Depuis quelques temps, le son est "compressé" électroniquement sur France Culture. Le but est de diminuer les ressources (au sens technique) de France Culture pour les attribuer au Mouv et à France Bleu. On reconnait bien ce son typique des radios commerciales notamment dans les ridicules jingles de partenariat de France Culture (la voix pseudo sensuelle qui vous murmure à l'oreille).

À ce problème de son s'ajoute la profusion des jingles musicaux branchés qui brisent la concentration de l'auditeur : imagine-t-on une conférence au Collège de France entrecoupée de jingles vaguement hip-hop???

Sans rentrer dans des détails techniques trop complexes, voici deux schémas simplifiés pour comprendre le phénomène de compression qui dénature le son si original de France Culture :

Quand le son n'est pas ou peu compressé, chaque plan sonore est clairement différencié. Les volumes sonores sont vraiment contrastés, Il faut tendre l'oreille pour écouter un pianissimo ou un murmure, chaque nuance de voix est respectée, l'écoute devient attentive et favorise la concentration.

- Avantages : grande pureté du son, respect des nuances du message d'origine, signature sonore originale de France Culture (différente des autres stations)

- Seul inconvénient : les passages calmes peuvent être troublés par le bruit de fond ou le signal d'une station concurrente.
 

Quand le son est trop compressé, le bruit de fond augmente, les plans sonores disparaissent et tous les évènements sonores ont pratiquement le même volume dans le haut-parleur.

- Avantage : on obtient le fameux "confort d'écoute" commercial (style NRJ ou Fun Radio), tous les sons sont au maximum et couvrent sans problème le moteur de la Golf GTI ou le vacarme du centre commercial...

- Inconvénient : son sans relief conçu pour être écouté distraitement (ou écouté avec les pieds dans le cas de la musique)


Précisons que la compression ou l'absence de compression s'entendent parfaitement sur un petit transistor ! Il suffit d'être attentif, nul besoin de faire partie d'une élite avec une chaîne hi-fi à 3000 euros comme l'affirme cavalièrement Madame Adler dans l'interview ci dessous :
La Libre Belgique, interview de Laure Adler, n° 273, lundi 30 septembre 2002, p. 34.

 
 
 
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