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1999 - 2004 : L'INTERMINABLE AGONIE DE FRANCE CULTURE

Poursuivant sans relache son pari alchimique de transformer l'or en plomb et France Culture en radio "comme les autres" afin de "booster l'audience" (1) , Laure Adler s'attaque cette année de façon très symbolique aux émissions d'humour, de poésie et de musique ! 

Dans une politique culturelle digne de Gribouille, disparaissent ainsi les célèbrissimes Décraqués, les poèmes quotidiens de Poésie sur Parole, Les Chemins de la musique, Nocturnes, Le Chantier 2 (Elektrophonie), etc... Chanson Boum et Décibels sont chassées du "prime time" de 21h au profit de pitoyables rediffusions de l'actualité du jour. Le tout sans le moindre égard pour l'opinion des auditeurs, puisque par exemple les Décraqués constituent le plus grand succès de la chaîne. Plus de 150 émissions ont ainsi disparu depuis l'arrivée de Madame Adler en 1999 (2)

Moyennant quoi, Madame Adler prétend le contraire, s'appuie sur des études d'audience qu'aucun employé de Radio France n'a jamais vu et se contredit allègrement dans la presse de cabinets dentaires (Paris Match) ou vespérale (Le Monde). Il est vrai que Paris Match est le seul journal capable de la comparer sans éclater de rire à Mme de Staël. (3)


Musique, humour et poésie succombent donc piteusement. A la place, l'invasion des jingles promotionnels (probable prélude à l'introduction de la publicité), du tout-en-direct et surtout de l'actualité dont Madame Adler a décidé de nous gaver jusqu'à plus soif : cinq gros magazines quotidiens d'actualité et des journaux étirés au format de 30 minutes.

Comme le savent les bricoleurs du marketing radio, l'avalanche brutale d'actualité internationale, bien loin d'ouvrir au monde, provoque au contraire un sentiment d'impuissance et de stress, voire de repli, propice à la surconsommation. Quant au fameux "décryptage de l'actualité" dont se gargarise Dame Gribouille, il est confié à cette poignée de moralistes navrants que les gens de goût fuient avec obstination.

Et malgré toutes les déclarations sur le maintien de la fiction, il est devenu rarissime sur Boost Culture de pouvoir savourer en soirée tout simplement une fiction, un concert, une comédie, une dramatique ou un documentaire de 90 minutes. Par contre, les 130 minutes quotidiennes d'Alain Veinstein  - compagnon de Laure Adler -  sont miraculeusement épargnées (4)
par ces réformes successives qui ont fait chuter de 300 à 40 le nombre des producteurs d'émissions.

En renonçant au rire des Décraqués, le service public France Culture meurt symboliquement, assassiné par ce qu'il faut bien nommer les bien-pensants culturo mondains.


La suite sur le site DDFC et le forum DDFC
La pétition pour sauver les Décraqués se trouve sur http://decraques.ouvaton.org




1999 - 2004 : L'INTERMINABLE AGONIE DE FRANCE CULTURE - Le générique (partiel) du film
Les responsables politiques : Jacques Chirac (roi), Lionel Jospin et Jean Pierre Raffarin (premiers ministres), Catherine Tasca, Catherine Trautmann, Jean Jacques Aillagon, Renaud Donnedieu de Vabres (ministres de la culture) Les responsables mondains : Laure Adler (direction de France Culture), Jean Marie Cavada puis Jean Paul Cluzel (présidence de Radio France), Dominique Baudis (président du CSA)



(1) Voir son interview dans le supplément télé du Monde du 9 juillet 2004
(2) Source : AFC
(3) Paris Match du 5 août 2004
(4) Remarque désobligeante que vous ne lirez sur aucun autre media


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