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| Henry Faÿ 31/12/2004 09:25 |
une Egypte touristique et française |
Elle n’était pas si mal, la série de Robert Solé sur l’histoire de l’Égypte contemporaine. Disons qu’elle se laissait écouter. Un si beau sujet ! Les exposés étaient d’un très grande clarté, c’était le grand mérite de cette série mais je comprends qu’on peut être rebuté par le ton très scolaire et compassé qui a prévalu tout au long. Le règne de Méhémet Ali, page méconnue de l’histoire contemporaine, a été correctement évoqué mais il n’y a rien eu sur l’affrontement franco-britannique à propos de l’Égypte et Robert Solé n’a pas dit qu’on avait à l’époque frôlé une guerre évitée par Louis-Philippe. Robert Solé a fait la part belle à l’égyptologie, le déchiffrement de la pierre de Rosette par Champollion, la carrière d’Auguste Mariette, la découverte de la tombe de Toutankhamon par Howard Carter et Lord Carnavon. J’ai bien aimé l’émission sur le voyage à haut risque de l’obélisque de Louxor. Une bonne émission sur la régulation des eaux du Nil, sur la construction du barrage d’Assouan et sur le sauvetage des sites archéologiques. La série de Robert aurait pu s’appeler la France et l’Égypte, c’est d’ailleurs sans doute ce que signifiait le titre histoire de « notre » Égypte. Cela commençait par une description de la campagne d’Égypte de Bonaparte sans que son absurdité foncière ne soit clairement dénoncée. Il a bien mis l’accent sur tous les travaux de recherche scientifique qui l’ont accompagné l’expédition. Robert Solé a évoqué les saint-simoniens, les écrivains qui ont fait le voyage, Gérard de Nerval, Flaubert etc. il a consacré une émission aux beaux jours de la francophonie, le temps où le Conseil des Ministres le compte-rendu du Conseil des Ministres était rédigé en français. Il n’a pas manqué d’évoquer la construction du canal de Suez sous l’impulsion de Ferdinand de Lesseps, l’opéra Aïda de Verdi. La description d’une Égypte calme et prospère administrée par le gouverneur lord Cromer de 1883 à 1907. était un des moments qui m’a le plus intéressé. À l’époque, Pierre Loti s’indignait du flot de touristes et de cette insupportable pollution que provoquait la fumée des bateaux à vapeur qui les transportaient sur le Nil, ceux-ci n’était que quelques milliers. Robert Solé est passé à une vitesse incroyable sur l’histoire la plus contemporaine comme s’il ne l’aimait pas trop. La chute de Farouk a été expédiée en quelques lignes, la période nassérienne a été traitée de la même façon mais Sadate a eu droit à un peu plus de considération. Il n’a rien dit de la crise de Suez. Le dernière émission, de ce vendredi 31 décembre 2004 sera consacrée à une sujet consensuel : la bibliothèque d’Alexandrie. |
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| Henry Faÿ 31/12/2004 09:27 |
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