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| la reine des belges 09/01/2005 15:42 |
Sémantique Générale |
Je viens de réécouter les 30 minutes. Je crois comprendre ce qui m'a agacée dans cette ouverture de For Intérieur de dimanche dernier. Soeur OGT a d'entrée demandé à son invité si ce dernier avait une déclaration préalable à faire. Pimpaneau a saisi l'occasion pour déclarer que certaines vérités étaient les mêmes des deux côtés des pyrénées. Ce faisant il a explicitement contredit les excès du relativisme culturel : la faim et le besoin de liberté, sont des données universelles de l'humanité. Ca n'a rien d'incompatible avec le fait que la cuisine varie et que les expériences politiques des peuples diffèrent. Le réflexe critiquable de Soeur OGT c'est de contester immédiatement : étant donné qu'il trouve un contre exemple (le mot "amour") il se lance dans le petit jeu du "oui mais...", jeu transactionnel qui flingue les discussions et font de la radio merdique. Pimpaneau n'est pas bète à ce point : il le sait bien que les choses changent selon les cultures. Comment un sinologue pourrait donc l'ignorer ? Mais dit-il, quelle que soit la diversité lexicale entre les langues, ça n'empêche que le sentiment amoureux est universel. Pimpaneau avait lancé ainsi la conversation pour fustiger les erreurs des maos français d'après 68. OGT a réagi pour ne rien dire, finalement. Il ne s'agit pas là d'une mauvaise querelle mais d'un cas de pinaillage superflu. Le relativisme culturel est sinon une évidence, du moins une sorte de certitude. Mal appliqué, il fait des ravages dans les esprits et dans les conversations, quand certains veulent le mettre systématiquement en avant comme un outil rhétorique, à l'instar du "mais vous pouvez pas comparer". OGT n'en était pas tout à fait là, mais il joué à ce petit jeu pénible du "oui mais..." ... Dans la suite de l'émission, OGT me semble en effet tout-à-fait à la hauteur, car il rentre dans son vrai rôle, c'est à dire qu'on l'entend heureusement assez peu. Pas trop de "oui mais...", et à la fin un seul tout petit rire entendu. Quasi pas de bruit de tasse de thé, donc, ok ok. Néammoins j'ai entendu distinctement la musique de sa voix : comme chez Jean Louis Crimon il y a une ritournelle, ici celle de la conviction. Je regrette de n'être pas musicien, car ça me permettrait de vous donner les notes de cette petite chanson de la conviction. A défaut je colle dessus provisoirement une étiquette : musique de cureton. Désolée, vraiment... La reine des belges |
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