison de Albert Jacquard. Mais Albert nous annonce qu'il repique à la rentrée, lucide qu'il est de ne pas devoir faire la saison de trop. En dépit du caractère unilatéral du média radio, il espère pouvoir créer l'échange avec tous les auditeurs. Le 30 août, il sera de retour de Saint Pétersbourg et aura beaucoup de choses à nous dire. La reine des belges |
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dom 11/10/2004 23:47 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
dis, la reine il a fait une auto critique aujourd'hui! |
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la reine des belges 19/11/2004 21:16 |
re : EN ECOUTANT ALBERT JACQUARD |
En écoutant Albert Jacquard.... ... je m'emmeeeeeeeeeeeerde..... Ca c'est la faute à Kronlund : maintenant que j'écoute LPST je me farcis la toux qui lui fait suite piting mais il a bouffé son cache-nez ou quoi ? LRDB - (oqp relire "Au péril de la science" en regrettant que les grands hommes n'apprennent pas à se taire à temps...) |
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